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De l’apogée au déclin, les derniers jours du Maréchal Mobutu

Le guide-suprême, le léopard de Kawele, le bâtisseur, l’unificateur, voilà quelques surnoms qui collaient à la peau de Joseph Désiré Mobutu rebaptisé Mobutu Sese Seko Kuku Ngbendo Wa Zabanga, un nom faisant recours à l’authenticité et s’opposant complètement aux patronymes chrétiens imposés par l’ancien colonisateur chassés depuis.

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Né le 14 octobre 1930 à Lisala dans l’actuelle Province de la Mongala, Joseph Désiré Mobutu est décédé le 7 septembre 1997 à Rabat au Maroc, après avoir été chassé du pouvoir à son tour par Laurent-Désiré Kabila, 32 ans après le putsch qui a fait de lui le président du plus grand Etat de l’Afrique centrale et un des plus riches du monde, de par ses nombreux minerais. C’est dans la plus grande intimité de sa famille et de son dernier pré carré que le vieux léopard sera inhumé dans le cimetière chrétien de Rabat.

De l’Apogée au déclin !

A la question de savoir pourquoi cela est-il arrivé, les historiens répliquent que les grands empires et de célèbres souverains disparaissent ainsi.

Prétendre raconter le parcours de Mobutu à travers ce feuillet, c’est travestir l’histoire. Les lignes qui suivent ne vont révéler que des faits et moments saillants qui ont entouré la fin du règne de celui qui a marqué l’histoire de l’Afrique et du monde.

Quand Mobutu pris le pouvoir le 24 novembre 1965, à la suite du coup d’État qui écarta en douceur, sans effusion de sang Joseph Kasa-Vubu, il trouva un pays riche à cause de ses potentialités du sol et du sous-sol, un pays appelé  »scandale géologique ». Le 16 mai 1997, quand il le quitta, il laissa un pays exsangue sur tous les plans, dans l’abîme, au bord de ce déluge qu’il prédisait souvent après lui.

Et pourtant, la chasse de Mobutu est loin d’être une surprise pour ceux qui suivaient la politique exercée à  Kinshasa. Une crise était déjà installée tant chez les politiques étranglés que chez les militaires impayés.

En 1994, malgré le partage du pouvoir avec le président du Parlement, le pays s’enfonce dans une crise profonde. Celle-ci s’aggrave avec l’arrivée des réfugiés rwandais fuyant la répression du génocide au Rwanda. Mais la progression de l’Alliance de forces démocratiques pour la libération du Congo (AFDL), bras armé congolais du Front patriotique rwandais et de l’Ouganda, emmenés par Laurent-Désiré Kabila, entrent à Kinshasa le 17 mai 1997, entraînant la chute définitive et la fuite de Mobutu Sese Seko, malgré une dernière tentative de négociation pour le partage du pouvoir parrainée par Nelson Mandela sur le navire Outenika.

L’Armageddon d’un départ imprévu !

Depuis quelques temps, les indicateurs sociaux, économiques et politiques au Zaïre de Mobutu sont au rouge.

Les troupes de l’Afdl et Laurent Désiré Kabila ont gagné plus de la moitié du territoire national et la prise de Kinshasa ne repose plus que sur la seule volonté des rebelles.

Mobutu qui revient d’une longue hospitalisation à Zurich en Suisse est obligé d’interrompre sa convalescence au Cap Saint Martin pour regagner Kinshasa qui est au bord de l’émeute.

Une fois au pays, le vieux Maréchal procède à un remue-ménage au sein du Gouvernement et dans l’Armée. Le Général Likulia est fait Premier Ministre, le Général Mahele autrefois héros de tout un pays, est rappelé pour récupérer le Ministère de la Défense Nationale et l’Armée Nationale (FAZ).

