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Autopsie des processus électoraux en RDC: La lourde responsabilité de la classe politique et des confessions religieuses dans l’échec.

En jaugeant les différents processus électoraux de la RD Congo, on arrive à la conclusion que les difficultés rencontrées résultent de la volonté des acteurs politiques de caporaliser la CENI. Les confessions religieuses y contribuent malheureusement significativement.

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Il y a fort à craindre que le souci de garantir l’indépendance, la neutralité et l’impartialité de la CENI, de façon à rassurer tous les compétiteurs électoraux de la crédibilité des élections de 2023 ne soit qu’un vœu pieu. Les faits prouvent que la responsabilité de l’échec des processus électoraux est partagée entre les acteurs politiques dont les parlementaires qui n’arrivent pas toujours à voter des lois garantissant l’impartialité, et les chefs religieux. Pourtant, c’est sur le président de la commission électorale que l’on rejette toute la responsabilité après les élections.

L’histoire s’est répétée lors des précédents cycles électoraux et il y a fort à parier qu’elle se répète avec le processus électoral en cours. Depuis la désignation de l’abbé Apollinaire  Malumalu, précurseur et concepteur de l’architecture électorale de la RDC, les choses se déroulent toujours de la même manière. Ce qui arriva au moment de sa désignation, de celle de ses successeurs Daniel Ngoyi Mulunda et Corneille Nangaa ou de  Ronsard Malonda, est en train d’arriver aujourd’hui.  Les mêmes causes produisant les mêmes effets, si en 2006, 2011 et 2018 les élections ont été qualifiées de chaotiques, on se demande si ce ne sera pas pareil en 2023. Entretemps, avec du temps perdu, l’impératif du respect du délai constitutionnel des scrutins devient illusoire.

Plusieurs réformes pour rien

C’est après chaque processus électoral que la question de la réforme refait surface, même si les mêmes tares subsistent. Présentant devant les élus du peuple le 9 avril 2021 le rapport général du processus électoral, Corneille Nangaa avait déclaré ce qui suit au sujet de la réforme électorale : « Tout le monde parle aujourd’hui de réformes électorales. Mais il n’est pas évident que tous ceux qui en parlent en aient la même compréhension ». Le président sortant de la CENI a évidemment raison.

On a beauprocéder au changement de président de la centrale-électorale ou  réviser la loi sur la CENI et la loi électorale,  on est encore loin de sortir de l’ornière. Les velléités de la caporalisation de la CENI subsistent toujours. Du coup, les faiblesses relevées lors des cycles électoraux passés reviennent toujours.

La problématique de la caporalisation de la CENI

Corneille Nangaa et d’autres acteurs politiques ont recommandé la désignation des personnalités indépendantes, mais la démarche reste une équation difficile à résoudre tant les « désignateurs » sont eux-mêmes divisés.   Pour sa part, le Groupe d’étude sur le Congo (GEC) pense qu’au-delà de la désignation des personnalités indépendantes,  le président de la République devrait insuffler la dynamique de réforme du processus électoral ou avoir la volonté d’agir en ce sens. En tant que garant du bon fonctionnement des institutions, le président Félix Antoine Tshisekedi n’a pas à faire litière de la question.

Même, comme l’a suggéré la plateforme Lamuka dans sa proposition de loi, constituer le  bureau de la centrale électorale uniquement avec des membres de la société civile ne résoudra pas le problème. Aussi longtemps que la société civile elle-même sera politisée, la CENI sera toujours caporalisée. Il est ainsi difficile de ne pas transformer la désignation des membres de la CENI  et de son président en un lieu de conquête ou de conservation du pouvoir.

L’impossible dépolitisation de la CENI

Au début de chaque processus électoral, il y a toujours une controverse autour de la dépolitisation de la CENI. Cependant, une fois le projet de loi sur la CENI analysé et adopté par les  députés nationaux, on ne  voit finalement pas le travail de dépolitisation abattu. Encore que certains scientifiques-politiques ne croient même pas que ce soit possible. Tel est le cas du professeur André Mbata, député national de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) et président de la commission PAJ de la chambre basse du Parlement, qui estime impossible  la dépolitisation de la CENI.

