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Covid-19 et l’année académique, le niveau d’études congolais à l’épreuve

Souvent mis en cause au vu de ses multiples défaillances, l’enseignement supérieur congolais a vu s’ajouter une autre qui est venue le perturber encore plus : la pandémie du coronavirus. Après avoir parcouru un long cursus scolaire, c’est avec une grande joie que l’étudiant se retrouve aux dernières marches de sa formation : l’université ou l’institut supérieur.

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Année après année, on observe l’importance du passage au cycle supérieur considéré comme l’atteinte du graal, avec l’envahissement des campus par les étudiants, quel que soit le sexe alors qu’il y a à peine quelques décennies, les filles ne trouvaient pas primordial d’aller aussi loin dans les études. Cette forte propension aux études supérieures, entraîne un bon nombre de promoteurs à investir le secteur par l’érection ici et là des infrastructures suivant en cela le déferlement de ceux des écoles primaires et secondaires.

Avec un seul universitaire à l’indépendance, aujourd’hui, le nombre d’étudiants du supérieur s’évalue à près d’un demi-million d’effectifs et ce chiffre ne cesse de croitre au fil des années. De même que d’une université à la veille de l’indépendance, le pays en compte plusieurs dizaines, hormis les instituts supérieurs.

 Et pour cause ! Le diplôme est devenu le véritable sésame qui ouvre les portes vers un avenir meilleur. Et si hier on pouvait se contenter du niveau d’études secondaires après la vague des deux ans post-primaires de la génération des premiers lettrés congolais, désormais la nécessité de s’élever dans l’échelle de la formation est davantage indispensable.

Cette course au diplôme devient si vitale qu’elle est prête à se gagner à tout prix, parfois sans scrupule, peu importe la compétence, l’essentiel étant d’entrer dans ce cercle de privilégiés, au lendemain d’avoir été saupoudré et de la grande fête de la réussite ayant mis un terme au port de l’uniforme bleu-blanc. Cette fois-ci l’objectif est de revêtir la toge et tenir en mains les bouquets de fleurs, témoins de l’ultime exploit et s’assurer en définitive de l’entrée dans la vie professionnelle. Or dans l’entretemps, il n’est pas vain de s’interroger sur le niveau de l’enseignement dispensé au supérieur. Un récent classement établi par Kivuzik Magazine qui dit référencer depuis 2005 près de 13.000 établissements d’enseignement supérieur agréés par leurs Etats respectifs, situe en 2020 les 20 meilleures universités congolaises à partir du dix millièmes rangs mondiaux. (Place 10.379 pour l’Université de Kinshasa).

Vue du bâtiment administratif de l’Université
de Kinshasa Humprey J. L. Boyelo

Et à tous ces maux est venu se joindre un autre virus : le coronavirus !

Un calendrier perturbé !

Bien débutée en octobre 2019, l’année académique en cours s’est en effet vue brutalement suspendue en mars à la suite des mesures de confinement décrétées par le Président de la République le 19 du mois, pour lutter contre la propagation du coronavirus qui s’est mis de la partie. Avec immanquablement, quoi qu’on en dise, des répercussions fâcheuses sur l’apprentissage estudiantin.

Les étudiants du premier cycle du supérieur – le graduat, composé de trois années en RDC – qui venaient de passer la mi-session s’étaient donc vu dans l’obligation de rester à la maison jusqu’à la reprise ultérieure des cours, laquelle interviendra en juillet. Quatre mois d’inactivité intellectuelle forcée.

En outre, il s’était posé pour eux la question de l’exercice du stage d’une durée d’un mois, censé se dérouler en mars. Ceux qui avaient pu introduire la lettre de stage dans les entreprises avaient ainsi juste eu le temps de s’exécuter à cette pratique, elle aussi suspendue par le confinement, car la décision s’y rapportant n’avait épargné pratiquement aucun secteur socio-économique.

