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Sport: Coupe du monde Qatar 2022

Claude Le Roy, deux fois sélectionneur des Léopards (2004-2006 et 2011-2013), avait coutume de dire que la RDC « dispose d’un incroyable potentiel, et qu’elle pourrait un jour remporter la Coupe du monde ». Pour l’instant, elle en est loin, puisqu’elle n’a même pas réussi à se qualifier pour la CAN 2022. Un échec qui a coûté sa place au coach Christian Biembe Nsengi, remplacé par l’Argentin Hector Cuper, ancien entraîneur de l’Inter Milan et de l’Egypte, et qui empoche à Kinshasa un pactole le plus élevé d’un sélectionneur des Léopards : 50 000 euros par mois. Entre temps, la prestation des Léopards est moins rassurante.

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Les Léopards ont affiché le dimanche 10 octobre 2021 un résultat nul. En dessous des attentes. Mal embarqués dans la rencontre, les Congolais se sont inclinés 0-1 face aux Malgaches moins redoutables que prenables à Antanarivo lors de la 4è journée des éliminatoires de la Coupe du monde prévue au Qatar en 2022. Déjà éliminée en phase de groupe de la Coupe d’Afrique des Nations, Cameroun 2022, la RDC est paradoxalement retombée dans les travers. Pour les supporters congolais, c’est une effroyable déception de voir la RDC perdre la rencontre et amoindrir ses chances d’accéder au second tour qualificatif pour le mondial 2022. Le technicien argentin a reconduit son dispositif tactique de 4-4-2. On n’est plus au 4-3-3 qu’affectionnaient Florent Ibenge et, par moment, Christian Nsengi Biembe.

Une victoire sur les Malgaches aurait permis à la République démocratique du Congo de caracoler définitivement en tête du groupe J. Le même dimanche, Tanzanie s’est défaite du Bénin (1-0). Mais c’était sans compter avec la détermination des Barea de glaner leur première victoire dans cette campagne. Un but matinal a scellé le sort de la rencontre en défaveur du Onze congolais. Avec cinq petits points en quatre sorties, la RDC est troisième du groupe à deux journées de la fin derrière le Bénin et la Tanzanie qui comptent chacun 7 points. L’unique chance de qualification au tour des barrages pour les hommes d’Hector Cuper est de remporter les deux derniers matches. Ce sera dans un mois face à la Tanzanie à Dares-Salem et le Bénin à Kinshasa.

Deux nuls d’affilée, première défaite concédée

Les Congolais ont concédé leur première défaite suite au but de  Njiva Rakotoharimalala marqué à la deuxième minute de la partie. La partie reprenant son cours normal, les Léopards ne se montrent pas lucides et réalistes pour taquiner la défense des Bareas. Hormis quelques corners des petites étincelles provenant du côté droit de Mukoko Amale. Les Léopards en manque de réussite, rentrent menés (1-0) à la pause, dans ce match où la défaite leur est totalement interdite. Hector Cuper était obligé de réveiller ses hommes en seconde mi-temps pour les pousser à la victoire. Il a fallu pour cela, changer aussi des choses dans son schéma tactique.

Malgré les occasions de but créées, le score de 1-0 en faveur des Baréa est resté inchangé jusqu’à la fin du temps réglementaire dans ce match où l’arbitre mauricien Milazare Patrice n’a pas été à la hauteur. Il n’a distribué aucun carton pour sanctionner les graves fautes sur Bakambu d’abord et sur Mbemba Chancel, sorti sur blessure, pour ne citer que ces deux cas. Sa mauvaise prestation a été à la base de l’arrêt de jeu pendant près de dix minutes où les esprits étaient surchauffés entre les joueurs de deux équipes, obligeant l’inspecteur des arbitres Kirwa Sylvester de descendre sur l’aire de jeu. Après, le rythme du match fond, beaucoup de minutes d’arrêt. Les fautes se multiplient et la tension entre les deux équipes monte. Malgré sa victoire, l’équipe de Madagascar est restée dernier du groupe J avec 3 points. La RDC est redescendue à la troisième position. Les deux matches de la cinquième et sixième journée seront déterminants pour les trois premières équipes du groupe.