Trois de ses enfants entrent également dans le jeu, Ngawali Mobutu, la fierté des filles Mobutu devient Conseillère diplomatique, Nzanga, fils aîné de Bobila Dawa, devient quant à lui, Conseiller à la Communication alors le tonitruant et adulé Kungulu dit Saddam Hussein déjà bien intégré dans l’Armée comme Capitaine, arbore de nouveaux galons de Conseiller à la Défense.

Après ce réaménagement tardif aux allures d’un coaching intervenu que d’aucuns attendaient à l’heure de jeu, Mobutu tente de jouer la carte de la diplomatie. Pour y arriver, le vieil homme fait appel à la légende Nelson Mandela. Ce dernier invite Mobutu et Kabila autour d’une table, la première est programmée aux larges de Brazzaville, elle sera vouée à l’échec puisque Kabila ne s’y pointe pas craignant l’irruption des mercenaires français rodant autour des lieux.

C’est un jour plus tard à bord du navire de l’armée sud-africaine, l’Utenika que les deux personnes vont finalement se rencontrer sans, toutefois, trouver un compromis.

Dès cet instant, les dés sont jetés.

Bill Richardson, l’annonce de la fin !

En 1989 lorsque s’écroule le mur de Berlin, les regards se tournent vers l’Afrique et le Zaïre spécialement. Enfant chéri des Etats-Unis pendant la guerre froide, Mobutu ne sert plus à grand-chose pour son pourvoyeur et protecteur américain, ce dernier ne trouvant plus en lui le moindre intérêt, l’abandonne à son triste sort.

Ainsi, à quelques jours de la prise de Kinshasa, l’envoyé spécial de Bill Clinton, un certain Bill Richardson atterrit à Kinshasa, dans ses mains une lettre sobre et directe venant du Président américain. Mobutu est sommé de partir s’il ne veut pas voir son corps traîné dans les rues de Kinshasa. Les Etats-Unis étaient au courant du plan du Rwanda et de ses alliés qui soutenaient Kabila : humilier Mobutu. Ils ont donc utilisé la manière forte.

Sur le coup, Mobutu refuse de partir, celui qui avait toujours reçu des instructions par des émissaires de grandes puissances, certains moins prestigieux que Richardson, se désole d’être poussé vers la sortie comme un vulgaire monsieur et ce, par l’entremise d’un émissaire.

Général Mahele, un statut controversé !

Nommé depuis près d’un mois, le Général Mahele ne sait pas diriger les Forces armées zaïroises. Il se plaint auprès du Conseiller spécial Honoré Ngbanda en des termes claires : « les armes sont achetées en russie, les munitions ailleurs, les troupes n’ont pas reçu leur solde et les commandants de bataillons ne suivent pas mes instructions ». C’est la débandade sur le théâtre des affrontements.

Mahele sent une défaite toute faite, le 16 mai, il vient annoncer à Mobutu, l’homme qui l’a propulsé et avec qui il a conclu un pacte de sang, son incapacité à assurer sa sécurité, lui demandant dans la foulée de s’enfuir.

Le Général Donacien Mahele Liheko (Ministre de la Défense, et Chef d’Etat-Major de Mobutu)

Le message est mal discerné, les plus caciques mobutistes considèrent cela comme une haute trahison. Cette assertion s’avère plausible pour eux d’autant plus qu’un jour plus tôt , le Général Mahele placé sur écoute, a été surpris par l’Administrateur des services de renseignements et Honoré Ngbanda. L’appel que l’infortuné lançait à un commandant au front était une demande de baisser les armes et de se joindre aux troupes de l’alliance.

L’étau s’est donc resserré sur Mobutu qui est contraint de quitter Kinshasa le 16 mai, direction Gbadolite.

Le départ de Mobutu donne le go à la fuite des mobutistes de tout bord, ils traversent par brazzaville avant de rallier les capitales européennes. Toutes les combines étaient bonnes pour échapper au lynchage, certains se déguiser en femmes tandis que d’autres soudoyaient à prix d’or les agents commis aux frontières.

