Interview
Acacia Bandubola :« Le tribalisme fait le lit de la balkanisation tant décriée »
Ministre honoraire de l’Economie nationale et haut cadre de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), Mme Acacia Bandubola a récemment créé une fondation dénommée « Acacia en action ». Mais en parallèle, elle a lancé une campagne contre le tribalisme. Elle explique à Heshima Magazine le bien-fondé de cette lutte mais aussi les missions de sa fondation.
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2 ans agoon
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RedactionH
Heshima Magazine : Vous avez récemment créé une fondation « Acacia en Action ». Quels sont les objectifs de cette structure ?
Acacia Bandubola : Les objectifs de la fondation A2 (Acacia en Action), étant donné qu’elle est philanthropique, sont multiples. Je peux citer, sans être exhaustive, l’autonomisation de la femme, de la jeune fille et de la fille-mère, le développement des micro-projets, la solidarité, l’appui aux activités génératrices de recettes, l’éveil patriotique à travers des thèmes pour réveiller la conscience des jeunes et de tous les Congolais, l’organisation des séminaires et formations pour l’autosuffisance alimentaire, et autres. Bref, tout tourne autour de la vision du chef de l’Etat qui met l’Homme au centre de son action.
HM: Plusieurs personnalités publiques en RDC mettent souvent en place des fondations. Mais qu’est-ce que vous allez proposer de particulier dans « Acacia en Action » pour atteindre vos objectifs ?
Cette fondation est un appel de la base qui a voulu se retrouver autour des activités socio-économiques pour le développement de la communauté donnée. Plusieurs actions de grande envergure au profit de la communauté de base sont envisagées, par exemple, l’initiation à la fabrication des savons ou d’autres produits pour leur permettre de subvenir à leurs besoins. Nous y allons pour soutenir et appuyer la base à travers des initiatives de développement. C’est autant clair que l’eau de roche, travailler avec les concernés, leur apprendre à pécher au lieu de leur donner toujours du pain. A bas la politique de la main tendue. Voilà !
HM : De l’avis de plus d’un, vous faites de la précampagne électorale. Comment différentiez-vous les actions menées dans ce cadre à celles d’une femme politique que vous êtes ? Cette fondation sera-t-elle muée en parti politique aux prochaines échéances électorales ?
Non, pas du tout. Il faut faire le distinguo entre la fondation qui est apolitique, c’est-à-dire, associative et philanthropique et le parti politique UDPS, qui, lui, vise la conquête du pouvoir alors que la fondation ne vise que le développement de la communauté par la base et le bien-être de l’homme. Les ambitions et les objectifs sont clairement différents. Toutefois, je comprends où se trouve le problème : ma personne. Evidement, vous n’avez pas tort, laissez-moi vous avouer que beaucoup de gens font la même analyse. Il est aussi, certes, vrai que je suis femme politique, cadre de l’UDPS, ministre honoraire et présidente de la fondation, donc plusieurs casquettes. En conclusion, la nette différence doit être établie, une ligne de démarcation entre la fondation et l’UDPS, la fondation est apolitique, elle est plutôt sociale ; elle n’est donc pas l’appendice du parti politique UDPS, mon parti où je milite et j’ai fourbi mes armes et au sein duquel je continue à œuvrer avec abnégation.
HM: Quel est le champ d’action de votre fondation ? Allez-vous vous limiter uniquement à Kinshasa ?
Rire, comme j’aime le dire, Kinshasa est certes la capitale, où tout a germé, le socle et le fondement de notre commencement. La fondation A2 apporte un autre discours, un message qui a convaincu les Kinois, qui ont cru en nous et ont adhéré massivement. Tenez, A2 (Acacia en Action) est un nouveau vent qui souffle sur la RDC. L’exemple en a été donné le 8 janvier 2022, jour de la sortie officielle de notre fondation, la symbolique place YMCA a refusé du monde, l’expression ne vient pas de moi, de vos confrères de la presse invitée. C’est simplement pour dire qu’à Kinshasa la Fondation est assez mieux implantée, enracinée même dans la quasi-totalité des communes et quartiers, le drapelet de la fondation flotte. Ainsi dit, Kinshasa n’étant pas le Congo, nos actions sont visibles à ce jour dans la province du Sud-Ubangi, d’où je viens après avoir passé plus d’une semaine avec cette population.

Là je dois insister pour dire qu’ils se sont organisés eux-mêmes, ils m’ont pratiquement tiré par la chemise pour les visiter. Notre grande surprise était que la fondation s’était fortement implantée, jusque dans les différents territoires et districts.
Le samedi 19 février 2022 à notre descente sur le tarmac de l’aéroport de Gemena, cela a ressemblé à une journée fériée, personne n’est allé au travail ! Bref, un accueil sans précèdent, une fête totale à Gemena, Libenge, Zongo, Akula, bref les images parlent d’elles-mêmes. Cet accueil a dépassé mes calculs et mes attentes, je profite de cette occasion pour remercier tous les enfants et toute la population du Sud-Ubangi. C’est-dire que A2 (Acacia en Action) n’est pas localier, mais sur toute l’étendue du territoire de la RDC.