Avec cette défaite, les Léopards n’ont guère profité du revers des Écureuils du Bénin alors qu’ils auraient pu prendre la tête de ce groupe en cas de victoire. Les deux prochaines journées se joueront au mois de novembre où les Léopards iront à Dar-es-salam pour affronter les Taïfa Stars de la Tanzanie le 11 novembre pour terminer avec la réception des Écureuils du Bénin le 16 novembre à Kinshasa.

Véritable traversée du désert

Les résultats des matches sont jugés catastrophiques. L’entraîneur a semblé ne pas être à la hauteur des attentes. Du coup, l’équipe n’est pas très homogène. L’approche sur le facteur jeunesse au sein de l’équipe nationale n’a pas été prise en compte. Dans les rues de Kinshasa, le public est revenu sur certains maux qui rongent le football congolais, le coaching, le manque de préparation, l’improvisation, le manque de professionnalisme, la question liée à la formation, absence d’un noyau homogène, le groupe change sans cesse. Le niveau des techniciens s’avère trop élémentaire pour permettre à la sélection de prétendre rivaliser avec les nations les plus aguerries. La quasi inexistence de techniciens nationaux de haut niveau, mais aussi la quasi inexistence de joueurs d’envergure mondiale. Les compétitions modernes obligent d’opérer une purge en interne pour débarrasser l’équipe des techniques surannées et inadaptées. Dans la mesure où dans cette période où le football évolue rapidement, le pays doit suivre le rythme en faisant appel à des entraîneurs qui soient véritablement des artisans de grosses performances.

 Problèmes d’ordre politique

Compte tenu des contraintes structurelles liées au football congolais, de l’accès limité à l’instruction, des salaires plutôt bas et de la nécessité de se concerner presque exclusivement sur leurs performances sportives, bon nombre d’athlètes pataugent dans la précarité. Après une carrière de footballeur, les possibilités d’ascension sociale sont rares au pays, peu importe que l’on soit connu pour ses beaux buts, ses arrêts incroyables ou son formidable esprit de combativité. Ils sont affectés par des rémunérations insuffisantes et font fréquemment face à des contraintes économiques.

Le choix sur Hector Cuper

Avec Hector Cuper en tête, les supporters n’ont pas hésité de déplorer la posture frileuse de l’équipe nationale de football. Le jeu du Onze national est loin d’être le plus chatoyant. Mais, aussi prévisible qu’il puisse l’être, il a été pris à défaut pendant les 90 minutes et a prouvé son inefficacité au plus bas niveau. Pour rappel, après un échec en Égypte, le sélectionneur Florent Ibenge décide de démissionner. La Fédération Congolaise de football a de nouvelles ambitions et veut se lancer pour de nouvelles aventures. Après avoir longuement réfléchit à propos du nouveau staff technique de l’équipe nationale de football, la Fécofa trouve mieux qu’elle soit à 100% congolais. Christian Nsengi Biembe est désigné nouvel entraineur. La RDC commence avec 2 matches amicaux au mois d’octobre, par un match nul contre le champion d’Afrique, l’Algérien (1-1) et une défaite contre la Côte d’Ivoire (3-1). La RDC est logée dans le groupe D des qualifications pour la CAN 2021, avec le Gabon, l’Angola et la Gambie. Elle commence avec 2 matches nul, à domicile contre le Gabon (0-0) et à l’extérieur contre la Gambie (2-2). En mai 2021, Héctor Cúper est nommée sélectionneur de l’équipe de football de RDC.


