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Félix Tshisekedi deux ans après, Heshima dresse le bilan

Le 24 janvier 2021, Félix Antoine Tshisekedi a totalisé, jour pour jour, deux ans à la tête de la République démocratique du Congo. Le 13 décembre 2019, le chef de l’Etat congolais avait annoncé que 2020 serait l’année de l’action, durant laquelle tout devrait être mis en œuvre pour rendre irréversible la lancée vers le progrès et l’émergence. Heshima Magazine passe le travail du successeur de Joseph Kabila à la loupe pour en relever les points positifs et négatifs.

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L e président Tshisekedi Tshilombo avait pris l’engagement d’opérer des réformes courageuses et ambitieuses qu’impose la reconstruction du pays. Il pensait qu’ensemble, dans le cadre de la Coalition, son prédécesseur et lui allaient relever les défis. « Malheureusement, la réalité des faits est que, malgré les efforts que j’ai déployés, les sacrifices que j’ai consentis et les humiliations que j’ai tolérées, cela n’a pas suffi à faire fonctionner harmonieusement cette coalition », a-t-il déploré. Les justifications du président de la République présentées lors de son discours sur l’état de la nation en décembre 2020, constituent-elles une excuse ? Toutefois, si bilan à établir il y a, celui-ci doit être lié au contexte politique de la coalition FCC-CACH dans lequel il a évolué depuis deux ans. C’est ce qu’on peut lire entre les lignes. « Il me fallait absolument réagir, mieux agir », a sursauté Fatshi. Pour le chef de l’Etat, il était devenu nécessaire de rompre avec une coalition FCC – CACH devenue paralysante pour l’action du gouvernement et de former un gouvernement d’Union Sacrée de la Nation, qui travaillera en harmonie avec lui, afin de mettre en œuvre les réformes issues des consultations, lesquelles sont les mêmes avec celles contenues dans le Programme du Gouvernement.

Ce qui a pu être fait

Deux ans après, les conditions sociales ne se sont pas améliorées et la situation économique du pays est demeurée terne. « Je ne peux passer sous silence le profond respect que j’ai pour le peuple congolais pour son endurance et sa résilience face à des situations de crises multiformes, qu’il a parfois subies en tant que victime de l’injustice sociale et du déficit de gouvernance », a déclaré le chef de l’Etat, une façon de reconnaitre que la population croupit toujours dans sa pauvreté extrême.

Toutefois, la volonté de bien faire du président de la République transparait à travers des actes posés dans certains domaines où il a su bouger les lignes : la décrispation du climat politique (la libération des centaines de prisonniers politiques dont Franck Diongo, Diomi Ndongala, Eddy Kapend et ses codétenus et le retour des exilés comme Moïse Katumbi), la lutte contre le coronavirus et la relance de la diplomatie. Il y a aussi l’intensification de la lutte contre la corruption. Dans le domaine judiciaire, le procès de Cent-Jours au terme duquel Vital Kamerhe a été condamné à 20 ans des travaux forcés restera gravé dans les annales. La gratuité de l’enseignement, évaluée en 2019 à plus de 2,6 milliards de dollars, reste la plus grande réalisation des deux ans de Félix Tshisekedi.

 

Même si cela ne contrebalance pas ce qui devait être réalisé par rapport aux promesses faites, le 5ème président du Congo a aussi posé des fondements importants dont probablement les fruits sont à cueillir dans les jours à venir.

 Dans le domaine de l’éducation, par exemple, la mise en œuvre effective de la gratuité de l’enseignement de base sur toute l’étendue du territoire national dès la rentrée scolaire 2019- 2020, a permis à plus de 4 millions d’enfants de reprendre le chemin de l’école. Cette mesure, comme l’a dit le chef de l’Etat, a permis la prise en charge, par le Trésor public, des salaires de 230 536 enseignants non payés (NP) ; l’allocation des frais de fonctionnement aux écoles primaires publiques de Kinshasa et de Lubumbashi, jadis non bénéficiaires…

Dans le domaine de la santé

Par rapport au secteur de la santé, si les deux ans passés ont été profondément affectées par la crise sanitaire à coronavirus, le président Tshisekedi a réussi à mettre fin à l’épidémie à virus Ebola qui a sévi à l’Est du pays et dans la province de l’Equateur. Il est aussi parvenu à endiguer l’épidémie de rougeole, et le gouvernement et ses partenaires ont permis de réduire à 40% la mortalité liée au choléra.