HM: Lors du lancement de cette fondation, le 8 janvier, vous avez lancé, en même temps, une campagne dénommée : « Stop tribalisme pour un Congo uni et fort ». Qu’est-ce qui vous a motivé pour mettre en place une telle campagne ?
La motivation est simple, l’esprit patriotique, l’amour du Congo, de vivre ensemble. Un Congo uni et fort. Car, le tribalisme est un fléau qui gangrène notre société, il a causé assez d’ennui, aussi vraisemblable que cela puisse paraitre anodin, le tribalisme doit être condamné, éradiqué sur tous les plans. Cette lutte devrait être une passion pour tout Congolais épris de l’esprit de vivre collectivement. Le tribalisme ne favorise pas le développement d’un pays, au contraire, il amène le séparatisme, le clivage ethno-tribalo-clanique. Ce fléau tant qu’il existera et sera pratiqué, c’est un lit bien préparé pour la balkanisation tant décriée par tous les Congolais. Pour y parvenir, certains mécanismes doivent être pris en compte.
Par exemple, la révision de la loi n°004/2001 du 20 juillet 2001 portant dispositions générales applicables aux ASBL et aux établissements d’utilité publique en RDC, qui favorise la création des associations à caractère tribal. Nous proposons la création des associations à caractère non tribal. A titre illustratif, les anciens étudiants de l’Université de Lubumbashi, de la Province Orientale, les anciens de Motema Mpiko, Bana Kin, ce genre d’associations est cosmopolite et regorge les personnes de toutes les tribus ayant vécu ou étudié dans ces milieux. C’est cela notre credo, notre combat, et croyons avec Dieu, nous réussirons.
HM: Pourquoi avez-vous choisi la place YMCA pour lancer ces activités ?
La place YMCA est très symbolique, d’autant plus que c’est là que les lampions de l’indépendance ont commencé à s’allumer par nos pères de l’indépendance dont Joseph Kasa-Vubu et d’autres militants de l’ABAKO (Alliance des Bakongo), une association à caractère tribal, qui s’était muée en parti politique. Après une rencontre sportive le 4 janvier 1959, les affrontements ont donné à des émeutes, qui ont conduit naturellement à la réclamation de l’indépendance. Et puisque A2 (Acacia en Action) œuvre pour le bien-être de la population, même idéal de nos pères de l’indépendance.
Le 08 janvier reste également une date historique qui restera aussi gravée dans la mémoire des membres de la fondation en particulier et des Congolais en général. YMCA est le symbole de la lutte pour la souveraineté, le vouloir vivre libre et indépendant. Un souvenir de la liberté et l’éveil de conscience patriotique, un flambeau que tous, devons tenir pour l’amour du Congo.

HM: Nous sommes au mois de mars, en tant que présidente d’une fondation qui œuvre notamment pour l’auto-prise en charge de la femme et la jeune fille. Que prévoyez-vous pour ce mois ?
Des activités de grande envergure sont prévues, point n’est besoin de vous révéler notre agenda, seulement les femmes de A2 (Acacia en Action) savent que nous devons nous retrouver ensemble, notamment pour des journées de réflexion et de sensibilisation et tant d’autres. D’ailleurs, il y a tout un cahier de charges des activités à réaliser dans le cadre du mois de la femme. Le Congo a besoin de la femme qui est éveillée, celle qui défend sa patrie et se donne aux activités individuelles et collectives. Donc, une série d’activités à réaliser durant tout le mois de mars.
HM: L’UDPS a totalisé 40 ans le 15 février. Pourriez-vous nous dire quelles sont les valeurs qui ont attiré votre adhésion à ce parti ? Après 37 ans de lutte, ce parti se retrouve au pouvoir. De quoi êtes-vous fière en tant que cadre de cette formation politique ?
Finalement, je suis tentée de dire que l’UDPS est un patrimoine national congolais nous légué par nos pères fondateurs, particulièrement feu papa Etienne Tshisekedi Wa Mulumba dont l’incarnation est Son Excellence, le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, avec mes hommages les plus déférents. Toutes ces années de lutte ont forgé l’homme congolais à braver la peur, à aimer sa patrie, à incarner les valeurs démocratiques et des libertés fondamentales. Ma fierté est de voir que le combat du père est relayé par le fils, c’est le Congo qui gagne. « Le peuple d’abord », comme scandait la population un certain 24 janvier 2019 au Palais de la Nation, jour où le peuple avait pris le pouvoir. En fait, c’est la résultante d’une lutte et le couronnement d’un combat.

HM: Au-delà de vos activités aujourd’hui, vous avez été ministre de l’Economie nationale. Qu’est-ce que l’on peut retenir de votre passage dans ce portefeuille ?