Le Groupe d’Etudes sur le Congo, lui aussi, pense que la dépolitisation totale de la CENI est pratiquement impossible dans un climat de méfiance entre les acteurs politiques  qui tiennent à avoir leurs délégués à la CENI considérés comme leurs yeux dans l’organe de gestion des élections. L’Accord de Sun City, adopté en 2003, préconisait la mise en place d’une CENI indépendante…Selon le GEC, le compromis politique trouvé portait les germes d’instrumentalisation politique de la commission électorale. Or, tant que la commission électorale ne sera pas réellement indépendante, parler des élections libres et démocratiques sera toujours utopique.   Bien plus, étant donné ce qui s’est passé lors des élections précédentes, il est difficile de dissiper le climat de suspicion, de manque de confiance entre les chefs religieux et de méfiance entre les acteurs politiques.

Les confessions religieuses ont déçu

Le processus ayant conduit à la désignation de Ronsard Malonda et celui qui est en cours, démontrent que les chefs religieux en général sont hypocrites, certains sont cupides et corruptibles.  Les agendas des uns et   des autres se sont finalement étalés au grand jour. Aussi, leur  charte n’encourage que des querelles d’Allemands, car élaborée comme pour ne pas permettre le consensus, ce qui,  inexorablement, renvoie au vote. Et lorsqu’il faut parler vote, chacun connait la suite.

Cette fois-ci encore, les représentants de la plateforme des 8 confessions religieuses (Eglise Catholique, Armée du Salut, Eglise Kimbanguiste, Eglise Indépendante, Eglise Orthodoxe, l’Eglise du Christ au Congo, Eglise du Réveil, musulmane) auxquelles revient la tâche de désignation du président de la CENI ont déçu.

L’indépendance et neutralité du candidat censé les représenter pose toujours problème et l’église catholique évoque un problème d’intégrité. Après plusieurs rounds improductifs, les 6 confessions religieuses ont dare-dare déposé leur PV de désignation du candidat président de la CENI au Bureau de l’Assemblée nationale.  Mais, les représentants de la CENCO et de l’ECC s’en moquent comme de leur première « soutane », estimant comme l’a dit Eric Senga, porte-parole de l’ECC, qu’il n’existe pas juridiquement une plateforme de 6 confessions religieuses.

Pour Donatien Nshole, secrétaire général de CENCO, le candidat qu’il appelle X, présenté par ces 6 confessions religieuses, pèche par rapport à l’intégrité et l’indépendance. En effet, la proposition de loi que Christophe Lutundula a soumise au parlement stipule que les membres de la CENI sont choisis parmi les personnalités indépendantes reconnues pour leur compétence, intégrité morale, probité, honnêteté…

D’aucuns se rappellent  qu’à chaque occurrence la CENCO vient avec son candidat et aucun jusqu’à présent n’a eu la chance de passer. Ses membres ont eu parfois à être en contradiction entre eux, le cas de la désignation de Malu Malu qui avait divisé les évêques en 2013. Contre l’avis de la CENCO, Malu Malu avait accepté de présider la CENI. Il avait le soutien de son évêque, Mgr Sikuli Paluku Melchisédech,  alors que la CENCO s’était opposée à la présence d’un ecclésiastique à ce poste, préférant comme candidat le laïc Botolo Magoza. Les évêques  avaient demandé des sanctions canoniques contre l’abbé Apollinaire Malu Malu et ce dernier avait perdu son poste de directeur général de l’Institut panafricain Cardinal Martino. Aujourd’hui, le candidat Cyrille Ebotoko qui jouit de son soutien, comme en 2020 face à Malonda, Denis Kadima et Sylvain Lumu, continue d’être à l’écart.   

Au terme du tamisage en 2020, les catholiques et les protestants n’avaient été pour le choix de Ronsard Malonda dont le président Tshisekedi avait refusé la validation de mandat après  l’entérinement de l’assemblée nationale.

