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Qatar 2022- Zone Afrique: En phase des barrages, la RDC , loin d’être favorite ?

Pour le dernier tour des éliminatoires qui sera joué sous forme de match barrage, la RDC pourrait tomber sur de grosses écuries africaines. Logé dans le chapeau 2, la RDC va hériter d’une équipe du chapeau 1 où on retrouve le Sénégal, la Tunisie, le Maroc, l’Algérie ou encore le Nigeria.

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À l’image du Ghana, la République démocratique du Congo était plutôt mal embarquée avec seulement deux points glanés lors des deux premières journées avec deux matches nuls, contre la Tanzanie et le Bénin, puis une défaite à Madagascar lors de la quatrième journée. Guidée par le retour en sélection de Dieumerci Mbokani, la sélection d’Hector Cuper a su se reprendre pour finir avec panache (victoire 3-0 en Tanzanie), malgré des contestations lors de la dernière journée contre le Bénin (victoire 2-0). Un gros soulagement pour les Léopards, la seule équipe qualifiée à jouer les barrages et qui ne prend pas part à la Coupe d’Afrique des nations.


Des chocs en perspective

Ce format des éliminatoires débouchant sur des barrages rappelle une fois de plus la difficulté pour les Léopards à se présenter régulièrement à la Coupe du monde. Avec 5 équipes à qualifier pour une Confédération de 54 pays, il est très difficile pour la RDC de présenter à coup sûr son onze national au stade actuel tant la phase des qualifications laisse une marge d’erreurs non dommageable faible.

Au registre des statistiques, le Cameroun détient le record des qualifications consécutives au nom du continent. Les Lions indomptables en totalisent 4 (1990, 1994, 1998, 2002). Ce record pourrait cependant être égalé par le Nigeria si les Super Eagles parviennent à se qualifier pour l’édition 2022. De quoi comprendre que la Toile se soit enflammée ces derniers jours autour de la question d’une trop faible représentation du pays. Depuis 1974, l’image du pays affiche une présence extrêmement lointaine. Ce qui sera de trop, car le groupe est assez relevé.

Voilà qui conduit par ailleurs à apprécier autrement l’édition 2026 de la Coupe du monde. Celle-ci prévoit la participation de 48 équipes, dont 9, voire 10, issues du continent africain, et ce, après un tournoi de barrages intercontinental. Il est ainsi regrettable qu’une solution favorable à la RDC n’ait pas été trouvée dans le format d’une Coupe du monde à 32 équipes, notamment à la suite de la Coupe du monde 2010, organisée en Afrique du Sud, où le continent possédait exceptionnellement 6 équipes.

En attendant, retenons que les 10 pays qualifiés ont été répartis en deux chapeaux, suivant leur positionnement au classement FIFA. Pour les barrages en vue du Mondial au Qatar, ce sont le Sénégal, l’Algérie, le Maroc, la Tunisie et le Nigeria qui composeront le chapeau 1 tandis que l’Égypte, le Cameroun, le Ghana, la RD Congo et le Mali composeront le deuxième lot d’équipes. Le tirage au sort du tour final des éliminatoires de la zone Afrique aura lieu à Doha, le 18 décembre prochain. Il promet d’accoucher de confrontations épiques et propres à soulever l’enthousiasme des passionnés du ballon rond.

Parcours moins élogieux

Le parcours de la RDC n’a pas été facile. Dès la première journée jouée au stade Tout Puissant Mazembe à Lubumbashi, le 2 septembre, les Congolais sont tenus en échec par les Tanzaniens sur le score d’un but partout. Mbokani marquait à la 23e minute, signant son retour en sélection nationale. A la 36e minute, les Taifa Stars vont égaliser pour  obtenir un score de parité. 4 jours plus tard, les Fauves entraient en lice pour la 2e journée à Cotonou au Bénin. Le 6 septembre 2021, les Congolais réalisent un nouveau nul contre les Ecureuils du Bénin. Score de la partie : 1-1 à la fin. Dieumerci Mbokani va ouvrir le score à la 12e et Jordan Adeoti a égalisé à la 33e minute. Côté congolais, le capitaine des Léopards signe un bon retour en sélection nationale. Deux matches, deux buts.