Une année sans victoire, qualification à la CAN 2019 puis échec à la CAN 2019 (2018-2019). En 2018, la RDC fait une année sans victoire. Elle n’a pas gagné le moindre match. Elle a fait 4 matches nuls et 2 défaites. Le 24 mars 2019, la sélection se qualifie pour la Coupe d’Afrique des nations 2019 qui aura lieu en Égypte. Elle tombe dans le groupe A avec le pays organisateur l’Égypte, l’Ouganda et le Zimbabwe. Elle commence mal la compétition en perdant ses 2 premiers matchs face à l’Ouganda (0-2) et face à l’Égypte (2-0). Mais lors de la 3e journée elle bat largement le Zimbabwe sur le score de 4-0 et termine troisième de son groupe. Le 1er juillet grâce aux victoires du Maroc et du Sénégal, la RDC se qualifie pour les huitièmes de finale en se retrouvant parmi les meilleurs troisièmes de la compétition. Elle croise les Barea de Madagascar qui ont créé la surprise en battant le Nigéria lors de la 3e journée du premier tour du tournoi, créant de nouveau la surprise en éliminant les Léopards pendant la séance des tirs au but (4-2) après un long match avec un score de 2 buts partout (2-2).

Des sorties médiocres

 Evidemment, la sélection nationale est sur une pente glissante. Une victoire, deux nuls et cinq points collectés en trois sorties, les résultats engrangés sonnent la catastrophe. Autant, la place occupée par les ambassadeurs affiche un certain nombre de problèmes. Hector Cuper n’a pas été épargné par les critiques et des questions se posent à un an de la Coupe du Monde 2022 au Qatar.

Cette énième défaite infligée à Antananarivo a de nouveau jeté un coup de froid dans les rues de Kinshasa et compromet déjà les chances des hommes d’Hector Cuper pour la suite. On fustige une sélection qui s’est trouvée loin d’être réaliste devant les buts. Plusieurs déchets, manque de cohésion sur les plans technique et tactique. Il suffit, pour s’en convaincre, de regarder le tableau actuel du Groupe J. Les voyages qualificatifs, les erreurs des arbitres, l’absence de public ou les encouragements trop bruyants, ont été autant d’éléments incontrôlables et extérieurs. Mais il y a un élément sur lequel personne n’a de prise, la volonté des acteurs et la vision du coach.

Glorieux en 1974

 La Coupe du monde de 1974 doit se tenir en Allemagne et Mobutu tient à ce que le Zaïre soit de la fête. Problème: le Maroc fait figure de grand favori pour la seule place réservée au continent. Le chef de l’État promet alors aux joueurs véhicules et parcelles s’ils par viennent à se qualifier. Fin 1973, remontés à bloc, les hommes de l’entraîneur Blagoje Vidinic, assisté par Nicodème Kabamba, devenu sélectionneur adjoint, battent les Lions de l’Atlas et décrochent leur ticket pour la phase finale du Mondial. Une première dans l’histoire du football subsaharien! Plus rien ne paraît pouvoir arrêter les Léopards qui, en mars 1974, remportent la CAN, organisée en Égypte.

Vainqueurs de la CAN en 1968 et 1974, les joueurs de l’équipe nationale ont été de véritables stars. Jamais leur performance n’a été égalée. Contre toute entente, le Onze national fait piètre figure dans toutes les compétitions de football d’après cette année glorieuse. Car depuis 1974, jamais plus les Léopards ne sont parvenus à remporter la CAN ou à se qualifier pour le Mondial. De quoi désespérer les supporters, qui ne cessent d’évoquer non sans nostalgie les succès passés de l’équipe nationale: en 1968 et en 1974.

Selon les calendriers officiels, la prochaine CAN aura lieu entre janvier et février 2022, la Coupe du monde est prévue du 21 novembre au 18 décembre 2022 tandis que la CAN-2023 est maintenue entre juin et juillet 2023.

Raymond Befonda

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Tshisekedi-Kagame à Washington : faut-il croire à un nouveau rapprochement entre les deux dirigeants ?

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Annoncée depuis juin 2025, la rencontre entre les présidents Félix Tshisekedi (RDC) et Paul Kagame (Rwanda) semble devenir imminente. L’émissaire du président américain Donald Trump pour l’Afrique, Massad Boulos, a annoncé le 15 novembre qu’une rencontre entre les deux chefs d’État aura lieu « dans les prochains jours » à la Maison Blanche. Ce tête-à-tête, sous l’égide de Donald Trump, peut-il créer un nouveau rapprochement entre les deux dirigeants ? La quête de la paix dans la région des Grands Lacs les y oblige.