De son côté, le Général Mahele confiant de sa négociation facilitée par ses fidèles amis français, reste chez lui et attend l’entrée des troupes de l’Alliance. Il a donné la consigne à ses anciens camarades d’armes de la SARM (renseignements militaires) pour ne pas s’opposer. Il connaît la capacité intellectuelle des mobutistes, il sait qu’une transition baliserait un chemin pour qu’il accède au pouvoir.

Dans la nuit du 16 mai, le tigre (surnom de Mahele) reçoit un appel téléphonique alarmant sur d’éventuels soulèvements au camp militaire Tshatshi. Kungulu fils du Président Mobutu lui demande d’aller y jeter un œil, lui-même étant déjà en route.

La garde rapprochée de Mahele n’est pas motivée et tente de dissuader le Chef, ce dernier intransigeant, obstiné à éviter tout bain de sang à Kinshasa, saute dans sa jeep.

C’est de l’entrée du camp que les militaires perchés sur des miradors lancent des tirs nourris sur l’escorte de Mahele qui parvient toutefois à pénétrer dans le camp jusqu’à l’emplacement où se tiennent les causeries morales.

Harangueur de talent, il prend à peine la parole pour demander aux troupes de baisser les armes qu’un adjudant sort de rang pour le couvrir de balles.

Ses multiples tentatives de paracommandos qui lui permettent de se dissimuler sous son véhicule ne suffiront pas. Il y sera extirpé et tué à bout portant avant que tous les militaires prennent la fuite.

C’est plus tard que le Capitaine Kungulu arrivera sur le lieu pour récupérer la dépouille de Mahele et l’acheminer dans une morgue de Kinshasa.

Sauvé de justesse !

Le vendredi 16 mai 1997 à l’aéroport de N’djili, le Maréchal Mobutu a échappé à un attentat.

Ceux qui l’accompagnent raconteront plus tard que quelques minutes avant l’embarquement de Mobutu dans l’avion, un colonel, officier de bataillon de Sécurité présidentielle prévient que des militaires se préparaient à abattre l’avion du Maréchal à partir de la Ferme Lokali (appartenant à Séti Yale) avec des missiles sol-air. Cette action serait mise sur le compte des rebelles de l’AFDL.

Après insistance de l’officier, le pilote a tourné dans le sens de Nsele pour prendre la position de vol dans le sens contraire de Masina. Cet attentat serait ourdi par le Commandant de la Division Spéciale Présidentielle (DSP), le Général Nzimbi qui, après avoir quitté l’aéroport, n’est plus rentré au Camp Tshatshi.

Il avait déjà fait ses valises pour traverser immédiatement le Fleuve Congo et gagner Brazzaville.

Dans l’entre-temps, un autre complot se tramait à Gbadolite qui a finalement accueilli l’homme à la toque de Léopard. Il s’agit de la colère des commandos de la DSP qui estimaient que Mobutu avait longtemps protégé Nzimbi qui les a exploités jusqu’à la moelle épinière.

Le Major Ngani, Chef adjoint de la Garde présidentielle raconte que les commandos ont décidé de venir prendre le Maréchal en otage car c’est lui qui a couvert tous les abus de Nzimbi en refusant de le limoger ». Mobutu n’avait qu’une seule issue devant ces hommes : quitter immédiatement Gbadolite.

Mais comment car son jet parti pour chercher ses enfants à Brazzaville ne pouvait plus atterrir, la tour de contrôle ayant alerté le pilote que l’avion serait abattu en l’air .

De Lomé à Rabat, la dernière ligne droite !

Sur ces entrefaites, Mobutu a pris la destination de Lomé au Togo où il a trouvé asile auprès de son ancien ami Eyadema.

