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Antoinette N’samba au cœur de la révolution minière

Lors de sa dernière visite dans l’espace katangais, le chef de l’Etat a sonné la fin de la recréation dans le secteur minier, jurant que les minerais stratégiques dont la RDC regorge une grande part mondiale doivent désormais bénéficier aux Congolais. La nouvelle Ministre des mines, Antoinette N’Samba a ainsi la mission de matérialiser cette volonté présidentielle.

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« Le Congo tout entier sera dans les tous prochains jours, la capitale mondiale des minerais stratégiques puisque nous avons à peu près 60% des minerais stratégiques que le monde entier est en train de regarder. Je dis que ça ne peut plus continuer ainsi que le reste du monde avance et la RDC recule. Il faut que nos jeunes aient de l’emploi, étudient ; Il faut que nos mamans soient bien habillées ; Il faut que nos papas aient une bonne pension », martelait le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, le 13 mai lors de son adresse à la population de Kolwezi dans la province du Lualaba.

 Le chef de l’Etat, qui a rappelé la même position ferme aux industriels miniers sur place, doit compter sur l’apport d’une Warrior : Antoinette N’Samba, la nouvelle Ministre des mines.

L’ancienne cheffe de division à l’Inspection des mines a donc la lourde mission de matérialiser cette volonté politique du premier citoyen congolais qui en a marre de voir « depuis des années des étrangers venir ici avec des poches vides et rentrer chez eux milliardaires pendant que nous restons pauvres ».

Code minier

 Pour réussir ce qui a tout l’air d’une révolution minière annoncée, Antoinette N’samba va devoir, en premier lieu, baser sa stratégie sur la revisitation de la loi minière et les textes réglementaires.

La RDC a révisé le Code minier en mars 2018 partant effectivement du constat amer selon lequel les minerais ne profitaient pas du tout aux communautés locales. Le nouveau Code favoriserait l’accroissement du niveau de contrôle de la gestion du domaine minier de l’Etat, des titres miniers et des carrières. Il reprécise les éléments relatifs à la responsabilité sociale et environnementale des entreprises minières à l’égard des communautés affectées par leurs projets. Aussi, équilibre t-il le régime fiscal, douanier et de change dans le cadre du partenariat entre l’Etat et les opérateurs miniers. Il y avait aussi ce besoin législatif de conformer le Code minier à l’évolution du contexte politico-administratif, marqué par l’avènement d’une nouvelle Constitution en 2006.

L’avantage de l’Etat congolais est qu’il a placé à la tête de ce ministère une spécialiste qui a œuvré toute sa vie professionnelle au sein de l’administration minière. Elle connaît si bien les enjeux et les défis du secteur qu’elle part avec un avantage dans la mise en place rapide des réformes attendues.

 « Accompagner la volonté du chef de l’Etat »

« Nous allons travailler de commun accord avec tous les administratifs ainsi que les services spécialisés du secteur minier afin que demain, on puisse parler de la RDC, un pays qui a plein de substances minérales qui doivent profiter à la population congolaise », avait déjà juré la successeuse de Willy Kitobo lors de sa prise des fonctions le 28 avril.

Devant une délégation de députés nationaux, de l’Ituri et du Haut Uélé ainsi que des experts de la Sokimo le 20 mai, Antoinette N’Samba a promis d’accompagner « la volonté du chef de l’Etat de revisiter les contrats miniers dans l’intérêt du peuple congolais ». 

Pour ce fruit de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), c’est une manière de matérialiser la vision  » Le Peuple d’abord ».

Entreprise Générale du Cobalt (EGC)

La demande mondiale du cobalt, précieux pour la fabrication des voitures électriques et des composantes des téléphones mobiles de dernière génération, va passer de 145 000 tonnes en 2020 à 290 000 tonnes en 2030.

 Et la RDC qui représente plus de 63% de la production mondiale de cobalt, a anticipé avec la création, en 2019, de l’Entreprise Générale du Cobalt (EGC), qui va encadrer l’achat et la commercialisation du cobalt artisanal responsable qui représente le 1 tiers de la production congolaise dominée par des entreprises étrangères qui ont eu des parts importantes à partir des années 2000.

Antoinette N’Samba devrait donc veiller au bon fonctionnement de l’EGC qui a lancé ses activités fin mars dernier. Le gouvernement Sama Lukonde qui promet de tripler le budget national au cours de ces trois prochaines années, compte sur le secteur minier qui est, en attendant la diversification effective de l’économie nationale, le seul capable de provoquer le miracle congolais.