Lors d’un point de presse tenu le 9 juillet 2025 à la Maison Blanche, le président américain Donald Trump avait déclaré que Félix Tshisekedi et Paul Kagame seraient reçus à Washington dans les « deux prochaines semaines » pour finaliser un accord de paix historique entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda. Cet accord, qui vise à mettre un terme à plus de trente ans de conflit dans la région des Grands Lacs, comprend plusieurs engagements majeurs : le retrait des troupes rwandaises de l’est de la RDC, la neutralisation des groupes armés non étatiques – notamment les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) –, ainsi que la création d’un cadre de coopération sécuritaire et économique régionale.

Le 27 juin 2025, un premier pas avait déjà été franchi : les ministres des Affaires étrangères de la RDC et du Rwanda ont signé un accord à Washington, en présence du secrétaire d’État américain Marco Rubio. Trump a salué cette signature comme un triomphe diplomatique : « Ils se battent depuis 30 ans. Sept millions de morts… Ça a été une lutte longue et brutale », avait-il déclaré. Pour le président rwandais Paul Kagame, cette initiative suscite un accueil prudent : bien qu’il salue la médiation américaine, il insiste sur l’importance que chaque partie respecte ses engagements.

Du côté américain, ce sommet à venir s’inscrit également dans une logique stratégique. Le conseiller spirituel de Trump a souligné que l’accord ne devait pas rester « une paix sur papier », mais devenir « une paix vivante », portée par la coopération et la reconstruction. Cependant, des questions persistent. Certains analystes estiment que l’accord manque de mécanismes robustes de justice et de réparation, notamment en ce qui concerne les victimes des violences à l’est de la RDC. D’autres pointent les enjeux liés aux ressources naturelles : l’est du Congo est extrêmement riche en minerais stratégiques, et le rôle des investisseurs américains dans le cadre du nouvel accord suscite le débat. Enfin, Félix Tshisekedi a lui-même évoqué, lors d’une rencontre avec la diaspora congolaise en Égypte, que la signature prévue à Washington pourrait aussi inclure l’accord de Doha – un autre pacte en négociation avec le mouvement rebelle M23, appuyé par le Rwanda.

Un accord définitif à Doha comme préalable

Après plusieurs sessions de discussions sans issue, les autorités congolaises et les rebelles de l’AFC/M23 ont finalement franchi une nouvelle étape dans le processus de paix que pilote le Qatar depuis le mois de mars. Cet accord-cadre comporte huit protocoles qui déterminent les matières à traiter et les modalités de leur mise en œuvre afin d’aboutir à un accord de paix définitif. Ce texte a été paraphé le 15 novembre à Doha entre Kinshasa et l’AFC/M23. Il prévoit notamment un cessez-le-feu immédiat, l’ouverture de corridors humanitaires, la restauration de l’autorité de l’État dans les zones affectées et la libération des prisonniers. Washington, par le truchement de Massad Boulos, a salué cette avancée tout en rappelant que « le processus de paix reste long et exigeant, mais il ne prendra pas trop de temps ».

Dans la foulée, Massad Boulos a confirmé que l’entretien prévu à Washington devrait déboucher sur la signature d’un accord économique « majeur » entre Kinshasa et Kigali. « L’invitation est lancée et les deux chefs d’État sont attendus très bientôt à la Maison Blanche », a-t-il déclaré, soulignant l’importance de ce rapprochement pour la stabilité régionale et la coopération économique.

Si la signature de l’accord de Doha marque une étape « importante », certains observateurs estiment que sa mise en œuvre sera déterminante pour la consolidation de la paix dans l’Est de la RDC. La rencontre Tshisekedi-Kagame à Washington apparaît ainsi comme un prolongement diplomatique de ce processus, avec l’appui direct de l’administration américaine.

Alors que le monde observe, Tshisekedi, Kagame et Trump pourraient sceller un tournant diplomatique majeur : non seulement la fin formelle d’un long conflit, mais peut-être aussi le début d’une ère de coopération régionale. Reste à voir si les promesses de paix se traduiront en réalités concrètes sur le terrain, au-delà des mots et des signatures.