Néanmoins, la reprise effective des cours a permis d’épuiser les cours inscrits au programme. La première session a ainsi lieu au cours de la première quinzaine d’octobre. Les étudiants finalistes en licence ont pu présenter leur mémoire.

La collation de la première session est advenue le 21 novembre tandis que la deuxième session a été programmée pour décembre. Sur un autre registre, avant ces faits liés au coronavirus, l’année académique s’était déjà vue bouleversée par la grève des professeurs. Après une suspension du mouvement de grève à l’Université de Kinshasa (UNIKIN) et à l’Université Pédagogique Nationale (UPN) l’année passée, les enseignants revenaient à la charge. En dénonçant « l’absence de volonté politique de la part du Gouvernement de la République, en dépit des instructions du Président de la République», les professeurs de l’Université de Kinshasa (UNIKIN) avaient

décidé de reprendre la grève le 24 février 2020 jusqu’à la satisfaction totale de leurs revendications. Celles-ci portent notamment sur la restauration de leur pouvoir d’achat et le paiement des manques à gagner de l’année académique 2018-2019 résultant de la baisse du taux de change ainsi que le remboursement du trop-perçu sur les véhicules. En guise de réponse, le Ministère de l’Enseignement Supérieur Universitaire (ESU), tout en reconnaissant la légitimité des revendications des professeurs, en appelait à « un sursaut patriotique » pour la reprise des activités académiques eu égard aux difficultés financières du pays, afin de préserver les intérêts des étudiants

Par la suite, après la réouverture le 10 août de l’année académique dans l’ensemble de la République par le Ministère de l’ESU, consécutivement à la levée de l’état d’urgence le 21 juillet, les professeurs de l’UNIKIN reprirent les deux jours suivants, la grève elle aussi suspendue à l’époque du confinement, tout en imposant l’interdiction d’enseigner dans les autres établissements d’enseignement supérieur.

De plus, le dérèglement du fonctionnement normal de la société à cause du coronavirus a également eu des conséquences malheureuses dans le social des étudiants conviés à s’acquitter de leur minerval. En raison du ralentissement de la vie socio-économique, certains n’ont pas été en mesure de le solder et se sont donc vus obligés d’interrompre sinon mettre un terme à leurs études. Dans ces perspectives, la nouvelle année académique est annoncée pour la fin de ’année en cours si pas au début de la prochaine. Avec quatre mois de retard sur le programme académique habituel ainsi que tous les aspects sociaux liés à son bon déroulement, on mesure le degré des contraintes auxquelles est soumis ce secteur de l’enseignement.

Une étudiante de l’Université de Kinshsasa
Image d’illustration

Demain le supérieur congolais !

Ainsi au seuil d’une nouvelle académique en RDC, on se retrouve face à un tableau qui met en scène trois catégories d’acteurs parmi les étudiants, à savoir ceux qui vont entamer le nouveau cursus, ceux qui le poursuivent et ceux qui viennent de le terminer.

Pour les nouveaux venus, il revient en mémoire, qu’hier finalistes du secondaire, ils ont eu à bénéficier des facilités de passage au cycle supérieur accordées du fait du coronavirus, charriant avec eux les manquements d’une scolarité interrompue. Les étudiants de la seconde catégorie poursuivent tant bien que mal leurs études en gravissant successivement les différents échelons avec ce qui peut éventuellement leur être reproché des lacunes accumulées au cours des années antérieures.

Quant aux finalistes du cycle de la licence, après tant de sacrifices, les voilà qui peuvent en principe se déverser enfin dans le marché de l’emploi. Il n’empêche, sous réserve du spectre d’une deuxième vague du coronavirus à la pointe de l’actualité à l’étranger comme sur place, certes avec toujours moins d’acuité, ou d’éventuels conflits sociaux au sein des établissements, le caractère crucial que représente la formation supérieure pour l’avenir des étudiants et de l’ensemble de la société conduit forcément à réfléchir aux exigences de son amélioration  comme a pu le mettre en lumière la survenance de cette pandémie.