Honoré Ngbanda qui, à l’époque était son Conseiller spécial en matière de sécurité, raconte le scénario. Ce dernier se trouve à Lomé où sa femme venait d’accoucher et il en profite pour négocier l’accueil de son patron Mobutu. De bonne heure, alors qu’il s’apprête à prendre la route du palais présidentiel togolais, quelqu’un lui annonce l’arrivée de Mobutu à l’aéroport. Le « spécial » bondit dans une voiture direction l’aéroport de Lomé. Sur place, l’homme s’énerve de la vaste blague, il ne retrouve pas l’avion présidentiel. Et là, il entend une voix crier son nom, il se retourne et reconnaît le chef de la garde présidentielle, un certain Montoko. Il lui demande où se trouve le Maréchal et ce dernier indique un avion antonov impacté des balles. Ngbanda y pénètre et retrouve la limousine officielle, vestiges du pouvoir. Des membres de la famille lui disent que l’ancien dictateur est dans la voiture…le raffiné Mobutu étouffé par des habits, des chaussures, des valises traduisant d’une part la précipitation dans laquelle il a été embarqué et d’autre part des mesures de sécurité de fortune qui ont été prises vu les rafales qu’avait reçu l’avion russe à son décollage.

Honoré Ngbanda qui raconte la scène déclare que le Maréchal Mobutu s’est jeté dans ses bras en pleurant et en glissant ces mots : « Honoré, si je t’avais écouté », faisant allusion à tous les bulletins d’informations que ce dernier lui rapportait de ses équipes de renseignements. Malade et amoché par son cancer de la prostate métastasé, le Maréchal Mobutu doit être évacué  pour la Suisse ou vers sa résidence de Cap Saint Martin à proximité de Nice en France. Un autre tracas il se rendit compte que le sac contenant son passeport et celui de son épouse ainsi que quelques billets de banque avait été volé par l’un de ses gardes.

Dans la recherche d’un dernier asile, Mobutu conspué par le monde entier y compris par ceux qui ont bénéficié de ses nombreuses largesses sera accueilli par son vieil ami, le Roi Hassan Il du Maroc.

Le Maréchal Mobutu et le souverain chérifien entretiennent d’excellents rapports tant dans le privé que dans l’officiel.

C’est là qu’il rendu l’âme en retournant auprès de celui qui l’a envoyé sur terre Présent à l’enterrement, outre la famille restreinte, quelques collaborateurs lui restés fidèles, Honoré Ngbanda énumère : « Les officiers de sécurité de Mobutu autour de leur Chef, le Capitaine Ngani, les médecins personnels Diomi et Biamungu, les responsables du Protocole Mena et Kasogbia et moi-même, nous nous sommes trouvés seuls autour de la dernière demeure du Maréchal ».

Et de préciser : »Chacun avait certainement compris que le moment d’adieu était venu. Alors, tous les efforts de maîtrise de soi ont cédé sous la pression de l’émotion. Militaires comme civils, nous avons tous éclaté en sanglots pendant près de trente minutes. J’entendis dans leurs pleurs, les gardes du corps demander pardon au Maréchal au nom de leurs amis en disant : Pardonne-nous, Maréchal, nous n’avons pas fait notre travail et nous avons manqué à notre serment ». Cétait simplement pénible et dramatique », conclue Honoré Ngbanda Zambo Ko Atumba dans son célèbre ouvrage, Ainsi sonne le glas, les derniers jours du Maréchal Mobutu.

Celui qui a vécu durant toute sa vie avec éclat, fort des glorioles a quitté la terre des hommes dans l’ombre, sans trompettes ni musique.

L’un de ses proches, présent à l’inhumation a confié : »Et le dernier jour, sans peur de la mort, malgré la dure souffrance physique, il a quitté ce monde comme un enfant vient au monde, c’est à dire les mains vides, mais dans la paix et la joie d’aller à la rencontre de son Père miséricordieux…J’ai eu le privilège de voir le Maréchal Mobutu au sommet de sa gloire et de partager avec lui les grands moments de sa vie. Je l’ai suivi dans la décadence de son pouvoir, jusqu’à sa mort dans la solitude la plus complète…et voici, Tout est vanité ».