Il serait superfétatoire de parler du bilan d’un secteur déterminé ou d’un ministère lorsqu’on sait que toute action relative au fonctionnement d’un gouvernement est à prendre dans sa globalité. Néanmoins, nous pouvons modestement énumérer les quelques réformes que nous avons pu engager, en dépit des circonstances difficiles relatives, notamment à la pandémie de la Covid-19 qui a touché durement le tissu économique de notre pays à l’instar des autres pays du monde. Évoquer un bilan suppose accorder un regard, sans complaisance, sur les actions entreprises, en conformité avec d’une part les attributions du ministère et d’autre part, les instructions et assignations données par la Haute hiérarchie. Sur ce plan, je peux affirmer la tête haute avoir, avec bravoure et patriotisme, mené mes actions avec abnégation. J’en suis fière. Ainsi, nous pouvons citer, à titre illustratif, et la liste n’est pas exhaustive, nous avons :
-Obtenu la baisse du prix du carburant, malgré la hausse du taux de change, grâce notamment à la réforme portant mutualisation des volumes, ce qui a notamment permis l’augmentation du volume mis en consommation ;
– Maîtrisé le prix des biens de grande consommation sur le marché malgré la conjoncture liée au Covid-19 ainsi que durant la période des festivités de fin d’années caractérisée généralement par une surchauffe de marché et la pénurie des biens de première nécessité ;
-Régulé le grammage des pains, produit hautement stratégique ;
-Obtenu la baisse des prix des barres de fer servant notamment à la construction, après la surveillance des opérateurs du secteur et les réunions multiples afin d’obtenir de leur part le respect de la législation sur les prix ;
– Assuré l’approvisionnement national pendant et après Covid-19 n Obtenu une subvention en faveur de la société nationale des Hydrocarbures (SONAHYDROC) en faillite depuis 20 ans, afin qu’elle puisse jouer son rôle comme dans les décennies passées ;
– Obtenu une baisse sensible du manque à gagner de l’état de plus de 75 millions de dollars sans que le gouvernement ne débourse un seul dollar ;
-Redynamisé la Commission de la Concurrence (COMCO). Structure importante dans la régulation du secteur concurrentiel ;
– Maîtrisé le coût, prix du transport en commun, conséquence de la baisse des prix du carburant et d’une politique efficace de suivi des paramètres concourants à la fixation des prix de 2250Fc à 1995 FC.
– Permis d’augmenter le volume de mise en consommation des produits pétroliers de 30.000 actuellement à 53.000 m3. Il est, certes vrai, qu’il y aura sans conteste et modestement un avant et un après Acacia Bandubola, je puis dire sans peur d’être contredite : « J’ai servi la République et mon pays, je sors tête haute !».
Propos recueillis par Heshima Magazine
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Interview
ENTRETIEN EXCLUSIF : « Tout est prioritaire dans le secteur de la décentralisation » EUSTACHE MUHANZI Ministre d’Etat en charge de la Décentralisation et Réformes Institutionnelles
Dans une interview exclusive accordée à Heshima Magazine, le ministre d’Etat en charge de la Décentralisation et Réformes Institutionnelles est revenu sur ses actions menées dans ce secteur vital pour le développement de la RDC à partir de la base. Fonctionnement des entités territoriales décentralisées (ETD), effectivité de la Caisse nationale de péréquation avec à la clé des nouveaux animateurs nommés par ordonnance présidentielle en 2022…, Eustache Muhanzi Mubembe explique tout.
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3 semaines agoon
septembre 6, 2023By
RedactionH
Heshima Magazine : Monsieur le Ministre d’Etat, ministre de la Décentralisation et Réformes institutionnelles, la Constitution du 18 février 2006 a intégré l’option de la décentralisation dans l’organisation poli- tique et administrative du pays. En quoi celle-ci est bénéfique à la RDC ?
Eustache Muhanzi : La décentralisation est une réforme fondamentale consacrée par le constituant sur le plan de l’organisation administrative territoriale en République Démocratique du Congo. Il s’agit, en effet, d’un mode d’organisation et de gestion des affaires publiques qui consiste au transfert d’un certain nombre de compétences, de responsabilités ainsi que des ressources correspondantes à des entités territoriales de base, appelées entités territoriales décentralisées, (ETD). Aux termes de l’article 3 alinéa 2 de la Constitution, par entités territoriales décentralisées, il faut entendre la ville, la commune, le secteur et la chefferie.
Quel est l’objectif ultime de cette forme d’organisation de l’Etat ?
L’objectif ultime poursuivi à travers cette organisation est double : d’une part, rapprocher l’administration des administrés dans l’optique de la consolidation démocratique et, d’autre part, créer des véritables centres d’impulsion du développement à la base en favorisant la prise en charge optimale des préoccupations de nos populations. En cela, la décentralisation constitue un outil puissant de transformation positive de notre société, de notre pays qui, du reste, aspire au développement intégral et au mieux-être de son peuple. Et, considérant les dimensions continentales de notre pays, il va de soi que, contrairement à la centralisation, la décentralisation est la réponse idoine, le choix efficace et approprié en termes d’organisation administrative territoriale.