 Concernant la Covid-19, le chef de l’Etat a fait tout son possible : proclamation de l’état d’urgence sanitaire, mise en place d’un comité chargé de la lutte contre la pandémie et d’une task force présidentielle pour le suivi et l’évaluation de toutes les activités de prévention et de riposte. Le Fonds National de Solidarité contre la Covid-19 a aussi été créé. 

Eau et électricité

Au sujet du défi de la desserte en électricité et en eau potable au profit de la population, depuis deux ans, la situation ne s’est pas améliorée. Il l’a lui-même reconnu : « Le triste constat largement partagé aujourd’hui est que cette desserte reste insuffisante et faible ». Néanmoins, Fatshi relève qu’il s’observe un dynamisme dans le domaine de l’amélioration de la production et de la distribution de l’eau potable. Certaines réalisations sont en chantier à Kinshasa et dans d’autres provinces dans le but d’améliorer la desserte. Deux nouvelles usines de production d’eau potable sont en construction pour résorber le déficit : l’usine de Lemba Imbu, d’une capacité de production finale de 220 000 m3/jour, celle de Binza-Ozone, qui produira au finish 300 000 m3/jour. De même, la réhabilitation du captage de N’djili ramènera au réseau kinois 330 000 m3/jour supplémentaires.

Pour ce qui est du secteur de l’électricité, la réforme dans le cadre de la loi sur la libéralisation est en application. D’après le chef de l’Etat, les financements pour le Projet Grand Inga sont   en passe d’être bouclés avec plusieurs développeurs et off-takers (acheteurs). A ce jour, l’Autorité de Régulation du secteur de l’Electricité (ARE) et l’Agence National d’Electrification et des services Energétiques en milieux Rural et Péri-Urbain (ANSER) sont opérationnelles depuis la désignation de leurs animateurs. Du 20 au 22 août 2019, un forum sur l’énergie avait été organisé à Matadi, au Kongo-central.

« Malheureusement, la réalité des faits est que, malgré les efforts que j’ai déployés, les sacrifices que j’ai consentis et les humiliations que j’ai tolérées, cela n’a pas suffi à faire fonctionner harmonieusement cette coalition »

Redynamisation de la diplomatie

On reconnait à Félix Tshisekedi l’amélioration des relations internationales, étant donné que les tensions persistantes entre la RDC et certains de ses voisins, parmi lesquels l’Angola, l’Ouganda et le Rwanda, ont baissé. D’aucuns disent qu’il a sorti le pays de l’isolement. Evidemment, le chef de l’Etat a beaucoup voyagé à travers le monde : les Etats-Unis, le Royaume Uni, le Vatican, l’Allemagne, la France, la Belgique… « Sous notre leadership, la RDC est en train de reprendre progressivement sa place dans le concert des nations. Le 9 février de cette année 2020, en marge de l’ouverture des travaux de la 33e session de l’Assemblée générale de l’Union Africaine, j’ai été élu Premier Vice-Président pour 2020 et Président de cette organisation régionale en 2021 », avait-t-il déclaré. Effectivement, le chef de l’Etat a pris les rênes de l’UA en février 2021.