Richard Kinzambi/Heshima

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SUSPENSION DE NEUF SOCIÉTÉS SOUS-TRAITANTES EXERÇANT LEURS ACTIVITÉS EN VIOLATION DE LA LOI

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En mars dernier, l’Autorité de régulation de la sous-traitance dans le secteur privé (ARSP) a suspendu neuf sociétés de sous-traitance appartenant aux actionnaires russes Kazakh du groupe ERG. Celles-ci usurpaient les avantages et les opportunités réservés aux sociétés à capitaux majoritairement congolais. 

L’ARSP avec à sa tête son Directeur général Miguel KASHAL KATEMB, continue de traquer les sociétés exerçant des activités en violation des règles applicables à la sous-traitance en RDC. Raison pour laquelle, elle a récemment procédé à la suspension de neuf sociétés sous-traitantes appartenant aux actionnaires russes Kazakh du groupe ERG. Ces dernières exerçaient leurs activités en violation de la Loi et des règles applicables à la sous-traitance. Il s’agit notamment des entreprises Technology Global, Etalon, Surtek, Rocada, Transversal, Standart Fiable, Vision, Socom et Roche Solide qui œuvrent dans le Haut-Katanga ainsi que dans le Lualaba. Elles sous-traitaient frauduleusement des activités au sein des entreprises Metalkol, Frontiers, Comidé et Boss Mining, filiales du groupe ERG. 

Ces offres seront remises sur le marché afin de permettre à toutes les entreprises éligibles à capitaux majoritairement congolais de concourir à opportunités égales. « C’était un circuit hermétiquement fermé et aujourd’hui nous avons mis fin à ce système illicite et désormais ces marchés reviendront aux entreprises à capitaux majoritairement congolais afin de pouvoir développer notre tissu économique », a-t-il ajouté. Le numéro Un de l’ARSP refuse de qualifier cette lutte de « guerre » menée contre les multinationales. D’après lui, il s’agit plutôt d’une « lutte noble » du Chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, qui souhaite relever le défi de la réappropriation de l’économie du pays par les Congolais eux-mêmes.)  « Ce n’est pas une guerre faite aux multinationales, car ces mêmes lois sont respectées dans d’autres pays.  Cela doit aussi s’appliquer tout autant en RDC afin de diversifier l’économie nationale. On ne vient pas seulement de prendre cette mesure à l’encontre du groupe Russe Kazakh ERG, nous l’avons également décidé pour le groupe canadien Barrick avec le Chinois de Sicomines.  Donc, cette fermeté vaut pour toutes les sociétés coupables », a-t-il précisé. Dès sa prise de fonction, le nouveau gendarme de la sous-traitance avait suspendu l’octroi des certificats d’enregistrement délivrés aux entreprises sous-traitantes après avoir constaté des phénomènes alarmants de prête-noms dans l’actionnariat de quelques entreprises. Certains associés expatriés s’organisaient pour évincer les Congolais de la gestion proprement dite des entreprises. Selon la législation en vigueur, les investisseurs congolais doivent détenir 51% des parts dans toute société de sous-traitance créée contre 49% pour les expatriés. 

C’est ainsi qu’il va renouveler son engagement afin d’œuvrer pour changer cette donne dans la réalité économique du pays. « Après six décennies, nous avons un président de la République qui s’implique davantage dans l’emploi des jeunes. C’est un atout majeur pour nous », a-t-il souligné. Le Directeur général de l’ARSP confirme que le Chef de l’Etat a suscité beaucoup d’espoir auprès des jeunes congolais et de la diaspora grâce à sa vision qui consiste à créer des vrais millionnaires congolais et développer une classe moyenne effective en RDC.