Heshima

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RDC-Nigeria : un barrage sous haute tension pour un billet aux intercontinentaux

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Le 16 novembre 2025, la République démocratique du Congo (RDC) et le Nigeria s’affrontent pour une place précieuse aux barrages intercontinentaux pour la qualification à la Coupe du monde 2026. Entre les Léopards et les Super Aigles, deux équipes africaines aux trajectoires contrastées, mais un dernier ticket pour ce rêve planétaire. L’Afrique retient son souffle…

Dans une demi-finale de barrage intense et indécise disputée à Rabat, la RDC a finalement renversé le Cameroun aux ultimes de la partie et s’est offert une place en finale des barrages africains qui donnera accès au ticket des barrages intercontinentaux prévus en mars 2026. Bien avant ce match, le Nigeria a dû batailler dur pour se défaire du Gabon. Longtemps accrochés, les Super Eagles n’ont fait la différence qu’en prolongation. Alors que les deux équipes étaient à égalité un but partout au terme du temps réglementaire, les Nigérians ont profité de la baisse de régime des Panthères pour s’imposer 4-1 au final.

Les Léopards plus affamés que les Lions

A Rabat, le 13 novembre 2025, l’atmosphère avait des airs de grande soirée africaine malgré la pluie. Camerounais et Congolais s’y retrouvaient pour un match qui, malgré son statut de barrage, avait tout du duel de prestige entre deux nations habituées aux joutes de haut niveau. Le Cameroun, fort d’un effectif expérimenté, entame la rencontre avec ambition. Mais très vite, la RDC impose son rythme, ses courses, son agressivité. Les Léopards pressent, étouffent et s’installent dans le camp adverse en première-temps. Ils se sont montrés plus affamés que les Lions indomptables, multipliant des actions vers le camp camerounais. Le premier but, logique, arrive sur une balle arrêtée parfaitement exécutée par Bryan Cipenga, conclue d’un tir croisé imparable par Chancel Mbemba au second poteau (90+2). Le capitaine des Léopards fêtait sa centième sélection lors de ce match. Une victoire congolaise qui intervient après 27 ans de domination du Cameroun sur la RDC. 

Desabre vante son équipe malgré la pluie…

Le sélectionneur de la RDC, Sébastien Desabre a vanté les qualités de son équipe qui a joué soudée malgré la météo. « C’était un match contre deux belles équipes d’Afrique dans des conditions de jeu qui étaient un peu difficiles avec la pluie mais sur une très bonne pelouse. On a joué dix premiers matchs sur du terrain synthétique, ça nous fait du bien pour poser notre jeu sur de bonnes pelouses. On a nos vertus et l’organisation tactique qui s’en suit. On pouvait peut-être ouvrir le score avant mais voilà, on est content. La météo, c’était pour les deux équipes. Ça n’a pas perturbé la vivacité du jeu, ç’a mis un peu de punch dans la rencontre. », a-t-il indiqué après cette victoire.

D’après lui, les deux équipes avaient des chances égales en dépit de la météo, se disant content d’avoir vu Chancel Mbemba marquer sur ce coup de pied arrêté. « Nos joueurs sont comme eux, ils jouent en Premier League, ils en ont quand même l’habitude. Il y a eu du spectacle, nous avons eu nos situations, ils ont eu les leurs et on a réussi à gagner sur coup de pied arrêté. C’est ce qu’il y a à retenir de ce match, il ne s’est pas joué à grand-chose. Le fait que nous soyons assez soudés et patients quelques fois également fait qu’on a la réussite sur le corner. On était prêts. Je suis content que Chancel marque parce qu’on travaille beaucoup sur les coups de pied arrêtés. J’ai pris beaucoup de plaisir. J’ai été fier de coacher mes joueurs. », a-t-il fait savoir.