Les solutions sur cette réflexion devraient être d’autant prometteuses, car puisées dans le vivier même du savoir. Dans cet ordre d’idées, l’axe majeur de cette attention consisterait à ne pas renforcer le mythe du diplôme, incitatif à le détenir à tout prix, quitte à s’accommoder de « branchements » permettant l’acquisition de notes contre espèces sonnantes, et ce, au détriment de la qualité de l’enseignement, pour finir par déchanter bien vite une fois en sa possession.

L’initiation de haut niveau mériterait dès lors de se défaire de la recherche de l’accumulation de connaissances essentiellement théoriques, mais plutôt de développer l’intérêt à l’égard des filières techniques et scientifiques innovantes à même de contribuer à améliorer la vie des populations et pour couronner le tout, prendre conscience des efforts permanents à se cultiver sans cesse, en toutes circonstances.

A ce sujet, l’irruption du coronavirus dans la vie universitaire est une occasion de l’examiner sous l’angle de l’adoption d’une nouvelle approche pour la performance de l’éducation tout en se projetant dans le monde du travail. Il s’agit d’envisager la généralisation des outils des nouvelles technologies de l’information aussi bien pour apprendre par le télé-enseignement que pour maîtriser le télétravail. Et se mettre en phase par rapport aux contraintes imposées par ce virus.

A ce jour, l’environnement universitaire de la RDC n’est pas encore sorti de l’auberge. Devant faire face à la deuxième vague de la pandémie Covid-19, les autorités congolaises ont décidé, à l’issue du Conseil de Ministres du mardi 15 décembre 2020, l’instauration d’un couvre-feu qui est entré en vigueur le vendredi 18 décembre. De cette décision a découlé un chapelet de restrictions dont le report sine die de la rentrée académique 2021. Une nouvelle qui vient davantage plomber tout espoir de voir le niveau d’enseignement se relever de sitôt.

A l’aune de la mise en place de l’Union sacrée prônée par le Président congolais Félix Tshisekedi, il est peut-être encore permis de croire en une nouvelle politique de l’enseignement universitaire en RDC, grenier des valeurs sûres en vue d’une meilleure gestion de la chose publique.

 Noël Ntete

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Société

SÉBASTIEN DESABRE, CET ENTRAINEUR QUI RÊVE DU MONDIAL AVEC LA RDC

La sélection de la République démocratique du Congo, que dirige Sébastien Desabre depuis un an et demi, sait faire preuve de calme et d’organisation. Les Léopards l’ont prouvé tout au long de cette CAN organisée en Côte d’Ivoire. Ce qui laisse entrevoir des bonnes choses pour les éliminatoires de la Coupe du monde. Portrait d’un homme qui vit sa plus grande expérience africaine.

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L a République démocratique du Congo a validé sa place dans le dernier carré de la Coupe d’Afrique des Nations, le 2 février, après un succès probant face à la Guinée (3-1). À sa tête, le Français Sébastien Desabre n’en est pas à son coup d’essai, après avoir mené l’Ouganda en huitièmes de finale il y a quatre ans. Avant le coup d’envoi de la 34e édition de la Coupe d’Afrique des nations, peu auraient misé sur une présence de la République démocratique du Congo dans le dernier carré de la compétition.

Pourtant, malgré trois matches nuls durant la phase de groupes, les Léopards ont sorti les griffes pour venir à bout de l’Egypte (1-1, 8-7 tab) puis de la Guinée (3- 1), en quart de finale. Derrière la réussite de cette modeste sélection congolaise (67e nation mondiale, 13e d’Afrique) se cache, entre autres, le profil d’un Français : le sélectionneur, Sébastien Desabre.

À 47 ans, le natif de Valence (Drôme) vit sans doute le plus beau succès de sa carrière d’entraîneur.