 Socrate Nsimba

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RDC : La tension monte entre Bruxelles et Kinshasa après la condamnation à mort de Jean-Jacques Wondo

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L’expert militaire belge, Jean-Jacques Wondo, figure parmi les 37 prévenus condamnés le 13 septembre à la peine de mort par le tribunal militaire de garnison de Kinshasa-Gombe, à la suite d’une tentative de renversement du pouvoir que l’armée congolaise affirme avoir déjouée en mai dernier. Cette condamnation a provoqué le mécontentement de la Belgique, qui a convoqué l’ambassadeur de la RDC à Bruxelles.

D’après le porte-parole du ministère belge des Affaires étrangères, David Jordens, Bruxelles se dit « surpris » par la condamnation de Jean-Jacques Wondo « compte tenu du peu d’éléments fournis lors du procès », qualifiant cette sentence capitale de « particulièrement inquiétante ». Selon le média belge La Libre Belgique, qui cite une « source officielle », l’ambassadeur de la RDC à Bruxelles a été convoqué, lundi, à la suite de cette condamnation. Dès le dimanche 15 septembre, la ministre belge des Affaires étrangères, Hadja Lahbib, avait publié un communiqué sur son compte X concernant son entretien avec son homologue congolaise, Thérèse Wagner, exprimant sa « vive inquiétude face à la condamnation de Jean-Jacques Wondo » et rappelant « l’opposition absolue de la Belgique à la peine de mort », tout en insistant sur le fait que « le droit à la défense doit toujours être respecté ».

Pour le politologue Bob Kabamba, la convocation de l’ambassadeur congolais par la Belgique n’est pas un geste anodin. Selon lui, la condamnation de ce citoyen belge constitue une ligne rouge.

« Une convocation d’ambassadeur n’est jamais un acte banal », explique le professeur Bob Kabamba de l’Université de Liège. « Le message est fort et clair : cette condamnation à mort de Jean-Jacques Wondo est une ligne rouge franchie par le pouvoir congolais. C’est un rappel évident que les bonnes relations dont se prévaut Félix Tshisekedi avec les autorités belges ne lui donnent pas carte blanche. »

Entre la ministre congolaise des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, et son homologue belge, Hadja Lahbib, la communication devient tendue. Les deux cheffes de la diplomatie ont eu un échange téléphonique peu cordial. Hadja Lahbib a exprimé « l’opposition absolue » de la Belgique à la peine de mort et son inquiétude concernant le jugement rendu contre Jean-Jacques Wondo, tandis que la ministre congolaise n’a pas évoqué cet aspect dans le compte rendu de leur échange, révélant un malaise entre les deux États.

Le verdict du procès est tombé le vendredi 13 septembre. Sur 51 prévenus, 37 ont été condamnés à mort. Parmi les acquittés, on compte le personnel de l’hôtel « Chez Momo Auberge », où avaient séjourné les membres du commando dirigé par Christian Malanga, ainsi que Faustin Egwake, responsable de l’agence de transport utilisée par les prévenus, et son personnel. L’enquête a démontré qu’ils n’avaient « aucun lien » avec cette tentative de coup d’État.

Parmi les 37 condamnés, six étrangers figurent également, dont trois Américains, un Belge, un Britannique et un Canadien. Les États-Unis, qui ont suivi le procès de leurs ressortissants, ont annoncé leur intention de faire appel. Le porte-parole du département d’État américain, Matthew Miller, a déclaré vendredi lors d’un briefing que l’ambassade des États-Unis en République démocratique du Congo « continuera à suivre la situation » et un éventuel appel de la condamnation.

De manière générale, les avocats de la défense ont exprimé leur regret face à la sévérité des peines infligées à leurs clients, estimant que la peine de mort est considérée comme abolie par la Constitution congolaise. Ils ont annoncé leur intention de faire appel. Selon la loi, la défense dispose de cinq jours après le prononcé du jugement pour interjeter appel.

Heshima

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Constant Mutamba après son retour en RDC : « Je suis revenu, sachez que je ne reculerai pas d’un pas »

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C’est un nouveau défi lancé contre ceux qui entravent les réformes qu’il mène à la tête de la justice congolaise. Le ministre d’État Constant Mutamba a signé son retour à la fin de la semaine dernière après des soins médicaux consécutifs à son empoisonnement.

Le ministre d’État à la Justice et Garde des Sceaux a bien regagné Kinshasa, capitale de la RDC, le 14 septembre. Il revient d’un bref séjour à l’étranger pour des soins médicaux. Il s’est même présenté, lundi 16 septembre, devant les agents et cadres de son administration.

