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Diététique : Régime intermittent ,la nouvelle tendance pour perdre du poids

A la recherche des solutions pour la perte de poids, diverses formules sont proposées. Parmi celles-ci : la pratique du jeûne systématique sinon de régime intermittent. Comment peut-il s’apprécier ?

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Longtemps en RDC, l’embonpoint et les rondeurs étaient considérés comme un critère d’élégance et de bonne santé. Chez l’homme, une bonne bedaine était aussi le signe extérieur d’une certaine aisance financière et matérielle. Chez la femme, une masse impressionnante l’était également si pas pour elle directement, mais du fait de son époux ou de son compagnon. On parlait de « santé ya alimentation » ou s’enorgueillir de se faire appeler « mwasi ya kilo » ou « mwasi ya poids ». Depuis, beaucoup de sauces ont coulé sur les assiettes ! Aujourd’hui, avoir une belle taille est primordial.

A la recherche de vouloir percer les secrets d’un bon régime minceur, confirme la sentence qu’il faut souffrir pour être belle ou beau. Dès lors, par rapport au laisser-aller d’hier, faire preuve de rigueur exige une certaine dose de discipline.
L’une des formules en vogue est la pratique du jeûne intermittent, dénommé le fasting. Cette diète tient compte du fait de ne pas manger au-delà de 20h, car le repas pris en ce moment favorise en lui-même la prise de poids. 


Ainsi partant de ce dernier repas, le premier de la journée qui lui fait suite devrait intervenir à midi, soit un jeûne forcé de 16 heures. De la sorte, le rythme du fasting consiste en des repas pris de manière intermittente au départ d’une journée selon un décalage de 8h à 16h, entre chaque prise alimentaire. 


Les bienfaits du jeûne


Le jeûne a sans conteste des bienfaits sur la perte de poids. Cette pratique a pour atout certain de maîtriser la consommation excessive et désordonnée d’aliments et par voie de conséquence, de prévenir le surpoids avec à la clé la possibilité d’éviter des pathologies liées à cet état physique comme le diabète, l’obésité, les maladies cardiovasculaires…. Il favorise également le déstockage des graisses dans le corps.


Outre la possibilité de perdre du poids, jeûner compte de multiples avantages sur l’organisme. Il entraîne la diminution du sucre et la production d’insuline. Il stimule la sécrétion de l’hormone de croissance. Il réduit l’oxydation cellulaire et favorise la régénération cellulaire en même temps qu’il ralentit le vieillissement précoce des cellules. 


Cette action est obtenue par l’autophagie qui consiste en une fonction d’autonettoyage de l’organisme par ses propres cellules. Du point de vue des sensations physiques, le jeûne renforce la résistance du corps et ravive les capacités intellectuelles tout en améliorant la vivacité psychologique et le bien-être physiologique.


Les dangers du jeûne


 A côté de multiples bienfaits du jeûne, il convient également de se prémunir de ses dangers. La détermination à jeûner pour maigrir à tout prix exige de la prudence au risque d’obtenir les résultats contraires de ceux escomptés. Un avis médical et les conseils des diététiciens et autres nutritionnistes restent vivement indiqués. Ceux-ci recommanderont, sur base d’un check-up, un programme et un suivi appropriés. Il faut en effet pour réussir ce challenge, partir de l’idée que jeûner ne consiste pas à se soumettre à un calvaire qui risque de perturber le mode de vie d’un individu, notamment en le terrassant de fatigue, en le rendant nerveux au vu des frustrations consécutives à l’imposition du régime, en l’obligeant à avoir en permanence les yeux rivés sur les résultats….. Devant les difficultés du jeûne qu’il faut se refuser à occulter, vaut mieux prendre les précautions qui s’imposent.


Les pratiques d’un bon jeûne


Afin de réussir son jeûne, il est indispensable d’adopter de bonnes stratégies et de contourner certains pièges. Les exemples ci-dessous en sont quelques illustrations.

En un premier temps, il ne faudrait pas placer la barre trop haut pour ne pas se donner des buts difficilement atteignables. Jeûner consiste en exercice qui demande beaucoup d’abnégation et de volonté. C’est un peu comme de fournir un exercice physique qui impose endurance et détermination. Pour ce faire, vaut mieux procéder par étapes en réponse aux réactions du corps qui s’adaptera au fur et à mesure. Une méthode serait d’une part de repousser la consommation du premier repas et rapprocher davantage celui du second repas afin d’estomper l’écart entre les deux et par-là moins soumettre le corps à cette contrainte, l’essentiel étant de conserver une période de jeûne de 16h en alternance entre les prises alimentaires.