Desabre vise la Coupe du monde

Le mercredi 7 février, à 20 h, contre la Côte d’Ivoire, Sébastien Desabre a dirigé sa 20e rencontre à la tête des Léopards (pour 8 victoires, 7 nuls et 4 défaites jusqu’ici). La sixième demi-finale de CAN dans l’histoire de la sélection congolaise, déjà titrée à deux reprises (1968, 1974). En Coupe du monde, la présence de la RDC est plus qu’épisodique : il n’y a qu’en 1974 que le Zaïre, nom du pays entre 1971 et 1997, s’est qualifié pour la grandmesse internationale du football. Balayés en Allemagne de l’Ouest par l’Écosse (0-2), la Yougoslavie (0-9) et le Brésil (0-3), les Léopards n’ont plus disputé la Coupe du monde depuis 50 ans. Un objectif assumé par le sélectionneur français.

« Son projet principal, c’est une qualification au prochain Mondial, indique le capitaine Chancel Mbemba en conférence de presse, avant les huitièmes de finale. Avec lui, c’est tout un staff qui s’est mis au travail. Personne ne croyait que l’on serait là en Côte d’Ivoire. » Le sélectionneur a déjà apposé sa patte sur cette sélection, anciennement surnommée « les Simba ». Procédant à un large turn over par rapport à la dernière participation de la RDC à la CAN en 2019, sous les ordres de Florent Ibenge : seuls Cédric Bakambu, Chancel Mbemba et Arthur Masuaku étaient présents en Égypte.

Stupéfaction à Niort à l’annonce de son départ

Son arrivée sur le banc des Léopards, en août 2022, avait fait grand bruit en France. Non pas que l’identité du successeur de l’Argentin Héctor Cúper soit particulièrement attendue dans l’Hexagone. L’emballement médiatique est plutôt né de la situation contractuelle de Sébastien Desabre.

Alors entraîneur des Chamois Niortais depuis juin 2020, le technicien doit officier à domicile face au SC Bastia, pour le compte de la 2e journée de Ligue 2. Quelques heures avant le coup d’envoi, un communiqué de la Fédération congolaise l’annonce pourtant nouveau sélectionneur national, à la grande stupéfaction de la direction niortaise.

« Le Chamois niortais Football club n’a jamais été en contact avec la FECOFA au sujet de son entraîneur Sébastien Desabre et réitère son envie de le conserver au-delà de son contrat actuel, avait indiqué le club dans un communiqué. Par ailleurs, le Chamois niortais Football club se réserve le droit de toute poursuite à l’égard de la Fédération congolaise de football suite à la parution particulièrement malvenue de cette annonce “officielle” le jour du premier match à domicile de la saison 2022/2023 de Ligue 2 BKT. »

Son expérience en Afrique

En s’engageant avec la République démocratique du Congo, Sébastien Desabre n’a fait que perpétuer une destinée érigée depuis 2010 sur le continent africain. C’est à Abidjan, où il a hissé sa sélection congolaise dans le dernier carré, que l’entraîneur du Cannet-Rocheville (N3) choisit de poser ses valises pour découvrir le monde professionnel.

Après avoir entraîné l’ASEC Mimosas en Côte d’Ivoire, le Valentinois prend en main le Coton Sport FC au Cameroun. « J’ai travaillé avec des clubs à forte pression comme le Wydad Casablanca, l’Espérance de Tunis, une sélection à la CAN (Ouganda) avec un nombre de supporters incroyable, les réseaux sociaux, confiait-il à Ouest-France en janvier 2022. Il faut avoir la capacité de rester lucide, réfléchi face à la pression. C’est une réelle qualité. C’est sur ce point-là qu’il a fallu apprendre et aujourd’hui je pense que c’est un acquis. »

Métamorphose des Léopards

Son aventure avec l’Ouganda de 2017 à 2019, l’unique sur un banc national avant la RDC, lui a permis de se faire un nom au niveau continental. Pour la première fois en 41 ans, les Grues de l’Ouganda (non qualifié pour l’édition en Côte d’Ivoire) ont rallié les huitièmes de finale, seulement battues par le Sénégal (1-0) – futur vainqueur. Sébastien Desabre a ainsi signé deux parcours réussis en Coupe d’Afrique, qui en appelleront certainement un troisième. Mais bien avant un autre parcours, celui de la Côte d’Ivoire, est loin de dire son dernier mot.