« […] Je suis revenu, sachez que je ne reculerai pas d’un pas », a-t-il déclaré à son administration venue l’accueillir au ministère de la Justice. Il a insisté sur l’importance du Congo que la génération actuelle doit léguer aux générations futures. « Nous devons tous nous ranger derrière le chef de l’État pour redresser la situation.

Je vous dis : je passerai, tu passeras, mais le Congo demeurera. Nous devons léguer à nos enfants et petits-enfants un Congo où il fera désormais bon vivre. Lorsqu’un fils du pays tombera malade, il ne sera plus évacué à l’étranger… », a-t-il ajouté.

Certaines sources affirment que Constant Mutamba s’est rétabli après un traitement intensif prodigué par des médecins qualifiés. « Il va poursuivre les réformes entamées dans son secteur », souligne une source.

Des mouvements de soutien à Constant Mutamba ont été observés ces derniers jours à Kinshasa. Certains manifestants avaient même sollicité du chef de l’État un renforcement de la sécurité pour Constant Mutamba, qui combat la corruption et d’autres maux gangrenant le secteur de la justice. D’ailleurs, lors de la première réunion interinstitutionnelle présidée le 13 septembre dernier, le Président de la République, Félix Tshisekedi, a appelé les instances concernées, notamment le Ministre de la Justice, à poursuivre les réformes amorcées dans ce secteur.

Constant Mutamba résiste aux « réseaux mafieux » depuis son arrivée à la tête du ministère de la Justice. Son empoisonnement semble être un acte de représailles de la part des forces obscures qu’il combat depuis seulement trois mois après sa nomination.

Heshima

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Rentrée parlementaire : Kamerhe va-t-il renouer avec les débats comme en 2006 ?

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Au niveau de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe va ouvrir la session parlementaire en présence du président de l’Assemblée nationale de la Côte d’Ivoire, Monsieur Adama Bictogo. L’homologue de Kamerhe va honorer de sa présence la session inaugurale de ce lundi.

Avant la cérémonie, le speaker de la chambre basse a consulté, le 14 septembre, les présidents de groupes parlementaires dans le but de préparer l’ouverture de cette session ordinaire.

Plusieurs questions ont été abordées lors de cette réunion, notamment celle relative à la mise en place des commissions parlementaires. D’après Jacques Ndjoli, rapporteur de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe a révélé aux présidents de groupes parlementaires les dispositions prises en rapport avec l’organisation matérielle de la reprise des travaux parlementaires, dont la constitution des commissions permanentes et du comité des sages.

Le rapporteur de cette chambre a dévoilé le calendrier des sujets que l’Assemblée nationale compte aborder pendant la session. « La production législative doit se concentrer notamment sur la question de la sécurité à l’Est, la question de la reconstruction nationale à travers le programme de développement local de 145 territoires, avec les infrastructures, la question de l’exploitation des ressources naturelles qui doit profiter au peuple, la question de l’évaluation du grand projet du chef de l’État sur la gratuité de l’enseignement de base, l’évaluation du projet du chef de l’État sur la gratuité de la maternité et la couverture santé universelle, ainsi que d’autres questions qui doivent attirer l’attention des honorables députés », a-t-il énuméré.

Au sujet du contrôle parlementaire, Vital Kamerhe s’est félicité du travail abattu par les députés nationaux lors des vacances parlementaires. « Nous allons aussi examiner le rapport de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH), la Commission électorale nationale indépendante (CENI), qui doit poursuivre le processus électoral jusqu’à son terme, notamment avec des élections qui n’ont pas eu lieu à Masimanimba et Yakoma », ajoute Jacques Ndjoli. Il a aussi mentionné le rapport de la Cour des comptes, qui doit faire l’objet d’un examen, y compris deux questions essentielles inscrites à l’ordre du jour, à savoir : le projet de loi de finances pour l’exercice 2025 et le projet de loi portant reddition des comptes 2024.

Face à une telle table des matières, le débat risque d’être houleux au sein de l’hémicycle si Vital Kamerhe accorde la même liberté d’expression aux députés nationaux de tout bord, comme ce fut le cas en 2006. Plusieurs congolais se souviennent des plénières dirigées par ce speaker, qui suscitaient un intérêt populaire, notamment grâce à l’équilibre dans le débat. Un parlement où Louis Koyagialo pouvait autant prendre la parole que Zacharie Badiengila, alias Ne Mwanda Nsemi. Dans cette législature, l’homme va-t-il renouer avec son habitude ? Certains de ses proches répondent par l’affirmative.

Heshima

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