Situation sécuritaire du pays

 Dans le domaine sécuritaire, l’insécurité règne et s’exacerbe particulièrement à l’Est du pays où les tueries continuent, particulièrement au Nord et Sud-Kivu. En quête de la paix, le président Tshisekedi a organisé en visioconférence, le 7 octobre 2020, un mini-Sommet à Goma, au Nord-Kivu, qui avait réuni les Chefs d’Etat de l’Ouganda, du Rwanda et de l’Angola. En cette circonstance, la situation sécuritaire dans la région des Grands Lacs était évaluée, en particulier en RDC et l’Accord-cadre d’Addis-Abeba était remis sur la table.

Selon le chef de l’Etat, les FARDC mènent des opérations de traque et de neutralisation des ennemis. Aussi, affirme-t-il, une réforme des programmes DDR et STAREC est en phase de finalisation en vue d’aboutir à un  programme unique et fusionné DDRCS (Désarmement, Démobilisation, Réinsertion Communautaire et Stabilisation). Toujours en 2020, la RDC a formalisé la reprise de sa coopération militaire avec les USA, en signant un mémorandum d’entente. L’Ecole de guerre qu’il a annoncée, fruit de la coopération avec la France, a ouvert ses portes début 2021, dans le but d’améliorer la formation et la remise à niveau des officiers supérieurs dans tous les domaines. Il est prévu en cette année en cours, la construction de l’Académie de la Police et du Ministère de la Défense, sur financement de l’Union européenne, et la construction de nouvelles infrastructures dans le cadre de la coopération avec la Chine.

Secteurs environnemental et des infrastructures

 Parlant l’environnement, le président de la République, face aux défis environnementaux (changement climatique, érosion de la biodiversité et changement d’utilisation des sols et de l’eau) dit avoir mis en œuvre un ambitieux programme intitulé « Jardins scolaires pour un milliard d’arbres » en vue de la reconstitution du couvert forestier du pays. « J’ai instruit la finalisation du tout premier document de politique forestière nationale devant jeter les jalons de la révision du code forestier. Enfin, j’ai créé au sein de la Présidence une Agence de transition écologique et du développement durable… », fait-il savoir. Quant au domaine des infrastructures, outre les sauts-de-mouton construits à Kinshasa et quelques réalisations faites çà et là, rien de grand n’a été fait jusque là.

 Heshima

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AFC-M23 DÉCRYPTAGE D’UNE RÉBELLION AUX ALLURES DE L’AFDL

L’Alliance Fleuve Congo (AFC) de Corneille Nangaa qui s’est alliée au Mouvement du 23 mars (M23) continue de recruter. Le ralliement de l’ancien président de la CENI a vite rappelé la conquête du pays par l’AFDL de Laurent-Désiré Kabila soutenue notamment par le Rwanda autant que l’actuelle rébellion. Bis repetita, tel que perçu comme de trop par les Congolais ! Analyse.

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Créée en décembre 2023, à q u e l q u e s jours de la présidentielle du 20 décembre dernier, l’Alliance Fleuve Congo s’est officiellement ralliée au M23. Dans une mise en place intervenue début février 2024, Corneille Nangaa a été porté à la tête de cette alliance politico-militaire. Il est secondé par Bertrand Bisimwa, leader politique de cette rébellion d’obédience tutsie appuyée par Kigali. Quant à Sultani Makenga, il a été nommé coordonnateur militaire de ce mouvement insurrectionnel.

Depuis plusieurs mois, l’ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) pratiquait le forcing pour revenir sur la scène politique congolaise, avec pour principale cible le président Félix Tshisekedi qu’il accuse de « dictature ». Depuis, ce que Corneille Nangaa n’a pu obtenir par la politique, il essaye de l’avoir par les armes. Ainsi, il s’est greffé aux revendications des négociations du M23 une demande à laquelle Félix Tshisekedi refuse toujours d’accéder, préférant dialoguer avec celui qui parraine la rébellion, le président rwandais, Paul Kagame.

Une rébellion de trop !

Dans un pays où pullulent déjà des dizaines de groupes armés, l’AFC-M23 parait comme une sédition de trop, surtout qu’elle s’avère être la plus nocive et la plus entretenue par le Rwanda et d’autres puissances obscures.