Un mois plus tard, soit le 7 octobre à Kinshasa, la RDC bat Madagascar sur le score de deux buts à zéro. Chadrac Akolo (35’) et Dieumerci Mbokani sur penalty (79’) ont marqué pour la RDC. A l’issue de la phase aller, la RDC est deuxième avec 5 points, derrière le Bénin (7 points) et derrière la Tanzanie qui compte 4 points.

 Après un début de deuxième tour poussif et un mois d’octobre mifigue mi-raisin, avec une victoire et une défaite face à Madagascar, les Léopards ont frappé un gros coup jeudi à Dar es Salaam, ville-hôte du match face à la Tanzanie. Les hommes menés par Hector Cuper ont vécu un début de match intense avec une première grosse occasion concédée face aux locaux, suivie de l’ouverture du score signée Gaël Kakuta.

Doute et espoir

Au retour de la phase des éliminatoires, la RDC est passé par toutes émotions. L’espoir de gagner son 4e match, revenir à la hauteur du Bénin, mais elle va vite se plonger dans le doute, après la défaite contre Madagascar un but à zéro à Antanarivo. Le 10 octobre, la Tanzanie battait le Bénin à Cotonou, revenant à 7 points. Une chance pour la RDC de prendre la tête avec 8 points. Mais les Congolais vont tomber sur le score étriqué d’un but à Zéro. Les Fauves calent à 5 points, le Bénin et la Tanzanie se disputent la tête du classement avec 7 points. Le désespoir s’installe.

 Mais les joueurs et le staff technique ne désespèrent pas. Hector Cuper remobilise ses hommes et promet de revoir son schéma tactique. Ce qui est fait pour les deux prochaines rencontres pour ne pas encaisser et marquer.

 Raymond Befonda

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Au Qatar, le M23 dévoile ses préalables avant les négociations avec Kinshasa

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Les pourparlers entre le gouvernement congolais et le Mouvement du 23 mars (M23) débutent, ce mercredi 9 avril à Doha, capitale du Qatar. Mais avant les discussions proprement dites, l’Alliance Fleuve Congo (AFC/M23) pose des conditions notamment celle de voir le président de la République démocratique du Congo (RDC), Felix Tshisekedi, exprimer sa volonté politique de mener ces négociations directes. A la veille de ces échanges, Joseph Kabila annonce son retour en RDC par la partie du pays contrôlée par les rebelles.

Ce 9 avril, à Doha, démarre une phase cruciale des discussions en Kinshasa et la rébellion de l’AFC-M23 sous la médiation des autorités qataries. La délégation du gouvernement se trouve déjà sur place, celle de la rébellion aussi. Mais avant les discussions proprement dites, la rébellion a posé des conditions. Parmi ces préalables, il y a l’abrogation de la résolution de l’Assemblée nationale du 8 novembre 2022 interdisant au gouvernement « d’amorcer toute négociation avec des forces négatives en vue de procéder à leur intégration, brassage ou mixage ». Le M23 exige aussi la libération sans conditions de toutes les personnes militaires ou civiles arrêtées pour avoir soutenu cette rébellion.

Ces rebelles veulent également l’annulation des condamnations à mort et de « prime » offerte pour l’arrestation des dirigeants de l’AFC-M23 ainsi que toutes les autres mesures restrictives prises par le régime de Kinshasa à l’encontre de cette rébellion. La rébellion exige aussi de mettre fin et de criminaliser tous les discours de haine, souvent suivis d’actes d’oppression et de cannibalisme, ainsi que toutes les chasses à l’homme lancées contre des Congolais en raison de leur apparence ou de la langue notamment le kinyarwanda sous prétexte de collaboration avec l’AFC/M23 ou d’être des infiltrés rwandais. Ils veulent aussi que le gouvernement mette fin à tous les actes de discrimination et de déni de nationalité à l’encontre des communautés parlant cette langue. Ces mesures, selon les rebelles, permettraient la tenue et l’aboutissement des négociations.

Difficile entente entre les deux camps

Cette première phase de discussions va être délicate au regard des exigences de l’AFC-M23. La médiation qatarie devra faire preuve de persuasion pour essayer de convaincre les uns et les autres afin de dépasser les formalités pour aborder le fond des négociations. Kinshasa, de son côté, ne saurait vider tous ces préalables uniquement dans cette phase préliminaire des discussions. Sinon, le gouvernement manquera des cartouches lorsqu’il s’agira d’aborder le fond. Et parmi les questions de fond figure notamment le principe d’un cessez-le-feu bilatéral, l’analyse des revendications de l’AFC/M23 et les conditions posées par le gouvernement congolais.