Rabat, témoin d’un tournant

La débauche d’énergie, la rigueur défensive et la solidarité affichées par les Congolais laissent entrevoir une équipe en pleine maturité. Si cette dynamique se poursuit, la RDC pourrait livrer un autre grand match face au Nigéria. Le Cameroun, malgré son expérience, a subi la fougue et la détermination adverse. Les Léopards, eux, ont offert une prestation alliant caractère et intelligence, deux qualités essentielles pour franchir – si tout va bien – les ultimes portes du monde qui restent devant cette sélection. Le dimanche 16 novembre, ce ne sera pas seulement un match : c’est la promesse d’un destin. Pour le Nigeria, la joie d’un retour sur la scène mondiale. Mais pour la RDC, la marche vers un rêve caressé depuis plus de 50 ans après l’unique participation du pays au mondial en 1974. Une chose est sûre : l’Afrique s’apprête à vivre une soirée dont elle parlera longtemps à Rabat. La capitale marocaine qui abrite ces matchs de barrage pourrait être témoin d’un tournant si la RDC parvenait à renverser la vapeur face aux Nigérians.  

Eliminé, le Cameroun se tourne vers la CAN

Après la défaite du Cameroun le jeudi 13 novembre 2025, le sélectionneur camerounais veut tourner la page et se préparer pour la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2025. Marc Brys veut digérer et se lancer à fond pour cette compétition africaine prévue en décembre 2025 au Maroc. « Tout le monde est déçu mais ils doivent revenir tranquillement et mentalement surtout. On a le temps. On va être prêts [pour la CAN, Ndlr]. On va prendre le temps de digérer mais on sera motivés pour préparer la CAN. Je ne pense pas que ça va être une excuse, pour ne pas jouer une bonne CAN […] », a déclaré Marc Brys après le match. Le coach camerounais a justifié la défaite des Lions indomptables par un manque de sérénité de la part des joueurs. « On n’était pas assez serein devant le but. Avec Eyong qui est très talentueux et qui a mis beaucoup d’impact. Mais il était tellement excité et il a eu les occasions de marquer deux ou trois buts mais bon… C’est un très grand joueur et je suis content de l’avoir », a-t-il ajouté.

Pour ce match contre la RDC, Marc Brys n’avait même pas dévoilé publiquement la liste des joueurs convoqués pour ce rassemblement important. Le football camerounais est depuis plusieurs mois secoué par une crise interne entre la Fédération camerounaise de football (FECAFOOT) et le sélectionneur belge. Ces dissensions internes pourraient avoir joué en défaveur de ces fauves.

Heshima   

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Génocide congolais : Tshisekedi entame un long plaidoyer pour une reconnaissance internationale

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Depuis la tribune de l’Assemblée générale des Nations unies, le 23 septembre 2025, le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a lancé un « appel solennel » en faveur de la reconnaissance internationale du « génocide des Congolais » dans l’Est du pays. Dans ce discours empreint de gravité, le chef de l’État a également dénoncé la mauvaise foi persistante du Rwanda dans l’application de l’accord de paix conclu à Washington entre Kinshasa et Kigali, soulignant l’urgence d’une mobilisation diplomatique pour mettre fin à des violences qu’il juge insoutenables.


En marge de l’Assemblée générale des Nations unies à New York, Félix Tshisekedi a porté un plaidoyer inédit : la reconnaissance par la communauté internationale d’un « génocide congolais ». Le président de la République démocratique du Congo a réclamé la mise en place d’une commission d’enquête internationale, dotée de moyens conséquents, pour rétablir la vérité et rendre justice aux victimes. Devant les chefs d’État et diplomates réunis, le chef de l’État congolais a dénoncé une guerre qui dure depuis plus de trois décennies dans l’Est du pays, qu’il a qualifiée de « génocide silencieux ». Selon lui, ce conflit ne relève plus seulement de considérations militaires ou géopolitiques, mais s’inscrit dans une logique de pillage systématique des ressources congolaises, d’effacement de la mémoire collective et de destruction des communautés.
Le cinquième président congolais a exhorté la communauté internationale à créer une commission d’enquête indépendante, chargée « d’établir la vérité, de rendre justice aux victimes et de rompre le cycle de l’impunité qui alimente ce drame depuis des décennies ». Il a également appelé à l’adoption de sanctions onusiennes contre les responsables de « crimes de guerre, crimes contre l’humanité et crimes de génocide » commis dans l’Est de la République démocratique du Congo.