Depuis le lancement du processus consécutivement à la promulgation de la Constitution du 18 février 2006, des avancées ont été réalisées notamment en ce qui concerne le cadrage juridico-institutionnel et stratégique. A ce jour, une série de lois de mise en œuvre de la décentralisation a été adoptée. L’on peut citer entre autres la Loi portant principes fondamentaux relatifs à la libre administration des provinces du 30 juillet 2008, la loi organique portant composition, organisation et fonctionnement des ETD et leurs rapports avec l’Etat et les provinces du 7 octobre 2008, la loi organique portant fixation des subdivisions territoriales à l’intérieur des provinces du 18 mai 2010, la loi portant organisation et fonctionnement des services publics du pouvoir central, des provinces et des ETD.
On peut également mentionner le Cadre stratégique de mise en œuvre de la décentralisation, en sigle CSMOD, qui sert d’outil de planification stratégique de l’implémentation de cette réforme. Enfin, sur le plan institutionnel, un comité national de mise en œuvre de la décentralisation composé d’un comité interministériel de pilotage et d’une cellule technique d’appui à la décentralisation a été mis en place.
Pensez-vous que depuis l’institution de cette décentralisation les choses fonctionnent mieux qu’avant ?
Il faut le reconnaître, tout n’a pas été parfait. Il demeure encore des défis à relever, notamment du point de vue du transfert effectif des compétences et des ressources aux ETD pour consolider leur autonomie, d’organisation effective des élections municipales et locales, d’appui technique en vue de la capacitation des animateurs et des structures des ETD, de gestion des problématiques sociologiques induites par cette réforme ainsi que la mise à niveau et la modernisation de l’administration de mon ministère.
C’est à cela que nous travaillons. Fort de ces acquis, du ferme engagement du gouvernement de la République en faveur de la mise en œuvre de cette réforme et de l’adhésion de nos populations, je suis convaincu que le processus est irréversible et il y a de quoi espérer voir un nouveau jour sur nos ETD dans la perspective de la concrétisation du développement à la base.

En arrivant à la tête de ce ministère, vous avez annoncé le renforcement des capacités techniques et administratives du personnel et la finalisation des travaux de révision du cadre organique des administrations. Où en sommes-nous ? Quelles sont les priorités dans votre secteur ?
L’une des premières actions menées à la tête de ce ministère a été de rétablir le contact direct et permanent entre les administrations, les agents des administrations et l’autorité ministérielle que je suis, avec mon cabinet, dans l’optique d’instaurer une collaboration efficace et empreinte de la vision du gouvernement de la République dans le secteur de la décentralisation et des réformes institutionnelles. A travers cette approche, il était question pour moi de m’enquérir de l’état d’esprit de nos administrations, de leurs conditions de travail et de cerner leurs préoccupations et aspirations dans le cadre du service public.
C’était aussi l’occasion de leur communiquer les orientations claires quant au travail à élaborer et aux résultats attendus au regard des défis de notre secteur. C’est donc vous dire l’importance que j’attache à l’administration, mieux à l’agent qui doit être suffisamment outillé pour contribuer substantiellement à l’opérationnalisation des actions du ministère.
A ce jour, au vu du renforcement des capacités techniques et administratives, nous avons institué un système de travail participatif qui favorise le partage d’expériences, le transfert des connaissances et la motivation du personnel à la tâche. Dans le même temps, avec l’appui de nos services techniques, mon cabinet travaille sur des modules de formation au profit des agents de nos administrations qui seront disponibles dans les jours à venir.

Enfin, en fonction de divers partenariats, nous avons en projet des activités de formation et d’échanges d’expériences toujours dans l’optique d’outiller techniquement et administrativement nos agents. Voilà donc la stratégie globale d’instauration pour la mise à niveau du personnel de nos administrations de la décentralisation et des réformes institutionnelles.
Par ailleurs, en ce qui concerne les cadres organiques de nos administrations, les travaux de révision ont pratiquement été finalisés au ministère. Nous en sommes maintenant à la phase de concertation et de validation en collaboration avec le ministère la Fonction Publique, Modernisation de l’Administration publique et Innovation du Service public. Le processus va donc connaître son aboutissement dans un futur proche.
Quelles sont vos priorités dans ce secteur ?