Kabila à Goma, quelle intention ?

A un jour de ces discussions avec l’AFC-M23, l’ancien président de la République, Joseph Kabila a annoncé son retour au pays par la partie Est. Dans une déclaration envoyée à Jeune Afrique, Joseph Kabila justifie sa décision par la situation sécuritaire et institutionnelle du pays. « Compte tenu de la dégradation de la situation sécuritaire à travers tout le pays, ainsi que de la déliquescence qui gangrène tous les secteurs de la vie nationale, j’ai pris la résolution de rentrer, sans délai, au pays », a écrit l’ancien chef de l’État.

Joseph Kabila va rentrer en RDC par une zone pourtant contrôlée par des rebelles du M23. Si être dans cette zone est normale pour les Congolais lambada, cela ne devrait pas l’être pour Joseph Kabila – ancien président de la République et sénateur à vie – dont les accusations de connivence avec la rébellion sont de plus en plus évoquées par le camp au pouvoir. Sa présence dans la zone risque de renforcer de telles suspicions.

Ignoré jusqu’ici dans la résolution de cette crise, Joseph Kabila décide visiblement d’opérer à visage découvert pour qu’il compte parmi les acteurs dans la recherche des solutions à ce conflit. Lors d’un séjour en Afrique du Sud, la ministre des Affaires étrangères de la RDC, Thérèse Kayikwamba Wagner avait indiqué que Joseph Kabila n’avait pas un rôle à jouer dans le processus actuel de résolution de la crise. Elle a déclaré qu’« aucun rôle n’est prévu à ce stade » pour Joseph Kabila dans les efforts en cours de résolution de la crise sécuritaire. Cette marginalisation l’aurait poussé à sortir de l’ombre pour s’affirmer comme un acteur clé de la crise.

Heshima

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Agression rwandaise en RDC : Kagame défie ses maîtres occidentaux

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Les commémorations du génocide perpétré contre les Tutsis et les Hutus modérés au Rwanda, en 1994, ont commencé le lundi 7 avril. Ce drame a également déclenché une série d’événements qui ont déstabilisé la région des Grands Lacs, notamment l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC). Alors que son armée et les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) tuent au Congo, Paul Kagame continue de défier l’Occident.

Telle une force incontrôlable, le président rwandais Paul Kagame semble de plus en plus difficile à maîtriser. Malgré les sanctions qui pèsent sur son pays, le dirigeant rwandais a donné l’impression de les ignorer lors de son discours, lundi 7 avril, au mémorial national de Gisozi, à Kigali. Il a dénoncé les critiques et les accusations qui visent son pays dans le cadre du conflit qui déchire l’est de la RDC. « Si quelqu’un se présente et dit qu’il veut nous sanctionner, qu’il aille en enfer. Qu’il aille simplement en enfer. Vous avez vos problèmes à gérer. Allez vous en occuper et laissez-moi m’occuper des miens. C’est dans cet esprit, je pense, que les Rwandais doivent aborder leur vie quotidienne », a lancé Paul Kagame à l’occident, particulièrement l’Europe et les Etats-Unis.

Un discours pour la consommation interne

Sous pression internationale après la chute des villes de Goma et Bukavu en RDC, le président rwandais tente de maintenir l’image d’un homme inflexible devant sa population. Son discours semble destiné avant tout à un public interne. Depuis février 2025, Washington et Bruxelles ont adopté des sanctions visant des responsables rwandais et des dirigeants du groupe armé M23, qu’ils accusent de déstabiliser l’est de la RDC. Ces dirigeants occidentaux ont sanctionné notamment le ministre d’État rwandais chargé de l’intégration régionale, James Kabarebe. Bruxelles a aussi frappé l’usine de Gasabo Gold Refinery du Rwanda. Selon l’Union européenne, l’extraction illégale et le trafic de ressources naturelles provenant de l’est de la RDC, telles que l’or, alimentent l’escalade du conflit.