En définitive, les confessions religieuses passent pour une plateforme fantoche, facilement manipulable par la classe politique. L’abbé Donatien Nshole, sur les ondes d’une radio locale, a eu à exprimer ses regrets par rapport à l’image qu’ils véhiculent tous dans l’opinion. Certainement, cela pousse d’aucuns à dire que, si l’on y prend garde, elles (les confessions religieuses) finiront par se voir déposséder de ce privilège leur reconnu dans l’Accord global et inclusif de Sun City. « Les hommes restent ce qu’ils sont. Qu’ils soient en soutanes, ils ont un cœur humain », conclut Jacques Djoli.

Le choix cornélien de Félix Tshisekedi

Monseigneur Marcel Utembi et le docteur André Bokundoa ne sont pas de ceux qui reculent. Malgré le jusqu’auboutisme de leurs pairs, ils tiennent à épuiser toutes voies nécessaires. Devant la décision implacable du groupe de l’évêque général Dodo Kamba, ils sollicitent l’arbitrage du président Tshisekedi, sous prétexte qu’il s’était adressé à Jeannine Mabunda lorsqu’il y avait mésentente  au tour de la désignation de Ronsard Malonda.  Le 17 juillet 2020, le président Tshisekedi avait effectivement  refusé d’investir Ronsard Malonda, dans un courrier adressé à la présidente de l’assemblée nationale, Jeannine Mabunda, soulignant que ladite désignation était fortement contestée par plusieurs des représentants des confessions religieuses, à savoir l’Eglise catholique, l’Eglise du Christ au Congo et l’Eglise Kimbanguiste.

La « jurisprudence Mabunda » existant, le président Félix Tshisekedi a tout intérêt à trancher pour éviter les manifestations qu’avaient initiées le Comité laïc de coordination (CLC) et Lamuka, lorsque Ronsard Malonda était désigné en 2020, lesquelles manifestations avaient occasionné la mort de plusieurs personnes. Si autre fois Lamuka, le CLC et l’UDPS étaient contre la désignation de Ronsard Malonda, actuellement Lamuka, FCC (PPRD) et les mouvements citoyens comme La Lucha  font un lever de boucliers. 

Des processus électoraux ayant les mêmes caractéristiques.

Ric à ric, tous les processus électoraux suivent ou presque le même schéma. Ainsi, après l’étape de la désignation des animateurs de la CENI, comme lors des autres processus, la classe politique va passer à une autre, celle des tiraillements portant sur la loi électorale dont le manque de compromis sur pas mal de points : mode de scrutin, seuil, machine à voter, enrôlement, fichier électoral, caution non remboursable…

Pour le processus électoral en cours, on peut dire que « les allemands arrivent » : il n’y a plus rien à faire. Autant en emporte le vent. Sinon, les questions demeurent. Devrait-on continuer à parler des élections chaotiques, fraudes massives, bras de fer ou résultat entaché d’irrégularités ? En réalité, les prémisses posées actuellement sont inévitablement celles qui produisent le cafouillage ou le tripatouillage. Comment dans ce cas précis ne pas s’attendre à la violence postélectorale ?

Hubert MWIPATAYI

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AFC-M23 DÉCRYPTAGE D’UNE RÉBELLION AUX ALLURES DE L’AFDL

L’Alliance Fleuve Congo (AFC) de Corneille Nangaa qui s’est alliée au Mouvement du 23 mars (M23) continue de recruter. Le ralliement de l’ancien président de la CENI a vite rappelé la conquête du pays par l’AFDL de Laurent-Désiré Kabila soutenue notamment par le Rwanda autant que l’actuelle rébellion. Bis repetita, tel que perçu comme de trop par les Congolais ! Analyse.

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Créée en décembre 2023, à q u e l q u e s jours de la présidentielle du 20 décembre dernier, l’Alliance Fleuve Congo s’est officiellement ralliée au M23. Dans une mise en place intervenue début février 2024, Corneille Nangaa a été porté à la tête de cette alliance politico-militaire. Il est secondé par Bertrand Bisimwa, leader politique de cette rébellion d’obédience tutsie appuyée par Kigali. Quant à Sultani Makenga, il a été nommé coordonnateur militaire de ce mouvement insurrectionnel.