Au chapitre des priorités, il faudrait noter que tout est prioritaire dans le secteur de la décentralisation et des réformes institutionnelles. Néanmoins, par un exercice de rationalisation, l’on peut noter comme priorités : la redynamisation et la mise à niveau des administrations et des structures du ministère ; la révision du cadre juridique et la rationalisation du cadre institutionnel relatifs au processus de mise en œuvre de la décentralisation ; l’actualisation et la mise en œuvre du Cadre stratégique de mise en œuvre de la décentralisation ; l’actualisation et la mise en œuvre de la Stratégie nationale de transfert des compétences et des ressources aux provinces et aux entités territoriales décentralisées ; l’opérationnalisation des mécanismes de financement du développement local, dont la Caisse nationale de péréquation ; l’éclosion de l’administration des réformes institutionnelles et la mise en place des outils de conception, d’encadrement, d’accompagnement, de vulgarisation et de mise en œuvre des réformes.

Le 4 juillet dernier, lors d’une séance de travail au siège du PNUD, vous avez présenté votre programme d’actions. A quand l’opérationnalisation de la Caisse nationale de péréquation ? Qu’est-ce que le public peut comprendre par la péréquation ?
La Caisse nationale de péréquation est un élément important de la stratégie nationale du développement que le constituant a voulu partant de la base vers le haut. Le processus de son opérationnalisation La Caisse nationale de péréquation est un élément important de la stratégie nationale du développement que le constituant a voulu partant de la base vers le haut. Le processus de son opérationnalisation est en marche.
Des nouveaux animateurs ont été nommés par ordonnance présidentielle il y a quelques mois, exactement le 3 septembre 2022. A ce jour, la Caisse nationale de péréquation fonctionne déjà avec un personnel minimum. Des concertations sont en cours avec le ministère des Finances afin de déterminer les modalités d’activation du fonds de péréquation qui doit être alimenté par le Trésor public à concurrence de 10% de la totalité des recettes à caractère national revenant à l’Etat annuellement, et ce aux fins d’assurer à la Caisse nationale de péréquation l’accomplissement de sa mission constitutionnelle.

Vous avez l’ambition de transférer les compétences et les ressources aux provinces et aux ETD. Comment comptez-vous vous y prendre ? Le transfert de compétences aux ETD doit toujours être accompagné d’un transfert de ressources. Est-ce possible dans le contexte actuel ?
Le transfert des compétences et des ressources aux provinces et aux ETD ne se décrète pas. C’est un processus qui implique une planification, un cadre de suivi, des mécanismes d’accompagnement et l’adhésion de tous les acteurs de la décentralisation. La stratégie nationale de transfert des compétences et des ressources aux provinces et aux ETD repose sur quatre piliers, à savoir : (1) l’élaboration et l’adoption des lois organiques de mise en œuvre de la décentralisation, (2) l’élaboration et l’adoption des lois sectorielles relatives aux domaines faisant l’objet du transfert des compétences ainsi que leurs mesures d’application, (3) l’élaboration du calendrier du transfert des compétences et des ressources humaines, financières et patrimoniales correspondantes et, enfin, (4) la mise en place des fonctions publiques centrales, provinciales et locales.
A ce jour, des avancées importantes ont été réalisées. Les lois organiques d’établissement de la décentralisation ainsi que les lois sectorielles des domaines faisant l’objet du transfert des compétences ont été promulguées. Les efforts sont maintenant concentrés sur l’actualisation et l’exécution du calendrier de transfert susdit ainsi que sur l’installation des administrations provinciales et locales. En définitive, il faut noter que le processus est irréversible tant il s’agit d’exécuter la volonté du constituant.
Quel est le critérium pour être élu à la tête d’une ETD ?
Le critérium d’éligibilité est établi par la loi électorale. Et, conformément à l’article 9 de cette loi, pour être élu, il faut remplir les conditions suivantes : être de nationalité congolaise ; avoir l’âge requis à la date de clôture de dépôt de candidature ; jouir de la plénitude de ses droits civils et politiques ; ne pas se trouver dans un des cas d’exclusion prévus par la loi électorale; avoir la qualité d’électeur ou se faire identifier et enrôler lors du dépôt de sa candidature ; avoir un niveau d’études requis ou justifier d’une expérience professionnelle avérée dans l’un des domaines suivants : politique, administratif, économique ou socioculturel.
C’est ici l’occasion d’encourager nos concitoyens, particulièrement les jeunes et les femmes, à s’engager dans le processus pour briguer des sièges tant au niveau des organes délibérants que des organes exécutifs de nos ETD afin de parfaire et consolider l’implémentation de la décentralisation dans notre pays.

Dans votre programme de travail, vous comptez aussi promouvoir le genre. Par quel mécanisme pensez-vous atteindre ce but ?
La promotion du genre est un impératif du développement. Cela implique effectivement l’agencement des conditions et mécanismes pouvant donner l’occasion à la femme d’avoir sa place, de s’épanouir et de repousser au maximum les limites par rapport à ses ambitions. Pour ma part, je me suis engagé à éradiquer toutes les formes de discrimination à l’égard de la femme, à promouvoir les femmes dans les postes de commandement sur base de la méritocratie et promouvoir des mécanismes de renforcement des capacités des femmes pour leur autonomisation.