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LE BILAN ELOGIEUX DE MIGUEL KASHAL

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Après avoir quintuplé le nombre d’entre- prises de sous-traitance au pays, déployé une vaste série de missions de contrôle du secteur, Miguel Kashal Katemb est loin d’être satisfait des avancées réali- sées. Son ambition est de dépasser la barre d’un million d’entreprises et entre- preneurs locaux à intégrer dans le grand marché de la sous-traitance. Bilan !

c’est un sprint auquel s’est engagé le Directeur général de l’Autorité de Régulation de la Sous-trai- tance dans le secteur Privé (ARSP), Miguel Kashal Katemb vise toujours grand. Son travail est similaire à celui d’un gendarme, visant à détecter des fraudeurs au sein du marché local réservé à des sous-traitants à capi- taux majoritairement congo- lais. Au mois d’août 2023, le patron de l’ARSP a remis un rapport accablant au Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, au sujet de son secteur.

Selon ledit rapport, des mécanismes de fraude et cor- ruption ont gangrené cette sphère d’activités. Résultat : des marchés de sous-trai- tance étaient fermés aux in- vestisseurs congolais, et des étrangers se partageaient leursbénéfices,endehors des frontières de la Répu- blique Démocratique du Congo, profitant de la pré- sence fortement réduite des nationaux dans le domaine.

Pour ce faire, un premier bilan a été dressé au mois de décembre 2022, après sa prise de fonctions. « Nous avons trouvé 3 700 sociétés de sous-traitance ; C’était trop faible sur toute l’éten- due du territoire national. C’est un contraste pour un pays de 100 millions d’ha- bitants. Sur les 3 700 socié- tés de sous–traitance, envi- ron 90% comprenaient des Congolais qui étaient des associés figurants. », avait  déclaré Miguel Kashal Katemb.

De 3700 à 15000 sous-traitants

Pour faire face au déficit criant des sous-traitants congolais, ce grand manager a lancé une vaste campagne de sensibilisa- tion début 2023, ce qui a quin- tuplé le nombre d’entreprises de la sous-traitance au pays.

A ce jour, la RDC compte plus de 15 000 sociétés de sous-trai- tance en dépit du fait que les Congolais restent quasi ab- sents dans des secteurs-clés. Miguel Kashal Katemb épingle entre autres le secteur des télécommunications, de la brasserie, de l’agriculture, de l’énergie, de la panification et de l’industrie manufacturière. Huit milliards de dollars amé- ricains échappaient à la Répu- blique Démocratique du Congo en provenance du monde de la sous-traitance, réservé aux entreprises à capitaux ma- joritairement congolais. Or, des étrangers y régnaient en maîtres. La vigilance de Miguel Kashal et son équipe a conduit à la suspension de certaines entreprises étrangères qui s’étaient accaparés fraudu- leusement des marchés de la sous-traitance.

Invité à présenter le bilan de son établissement lors d’un briefing presse, le Directeur général de l’ARSP avait, en no- vembre 2023, loué l’expertise congolaise qui, aujourd’hui, grâce à la loi sur la sous-trai- tance, est à même de changer la donne. « Sur une période de dix mois, la République démo- cratique du Congo est partie de 3500 à 17.000 entreprises de sous-traitance, avec l’ambition d’atteindre plus d’un million de sous-traitants », avait ex- pliqué Miguel Kashal Katemb. Ces chiffres ont sensiblement évolué en 2024.

Dépasser la barre de 1 million…

Chaque jour dans les bureaux de l’ARSP, des Congolais dé- filent avec des dossiers. L’engouement pour la création d’entreprises ou l’enregistre- ment d’une société existante est visible, depuis le début de son mandat. « Parmi les ac- quis notés par mon comité dirigeant, nous avons enregis- tré un nombre croissant d’en- treprises qui s’élevait à 2500 unités en l’espace de dix mois », avait rappelé Miguel Ka- temb en novembre dernier. « L’ARSP a l’ambition d’atteindre plus d’un million de sous- traiatnts», avait-il promis. Lors de son premier exercice de redevabilité devant la presse, Miguel Kashal avait salué les jeunes entrepreneurs qui ont choisi d’accompagner le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, dans sa vision de créer des millionnaires congolais. « C’est un combat non seulement du Chef de l’Etat, mais de tous les Congolais. La sous-traitance ne se limite pas seulement au secteur des mines. Elle embrasse bel et bien l’ensemble des activités économiques du pays », avait fait remarquer le patron de l’ARSP.

