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SPORT RDC-MAROC : quels enseignements à tirer avant la double confrontation de barrage ?

Contrairement à l’Europe, la zone Afrique ne peut pas envoyer des équipes directement à la Coupe du monde. Toutes les nations devront passer un 3e tour sous forme d’un match de barrage. Le tirage au sort complet des confrontations pour la qualification à la Coupe du monde 2022 de la zone Afrique s’est déroulé le samedi 22 janvier au Douala au Cameroun. A l’affiche, il y aura la RDC et le Maroc, une rencontre attendue à quitte ou double pour chacune des deux nations qui n’ont qu’un seul objectif en tête : se qualifier après la double confrontation qui promet de se jouer sous un format aller-retour.

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Les Léopards se rapprochent du rendez-vous décisif pour espérer retourner sur l’échiquier international, 48 ans après leur dernière participation à la Coupe du monde en 1974 en Allemagne. La dernière confrontation entre la RDC et le Maroc remonte en 2020 lors d’une rencontre amicale. Les deux prétendants à la phase finale de la Coupe du monde/Qatar 2022 s’étaient neutralisés sur la marque de score de 1-1.

Qu’à cela ne tienne, le commun des mortels, côté Congolais, reconnait à l’unanimité que l’ultime obstacle pour la qualification historique des Léopards football seniors messieurs à la Coupe du Monde Qatar 2022 s’appelle les Lions de l’Atlas du Maroc. Tout comme les Lions qui visent un deuxième mondial consécutif, les Léopards sont à la recherche de leur deuxième participation à la Coupe du monde après celle de 1974.

En quatorze confrontations, toutes compétitions confondues, les deux pays se sont séparés sept fois par un match nul. Un léger avantage côté marocain avec 4 victoires et trois pour les Congolais. La dernière victoire des fauves congolais sur les Lions de l’Atlas remonte à la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2017 organisée en Guinée Équatoriale.

La RDC et le Maroc se sont affrontés quatre fois à la phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations. Les Lions d’Atlas ont un léger avantage avec une victoire et trois matches nuls entre les deux pays. En 1992, Congolais et Marocains étaient logés dans le groupe B. Ils s’étaient séparés dos à dos (1-1). Quatre ans plus tôt, les deux pays s’étaient retrouvés dans le groupe A. Le même score d’un but partout avait encore départagé les deux adversaires. Le même score a été enregistré en 1972.

L’unique victoire du Maroc face à la RDC remonte à 1976. 1-0 était le score à l’issue de la rencontre entre Lions et Léopards. Outre la phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations, la RDC et le Maroc se sont aussi retrouvés dans le cadre des éliminatoires de cette même compétition en 1985. Au match aller joué au mois d’août, le Maroc a eu raison de la RDC par un but à zéro avant d’arracher un match nul de 0-0 le 8 septembre au match retour.

La RDC et le Maroc se sont aussi rencontrés dans le cadre des éliminatoires de la Coupe du monde. Le 27 août 1989, pour le compte du groupe D, le Maroc et la RDC s’étaient séparés sur le score d’un but partout. En juin de la même année, les deux nations s’étaient quittées par le même résultat. En 1973, le Maroc perdait par deux buts à zéro sur son sol. Deux semaines plus tôt, il avait aussi perdu par 3-0.

Victoire impérative à domicile

De l’avis des amoureux du ballon rond, les Congolais sont tenus absolument de remporter ce match aller à la maison pour se mettre dans de bonnes dispositions avant le match retour.  Le technicien argentin Raoul Hector Cuper, sélectionneur de la RDC, pourra ainsi compter sur ses cadres évoluant en Europe comme Cédric Bakambu, Chancel Mbemba, Marcel Tisserand, tant d’autres ou encore sur Dieumerci  Mbokani qui évolue au Koweït en Asie afin d’accomplir cette mission.

Des Congolais performent en clubs à l’étranger à quelques jours du match crucial des barrages pour la Coupe du monde (CDM) Qatar 2022, à l’instar de Jackson Muleka qui émerveille à Kasimpasa, en Turquie, de Théo Bongonda en Genk, en Belgique…

A quelques semaines du match aller au stade des Martyrs de Kinshasa, l’effervescence monte au sein de l’opinion sportive. Les regards sont rivés sur la prestation des internationaux congolais en Europe et à travers le monde, leurs performances, afin de se faire une idée sur la forme des joueurs que le sélectionneur Hector Cuper retiendra pour la double rencontre entre les deux pays. Et la semaine dernière, plusieurs d’entre eux ont émergé du lot dans leurs clubs respectifs.