Au regard du parcours de non-violence de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), parti actuellement aux commandes de l’Etat, d’aucuns pensent que la conquête du pouvoir par les armes est devenue surannée après les efforts d’instauration de la démocratie au pays. « En interrogeant l’histoire politique de notre pays rétrospectivement depuis 44 ans, il sied de nous souvenir de l’exploit des 13 parlementaires d’heureuse mémoire, ayant fait face à la dictature du maréchal Mobutu, dans un contexte monopartite difficile à manœuvrer.», note un analyste.

Selon lui, le pays doit à ces précurseurs de la promotion des libertés publiques, le déclenchement de l’ouverture politique en 1990 avec la conférence nationale souveraine. « Pourtant, les 13 parlementaires auraient pu s’allier utilement aux ex-gendarmes katangais qui ont fait parler la poudre à deux reprises dans l’ex-province du Shaba (l’ancien Katanga). D’abord, en 1977, pendant la guerre de 80 jours, ensuite en 1978 lors de la prise de Kolwezi pendant une dizaine de jours », se remémore la même source. Celle-ci suppose que si, par exemple, Jean-Jacques Mamba avait été élu député parmi ceux proclamés par l’actuel président de la CENI, Denis Kadima, il n’aurait certainement pas rejoint la rébellion. Ainsi, sa décision est de nature à « satisfaire son attitude d’aigri. » Car, poursuit-elle, Jean-Jacques Mamba le sait et Corneille Nangaa encore davantage, « que le M23 ou l’AFC, appelez-le comme vous voulez, n’est pas une rébellion congolaise pour une cause congolaise ».

Il en est autant des moyens militaires derrière lesquels quelques Congolais de souche gesticulent dans cette expédition suicidaire. Pour cet analyste, Corneille Nangaa, Jean Jacques Mamba et toutes les autres recrues laissent les problèmes du pays entiers et en n’apporteront aucune solution en enfilant les treillis rwandais.

Comme au temps de l’AFDL

Avec toutes ces adhésions, le nouveau visage que revêt le M23 ressemble bien à celui qui était de l’Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo [AFDL] de l’ancien président Laurent-Désiré Kabila.

Ce dernier, après avoir emmené sur le sol congolais des Rwandais et des Ougandais, avait fini par comprendre que le pays était placé sous une prédation extérieure. « (…) Les amis rwandais et ougandais avaient découvert un pays au sous-sol bien appétissant et il en a résulté une gloutonnerie qui n’aurait jamais cessé depuis », explique, de son côté, le chroniqueur de 71 ans, le Togolais Jean-Baptiste Placca. La résolution de les faire partir avait précipité le pays dans une insécurité devenue quasiment chronique voici maintenant près de 30 ans.

De ce fait, la date du 17 mai 1997 est perçue, au sein d’une grande partie de l’opinion congolaise, comme le jour où le loup entra dans la bergerie. Aucun Congolais ne peut tolérer aujourd’hui une nouvelle péripétie de contestation brutale comme celle de l’AFDL mélangeant les Rwandais et les Ougandais dans le seul but de pérenniser les pillages des ressources naturelles de la RDC. Si la guerre de l’AFDL de Laurent-Désiré Kabila était à la limite acceptée, car ayant eu pour but de chasser du pouvoir un autocrate, le maréchal Mobutu, dont le sort n’apitoyait plus personne, celle de Corneille Nangaa, Sultani Makenga, Bertrand Bisimwa et JeanJacques Mamba ne contient pas un alibi solide pour convaincre les Congolais dans leur majorité.

Dans sa conférence de presse tenue depuis la Belgique où il s’est exilé, l’ancien porte-parole du MLC de Jean-Pierre Bemba s’en est pris violemment au président Félix Tshisekedi, dénonçant « le tribalisme, le népotisme, la corruption » et « la parodie » des élections du 20 décembre qui se sont prolongées pendant sept jours.