  • Jeûner ne peut signifier adopter un mode de vie spartiate avec seule finalité la perte de poids. Il s’agit plutôt de s’imprégner au préalable des différents bienfaits de cette pratique comme ceux décrits supra pour in fine, voir l’avantage physique sur la ligne. Une vue d’ensemble sur les avantages pour son organisme et la perte de poids ne peut dès lors qu’avoir un effet bénéfique sur cette démarche.
  •   Lors du jeûne, le corps peut ressentir avec moins d’acuité l’intensité de la soif. Et pourtant, le besoin latent est bel et bien présent. L’hydratation du corps que provoque l’eau est en effet nécessaire pour l’élimination des déchets métaboliques et des toxines. En période de jeûne intermittent en dépit de la sensation réduite de la sensation de soif, l’hydratation du corps doit être supérieure afin de permettre à l’organisme de supporter cette nouvelle astreinte et en encaisser le choc. De ce fait, il est nécessaire de se forcer de boire une quantité d’au moins 2 litres d’eau par jour, tout au long de la journée.
  • Après une longue abstinence due au jeûne, la tendance est de récupérer les vides en mangeant avec une plus grande gloutonnerie aussi bien en termes de quantité que de variétés d’aliments dont on s’est privé dans l’entre-repas. Par conséquent, l’équilibre alimentaire pour tirer profit du jeûne est forcément rompu au point d’en affaiblir si pas effacer l’efficacité. Un menu adéquat s’impose dès lors.


Le menu du jeûne


 Conformément à l’horaire du jeûne intermittent, l’horaire des repas se répartit théoriquement en un repas à 12h (déjeuner ou dîner selon la dénomination française ou belge) et l’autre à 20h ou avant (dîner ou souper selon la dénomination française ou belge). Un repas intermédiaire peut être intercalé à 16h, sous forme de collation ou de goûter, une fois encore selon la dénomination française ou belge.


Sous réserve d’un menu plus élaboré, la carte se compose d’un subtil dosage entre savoir se priver des gâteries tout en s’alimentant. D’une manière générale, il s’agit de privilégier des repas riches en végétaux, en céréales complets, en acides gras essentiels et en protéines maigres. Parmi ces aliments, on retrouve des salades, des légumes verts, de la soupe de légumes, des fruits de saison ou de la compote de fruits, des féculents cuits, de la viande, du poisson blanc, du fromage, du thé ou autre infusion, du yaourt au miel ou au fruit…..

Il est à noter que la quantité à consommer varie aussi d’un individu à un autre.


 Vitho wa Vith

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Maternité gratuite en RDC : Un projet de santé ambitieux menacé

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La République démocratique du Congo (RDC) a mis en place un programme de gratuité de la maternité depuis septembre 2023. À son arrivée au pouvoir, le président congolais, Félix Tshisekedi, avait promis une couverture de santé universelle, dont la gratuité de l’accouchement est un volet important. Mais cette réforme inédite – appréciée par la population – rencontre des problèmes de financement mais aussi de mise en œuvre.

Ce programme vise à rendre les soins de maternité accessibles à tous, en particulier dans la capitale Kinshasa, et progressivement dans les autres provinces. Le projet poursuit une ambition noble : réduire la mortalité maternelle et infantile mais aussi améliorer les conditions de vie et de travail des prestataires de santé en RDC. À Kinshasa, les nouvelles ont été encourageantes dès le lancement de ce programme. « Lors de mon premier accouchement en 2022, j’ai été retenue à l’hôpital parce que nous n’avions pas d’argent pour payer la césarienne qui coûtait 920 dollars américains. Lors de la naissance de ce nouveau bébé en janvier 2024, l’opération a été prise en charge totalement par le programme de gratuité de la maternité », explique Eliane Kapinga qui a accouché à l’hôpital militaire du Camp Tshatshi, à Kinshasa.

Après près d’une année, ce programme a aidé beaucoup de femmes à accoucher sans payer de frais. À l’Hôpital général de Kinshasa, le nombre de femmes ayant accouché a presque doublé. Cet établissement public réalisait en moyenne 70 à 100 accouchements par mois, mais depuis le lancement de la maternité gratuite, ce chiffre a presque doublé, atteignant entre 150 et 200 accouchements par mois. Selon le chef du département de gynécologie et obstétrique, Sylvain Mulumba, interrogé par la Deutsche Welle, ce programme aide beaucoup de femmes. « L’argent que la famille et les démunis payaient, c’est le gouvernement qui le paie maintenant », a-t-il déclaré en juillet 2024.