Le miracle « Desabre » est loin de terminer en demi-finale. « Il y a un an, tout le monde se moquait de nous. Et aujourd’hui, on est en demi-finale. Comme Chancel (Mbemba) l’a dit, c’est la justice de Dieu ! » Au moment de commenter la qualification méritée des siens pour les demi-finales contre la Guinée, l’ailier Théo Bongonda n’a pas oublié d’où vient la RDC.

La métamorphose est indéniable, entre la sélection qui avait bien mal entamé ses éliminatoires de la CAN et celle qui ne fait plus rire personne désormais. Entretemps, Sébastien Desabre l’a prise en main et lui a transmis un nouveau souffle et un état d’esprit irréprochable.

Raymond Okeseleke

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Société

Fêtes de fin d’année à Kinshasa La ville partagée entre tensions électorales et défis économiques

À Kinshasa, la période des fêtes de fin d’année est teintée d’une atmosphère particulière alors que la ville se prépare pour des élections cruciales le 20 décembre 2023. Cette saison festive est cependant marquée par des défis économiques considérables qui impactent la vie quotidienne des habitants.

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Les Congolais font face à deux tensions en cette fin d’année 2023.  D’une part, la donne électorale exceptionnelle avec son cortège de pressions politiques sur la vie de la nation congolaise, et d’autre part la traditionnelle surchauffe de l’économie du pays durant la période de réjouissances de fin d’année. Cette surchauffe se caractérise par l’augmentation des prix des denrées alimentaires. Il se constate aussi une flambée alarmante des prix de divers biens. Ce qui crée une charge économique accrue sur les ménages. Les résidents de Kinshasa affrontent dans ces conditions de nombreuxchallenges pour maintenir ses habitudes festives en raison de la hausse du coût de la vie, compromettant ainsi l’accès à des repas abordables au terme de ce cycle annuel. Ils sont de plus tourmentés par l’acquisition d’autres produits ou services liésà cette circonstance comme les vêtements, les cadeaux, les sorties au restaurant ou autres…. 

Stress financiers

La dévaluation constante du franc congolais aggrave également les difficultés financières des Congolais. Cette situation a des répercussions directes sur le pouvoir d’achat. Alors que les revenus de la population n’ont généralement pas bougé, l’inflation érode gravement leur budget. Cela perturbe leur possibilité à célébrer les fêtes de fin d’année sans trop se tracasser. Les retards de paiement des salaires agissent comme un autre facteur de stress financier. Les travailleurs se retrouvent confrontés à des défis supplémentaires pour répondre à leurs besoins journaliers, sans d’ailleurs uniquement faire allusion aux dépenses de fin d’année.

Préoccupations multidimensionnelles

A ce contexte épineux, se greffe l’état des routes. Les pluies récurrentes ont rendu plusieurs artères, en particulier celles menant vers le grand marché « Zando », difficilement praticables. Ce problème de mobilité affecte non seulement les déplacements des citoyens mais entrave également l’approvisionnement des marchandises essentielles, accentuant les difficultés économiques déjà existantes.

Toutefois, au cours de cette conjoncture délicate, les habitants de Kinshasa font preuve de résilience, trouvant des moyens créatifs de sauvegarder l’esprit des fêtes malgré toutes ces contrariétés. L’élection imminente ajoute une dimension complémentaire à tous ces ennuis, entrainant les préparatifs et le déroulement des festivités plus ardus.

Néanmoins, pendant que les regards du monde entier sont tournés vers les résultats des scrutins, cet aspect de la vie du Kinois ou du Congolais en général constitue en dépit de tout, une réalité importante pour son entrée dans la nouvelle année, ardemment souhaitée meilleure que la précédente. 