C’est le cas du jeune attaquant Jackson Muleka, prêté par Standard de Liège, en Belgique, au club turc de Kasimpasa. En quatre sorties, la pépite formée à la Katumbi Académie de Lubumbashi et ancien meilleur buteur de la Ligue des champions d’Afrique avec le Tout Puissant Mazembe a déjà inscrit quatre buts en quatre apparitions dont une seule titularisation.

Aussi a-t-il été l’artisan de la victoire à l’arrachée de son club face à Goztepe par trois buts à deux. Jackson Muleka a signé un doublé. Pour sa part, le néo-international Théo Bongonga a été buteur lors du match nul de deux buts partout entre son club, Genk, et le Cercle de Bruges. Tout de suite après le match, il a pris son avion pour Kinshasa, afin de récupérer son passeport de service, étant de fait éligible pour les matches du 25 et 29 mars.

Raymond Okeseleke

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Accusé de « négationnisme » du génocide rwandais : Charles Onana est-il victime d’un procès politique ?

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Le politologue franco-camerounais Charles Onana, auteur de plusieurs ouvrages sur la région des Grands Lacs, est jugé avec son éditeur des Éditions du Toucan depuis lundi 7 octobre à Paris. Ils sont poursuivis pour « négationnisme du génocide des Tutsi ». Plusieurs voix s’élèvent pour dénoncer un « procès politique » qui serait commandité par des « proches » du régime du président rwandais, Paul Kagame.

Cette affaire a été portée devant la justice à la suite de plaintes déposées par la Fédération Internationale des Droits de l’Homme (FIDH), la Ligue des Droits de l’Homme (LDH) et l’association Survie. Devant la 17ème chambre correctionnelle du Tribunal de Paris, ces associations, considérées par le média français Marianne comme « proches » du régime de Paul Kagame, ont déposé 17 citations tirées des ouvrages de Charles Onana. Selon ces ONG, ces citations sont une preuve de « négationnisme » du génocide des Tutsi perpétré en avril 1994 au Rwanda. L’incriminé a d’emblée rejeté ces accusations. « Je ne nie pas du tout le génocide et je ne le ferai jamais », a-t-il déclaré lundi à la barre. Pour lui, le génocide contre les Tutsi est un « fait incontestable ».

Charles Onana, qui s’est préoccupé récemment du sort des victimes congolaises à la suite du génocide rwandais et du chaos sécuritaire que cela a engendré dans l’Est de la République Démocratique du Congo, serait ciblé par certains « proches » du régime de Kigali. « On me prête des intentions qui ne sont pas les miennes », a déploré l’auteur du livre « Holocauste au Congo : l’omerta de la communauté internationale ».

Dans ses recherches, cet essayiste s’est plutôt attardé sur le processus ayant conduit au génocide des Tutsi, remettant parfois en cause le récit unique des faits imposé par Kigali. Dans un livre paru en octobre 2019, intitulé « Rwanda, la vérité sur l’opération Turquoise : Quand les archives parlent », Charles Onana qualifie « d’une des plus grandes escroqueries » du 20ème siècle « la thèse conspirationniste d’un régime hutu ayant planifié un génocide au Rwanda », accusant notamment la rébellion de Paul Kagame, le Front Patriotique Rwandais (FPR), qui menait des actions violentes, d’avoir une part de responsabilité dans ce crime contre l’humanité.

Kagame a-t-il laissé faire le génocide ?

Cette thèse sur l’implication de la rébellion de Paul Kagame dans ces massacres à caractère ethnique a également été soutenue par une enquête des médias canadiens. Dans un documentaire intitulé « Rwanda, le mystère Corneille », M. Ruzimiza, un agent de renseignement du FPR, a livré un témoignage glaçant sur l’implication de Paul Kagame dans l’attentat de l’avion du président Juvénal Habyarimana. Cet agent reproche à l’actuel président rwandais d’avoir organisé l’attentat contre l’avion d’Habyarimana, tout en sachant que cela déclencherait le génocide contre les Tutsi. « Il était très conscient de ce qui allait se passer s’il provoquait un chaos. Moi et d’autres collègues pensions qu’il prendrait toutes les dispositions nécessaires pour protéger les Tutsi… Mais on se rend compte qu’il n’a rien fait », a déclaré Ruzimiza, chargé d’espionner notamment le site de Masaka, situé près de l’aéroport de Kigali, où les débris de l’avion de Juvénal Habyarimana avaient été retrouvés après l’attentat.