Génocide ? Où en est l’évaluation juridique ?
Le terme « génocide » possède une définition juridique stricte : l’intention de détruire, en tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux. Jusqu’à présent, les rapports d’ONG et de l’ONU évoquent principalement des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité. Certains abus recensés pourraient toutefois, à l’issue d’enquêtes plus poussées, relever de cette qualification. L’ONU a déjà engagé des procédures visant à établir non seulement les faits et les responsabilités, mais aussi l’intention derrière ces violences – condition essentielle pour statuer sur l’existence d’un génocide.
Conscient de la complexité de ce combat juridique et diplomatique, Félix Tshisekedi ne renonce pas. Le chef de l’État entend maintenir son plaidoyer, persuadé qu’il peut, à terme, infléchir l’opinion internationale. Pour appuyer sa démarche, il mise notamment sur le Fonds national de réparation des victimes des violences sexuelles liées aux conflits (FONAREV). Cette institution publique, qui œuvre également pour les victimes des crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité, milite depuis plus de deux ans pour la reconnaissance du « Génocost », un concept désignant un génocide motivé par la quête effrénée de ressources économiques.


A Rutshuru, des massacres aux allures d’un génocide
Si Félix Tshisekedi a choisi d’élever sa voix sur la scène internationale, c’est aussi parce qu’il dispose de faits concrets susceptibles d’étayer son plaidoyer. En novembre 2022, les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) ont perpétré des massacres d’une ampleur inédite, faisant au moins 130 victimes civiles dans les villages de Kishishe et Bambo, au Nord-Kivu. Selon les premiers éléments, ces exécutions ciblées auraient visé des Hutus en raison de leur appartenance ethnique, une caractéristique qui pourrait, juridiquement, ouvrir la voie à la qualification de crime de génocide.
Un rapport conjoint du Bureau des Nations unies aux droits de l’homme (BCNUDH) et de la MONUSCO avait dressé un bilan glaçant : 102 hommes, 17 femmes et 12 enfants exécutés, huit blessés par balles et soixante personnes enlevées. Les enquêteurs décrivaient une véritable « campagne de meurtres, de viols, d’enlèvements et de pillages », menée en représailles à des affrontements entre le M23 et des miliciens des FDLR, ainsi que d’autres groupes armés comme les Maï-Maï Mazembe, Nyatura et la Coalition des mouvements pour le changement.
À Kishishe, Amnesty International a recueilli les témoignages de familles racontant comment les attaques ciblant les hommes adultes ont laissé derrière elles des femmes et des enfants profondément traumatisés, prisonniers d’un climat d’incertitude et de peur.
C’est dans ce contexte que Félix Tshisekedi a lancé, depuis la tribune de l’ONU, un avertissement solennel : « Refuser de reconnaître le génocide congolais correspond à une forme de complicité. »


Le Rwanda, un Etat impliqué dans le drame congolais
Depuis près de trois décennies, Kigali est accusé d’entretenir le cycle de violences à l’Est de la République démocratique du Congo. Depuis l’invasion du pays aux côtés de l’AFDL, qui avait porté Laurent-Désiré Kabila au pouvoir en 1997, le Rwanda n’a cessé d’être soupçonné de soutenir divers groupes armés opérant dans la région. Aujourd’hui encore, à travers l’AFC/M23, Kigali continue d’agir en sous-main, malgré la signature à Washington, le 27 juin dernier, d’un accord de paix censé tourner la page des hostilités.
S’exprimant devant l’Assemblée générale des Nations unies, Félix Tshisekedi a fustigé « la mauvaise volonté » du Rwanda. Selon lui, Kigali « fait semblant d’avoir retiré ses troupes, mais en réalité elles restent présentes sur le sol congolais et appuient les supplétifs du M23 ». Le chef de l’État congolais estime que cette stratégie vise à « gagner du temps pour laisser la crise s’aggraver ».
Dans la foulée, il a exhorté la communauté internationale à garantir l’application « stricte » de l’accord de Washington et de la résolution 2773 du Conseil de sécurité adoptée le 21 février 2025. Une enquête récente des Nations unies a par ailleurs documenté de possibles crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis « par toutes les parties », un constat qui vient encore assombrir la perspective d’une paix durable dans la région.


Heshima

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