Quand est-ce que les textes légaux sur la décentralisation traduits en 4 langues pourront être vulgarisés ?
La diffusion des textes légaux traduits en quatre langues nationales constitue une obligation constitutionnelle qui incombe au gouvernement de la République en vertu de l’article 142 alinéa 2 in fine de la Constitution. Pour ce qui est des textes légaux régissant la décentralisation, la traduction dans les quatre langues nationales que sont le lingala, le swahili, le tshiluba et le kikongo a déjà été réalisée par la cellule technique d’appui à la décentralisation, CTAD en sigle. L’impression et la diffusion interviendront dans un avenir proche. Des pourparlers sont en cours avec certains partenaires pour appuyer ces activités.
Vous envisagez aussi appuyer les provinces et les ETD démunies en infrastructures. Avec quels moyens ?
En vertu de l’ordonnance-loi n° 18/004 du 13 mars 2018 fixant la nomenclature des impôts, droits, taxes et redevances de la province et de l’entité territoriale décentralisée ainsi que les modalités de leur répartition, les provinces et les ETD disposent d’un certain nombre de ressources qu’elles sont censées gérer de manière autonome. En sus de cela, les provinces ont droit à une part des recettes à caractère national établie à 40%. Sur cette part des recettes à caractère national allouées aux provinces, les ETD ont également droit à 40%.
La répartition de cette enveloppe aux ETD, fautil le souligner, se fait sur base de la capacité de production, de la superficie et de la population de chacune d’elles. Il y a également la Caisse nationale de péréquation qui est un mécanisme de financement des projets d’investissement et de développement en faveur des provinces et des ETD. Pour ma part, en tant que ministre de la Décentralisation, je m’engage à mobiliser tous les acteurs impliqués pour arriver à l’activation et au fonctionnement optimal de tous ces mécanismes de financement des provinces et des ETD.
Pour ce faire, la stratégie nationale de transfert des compétences et des ressources aux provinces et aux ETD sera mise à contribution. Enfin, au niveau de mon cabinet, des réflexions sont en cours en vue de concevoir et d’étudier d’autres mécanismes d’appui technique et financier en faveur des provinces et des ETD dans l’optique de les doter des capacités d’intervention s’inscrivant dans la consolidation de la libre administration et de l’autonomie de gestion.
Apparemment les provinces et les ETD dépendent toujours de Kinshasa, surtout en ce qui concerne les infrastructures. A quand la libre administration des provinces et des ETD ?
Encore une fois, il convient de noter que la décentralisation ne se décrète pas. C’est un processus irréversible, certes, mais qui se met en place progressivement et nécessite une certaine pédagogie devant conduire tous les acteurs à intérioriser les principes et les modes opératoires de cette nouvelle organisation administrative territoriale qu’est la décentralisation. Le plus important à retenir est qu’il y a des avancées dans ce sens qui se consolident avec le temps et que surtout au niveau du gouvernement de la République l’engagement est ferme quant à la matérialisation de la libre administration et de l’autonomie de gestion des provinces et des ETD.
Votre ministère a-t-il un lien avec le Programme des 145 territoires ? Y êtes-vous impliqué ?
Le Programme de développement local des 145 Territoires, en sigle PDL-145, est un projet structurant d’une très grande importance qui s’inscrit dans la vision du Président de la République, SEM Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, de faire de nos entités territoriales de base des véritables foyers de développement socioéconomique en faveur de nos populations. Le ministère de la Décentralisation et Réformes Institutionnelles est bien impliqué dans ce projet du gouvernement.
Ministre au sein du gouvernement Ilunga Ilunkamba, puis au sein de Sama I et II, vous êtes parmi les rares qui sont là depuis l’accession du président Tshisekedi à la magistrature suprême. Quel est votre secret ?
En tant que chrétien, je dirai que c’est d’abord la grâce de Dieu. Après, c’est l’expression de la confiance renouvelée par SEM le Président de la République, à qui je rends mes hommages les plus déférents, ainsi que par SEM le Premier ministre, à qui j’exprime ma très haute considération. Qu’ils trouvent ici l’expression de ma gratitude.

Guidée par l’amour et la justice comme valeurs fondamentales pour un monde meilleur, la fondation a comme objectif le développement communautaire intégral à travers notamment les axes ci-après : la promotion de l’éducation et de la santé en faveur des populations ; la formation et l’encadrement de la jeunesse ; la réalisation des infrastructures sanitaires, éducatives et sociales d’intérêt communautaire ; la conception, l’initiative et la réalisation des projets de développement socioéconomique ; la réalisation des activités notamment dans les domaines de l’agriculture et de l’élevage ; la lutte contre la pauvreté, les inégalités et les antivaleurs ; la promotion de la solidarité ; la promotion, sensibilisation et encadrement des groupes vulnérables ; l’encadrement des enfants désœuvrés et l’assistance aux personnes du troisième âge.
