Interview
Comprendre le Service National: Entretien Exclusif de JP Kasongo Kabwik
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2 ans agoon
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RedactionH
Heshima Magazine : L’opinion congolaise entend souvent parler d’un Service national paramilitaire en RDC. Pouvez-vous expliquer les raisons de sa création ?
Général Major Jean-Pierre Kasongo Kabwik : Avant de vous parler des raisons de sa création, je vais d’abord définir le Service National. Qu’estce que c’est ? Le Service National est un service paramilitaire créé par le Décret-loi 032 du 15 Octobre 1997 qui le définit comme un service paramilitaire d’éducation, d’encadrement et de mobilisation des actions civiques et patriotiques en vue de la reconstruction de notre pays. Comme service paramilitaire, le Service National est à cheval entre ce qui est civil et ce qui est militaire.
HM: Cette initiative de feu Laurent-Désiré Kabila avait quelle motivation ?
Les raisons essentielles, c’est pour mobiliser les actions civiques en vue de la reconstruction du pays. C’est-à-dire, en 1997, lorsque feu le président Laurent-Désiré Kabila prend le pouvoir, il trouve que le pays avait besoin d’être reconstruit, c’est ainsi qu’il va créer un service qui va s’occuper de la mobilisation de toutes les forces, toutes les énergies des fils et filles du pays en vue de contribuer à la reconstruction.

Le Service National a plusieurs missions, je citerai entre autres la création des centres de production à travers le pays, l’encadrement de la jeunesse pour la pousser à contribuer à la production agricole, organiser la jeunesse en vue de la défense de la nation, de la patrie… Il y a plusieurs autres missions qui sont dévolues au Service National. Par exemple, le Service National contribue à la constitution d’une réserve stratégique dans plusieurs domaines et, principalement, dans le domaine de l’autosuffisance alimentaire. Il y a une nécessité de constituer des réserves stratégiques, un stock qu’on met à part, en cas de besoin, en cas de crise, en cas de pénurie, on peut aller récupérer quelque chose pour servir la nation.
HM: En tant que numéro un de ce service pouvez-vous nous dire combien de Kuluna sont actuellement transférés au centre pilote de Kanima Kasese?
Il faut avouer que le Service National a connu un moment de léthargie pendant plusieurs années. A sa création, ce service avait donné de l’espoir au peuple congolais parce que plusieurs actions avaient commencé à être menées. Avant la guerre d’agression de 1997-1998, on avait entendu parler du Service national en ce sens que plusieurs activités avaient été créées notamment dans l’encadrement de la jeunesse où plus ou moins 7 000 jeunes avaient été envoyés à Kaniama Kasese pour être encadrer. Plusieurs tonnes de maïs et des produits vivriers sortirent du centre.
Après 1998, avec la guerre d’agression, je comprends qu’il n’y ait plus assez de moyen pour financer le service jeune qui venait à peine d’être créé. C’est pour ça qu’on n’avait plus entendu parler du Service National pendant plusieurs années. Le voilà maintenant en train de faire parler de lui.
HM: Depuis quand occupez-vous les fonctions de commandant du Service National ?
Si ma mémoire est bonne, j’ai été nommé au Service national le 15 juillet 2018. J’ai été reconduit à ce même poste, curieusement presque à la même date. Je crois le 14 ou le 15 juillet 2020, deux ans après.
HM: Cela fait 4 ans depuis que vous occupez ces fonctions. Quelle est votre vision pour ce service ?En tant que son commandant, je n’ai pas une vision pour le Service national. Lorsqu’il a été créé, on lui a doté des missions. La vision, c’est celle du commandant suprême. Au-dessus de moi, il y a un commandant suprême, c’est comme dans les Forces armées. Donc, il y a un commandant suprême des Forces Armées de la République démocratique du Congo (FARDC), de la Police nationale et du Service national. Je mets en œuvre la politique et la vision du commandant suprême du Service national qui est le Chef de l’Etat.
Cette vision, c’est comme je vous l’ai dit, le Service national contribue efficacement à la reconstruction et au développement du pays dans plusieurs domaines. Sur le plan agricole, il contribue efficacement à l’autosuffisance alimentaire. Sur le plan de l’encadrement de la jeunesse c’est un service qui permet d’éradiquer, entre autres, le banditisme urbain, notamment par l’encadrement de la jeunesse désœuvrée, à laquelle on donne du travail.