Mais ces justifications paraissent être inaudibles dans les oreilles d’un grand nombre de Congolais qui ont salué pour la plupart avec effusion la victoire de Félix Tshisekedi lors de la dernière présidentielle. « Pour être clair, aucun observateur averti ne voit l’AFC et le M23 venir renverser le pouvoir à Kinshasa. Le mouvement rebelle est largement impopulaire dans le pays et reconnu cristalliser tous les maux du Congo.

Un rejet abondamment alimenté durant la campagne électorale par le candidat-président Tshisekedi. Il faut dire que les Congolais voient dans l’aventure de l’AFC de Nangaa comme une répétition de l’Histoire avec l’AFDL de Laurent-Désiré Kabila, qui a plongé le pays dans presque deux décennies de chaos », renchérit également le journaliste français, Christophe Rigaud. Laurent-Désiré Kabila, lui-même, avait constaté que le soulèvement qui l’avait élevé au sommet de l’Etat n’était qu’un « conglomérat d’aventuriers et d’opportunistes ». Et présentement, Corneille Nangaa semble aussi jouer à l’opportunisme en se liguant avec une insurrection militaire dont la nature fondamentale de la prétention est d’ordre ethnique.

Dido Nsapu

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CNSSAP: LE DG JUNIOR MATA FAIT GRIMPER DE 850% LES RECETTES EN FAVEUR DU TRÉSOR PUBLIC

Sous Félix Tshisekedi, les performances enregistrées dans la gestion publique ne sont uniquement pas observables dans lesstructures traditionnellement réputées. A la Caisse nationale de sécurité sociale des agents de l’État (CNSSAP), le Directeurgénéral, Junior Mata, brille de mille feux. Sa gestion s’est distinguée dans l’accroissement des recettes en faveur du Trésor public au point que, pour une première depuis l’opérationnalisation de
établissement en 2017, cette structure a affiché deschiffres impressionnants à la clôture de l’exercice 2023.

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Junior Mata M’elanga, 41 ans, a été porté à la tête de la CNSAAP depuis novembre 2022. Ce jeune banquier et ancien vice-ministre des Finances a su remarquablement transformer cet établissement public chargé d’organiser les prestations de sécurité sociale des travailleurs de l’Etat congolais. Fin 2023, le résultat net de la CNSSAP a explosé à plus de 850%, soit de 28,5 milliards de francs congolais en 2022 à 243,9 milliards de francs congolais l’année dernière.

Excellente contributrice fiscale, la CNSSAP a payé, au titre d’impôts, un montant de CDF 190 millions en 2023 contre CDF 23 millions en 2022, soit une progression de 726%. Quant à la rubrique d’imputation pour amortissements, des dotations de l’ordre de 1,8 milliard de francs congolais ont été constituées en 2023 contre 1,7 milliard de francs en 2022.

En soutien au système financier national, la CNSSAP a disposé des ressources structurelles de CDF 130,8 milliards en 2023 contre CDF 102,3 milliards en 2022, soit un taux de progression de 128 %. La performance de la CNSSAP est également attestée aussi bien par les grandeurs comptables que les ratios prudentiels de gestion.

Selon cet établissement, ces performances financières ont été enregistrées grâce à la réforme initiée par le Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi. Ces records, précise-t-on, ont été rendus possibles par la conjugaison des efforts du directeur général Junior Mata et de ses équipes autour des objectifs opérationnels, sous l’encadrement de son conseil d’administration et le monitoring de la tutelle, supervisé par le Vice-Premier Ministre, ministre de la Fonction publique, Jean-Pierre Lihau.

Tous ces exploits ont conduit la CNSSAP à accéder au rang de première institution publique certifiée ISO 9001 à l’issue des audits qualité réalisés par l’Association française de normalisation. Celle-ci se définit en tant qu’organisation internationale dédiée à évaluer notamment la qualité des produits et services. Elle a été instituée pour répondre à divers aspects du management de qualité. Ayant maintenu ses scores, en 2024, la validité de son certificat ISO 9001 a été reconduit en janvier dernier. Cette reconduction de la certification est à apprécier comme un gage de sécurité pour les retraités et autres agents publics de l’État.