Des actions réalisées…

En guise de bilan, il était re- venu sur les actions réalisées à la tête de cet établissement, en commençant par la vulgarisation de la loi se rapportant à cette branche économique qui était, selon lui, méconnue.

« Nous avons vulgarisé cette loi dans toute la République pour informer et former la population sur l’entrepreneuriat. Les PME résolvent les problèmes directs de la population », avait-il indiqué. L’étape de la vulgarisation a été suivie par celle « des réformes ». Parmi ces réformes, on peut citer notamment les attestations d’enregistrement qui étaient définitives, elles avaient été modifiées en une durée de trois ans. Au total, sur «80% d’entreprises enregistrées, on déplorait des cas des Congolais figurants. On a d’abord suspendu toutes les attestations déjà délivrées. On a ensuite trouvé des mécanismes pour résoudre le problème lié à cette exploitation des Congolais victimes de cette escroquerie. On a alors délivré l’attestation avec une validité de 3 ans », avait-il détaillé.

Le Directeur Général de l’ARSP et son équipe continuent de traquer les sociétés qui opèrent pour favoriser la fraude en République Démocratique du Congo dans le secteur de la sous-traitance. C’est ainsi que l’ARSP a suspendu au mois de mars dernier, neuf sociétés de sous-traitance appartenant aux actionnaires russes Kazakh du groupe ERG. Elles opéraient dans les entreprises Metalkol, Frontiers, Comidé et Boss Mining. Ces entreprises ont violé la loi n°17/001 du 08 février 2017, fixant les règles applicables à la sous-traitance dans le secteur privé. Il s’agit notamment des entreprises Technology Global, Etalon, Surtek, Rocada, Transversal, Standart Fiable, Vision, Socom et Roche Solide qui mènent des activités dans le Haut-Katanga ainsi que dans le Lualaba.

« Elles tiennent à elles seules des marchés de centaines de millions de dollars. 98% des marchés appartenaient à ces sociétés. Nous venons de mettre fin à cette maffia qui a confisqué pendant une longue période la chaine des valeurs congolaise au détriment des vraies sociétés à capitaux majoritairement congolais. », a déclaré Mi- guel Kashal. Ces marchés seront attribués aux sociétés congolaises du secteur afin de relever l’économie du pays.

Il va sans dire que cette détermination de lutter systématiquement contre toute fraude en conformité avec un environnement serein des affaires constitue le cheval de bataille de la direction générale de l’ARSP. D’autres interventions dans le même genre en témoignent. (Lire l’article « Suspension de neuf sociétés étrangères exerçant leurs activités en violation de la loi »). Pour le DG de l’ARSP, il est question de démanteler tout réseau agissant dans le sens de l’illégalité.

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MIGUEL KASHAL, LE GENDARME DE LA SOUS-TRAITANCE CONGOLAISE

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Nommé le 15 novembre 2022 à la tête de l’Autorité de Régulation de la Sous-traitance dans le secteur Privé (ARSP), Miguel KASHAL KATEMB déroule – depuis plus d’une année – une politique assez claire dans ce domaine : « congoliser » le secteur de la sous-traitance afin de créer des millionnaires congolais. Portrait !

Kashal Katemb n’est pas un inconnu dans le monde de l’entrepreneuriat congolais. L’établissement public à la tête de laquelle il est, l’ARSP, traque les entreprises sous-traitantes qui ne se conforment pas à la Loi qui rend « obligatoire » en faveur des entreprises à capitaux majoritaire- ment congolais, la sous-traitance des activités connexes et annexes commandées par les entreprises principales.