Nous sommes dans une année électorale. Avez-vous des ambitions particulières à dévoiler ?
Dans le cadre de mon engagement politique au service de notre peuple, je suis candidat à la députation nationale dans la circonscription électorale de Kabare, dans la province du Sud-Kivu.
Propos recueillis par Heshima
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La RDC organise dans moins d’un mois les IXèmes Jeux de la Francophonie. Vous en tant que ministre de la Jeunesse, quel est votre niveau d’implication dans les préparatifs de cet événement ?
Nous sommes membre du Comité de pilotage et nous mobilisons la jeunesse autour de cette rencontre et travaillons sur la participation des jeunes comme bénévoles.
Au niveau de votre ministère, comment les choses s’organisent-t-elles pour accompagner cet événement culturel ?
Nous sommes partie prenante à travers la Commission de bénévolat par le suivi et la formation des bénévoles.
Le Rwanda, membre de la Francophonie et qui est même à la tête de cette organisation culturelle n’enverra pas ses athlètes en RDC. Qu’est-ce que vous en pensez ?
Nous aurons souhaité les voir dans cette fête culturelle mais je pense qu’ils ont compris que par le fait d’être impliqué dans l’agression de la RDC, ils se sentent gênés et ils ont du coup honte. C’est un regret.
Votre portefeuille a aussi l’initiation à la nouvelle citoyenneté dans ses attributions. Quelles actions avez-vous déjà menées dans ce cadre ?
Comme vous le savez, ce n’est que sous notre gestion que ce ministère vient d’acquérir une politique nationale d’initiation à la nouvelle citoyenneté, un guide d’initiation à la nouvelle citoyenneté, un programme d’éducation à la nouvelle citoyenneté devant être intégré dans le circuit scolaire ainsi qu’un module de formation des formateurs en cette manière. Nous faisons la campagne dans les universités et bientôt dans les écoles et les communautés, à travers des médias aussi.
De manière générale, l’encadrement de la jeunesse pose problème. Le taux de chômage au sein de la jeunesse reste élevé. Quelle politique avez-vous mise en place pour tenter de résoudre cette problématique ?
L’encadrement ne pose pas de problème mais c’est plutôt le défi qui est immense. Nous faisons l’encadrement des jeunes à travers des centres réinsertion socio-professionnelle des jeunes disséminés à travers le pays, l’appui aux structures d’encadrement des jeunes, notamment le Conseil national, le Parlement des jeunes et le Forum national des jeunes. Pour ce qui est du chômage, nous faisons la promotion de l’entrepreneuriat des jeunes à travers les différents mécanismes mis en place par le gouvernement dont ANADEC, FSPEEJ, FOGEC et PEJAB.
Aujourd’hui, des enjeux politiques à la veille des élections divisent les Congolais. Vous avez aussi la charge de la cohésion nationale. Quel message pouvez-vous passer à la jeunesse congolaise ?
J’appelle la jeunesse à l’unité, à la cohésion et à bannir toute sorte de tribalisme. Nous sensibilisons sur la question par le guide d’initiation à la nouvelle citoyenneté à travers des conférences, médias et autres moyens. Globalement positif mais il faut reconnaitre que les défis sont énormes.
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RedactionH
Madame la ministre, la RDC accueille les 9èmes Jeux de la Francophonie du 28 juillet au 6 août 2023. Quel regard portez-vous sur cet événement qui est aussi éminemment culturel ?
Le regard que j’ai sur cet évènement vient à la fois du sens même intrinsèque du rôle de l’OIF et de la pensée idéologique des jeux de la Francophonie. Le premier sens, celui du rôle de l’OIF, consiste à comprendre que cette organisation est basée sur les réalités culturelles avec l’interculturalité, l’acculturation et même l’inculturation. Pour dire que toute la raison d’être de l’OIF s’appuie sur la perception et la consommation culturelles des peuples de l’espace francophone.
Mon deuxième regard s’inspire de la volonté des chefs d’Etat des pays francophones à l’égard d’une manifestation autour de la jeunesse par la culture et les sports. Cela corrobore avec le premier sens qui est inhérent à la culture. Mon regard est que c’est un argument mis en place pour permettre à la jeunesse de célébrer sa particularité. Et pour la RDC, cela représente une opportunité de promouvoir toutes ses valeurs dont on ne parle pas assez à l’échelle internationale.

Votre ministère compte parmi les portefeuilles concernés par ces jeux. Comment vous les préparez dans votre secteur ?
Le ministère de la Culture, Arts et Patrimoines s’occupe en effet de comment la RDC va accueillir les autres pays dans les sites culturels et veille sur les conditions de préparation des artistes congolais qui vont participer aux jeux de la Francophonie. Les sites culturels sont déjà prêts à accueillir les jeux et il ne se pose aucun problème d’infrastructures. En ce qui concerne les artistes congolais de la RDC sélectionnés aux jeux, tout évolue normalement et nos artistes répondront valablement à tous les concours culturels.