CHRİSTİAN MUHONG

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En deux mois d’intérim à la SNEL, LE DÉPLOIEMENT DE TRÉSORS D’ÉNERGIE DE TEDDY LWAMBA

Doter la Société nationale d’électricité (SNEL) d’un plan de passation des marchés capable de répondre à ses urgences ainsi qu’installer une cellule de gestion des projets et des marchés publics (CGPMP) inexistante malgré la promulgation de la loi N°10/010 du 27 avril 2010 relative aux marchés publics, payer les arriérés des frais de fonctionnement des centrales, lutter contre les poches noires… L’intérim du DGA Teddy Lwamba à la tête de cette entreprise a été chargé de nombreuses réalisations. Passage en revue de quelques faits saillants de sa gestion.

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 Du 18 avril au 29 juin, le Directeur Général Adjoint de la SNEL SA, Teddy Lwamba a passé deux mois et quelques jours comme Directeur Général intérimaire de cette entreprise. Le savoir-faire dont il a fait montre à la tête de cet établissement public a laissé des traces positives. Dès l’entame de son intérim, cet expert en électricité a matérialisé les promesses du Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi en actions visibles. Conscient des défis, il quittait souvent son bureau pour des inspections dans les grands sites de la SNEL. On l’a vu, entre autres, au barrage d’Inga et à Kinsuka pêcheur où la SNEL en partenariat avec la societé chinoise Changai a construit le poste 220 KV, point d’injection de l’énergie produite à Zongo II.

 La mise en service du poste de Kinsuka est très attendue par la population congolaise vivant à Kinshasa. Sur le point d’être opérationnel, près de deux ans après le lancement des travaux par le Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, ce poste doté d’un transformateur d’une capacité de 100 MVA va être inauguré bientôt au bonheur des abonnés de Kinshasa. Il sera alimenté par la Centrale de Zongo II et permettra de disponibiliser une puissance supplémentaire sur Kinshasa, capable d’être utilisée par 2 millions d’âmes. Pour lutter contre les poches noires dans le pays, Teddy Lwamba avait programmé l’installation de nouveaux transformateurs.

 A Kinshasa, ce Docteur en électricité a installé un nouveau transformateur dans la commune de Bumbu, réputée pour son manque d’électricité. Le 11 mai 2023, Teddy Lwamba avait effectué une descente à Ngiri-Ngiri et à Lemba où des nouveaux transformateurs ont été placés. Avec lui, les provinces n’étaient pas des laissées pour compte.

 Dans le Haut-Katanga, précisément à Lubumbashi, dans la Katuba, un nouveau transformateur a été implanté. Il en va de même du Kongo central où plusieurs villes et citées en ont bénéficié, notamment Matadi, Boma, Kinzau Mvuete, etc. Cette action a sensiblement contribué à la lutte contre les zones d’obscurité dans toutes ces entités. Pour disposer de ces transformateurs dans les meilleurs délais, Teddy Lwamba devait résoudre un problème majeur en amont : le temps que prend la procédure de passation des marchés. « C’est difficile quand un transformateur de grande puissance tombe en panne d’attendre plus d’un mois pour acheter un autre à cause de cette formalité contraignante de la commande publique ». 

Il fallait réduire cette durée et une première étape était de faire valider son plan de passation de marchés publics PPM », confie une source au sein de la SNEL. La conséquence du manque d’un PPM validé par la DGCMP faisait que la société était en difficulté d’acquisition des matériels depuis janvier 2023 car tous les marchés qui sollicitaient des avis de non objection (ANO) étaient tout simplement rejetés.