Procès politique contre Onana

En République Démocratique du Congo, ce procès est perçu d’un mauvais œil. Le prix Nobel de la paix 2018, le docteur Denis Mukwege, a vigoureusement réagi à l’ouverture de ce procès. Dans une déclaration ferme, Mukwege a dénoncé la « politisation » de cette affaire, voyant dans ce procès une injustice envers ceux qui cherchent à documenter et dénoncer les crimes de guerre et les massacres commis en RDC. « Poursuivre un homme qui dénonce les atrocités en RDC, alors que les responsables de ces crimes jouissent d’un accueil privilégié à Paris, est une honte pour la France, un pays qui se veut défenseur des droits de l’homme », a-t-il déclaré.

Denis Mukwege a estimé que ce procès représentait une attaque contre ceux qui tentent de « mettre en lumière les souffrances du peuple congolais », rappelant que ces souffrances sont en partie documentées dans le rapport Mapping de l’ONU, publié il y a 14 ans, qui consigne des crimes commis sur le territoire de la RDC. À chaque audience, depuis lundi, la communauté congolaise à Paris se mobilise pour soutenir Charles Onana. Ce dernier dénonce depuis plusieurs années les répercussions du génocide rwandais sur le sol congolais. Le procès s’est poursuivi mardi puis ce jeudi 10 octobre 2024.

Heshima

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RDC-OUGANDA : vers une reconstitution des frontières communes, source de tensions entre les deux pays

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La République démocratique du Congo (RDC) et l’Ouganda ont décidé de reconstituer leurs frontières communes, souvent à l’origine de conflits. Les travaux débuteront en mai 2025, mais dès début septembre, les délégations des deux pays se sont rencontrées à Goma, au Nord-Kivu, pour discuter notamment du budget à allouer à cette opération.

Les experts des deux pays, réunis au sein de la Commission technique mixte RDC-Ouganda, ont convenu de commencer effectivement la démarcation des frontières en mai 2025. Pendant trois jours de discussions à Goma, ils ont élaboré des budgets séquentiels qui seront pris en charge par les gouvernements respectifs pour la réaffirmation des frontières, souvent sujettes à contestation.

Tout comme le Rwanda, l’Ouganda est régulièrement accusé de convoiter des terres congolaises. En octobre 2023, des représentants de la société civile du Nord-Kivu avaient dénoncé un déplacement des bornes frontières, les Ougandais ayant, selon eux, délibérément installé des bornes à l’intérieur de Rutshuru, une zone occupée par des rebelles du M23. Ces derniers avaient conquis la ville frontalière de Bunagana le 13 juin 2022. L’ambassade de l’Ouganda à Kinshasa avait catégoriquement nié ces accusations, les qualifiant de « fausses allégations ».

D’autres tensions concernent les eaux du lac Albert, où des pêcheurs congolais sont régulièrement arrêtés par la marine ougandaise pour avoir pénétré dans les eaux territoriales de l’Ouganda. En juin dernier, 80 pêcheurs congolais arrêtés à Senjojo ont été libérés, tandis qu’en octobre 2021, 35 autres avaient été détenus pour des incursions involontaires dans les eaux ougandaises, les frontières étant parfois difficilement visibles.

La reconstitution des frontières touchera également le lac Albert et plusieurs autres segments terrestres et lacustres : Bwindi/Sarambwe, le mont Sabinyo, le marché Kampala/Kinshasa (Kambala), le lac Albert, Vurra/Offo, la tri-jonction RDC-Ouganda-Soudan du Sud et la rivière Lubiriya – Pic Marguerite. « Ce rapport va établir des mesures et des réglementations, ainsi que la feuille de route pour la réaffirmation des frontières. Nous, Ougandais, sommes engagés à mener ces efforts jusqu’à leur aboutissement », a affirmé le colonel Naboth Mwesigwa, chef de la délégation des experts ougandais.