Depuis plusieurs mois, l’ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) pratiquait le forcing pour revenir sur la scène politique congolaise, avec pour principale cible le président Félix Tshisekedi qu’il accuse de « dictature ». Depuis, ce que Corneille Nangaa n’a pu obtenir par la politique, il essaye de l’avoir par les armes. Ainsi, il s’est greffé aux revendications des négociations du M23 une demande à laquelle Félix Tshisekedi refuse toujours d’accéder, préférant dialoguer avec celui qui parraine la rébellion, le président rwandais, Paul Kagame.

Une rébellion de trop !

Dans un pays où pullulent déjà des dizaines de groupes armés, l’AFC-M23 parait comme une sédition de trop, surtout qu’elle s’avère être la plus nocive et la plus entretenue par le Rwanda et d’autres puissances obscures.

Au regard du parcours de non-violence de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), parti actuellement aux commandes de l’Etat, d’aucuns pensent que la conquête du pouvoir par les armes est devenue surannée après les efforts d’instauration de la démocratie au pays. « En interrogeant l’histoire politique de notre pays rétrospectivement depuis 44 ans, il sied de nous souvenir de l’exploit des 13 parlementaires d’heureuse mémoire, ayant fait face à la dictature du maréchal Mobutu, dans un contexte monopartite difficile à manœuvrer.», note un analyste.

Selon lui, le pays doit à ces précurseurs de la promotion des libertés publiques, le déclenchement de l’ouverture politique en 1990 avec la conférence nationale souveraine. « Pourtant, les 13 parlementaires auraient pu s’allier utilement aux ex-gendarmes katangais qui ont fait parler la poudre à deux reprises dans l’ex-province du Shaba (l’ancien Katanga). D’abord, en 1977, pendant la guerre de 80 jours, ensuite en 1978 lors de la prise de Kolwezi pendant une dizaine de jours », se remémore la même source. Celle-ci suppose que si, par exemple, Jean-Jacques Mamba avait été élu député parmi ceux proclamés par l’actuel président de la CENI, Denis Kadima, il n’aurait certainement pas rejoint la rébellion. Ainsi, sa décision est de nature à « satisfaire son attitude d’aigri. » Car, poursuit-elle, Jean-Jacques Mamba le sait et Corneille Nangaa encore davantage, « que le M23 ou l’AFC, appelez-le comme vous voulez, n’est pas une rébellion congolaise pour une cause congolaise ».

Il en est autant des moyens militaires derrière lesquels quelques Congolais de souche gesticulent dans cette expédition suicidaire. Pour cet analyste, Corneille Nangaa, Jean Jacques Mamba et toutes les autres recrues laissent les problèmes du pays entiers et en n’apporteront aucune solution en enfilant les treillis rwandais.

Comme au temps de l’AFDL

Avec toutes ces adhésions, le nouveau visage que revêt le M23 ressemble bien à celui qui était de l’Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo [AFDL] de l’ancien président Laurent-Désiré Kabila.

Ce dernier, après avoir emmené sur le sol congolais des Rwandais et des Ougandais, avait fini par comprendre que le pays était placé sous une prédation extérieure. « (…) Les amis rwandais et ougandais avaient découvert un pays au sous-sol bien appétissant et il en a résulté une gloutonnerie qui n’aurait jamais cessé depuis », explique, de son côté, le chroniqueur de 71 ans, le Togolais Jean-Baptiste Placca. La résolution de les faire partir avait précipité le pays dans une insécurité devenue quasiment chronique voici maintenant près de 30 ans.

De ce fait, la date du 17 mai 1997 est perçue, au sein d’une grande partie de l’opinion congolaise, comme le jour où le loup entra dans la bergerie. Aucun Congolais ne peut tolérer aujourd’hui une nouvelle péripétie de contestation brutale comme celle de l’AFDL mélangeant les Rwandais et les Ougandais dans le seul but de pérenniser les pillages des ressources naturelles de la RDC. Si la guerre de l’AFDL de Laurent-Désiré Kabila était à la limite acceptée, car ayant eu pour but de chasser du pouvoir un autocrate, le maréchal Mobutu, dont le sort n’apitoyait plus personne, celle de Corneille Nangaa, Sultani Makenga, Bertrand Bisimwa et JeanJacques Mamba ne contient pas un alibi solide pour convaincre les Congolais dans leur majorité.