Kagame négocie malgré sa posture

Kagame poursuit les négociations, malgré son attitude de défi. Paul Kagame a rencontré Félix Tshisekedi le 18 mars dernier au Qatar. Et depuis, les discussions se poursuivent à Doha entre les délégations congolaise et rwandaise, mais aussi celle du M23, pour aboutir à un accord de paix. Les belligérants devraient à nouveau se rencontrer ce 9 avril à Doha. « De nouvelles négociations sont maintenant attendues à Doha, toujours avec la médiation des Qataris, afin de maintenir la dynamique et d’explorer des solutions constructives pour mettre fin pacifiquement au conflit », rapporte une source proche de ces pourparlers. Si Paul Kagame continue de défier l’Occident, son gouvernement continue de mener des efforts diplomatiques pour contribuer à la désescalade du conflit.

Quelles perspectives pour une sortie de crise ?

Dans cette crise qui dure depuis le génocide rwandais, la solution semble être avant tout militaire, même si l’option des discussions ne doit pas être exclue. Il est nécessaire d’adopter une combinaison de solutions militaires et politiques. La RDC a une vocation de puissance. Les dirigeants devraient absolument concrétiser cet impératif si l’on veut continuer à exister en tant qu’Etat souverain. Il faut se réarmer convenablement, non pas contre un pays tiers, mais pour assurer la survie de la nation. Ce pays a un devoir de puissance, non pas par esprit de revanche ou de confrontation, mais par nécessité pour continuer à exister. Il est inadmissible de constater que, depuis plus de deux ans, l’armée n’arrive pas à se défaire de la milice Mobondo dans le Grand Bandundu. Cette milice dispose de moins d’armes et d’hommes que l’armée nationale. Se réarmer ne signifie pas se préparer à une guerre contre un voisin, mais plutôt affirmer sa souveraineté, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. C’est dans ces conditions que le pays pourrait peser dans les rapports de force régionaux et inspirer le respect de ses voisins.

Heshima

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Climat des affaires en RDC : le grand obstacle de Tshisekedi face à son projet d’accord avec les USA

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Après le passage à Kinshasa et un rapport controversé du membre du Congrès américain, Ronny Jackson, c’est au tour de Massad Boulos, conseiller principal pour l’Afrique du président américain Donald Trump, d’être reçu par le président Félix Tshisekedi le 3 avril 2025. Cette fois-ci, c’est un émissaire du président américain. Les discussions concernant le projet d’un accord sur les minerais stratégiques entre Washington et Kinshasa semblent être sur la bonne voie. Quelques jours avant, le chef de l’Etat congolais a gracié trois Américains condamnés à mort, commuant leur peine en prison à perpétuité.

La République démocratique du Congo (RDC), qui détient de vastes réserves de cobalt, de Coltan, de lithium et d’autres minerais rares essentiels aux technologies avancées, a proposé aux États-Unis un accès privilégié à ses ressources en échange d’une aide substantielle en matière de sécurité et de stabilité régionale. Alors que Kinshasa perçoit ce possible accord comme une quête de stabilité plus ou moins pérenne pour le pays, l’opposition y voit plutôt une bouée de sauvetage lancée à un régime fragilisé par la rébellion du Mouvement du 23 mars (M23) allié à l’Alliance Fleuve Congo (AFC) qui occupe les villes et certains territoires du Nord et Sud-Kivu. Il s’agit principalement des camps Katumbi et Kabila, y compris cette rébellion actuellement coordonnée par Corneille Nangaa.

Mi-mars, un congressman américain, présenté à tort comme envoyé spécial de Donald Trump, s’est fendu d’un rapport accablant sur le climat des affaires et la corruption en RDC, défendant parfois la cause du M23. L’ambassade américaine en RDC a vite réagi, clarifiant que Ronny Jackson est un membre du Congrès américain et non un envoyé spécial du président américain. Mais Massad Boulos est arrivé avec un esprit, celui de faire avancer les discussions. Même si, une fois négocié, un tel accord aura toujours besoin d’être validé par le Congrès américain.