Il a rappelé que les deux peuples sont appelés à coexister pacifiquement et à résoudre leurs différends ensemble. « Nous sommes convaincus qu’avec un bon leadership [des chefs d’État des deux pays], aucun problème n’est insurmontable. L’Ouganda et la RDC partagent une longue histoire commune qui perdurera. Nous sommes frères et sœurs, et nous résoudrons ensemble tout problème qui pourrait survenir », a-t-il ajouté.

Côté congolais, la délégation des experts était dirigée par Alphonse Vangu Mabiala, directeur technique à la Commission Permanente des Frontières du ministère de l’Intérieur, accompagné de Matthieu Mulala, chargé des questions frontalières.

Bien que les tensions foncières entre les deux pays soient aujourd’hui relativement latentes, le régime de Kampala est souvent accusé de tenter d’annexer des portions du territoire congolais. « Ils [les Ougandais] avaient le droit d’obtenir des concessions au Congo […]. Le droit de piller le café, le bois, la papaye, l’or… Et comme nous ne pouvions accepter que cela se fasse autrement que par des canaux légaux, cela a été source de tensions », expliquait le président congolais de l’époque, Laurent-Désiré Kabila, en dénonçant le pillage des ressources congolaises par l’Ouganda, ainsi que ses ambitions expansionnistes, en ciblant directement le président ougandais Yoweri Kaguta Museveni.

Heshima

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Télécoms la bataille des prix bousculent les opérateurs en Afrique

En République démocratique du Congo, les prix des télécoms explosent depuis plusieurs mois. La tendance n’est pas aussi moins observable dans le continent. Petit tour d’horizons du comportement de certaines firmes en Afrique.

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A Kinshasa, capitale de la RD Congo, des Congolais se plaignent du coût des mégabits d’internet qui ne cesse de prendre de l’ascenseur. Parti à 1800 francs congolais en 2021, le pris d’un gigabit coûte aujourd’hui 2700 francs au bas mot. Et 3000 francs congolais dans d’autres coins de la République. Cette surenchère n’est observable qu’en République démocratique du Congo. D’autres pays comme la Côte d’Ivoire en sont victimes. En avril 2023, les opérations des Télécoms sont passés au crible dans les réseaux sociaux.

La mise en application d’un nouveau prix plancher de 0,8 Francs CFA par Mégabits d’internet est à la base de ces critiques. Pour certains observateurs, cette tendance à vouloir hausser le prix est liée au fait que les opérateurs veulent plus de bénéfices face à des revenus qui stagnent. « Les opérateurs veulent répercuter la hausse de leurs charges sur les forfaits », note un média français. 

 Dans ce contexte, l’idée d’augmenter les tarifs des forfaits fait son chemin. La concurrence entre Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free a tiré les prix vers le bas, loin des standards de la plupart des grands pays européens. Là où une offre Internet, télévision et téléphonie fixe de base peut coûter 22 euros par mois en France, les offres comparables coûtent de l’ordre de 35 euros au Royaume-Uni, 45 euros en Allemagne et jusqu’à 108 euros aux Etats-Unis, d’après la FFT. La dynamique est la même sur les forfaits mobiles, rapporte la source.

Des Télécoms qui passent de main…

 Mai 2021, le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, et son administration jubilent. La première partie du processus de privatisation du marché des télécommunications vient de se clore avec l’attribution d’une première licence d’opérateur mobile, concédée pour 800 millions de dollars (662 millions d’euros à l’époque), à un consortium mené par le groupe kényan Safaricom (filiale de Vodacom). Au moins temporairement, nombre d’observateurs y voient la réalisation d’un point d’équilibre, les principaux acteurs s’étant finalement répartis de manière satisfaisante toutes les parts du gâteau en Afrique 

Repositionnement… 

 Dans ce vaste mercato des télécoms, les géants du secteur paraissent in fine plus discrets que leurs challengers. Ils n’en demeurent pas moins à l’affût du moindre mouvement stratégique. Bien que concentré sur la croissance organique de ses différentes plateformes, MTN n’a pas hésité à se positionner, mi-juillet, comme candidat à une prise de contrôle de Telkom en Afrique du Sud. Ce dernier, troisième opérateur du pays, revendique 400 000 foyers connectés à ses offres d’internet fixe et a également reçu une proposition de fusion avec le fournisseur de réseau 4G et 5G Rain. Tandis que l’investisseur sud-africain Toto Investment Holdings a proposé en août 432 millions de dollars pour la reprise des parts que le gouvernement détient dans Telkom, MTN a finalement abandonné les négociations le 19 octobre.

 Heshima

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