Comment vont s’organiser les concours culturels pour les participants congolais ?
Les participants congolais seront traités comme tous les autres venus d’ailleurs à la seule différence qu’ils bénéficieront de l’accompagnement du public congolais. Ce même public qui les a encouragés lors des présélections va, sans nul doute, envahir les sites culturels pour principalement soutenir les artistes congolais mais pas qu’eux.
La RDC va aligner combien d’artistes dans les huit concours culturels prévus ?
En ce qui concerne les disciplines culturelles, on en dénombre onze et la RDC s’est enregistrée dans toutes les disciplines prévues dans cette édition. Il s’agit de : chanson, danse de création, danse hip hop, contes et conteurs, peinture, sculpture/ installation, photographie, littérature nouvelle, création numérique, marionnettes géantes et jonglerie avec ballon.
Comment vont se dé rouler les épreuves culturelles ?
Parmi les épreuves culturelles retenues, on distingue les individuelles et les collectives. Chaque discipline dispose d’un calendrier établi pour elle. Cela varie entre 2 et 6 ou 7 jours. Plusieurs pays sont inscrits dans chacune des épreuves culturelles et la RDC répondra présente de la plus belle manière possible à tous ces concours. Ce sera des moments pendant lesquels la culture congolaise occupera une place certainement prépondérante.
Lors de votre dernière conférence de presse avec le directeur des 9èmes Jeux, vous avez indiqué que le gouvernement suivait toutes les procédures. A moins de 25 jours de l’événement, peut6on affirmer que le pays est prêt ?
Si on se base sur tout ce qui se développe dans la presse qui ne voit que le verre à moitié vide, on dira que le pays n’est pas prêt. Alors que c’est juste le contraire. Tous les sites culturels sont prêts, les sites sportifs et le village des jeux le seront incessamment, comme cela a déjà été signalé. Il est clair que les choses se présentent de manière évidente et je profite de l’occasion pour demander à tous les ennemis de la vérité, ceux qui cherchent à vendre à vil prix les préparatifs des jeux, de se convertir et de dire la simple vérité. J’en appelle à la population congolaise de ne pas hésiter à se présenter dans tous les sites car le pays assiste à un rendez-vous qui fera que tous les projecteurs internationaux seront braqués sur Kinshasa. Il y a donc nécessité de porter ces jeux que la RDC a accepté d’organiser en sa 9e édition.

Les organisateurs de ces épreuves affirment que ces jeux se tiendront dans les meilleures conditions. Pourtant, le Québec n’enverra pas d’athlètes ni d’artistes à Kinshasa suite aux problèmes sanitaire et de sécurité. La Fédération de Wallonie-Bruxelles a emboité le pas. Ces désistements peuvent-ils affecter l’image de ces jeux en RDC ?
Absolument pas. La Fédération de Wallonie-Bruxelles va se présenter seulement dans le secteur culturel. L’image des IXes Jeux n’est pas affectée dans ce sens que le Comité International des Jeux de la Francophonie (CIJF) accompagne la RDC et veille d’abord à l’image des jeux puis le gouvernement congolais travaille pour que la promotion de la RDC à travers ces jeux reste cohérente aux attentes du public qui viendra assurément de partout.
Ne craignez-vous pas un effet d’entrainement des autres pays qui risquent aussi de désister ?
Je retiens que plusieurs autres pays tiennent à participer aux IXes Jeux de la Francophonie, Kinshasa 2023. C’est ce que la population congolaise et d’ailleurs doivent avoir à l’esprit. Aussi, chaque pays est libre de se choisir les disciplines où il compte participer, cela est de tradition depuis que les jeux existent. Je note aussi que certains autres pays, pour des raisons diverses, décident de rester dans les disciplines culturelles ou sportives.

Sur le plan de l’organisation, avez-vous eu suffisamment des moyens pour préparer les artistes ?
La liste des artistes congolais retenus pour les jeux a été publiée depuis début février de l’année en cours. A partir de là, un plan de travail m’a été soumis par le comité qui est chargé de préparer les artistes et cela est suivi de près. Malgré quelques difficultés rencontrées dans la préparation, les artistes sont au travail et la situation de tous sera réglée sous peu. Vous pouvez le constater en circulant dans les différents sites où se tiennent les répétitions de ces artistes.
Qu’est-ce que la RDC prévoit de particulier dans les différentes catégories prévues ? L’épreuve de nzango n’est réservée qu’aux Congolais ou d’autres pays vont aussi participer ?
D’après les informations en ma possession, cette épreuve aurait été proposée par le comité d’organisation en 2019 et cela aurait été accepté. Mais, je ne maitrise pas la suite de cette proposition. De toute façon, c’est une épreuve sportive et non culturelle.
Propos recueillis par Heshima
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