Ce, dans la mesure où elle consacre le couronnement d’une gestion orthodoxe et prudentielle de leur couverture sociale, avait noté la cellule de communication de la CNSSAP. Les enseignants, les militaires, les policiers, les magistrats nouvellement affiliés ne sont pas laissés pour compte. Leur adhésion à ce nouveau régime de sécurité sociale coïncide avec cette homologation internationale dans ce qui devient dorénavant leur caisse, avait fait remarquer la même source. Ces nouveaux assujettis, poursuit-elle, peuvent ainsi se considérer comme des bénéficiaires à part entière des prestations premium de la CNSSAP.

Entente parfaite avec l’intersyndicale

Grâce à son management, Junior Mata a aussi réussi à instaurer une entente parfaite avec l’intersyndicale nationale. D’ailleurs, le 16 février dernier, une rencontre a réuni des responsables de CNSSAP-INAP et 60 membres permanents de l’intersyndicale nationale de l’administration publique sur le thème de la gouvernance et la gestion du contrôle interne de cet établissement public. Ceux-ci ont été édifiés par les réalisations du DG de la CNSSAP.

Travail honoré !

Comme pour tout travail bien fait, des mérites ne devraient en principe pas manquer. Junior Mata a pu tirer parti de ce devoir de reconnaissance. En novembre 2023, la CNSSAP a été honorée à Lubumbashi, à l’occasion de la soirée de remise des Prix d’excellence dénommée Katanga Awards. La direction de la CNSSAP avait obtenu le Prix de la « bonne gouvernance ». Ceci, en raison de la gestion efficace des fonds de sécurité sociale des agents publics de l’Etat, en guise de témoignage de l’admirable management de Junior Mata. Il sied de rappeler que la Caisse nationale de sécurité sociale des agents publics de l’État est un établissement public à caractère administratif et social qui a été créé pour gérer les prestations de sécurité sociale des agents publics de l’État dans un régime contributif, en République démocratique du Congo.

Heshima

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INVESTI LORS D’UNE CÉRÉMONIE HISTORIQUE TSHISEKEDI DÉVOILE LES PRIORITÉS DE SON NOUVEAU QUINQUENNAT

Le président réélu de la République démocratique du Congo a prêté serment le 20 janvier 2024 à Kinshasa pour un second mandat. Le chef de l’Etat congolais a, dans son speech, égrainé 6 objectifs prioritaires de ce nouveau quinquennat s’engageant à veiller à ce que les erreurs du passé ne se reproduisent plus.

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F élix Tshisekedi, brillamment réélu avec 73,47% des suffrages, a vu grand pour sa prestation de serment. L’homme a choisi le stade des Martyrs de la Pentecôte rempli au maximum de sa capacité de 80 000 places. Dixsept chefs d’Etat africains en fonction, quatre honoraires et des délégations de plusieurs dizaines d’autres pays y étaient présents, pour une cérémonie sous haute sécurité et très protocolaire, avec au rendez-vous fanfare, cavalerie et prières, le tout sous une très grande ovation.

Il s’agit des présidents du Burundi, du Kenya, de la République centrafricaine, du Gabon, de la République du Congo, de la Guinée Bissau, de la République d’Afrique du Sud, de l’Angola, du Tchad, de Sao Tomé et Principe, de Djibouti, du Malawi, du Zimbabwe, de la Zambie, du Sénégal, de la Gambie et du Ghana. 

Les présidents honoraires sont ceux du Kenya, de Madagascar, de la Tanzanie et du Nigéria. Pour des millions de Congolais qui ont suivi la cérémonie à distance, la chaine nationale (RTNC) a innové en filmant en direct le départ du président de la République depuis le Palais du Mont-Ngaliema, dans les hauteurs du camp Lieutenant-colonel Tshatshi, jusqu’au Palais du peuple où le chef de l’Etat a changé de véhicule, optant pour une Toyota décapotée escortée par la cavalerie.