Dans sa conférence de presse tenue depuis la Belgique où il s’est exilé, l’ancien porte-parole du MLC de Jean-Pierre Bemba s’en est pris violemment au président Félix Tshisekedi, dénonçant « le tribalisme, le népotisme, la corruption » et « la parodie » des élections du 20 décembre qui se sont prolongées pendant sept jours.

Mais ces justifications paraissent être inaudibles dans les oreilles d’un grand nombre de Congolais qui ont salué pour la plupart avec effusion la victoire de Félix Tshisekedi lors de la dernière présidentielle. « Pour être clair, aucun observateur averti ne voit l’AFC et le M23 venir renverser le pouvoir à Kinshasa. Le mouvement rebelle est largement impopulaire dans le pays et reconnu cristalliser tous les maux du Congo.

Un rejet abondamment alimenté durant la campagne électorale par le candidat-président Tshisekedi. Il faut dire que les Congolais voient dans l’aventure de l’AFC de Nangaa comme une répétition de l’Histoire avec l’AFDL de Laurent-Désiré Kabila, qui a plongé le pays dans presque deux décennies de chaos », renchérit également le journaliste français, Christophe Rigaud. Laurent-Désiré Kabila, lui-même, avait constaté que le soulèvement qui l’avait élevé au sommet de l’Etat n’était qu’un « conglomérat d’aventuriers et d’opportunistes ». Et présentement, Corneille Nangaa semble aussi jouer à l’opportunisme en se liguant avec une insurrection militaire dont la nature fondamentale de la prétention est d’ordre ethnique.

Dido Nsapu

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CNSSAP: LE DG JUNIOR MATA FAIT GRIMPER DE 850% LES RECETTES EN FAVEUR DU TRÉSOR PUBLIC

Sous Félix Tshisekedi, les performances enregistrées dans la gestion publique ne sont uniquement pas observables dans lesstructures traditionnellement réputées. A la Caisse nationale de sécurité sociale des agents de l’État (CNSSAP), le Directeurgénéral, Junior Mata, brille de mille feux. Sa gestion s’est distinguée dans l’accroissement des recettes en faveur du Trésor public au point que, pour une première depuis l’opérationnalisation de
établissement en 2017, cette structure a affiché deschiffres impressionnants à la clôture de l’exercice 2023.

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Junior Mata M’elanga, 41 ans, a été porté à la tête de la CNSAAP depuis novembre 2022. Ce jeune banquier et ancien vice-ministre des Finances a su remarquablement transformer cet établissement public chargé d’organiser les prestations de sécurité sociale des travailleurs de l’Etat congolais. Fin 2023, le résultat net de la CNSSAP a explosé à plus de 850%, soit de 28,5 milliards de francs congolais en 2022 à 243,9 milliards de francs congolais l’année dernière.

Excellente contributrice fiscale, la CNSSAP a payé, au titre d’impôts, un montant de CDF 190 millions en 2023 contre CDF 23 millions en 2022, soit une progression de 726%. Quant à la rubrique d’imputation pour amortissements, des dotations de l’ordre de 1,8 milliard de francs congolais ont été constituées en 2023 contre 1,7 milliard de francs en 2022.

En soutien au système financier national, la CNSSAP a disposé des ressources structurelles de CDF 130,8 milliards en 2023 contre CDF 102,3 milliards en 2022, soit un taux de progression de 128 %. La performance de la CNSSAP est également attestée aussi bien par les grandeurs comptables que les ratios prudentiels de gestion.

Selon cet établissement, ces performances financières ont été enregistrées grâce à la réforme initiée par le Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi. Ces records, précise-t-on, ont été rendus possibles par la conjugaison des efforts du directeur général Junior Mata et de ses équipes autour des objectifs opérationnels, sous l’encadrement de son conseil d’administration et le monitoring de la tutelle, supervisé par le Vice-Premier Ministre, ministre de la Fonction publique, Jean-Pierre Lihau.