Des dossiers trouvés résolus dans un bref délai

 Dans ce bref moment d’exercice en tant que DG intérimaire bien des choses qui ne nécessitaient qu’une signature ont trouvé une solution pour faire avancer la SNEL en infrastructures et en trésorerie ! C’est le cas de celui relatif à l’application des nouveaux tarifs en vigueur depuis novembre 2022 pour certains clients miniers. Finalement il a démontré qu’on pouvait mettre fin à une léthargie de l’obtention de l’approbation de la hiérarchie sur certaines décisions profitables. Grace à son dynamisme de gestionnaire, parfait mobilisateur des recettes, grâce aux missions de recouvrement initiées, les fonds collectés ont servi à payer les travaux d’exécution des lignes de Tudi-Tubibi Tshibwe à Mbuji-Mayi, le poste de Samukinda et la sous-station «Tunnel» à Kolwezi, au Lualaba ou encore clôturer le solde de financement du projet Bendera avec le FPI et NR Kassapa. 

Des dossiers trouvés résolus dans un bref délai Dans ce bref moment d’exercice en tant que DG intérimaire bien des choses qui ne nécessitaient qu’une signature ont trouvé une solution pour faire avancer la SNEL en infrastructures et en trésorerie ! C’est le cas de celui relatif à l’application des nouveaux tarifs en vigueur depuis novembre 2022 pour certains clients miniers. Finalement il a démontré qu’on pouvait mettre fin à une léthargie de l’obtention de l’approbation de la hiérarchie sur certaines décisions profitables. Grace à son dynamisme de gestionnaire, parfait mobilisateur des recettes, grâce aux missions de recouvrement initiées, les fonds collectés ont servi à payer les travaux d’exécution des lignes de Tudi-Tubibi Tshibwe à Mbuji-Mayi, le poste de Samukinda et la sous-station «Tunnel» à Kolwezi, au Lualaba ou encore clôturer le solde de financement du projet Bendera avec le FPI et NR Kassapa.

 Des réalisations en 2 mois

 Laconiquement, en deux mois et quelques jours, Teddy Lwamba s’est mis à redresser les choses. Cet ingénieur électromécanicien et docteur en génie électrique se devait de résoudre l’instabilité du réseau électrique avec une série de blackouts intempestifs, pénalisant ainsi des gros clients comme les miniers dans le réseau Sud. A la fin de son intérim, il a ramené les chiffres des blackouts de 10 à 13 par mois à un seul black-out pour tout le mois de mai 2023. Un exploit dans ce secteur. Et dans la foulée de ces deux mois de gestion, une augmentation de 40 % des recettes classiques a été comptabilisée à la SNEL.

La filière technique… 

Teddy Lwamba a procédé au payement sur fonds rétrocédés des arriérés de 3 mois des frais de fonctionnement (janvier, février et mars 2023) pour l’amélioration de la marche des centrales. Il a remis en service le groupe 4 Zongo I avec 18 MW supplémentaires. Ce qui a été une des priorités majeures de son intérim. Il a aussi conduit l’expédition et la coordination des activités d’usinage des pièces avariées du groupe 3 de Tshopo jusqu’à la fin des travaux. Un avenant sans incidence financière a été signé afin de poursuivre les travaux du groupe I de Bendera, dans la ville de Kalemie, province du Tanganyika. 

La rencontre avec le DG du FPI sur la relance des travaux de Bendera et l’obtention de la mise à disposition du solde pour achever le projet se compte dans ce bilan. Il convient aussi de rappeler la négociation menée avec Piggio et Stelba par l’entremise de l’ambassadeur italien afin de reprendre les travaux à la centrale de Bendera. En outre, grâce à l’accomplissement de ces performances financières, les paiements des salaires ont été aussi effectués régulièrement le 19 avril, 19 mai et 19 juin. Les impôts, taxes et autres droits dus aux tiers ont été régulièrement rétribués et dans le strict respect des délais légaux. 

En somme, la réussite de toutes ces actions décrit un bilan record pour une équipe qui n’a fait que deux mois de gestion avec une capacité systématique d’ingéniosité qui continue toujours à servir à la SNEL en équipe avec son Directeur Général.

Heshima

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