Washington se dit prêt

D’après le conseiller pour l’Afrique de Donald Trump, Washington se dit prêt à renforcer sa coopération avec la RDC, notamment dans les secteurs minier, économique et sécuritaire. Lors de sa rencontre avec Félix Tshisekedi, jeudi 3 avril, Massad Boulos se dit heureux de collaborer avec le chef de l’Etat congolais pour une relation « plus profonde » entre les deux pays. « Je me réjouis de collaborer avec le président Félix Tshisekedi et son équipe pour établir une relation plus profonde qui profite au peuple congolais et au peuple américain », a-t-il déclaré. Boulos annonce aussi une bonne nouvelle. Les deux Etats sont convenus « d’une voie à suivre pour l’élaboration » de cet accord. Ce conseiller de Trump note également que cette relation permettra de « stimuler des investissements » du secteur privé américain en RDC, notamment dans le secteur minier, dans l’objectif commun de contribuer à la prospérité entre les deux pays.

RDC, un potentiel minier qui séduit

La RDC, malgré une instabilité sécuritaire, est un pays qui attise toujours la convoitise. Pays-continent, aussi vaste que l’Europe, regorge des ressources naturelles incommensurables. Il compte entre 60 et 80 % des réserves mondiales de coltan et reste le premier fournisseur mondial de cobalt, avec 70 % des ressources mondiales. La RDC est aussi un producteur important de lithium, de tantale et d’uranium. D’ailleurs, l’uranium utilisé pour la fabrication de la bombe atomique par les Américains afin de faire plier le Japon lors de la deuxième guerre mondiale était extrait en RDC, dans la mine de Shinkolobwe, au Katanga. Même après 1945, la RDC représente toujours un enjeu crucial dans la course à la transition numérique et la compétitivité industrielle pendant que les États-Unis cherchent toujours à assurer leur approvisionnement en métaux stratégiques.

Climat des affaires en RDC, un obstacle à l’accord 

Les États-Unis n’envisagent pas de se limiter uniquement au secteur minier. Washington entend investir massivement en RDC, mais insiste sur la nécessité de créer un environnement économique plus transparent et attractif. « Nous avons besoin d’un environnement optimal des affaires pour atteindre cet objectif. Soyez rassurés que les entreprises américaines opèrent en toute transparence et stimulent les économies locales. Il s’agit d’investissements de plusieurs milliards de dollars », a annoncé Massad Boulos. Sur ce volet de la transparence, le pays de l’Oncle Sam a aussi besoin d’un climat des affaires assaini. C’est le seul talon d’Achille pour la RDC. Le pays n’a toujours pas un environnement d’affaires attractif, en raison notamment de la corruption matérialisée par la pratique du pot-de-vin au niveau des animateurs des institutions du pays. Certaines procédures sont souvent monnayées avec la pratique de rétro-commissions. Au bout du tunnel, les États-Unis auront peut-être besoin des vraies garanties pour ce problème, avant de pouvoir valider l’accord. Peut-être une forme de législation spéciale dans le cadre de cet accord. D’ailleurs, Ronny Jackson a affirmé devant les membres de la Commission des Affaires étrangères du Congrès que « les Chinois peuvent se permettre de payer les pots-de-vin, ce que les entreprises américaines ne peuvent pas faire ». Ce qui pourrait, selon lui, donner un avantage économique aux Chinois par rapport à leur concurrent américain sur place.  

La crainte du « poison rwandais »

Comme son prédécesseur, Ronny Jackson, Massad Boulos devra également se rendre à Kigali après son étape à Kinshasa. Ce qui fait craindre une intoxication de monsieur Afrique de Donald Trump. Kigali travaillerait à torpiller un tel accord, sachant que cela pourrait mettre fin à ses aventures guerrières et au pillage des minerais au Congo. On se souvient qu’au sortir de l’audience avec Tshisekedi, Ronny Jackson avait également fait un discours plein de diplomatie, estimant que les États-Unis allaient travailler avec le pays de Lumumba pour les efforts de paix dans l’est de la RDC. Mais après son étape de Kigali, il a crucifié Kinshasa auprès de la Commission des affaires extérieures du Congrès américain. Pourtant, on le sait, le Congrès est le dernier rempart pour valider un tel accord. Voir Boulos aller à Kigali après l’étape de Kinshasa fait craindre cette propagande que le porte-parole du gouvernement congolais qualifie souvent de « poison rwandais ». Une crainte de voir le Rwanda faire changer de discours aux Américains. De retour aux États-Unis, Ronny Jackson s’est fait carrément le porte-parole du discours de Kigali auprès du Congrès américain, évoquant une affaire de frontières coloniales et le refus d’intégrer des populations rwandophones en RDC.

Heshima    

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