 C’est avec une telle escorte sécurisée dans l’air notamment par des hélicoptères des forces spéciales que Félix Tshisekedi a fait son entrée solennelle au stade des Martyrs de la Pentecôte. « Je jure solennellement (…) de défendre la Constitution et les lois de la République, (…), de maintenir son indépendance et l’intégrité de son territoire », a déclaré devant les juges de la Cour constitutionnelle le président réélu, avant de recevoir les salutations des chefs coutumiers des 26 provinces du pays. « J’ai conscience de vos attentes », a-t-il enchaîné dans son discours d’investiture, faisant allusion notamment au chômage, au pouvoir d’achat, à la situation des jeunes, à la promotion des femmes tout comme des personnes vivant avec handicap et à la cohésion nationale.

6 objectifs prioritaires

Dans son allocution d’investiture, Félix Tshisekedi a esquissé les objectifs prioritaires de son nouveau mandat. Il est question de six axes, à savoir : créer plus d’emplois ; protéger le pouvoir d’achat des ménages en stabilisant le taux de change ; assurer avec efficacité la sécurité des populations et de leurs biens ; poursuivre la diversification de l’économie ; garantir plus d’accès aux services sociaux de base et renforcer l’efficacité des services publics. 

Par rapport à son expérience de cinq dernières années au pouvoir, Félix Tshisekedi semble avoir tiré les leçons qui peuvent l’aider à améliorer sa gouvernance actuelle. « Tirant les leçons de l’expérience passée et tenant en compte vos aspirations, je m’engage pour que les erreurs du passé ne se reproduisent plus », a-t-il promis.

Il a par ailleurs rendu hommage à ses alliés de l’Union sacrée de la Nation au sein de laquelle se trouve l’UDPS, son parti, et il a également adressé un clin d’œil aux candidats de l’opposition, promettant de veiller à ce que le rôle de cette dernière soit effectif lors de ce quinquennat, notamment avec la désignation de son Porte-parole telle que reconnue par la Constitution.

Le chef de l’Etat congolais a aussi épinglé les efforts fournis dans la sécurisation des populations et la défense de l’intégrité territoriale du pays mises à mal, selon lui, par les velléités obscures de certains États voisins, d’acteurs extérieurs ou internationaux avec une complicité « lâche » de certains Congolais.

« En effet, nonobstant votre vigilance, le sacrifice et la bravoure de nos vaillantes forces de sécurité et de défense, les menaces se veulent résilientes. Et pour beaucoup, alimentées par la trahison de certains Congolais qui, sans scrupule, sans la moindre considération humaine et patriotique, s’allient à l’ennemi pour faire couler le sang de leurs propres frères et sœurs Congolais », a-t-il fustigé. 

Félix Tshisekedi a aussi évoqué la préservation de la cohabitation sereine entre les peuples qui, selon lui, constituent un défi à relever pour sauvegarder la cohésion nationale qui ne peut se réaliser qu’au moyen du renouvellement et de la consolidation du « vouloir vivre collectif. Un vouloir vivre collectif où seront bannis les fléaux de la haine, du tribalisme, du clanisme et de toutes les antivaleurs qui aujourd’hui, minent le développement » du pays. 

Comparativement à sa première prestation de serment qui avait officiellement eu lieu le 24 janvier 2019 dans les jardins du Palais de la Nation, lorsqu’il succédait à Joseph Kabila (2001-2018), premier président réélu de la Troisième République, le cérémonial impressionnant du deuxième président réélu n’a pas manqué de s’inscrire dans la symbolique du chiffre 20 qui l’a accompagné tout au long du processus électoral, par celui porté pour sa candidature, la date du vote et enfin celui de son investiture.

Heshima

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