Selon la législation en vigueur, les investisseurs congolais doivent dé- tenir 51% des parts dans toute société́ de sous-traitance créée contre 49% pour les expatriés. Or, plusieurs entreprises ne se conforment pas scrupuleusement à celle-ci. Depuis l’arrivée du nouveau gendarme du secteur de la sous-traitance, les lignes ont sensiblement bougé. Mais qui est Miguel Kashal Katemb ?

Un parcours élogieux

Miguel Kashal a d’abord commencé par exceller dans le secteur privé. En 2015, alors qu’il débarque fraîche- ment du secteur privé où il a exercé comme entrepreneur, l’homme a été nommé Conseiller au cabinet du commissaire spécial, Félicien Katan- ga au gouvernorat du Haut-Katanga. Une année plus tard, en 2016, il de- vient chargé des missions au cabi- net du Gouverneur de province, feu Jean-Claude Kazembe Musonda. Ré- puté pour ses nombreux talents, cet expert va vite être confirmé, de 2017 à 2018, au cabinet du Gouverneur Célestin Pande Kapopo. Elu député provincial du territoire de Sakania, dans la province du Haut-Katanga, lors des élections de 2018, Miguel gravira des échelons au niveau pro- vincial. Miguel Kashal occupera par la suite le poste de Président de la très stratégique commission écono- mique et financière de l’Assemblée provinciale du Haut-Katanga.

En 2019, il a été promu Mi- nistre provincial des In- frastructures, Urbanisme et Habitat du Haut-Katanga au sein du gouvernement Kyabula. Il s’est mainte- nu, à ce même poste, après quatre remaniements suc- cessifs, faisant de lui l’un des hommes de confiance du Gouverneur. A cette fonc- tion, son omniprésence dans les chantiers de la province, son management dans ses attributions ainsi que le sui- vi qu’il assurait à chaque projet ont permis à ce qu’il réussisse sa mission de relèvement des infrastructures routières dans le Haut-Katanga.

Son assiduité, sous le lea- dership du gouverneur Jacques Kyabula, a permis de mener à terme plusieurs travaux de grande envergure notamment la réhabilitation de grandes artères tant de la voirie urbaine que rurale. Di- verses sources affirment que les avenues avec caniveaux, séparateurs et lampadaires, ont vu le jour sous son man- dat dans le cadre de l’exé- cution du programme de sa hierarchie. C’est le cas des boulevards Kamanyola, Ka- sa-Vubu et Félix Tshisekedi Tshilombo, l’ex-chaussée de Kasenga. Un travail extraor- dinaire qui a ébloui le Chef de l’État, Félix Tshisekedi qui l’a propulsé à la tête de l’éta- blissement public d’intérêt national qu’est l’ARSP!

Gendarme de la sous-traitance

Environ huit milliards cinq cents millions de dollars : C’est le manque à gagner pour la RDC lié à la « fraude » et à un système de « prête- noms » utilisé dans le sec- teur de la sous-traitance. Ce fut l’une des révélations du Directeur général de l’ARSP faite le 18 janvier der- nier, aux médias. Pour faire face à cette situation, l’ARSP avait lancé une mission de contrôle des différents sec- teurs, en septembre 2023. « L’objectif est que nous puissions capter ce mon- tant pour le faire contribuer au développement de notre pays, mais aussi faire accé- der les Congolais au marché de la sous-traitance et à la chaîne des valeurs », avait-il expliqué.

Sa nomination à ce poste par le Président de la République, Félix Tshisekedi, a permis de démarrer le redressement du secteur dominé jusque- là par des entrepreneurs expatriés, au mépris de la loi n°17/0001 du 08 février 2017. Son action – en une année et demie – a permis aujourd’hui à des sous-traitants congolais de récupérer une bonne part des marchés qui leur échappaient. Cela va concourir à la matérialisation de la vision du Chef de l’État, celle de voir émerger une classe moyenne effective en RDC par des entre- preneurs congolais millionnaires.

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