La matérialisation de cette initiative présidentielle s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la Couverture sanitaire universelle (CSU) qui prévoit la prise en charge gratuite des accouchements et des soins aux nouveau-nés. Cette gratuité des accouchements comprend, entre autres, les consultations prénatales, l’échographie obstétricale, les accouchements simples, les accouchements par césarienne, les soins du nouveau-né, la vaccination, les consultations post-natales, les services de planification familiale et l’accès aux médicaments essentiels. Une prise en charge qui soulage énormément les Congolais. « C’est une double joie, d’abord le fait de voir mon petit-fils et surtout le fait qu’on a rien payé. J’ai entendu cela à la radio mais je viens de le vivre. C’est un soulagement sur le plan financier, car ici à Kinshasa, accoucher était devenu un casse-tête à cause du coût élevé [de la maternité] », se réjouit une grand-mère, Jeanne Disasi, interrogée par le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA).

Le programme menacé par un manque de financement

Depuis 2023, plus de 426 000 femmes ont été prises en charge depuis le début du programme de gratuité. Avec son extension dans 14 provinces actuellement, le projet commence à s’essouffler sur le plan financier. Actuellement, le programme coûte 200 millions de dollars par an, dont 42 millions uniquement pour la ville de Kinshasa, d’après les chiffres avancés par le ministre de la Santé, Samuel-Roger Kamba. Cependant, plus d’une année après son lancement, le financement commence à poser problème. En décembre, le gouvernement devrait prendre en charge 208 structures sanitaires dans la province du Kasaï Oriental. La poursuite de la mise en œuvre de ce programme commence également à rencontrer des difficultés liées à la logistique, à la formation du personnel de santé et à la gestion des ressources.

Des hôpitaux accrédités suspendent la gratuité…

Dans un communiqué diffusé le 9 juin, le directeur général du Centre Hospitalier Monkole a annoncé la suspension temporaire de ses services de maternité et de néonatalogie gratuits. Cette structure sanitaire justifie cet arrêt de service par le non-respect des engagements pris par le Fonds de Solidarité de Santé, notamment des arriérés de paiement depuis octobre 2024. Cet hôpital n’est pas le seul à arrêter momentanément ces services.

D’autres structures médicales sont également concernées, notamment celles de l’Église catholique, de l’Église du Christ au Congo, l’Église Kimbanguiste et de l’Armée du Salut. En revanche, le Fonds de solidarité de santé, structure chargée de la gestion des fonds destinés au paiement des prestations de santé, a présenté des excuses et a appelé les structures de santé concernées à maintenir ouverts les services. Selon le responsable de ce fonds, des tractations sont en cours avec les structures de santé pour une régularisation de leur facture à la fin du mois de juin.

Une impréparation du projet ?

D’après le plan de décaissement du ministère des Finances, 42 millions de dollars ont déjà été décaissés pour couvrir pendant une année les factures de ces accouchements gratuits à Kinshasa. « Chaque année, il y a à peu près 350 000 naissances vivantes en RDC », analyse John Senga Lwamba, secrétaire général national du Syndicat national des médecins (SYNAMED). Pour lui, même le montant de 42 millions de dollars est insuffisant pour couvrir les accouchements dans la capitale congolaise. John Senga estime qu’il y a eu une impréparation par rapport à l’implémentation de ce programme, pourtant salutaire pour la population. Cette mesure, si elle est pérennisée, pourrait également diminuer la pression sur les épaules des médecins. « Avec la gratuité des accouchements, ça fait moins de pression sur le personnel soignant. On n’a plus à courir derrière les factures des femmes qui viennent d’accoucher. On espère que l’État prendra toutes les dispositions afin que le personnel soignant reçoive régulièrement sa paie pour ainsi pérenniser cette mesure que nous soutenons », note le président du SYNAMED, Didier Biletsi.

Face à ce flottement dans le financement, il est nécessaire de mobiliser plus de ressources financières, matérielles et humaines conséquentes pour accompagner cette gratuité. Avec la gratuité de l’enseignement de base et celle des accouchements, le pays pourrait quitter la liste des pays ayant le taux le plus élevé de mortalité néonatale et maternelle, tout en réduisant aussi le taux d’analphabétisme en RDC.

Heshima

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Mpox, Ebola, rougeole, choléra: la longue expérience de la RDC face aux épidémies

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Depuis plus d’un demi-siècle, la République démocratique du Congo (RDC) a appris à faire face à des épidémies de tout genre. De la rougeole en passant par le Covid-19, le pays s’est outillé pour coordonner la riposte malgré un système de santé encore défaillant. L’apparition de Mpox (variole simienne) ne va pas échapper à la règle. Une vaccination contre cette maladie est en cours.