Tous ces exploits ont conduit la CNSSAP à accéder au rang de première institution publique certifiée ISO 9001 à l’issue des audits qualité réalisés par l’Association française de normalisation. Celle-ci se définit en tant qu’organisation internationale dédiée à évaluer notamment la qualité des produits et services. Elle a été instituée pour répondre à divers aspects du management de qualité. Ayant maintenu ses scores, en 2024, la validité de son certificat ISO 9001 a été reconduit en janvier dernier. Cette reconduction de la certification est à apprécier comme un gage de sécurité pour les retraités et autres agents publics de l’État.

Ce, dans la mesure où elle consacre le couronnement d’une gestion orthodoxe et prudentielle de leur couverture sociale, avait noté la cellule de communication de la CNSSAP. Les enseignants, les militaires, les policiers, les magistrats nouvellement affiliés ne sont pas laissés pour compte. Leur adhésion à ce nouveau régime de sécurité sociale coïncide avec cette homologation internationale dans ce qui devient dorénavant leur caisse, avait fait remarquer la même source. Ces nouveaux assujettis, poursuit-elle, peuvent ainsi se considérer comme des bénéficiaires à part entière des prestations premium de la CNSSAP.

Entente parfaite avec l’intersyndicale

Grâce à son management, Junior Mata a aussi réussi à instaurer une entente parfaite avec l’intersyndicale nationale. D’ailleurs, le 16 février dernier, une rencontre a réuni des responsables de CNSSAP-INAP et 60 membres permanents de l’intersyndicale nationale de l’administration publique sur le thème de la gouvernance et la gestion du contrôle interne de cet établissement public. Ceux-ci ont été édifiés par les réalisations du DG de la CNSSAP.

Travail honoré !

Comme pour tout travail bien fait, des mérites ne devraient en principe pas manquer. Junior Mata a pu tirer parti de ce devoir de reconnaissance. En novembre 2023, la CNSSAP a été honorée à Lubumbashi, à l’occasion de la soirée de remise des Prix d’excellence dénommée Katanga Awards. La direction de la CNSSAP avait obtenu le Prix de la « bonne gouvernance ». Ceci, en raison de la gestion efficace des fonds de sécurité sociale des agents publics de l’Etat, en guise de témoignage de l’admirable management de Junior Mata. Il sied de rappeler que la Caisse nationale de sécurité sociale des agents publics de l’État est un établissement public à caractère administratif et social qui a été créé pour gérer les prestations de sécurité sociale des agents publics de l’État dans un régime contributif, en République démocratique du Congo.

Heshima

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INVESTI LORS D’UNE CÉRÉMONIE HISTORIQUE TSHISEKEDI DÉVOILE LES PRIORITÉS DE SON NOUVEAU QUINQUENNAT

Le président réélu de la République démocratique du Congo a prêté serment le 20 janvier 2024 à Kinshasa pour un second mandat. Le chef de l’Etat congolais a, dans son speech, égrainé 6 objectifs prioritaires de ce nouveau quinquennat s’engageant à veiller à ce que les erreurs du passé ne se reproduisent plus.

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F élix Tshisekedi, brillamment réélu avec 73,47% des suffrages, a vu grand pour sa prestation de serment. L’homme a choisi le stade des Martyrs de la Pentecôte rempli au maximum de sa capacité de 80 000 places. Dixsept chefs d’Etat africains en fonction, quatre honoraires et des délégations de plusieurs dizaines d’autres pays y étaient présents, pour une cérémonie sous haute sécurité et très protocolaire, avec au rendez-vous fanfare, cavalerie et prières, le tout sous une très grande ovation.

Il s’agit des présidents du Burundi, du Kenya, de la République centrafricaine, du Gabon, de la République du Congo, de la Guinée Bissau, de la République d’Afrique du Sud, de l’Angola, du Tchad, de Sao Tomé et Principe, de Djibouti, du Malawi, du Zimbabwe, de la Zambie, du Sénégal, de la Gambie et du Ghana. 