En 2024, l’épidémie de Mpox s’est propagée à un rythme alarmant dans le pays. Le ministère de la Santé note que toutes les provinces du pays sont touchées. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait déclaré, en août 2024, que la recrudescence de cas non seulement en RDC mais aussi dans un nombre croissant de pays d’Afrique constituait une urgence de santé publique de portée internationale. Mais en janvier 2025, la maladie semble être maîtrisée en RDC, cinq mois après l’alerte de l’OMS.

Le ministre de la Santé, Hygiène et Prévoyance sociale, Samuel Roger Kamba, estime que l’apparition de Mpox en RDC n’a pas surpris le personnel de la santé. « Mpox est chez nous depuis 1970. Nous le connaissons très bien », a-t-il réagi, vantant le fait que les épidémiologistes congolais avaient des prérequis sur la maladie. En janvier 2025, plus de 13 100 personnes ont été vaccinées avec une dose dans les zones gravement touchées par la maladie. Du 30 décembre 2024 au 5 janvier 2025, 20 décès dus au Mpox ont été enregistrés lors de cette première semaine épidémiologique de 2025. De la première semaine de 2024 à la première semaine de 2025, le cumul des notifications est de 66 063 cas suspects dont 14 417 confirmés et 1 366 décès, avec un taux de létalité de 2,07 %, rapporte le ministère de la Santé.

L’OMS a relevé que l’épidémie ancêtre du virus et ses descendants du clade IIb du virus de Mpox se poursuit principalement en RDC, mais aussi au Burundi et en Ouganda. De nouveaux cas liés à des voyages ont été identifiés en Zambie et au Zimbabwe. Ce virus se propage par des contacts étroits entre individus ou avec des animaux infectés. Il est endémique en Afrique centrale et de l’Ouest depuis les années 1970, mais il a connu une propagation rapide dans le monde en 2022-2023, avec des dizaines de milliers de cas liés à la variante ouest-africaine recensés dans plus de 110 pays.

Une expérience sur Ebola, rougeole et choléra

La « maladie à virus Ebola », dénommée auparavant « fièvre hémorragique à virus Ebola », a fait plus de 15 000 morts depuis son apparition en 1976. La maladie tient son nom de la rivière Ebola, située dans le nord de la RDC, à l’époque Zaïre. À force de se confronter à des épidémies récurrentes, le personnel médical congolais a accumulé une expérience non négligeable. D’ailleurs, l’emblématique virologue congolais, Jean-Jacques Muyembe, a mis sur pied un vaccin fabriqué en RDC. Fin 2020, la Food and Drug Administration (FDA), une agence américaine des médicaments, a approuvé le traitement congolais dénommé « Ebanga ». Il est le seul traitement contre Ebola à injection unique approuvé par la FDA et sera sous la gestion de l’OMS. Ce traitement est en cours d’essai en RDC depuis 2018, avant sa distribution à grande échelle à travers le monde. Son inventeur, Jean-Jacques Muyembe, affirme que ce traitement est sûr à 75%.

Quant à la rougeole, l’expérience du pays compte également dans sa prise en charge. Entre 2018 et 2020, le pays a été confronté à sa plus grande épidémie de rougeole à ce jour : 26 provinces touchées, plus de 458 000 cas déclarés et 7 900 décès. La courbe a été montante jusqu’en juin 2021, avant de descendre légèrement en 2025. Avant les années 2000, cette maladie faisait plus de morts en RDC qu’actuellement. L’idéal est de réduire sensiblement le taux de létalité et de minimiser les causes de la survenance de la maladie.

Une autre épidémie qui frappe constamment la RDC, c’est le choléra. Depuis l’apparition de la maladie en 1974, la RDC subit des épidémies récurrentes chaque année. Le pays a connu la plus grande épidémie de son histoire depuis celle de 1994, au cours de laquelle plus de 50 000 personnes avaient été affectées dans des camps de réfugiés rwandais à Goma, après le génocide au Rwanda. Mais cette épidémie reste difficile à endiguer, d’autant plus qu’elle est tributaire – comme tant d’autres maladies d’ailleurs – de l’environnement. Les inondations, l’insalubrité et le manque de toilettes propres rendent la maladie omniprésente dans plusieurs coins de la RDC. De 2013 à 2017, le pays a enregistré environ 151 000 cas de choléra et 3 034 décès. Ce qui représente 38 % du total des cas et des décès déclarés par tout le continent africain, soit un taux de létalité de 1,9 %.