Les présidents honoraires sont ceux du Kenya, de Madagascar, de la Tanzanie et du Nigéria. Pour des millions de Congolais qui ont suivi la cérémonie à distance, la chaine nationale (RTNC) a innové en filmant en direct le départ du président de la République depuis le Palais du Mont-Ngaliema, dans les hauteurs du camp Lieutenant-colonel Tshatshi, jusqu’au Palais du peuple où le chef de l’Etat a changé de véhicule, optant pour une Toyota décapotée escortée par la cavalerie.

 C’est avec une telle escorte sécurisée dans l’air notamment par des hélicoptères des forces spéciales que Félix Tshisekedi a fait son entrée solennelle au stade des Martyrs de la Pentecôte. « Je jure solennellement (…) de défendre la Constitution et les lois de la République, (…), de maintenir son indépendance et l’intégrité de son territoire », a déclaré devant les juges de la Cour constitutionnelle le président réélu, avant de recevoir les salutations des chefs coutumiers des 26 provinces du pays. « J’ai conscience de vos attentes », a-t-il enchaîné dans son discours d’investiture, faisant allusion notamment au chômage, au pouvoir d’achat, à la situation des jeunes, à la promotion des femmes tout comme des personnes vivant avec handicap et à la cohésion nationale.

6 objectifs prioritaires

Dans son allocution d’investiture, Félix Tshisekedi a esquissé les objectifs prioritaires de son nouveau mandat. Il est question de six axes, à savoir : créer plus d’emplois ; protéger le pouvoir d’achat des ménages en stabilisant le taux de change ; assurer avec efficacité la sécurité des populations et de leurs biens ; poursuivre la diversification de l’économie ; garantir plus d’accès aux services sociaux de base et renforcer l’efficacité des services publics. 

Par rapport à son expérience de cinq dernières années au pouvoir, Félix Tshisekedi semble avoir tiré les leçons qui peuvent l’aider à améliorer sa gouvernance actuelle. « Tirant les leçons de l’expérience passée et tenant en compte vos aspirations, je m’engage pour que les erreurs du passé ne se reproduisent plus », a-t-il promis.

Il a par ailleurs rendu hommage à ses alliés de l’Union sacrée de la Nation au sein de laquelle se trouve l’UDPS, son parti, et il a également adressé un clin d’œil aux candidats de l’opposition, promettant de veiller à ce que le rôle de cette dernière soit effectif lors de ce quinquennat, notamment avec la désignation de son Porte-parole telle que reconnue par la Constitution.

Le chef de l’Etat congolais a aussi épinglé les efforts fournis dans la sécurisation des populations et la défense de l’intégrité territoriale du pays mises à mal, selon lui, par les velléités obscures de certains États voisins, d’acteurs extérieurs ou internationaux avec une complicité « lâche » de certains Congolais.

« En effet, nonobstant votre vigilance, le sacrifice et la bravoure de nos vaillantes forces de sécurité et de défense, les menaces se veulent résilientes. Et pour beaucoup, alimentées par la trahison de certains Congolais qui, sans scrupule, sans la moindre considération humaine et patriotique, s’allient à l’ennemi pour faire couler le sang de leurs propres frères et sœurs Congolais », a-t-il fustigé. 

Félix Tshisekedi a aussi évoqué la préservation de la cohabitation sereine entre les peuples qui, selon lui, constituent un défi à relever pour sauvegarder la cohésion nationale qui ne peut se réaliser qu’au moyen du renouvellement et de la consolidation du « vouloir vivre collectif. Un vouloir vivre collectif où seront bannis les fléaux de la haine, du tribalisme, du clanisme et de toutes les antivaleurs qui aujourd’hui, minent le développement » du pays. 

Comparativement à sa première prestation de serment qui avait officiellement eu lieu le 24 janvier 2019 dans les jardins du Palais de la Nation, lorsqu’il succédait à Joseph Kabila (2001-2018), premier président réélu de la Troisième République, le cérémonial impressionnant du deuxième président réélu n’a pas manqué de s’inscrire dans la symbolique du chiffre 20 qui l’a accompagné tout au long du processus électoral, par celui porté pour sa candidature, la date du vote et enfin celui de son investiture.

Heshima

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