Heshima

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RDC : Pourquoi le gouvernement peine-t-il à identifier la mystérieuse maladie qui sévit au Kwango ?

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Une maladie inconnue sévit depuis octobre dans le sud-ouest de la République Démocratique du Congo (RDC). Localisée dans la province du Kwango, précisément dans le village de Panzi, cette pathologie a déjà fait des dizaines de victimes. Mais le diagnostic du gouvernement tarde à identifier l’agent pathogène. Voici l’une des raisons de ce retard…

Entre le 24 octobre et le 5 décembre 2024, des centaines de personnes sont tombées malades, et des dizaines d’entre elles sont mortes. Cette maladie frappe la zone de santé de Panzi, au fin fond de la province du Kwango. Cette zone a enregistré 406 cas de cette pathologie, qui reste encore inconnue. Parmi ces cas, 31 décès ont été enregistrés. Mais depuis le 6 décembre, le gouvernement ne donne plus de nouvelles de la maladie.

Ce que l’on sait de la dernière sortie médiatique du ministre de la Santé, Samuel Roger Kamba, est que le gouvernement avait dépêché une équipe à Panzi pour prélever des échantillons auprès des malades afin de les examiner. Ces échantillons devraient indiquer aux épidémiologistes la nature de cette maladie. Mais un problème s’est posé : les prélèvements rapportés à Kinshasa depuis cette zone très isolée sont inexploitables par l’INRB (Institut national de recherche biomédicale).

Une nouvelle équipe médicale est repartie dans la zone, cette fois composée notamment d’agents de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et de l’Africa CDC, un Centre de contrôle et de prévention des maladies de l’Union africaine. Le système de santé dans cette région du pays est défaillant. Panzi ne compte pas d’hôpitaux équipés pour permettre une prise en charge des patients, qui présentent parfois une détresse respiratoire. Ces infrastructures sanitaires en mauvais état, associées à l’enclavement de la zone, rendent également difficile le processus de prélèvement des échantillons et leur exploitation à Kinshasa.

La maladie reste encore mystérieuse

Près d’une semaine après l’envoi des premières équipes médicales à Panzi, la maladie reste encore mystérieuse et les médecins présents dans cette zone de santé ne font que soigner les symptômes, en attendant une révélation sur la nature de cette pathologie. Les chiffres relatifs aux personnes décédées varient selon les sources : le ministre de la Santé s’est arrêté à 30 morts, mais certaines sources contactées par Reuters évoquent environ une centaine de décès.

L’OMS évoque d’autres causes

Selon l’OMS, les décès constatés pourraient être causés par des maladies connues comme le Covid, une pneumonie aiguë, le paludisme, ou encore la rougeole. « La malnutrition est un facteur aggravant », précise cette institution de santé, qui note que 71 % des personnes touchées par cette maladie souffrent de malnutrition, dont 40 % sont des enfants de moins de cinq ans. Toutes les victimes décédées souffraient de malnutrition.

Possible grippe saisonnière

En attendant le diagnostic, le gouvernement émet des hypothèses. La plus avancée, jusqu’ici selon le ministre de la Santé, est celle d’une grippe saisonnière. « La première hypothèse en attendant les résultats des prélèvements est celle de la grippe saisonnière, qui dure d’octobre à mars, avec un pic en décembre », a expliqué le ministre de la Santé, Samuel Roger Kamba. Ce dernier fait savoir que cette déduction est le fruit des discussions avec les spécialistes de l’INRB et de tous ceux qui ont géré des épidémies dans le pays. « On est déjà plus ou moins dans l’affirmation que [c’est une maladie] respiratoire, parce que des gens décèdent dans un tableau de détresse respiratoire », a-t-il indiqué.

Pas de Covid-19, selon le gouvernement

Dans les hypothèses analysées par le ministre de la Santé et les spécialistes, l’hypothèse du Covid-19 a été pour l’instant écartée. En effet, le taux de mortalité, situé entre 7,5 et 8 %, est trop élevé pour envisager le Covid. « Parce que le Covid n’a pas ce taux de mortalité », assure le ministre de tutelle. Mais ce virus ne peut être totalement écarté de la liste des hypothèses pour une simple raison : la population de cette région du pays est globalement en mauvaise santé et donc plus à risque de développer une forme grave de la maladie.

Les principaux symptômes qui accompagnent cette pathologie sont la fièvre, la toux, le nez qui coule, des maux de tête et des courbatures. Mais il y a aussi une anémie. « Parmi les 30 [premières personnes] qui sont décédées, dix l’ont été par manque de transfusion », rapporte le ministre de la Santé.

Heshima

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