HM : Concrètement, combien de jeunes délinquants avez-vous transférés de Kinshasa à Kaniama Kasese ?
A ces jours, nous avons réussi à transférer plus ou moins 2.000 jeunes désœuvrés qu’on appelle « Kuluna » de la ville de Kinshasa vers Kaniama Kasese. Parmi eux, 33 sont des femmes. Ils évoluent bien. Ceux qui avaient été transférés, le 04 novembre 2020, ont parachevé leur formation paramilitaire. Ils viennent de parachever la professionnalisation, c’est-à-dire, selon les instructions du Commandant suprême, en dehors de la formation paramilitaire, [il y a] de l’encadrement civique et patriotique. C’est-à-dire : il fallait laver leurs cerveaux, leur dire que la nation a besoin d’eux et qu’ils peuvent faire beaucoup de choses pour leur Nation. En plus de la formation à l’autodéfense, ils subissent la professionnalisation afin d’apprendre un métier de telle sorte que lorsqu’ils sont réinsérés dans la société, qu’ils soient utiles et qu’ils oublient leurs anciennes pratiques.
HM: Quelles sont les différentes activités qui sont organisées dans le centre de Kaniama Kasese ?
L’agriculture est la première activité qu’on a pu relancer dans le centre. Ce n’est pas la seule. Je vous ai parlé de la professionnalisation, nous organisons aussi d’autres activités, notamment dans cette phase de professionnalisation. Nous avons réussi à former des gens qui sont commis à la construction. Parmi eux, il y a des maçons, des ferrailleurs, des charpentiers…, avec comme mission, dans les jours qui viennent, de construire des bâtiments d’utilité publique. Ils sont déjà en train de les construire. Le centre dans lequel ils ont été formés est en train d’être construit par eux-mêmes. Autrefois, ils dormaient sous des tentes. Aujourd’hui une grande partie est en train de dormir dans des bâtiments en matériaux durables qu’eux-mêmes ont construit. Parmi eux, nous avons formé des menuisiers qui sont en train de fabriquer des bancs scolaires.
Et nous allons pouvoir les mettre à la disposition de plusieurs écoles. Ce qui va contribuer aussi à la politique de la gratuité de l’enseignement que le président de la République prône dans notre pays. Parmi eux, il y a des ouvriers agricoles, des agents commis à la mécanisation agricole. C’est une mécanisation bien spécifique. Il y a par exemple des opérateurs de tracteurs. Un opérateur de tracteur n’est pas le même que celui qui conduit un camion. C’est une particularité.
Nous avons des gens qui peuvent opérer avec une moissonneuse batteuse, nous avons des gens qui vont bientôt devenir des moniteurs agricoles, donc des gens qui peuvent encadrer les paysans dans l’agriculture. Il y a plusieurs activités en dehors de l’agriculture. Maintenant, nous venons de lancer un programme très ambitieux de reboisement pour lutter contre le réchauffement climatique. Nous le faisons à Kaniama-Kasese. Parmi eux, il y a des gens que nous avons formés pour faire de forages d’eau potable. Donc, il y a toute une panoplie d’activités qui sont organisées par le Service National.
HM: En encadrant ces jeunes délinquants, constatez-vous une amélioration dans leur comportement ?
Il y a ce que nous appelons au Service national l’encadrement civique et patriotique. Donc, ces jeunes compatriotes ont été reprogrammés mentalement. Plusieurs d’entre eux ne savaient même pas qu’ils étaient utiles à la société et qu’ils pouvaient aussi servir leur nation. Il fallait aller tout doucement avec eux, d’abord les mettre en confiance. Qu’ils comprennent qu’ils sont Congolais au même titre que les autres, bien que eux avaient choisi la voie de commettre de crimes, de violer les lois de la République. Il fallait d’abord les mettre en confiance en leur disant : « que vous êtes ici, on a encore besoin de vous et on aura encore besoin de vous, vous êtes utiles ».
On les a reprogrammés, il fallait laver les cerveaux, les endoctriner, leur faire voir que la nation a encore besoin d’eux. Nous leur avons dit : « Vous êtes suffisamment forts pour contribuer au développement du pays ».Ce n’est pas un travail facile. Car Il y en a, parmi eux, qui viennent de la prison, il y en a, parmi eux, depuis leur naissance, qui n’ont été que des enfants de la rue et qui n’ont bénéficié que de l’éducation diffuse. Des gens comme eux, il fallait les reprogrammer. Cela n’a pas été facile. Cela nous a pris beaucoup de temps pour le ramener à réfléchir comme des bons citoyens congolais.
HM: Dans l’encadrement de la formation de ces jeunes, quelles sont les difficultés que vous rencontrez ?
Il y a des difficultés sur le plan de l’encadrement de ces jeunes. Il y a une forte résistance pour quelqu’un qui était habitué, le matin, il se réveille, il n’est soumis à aucune discipline, à aucune règle. Il va faire tout ce que bon lui semble et que si vous l’emmenez dans un centre où il doit se réveiller à 5 heures du matin, il doit se laver pour s’apprêter à faire la formation, où il sait que tout ce que nous faisons dans ce centre est soumis à un règlement, ce n’était pas facile. Pour quelqu’un qui doit savoir que pour manger, il faut de l’ordre établi, toute activité qui doit être faite doit se faire selon un règlement préétabli, cela n’est pas facile. Il y avait de la résistance.

Ça c’était la première difficulté. La deuxième difficulté, c’est un genre de crainte ou de peur. La troisième, c’est le manque de confiance en eux-mêmes. Ils se posaient souvent des questions : « est-ce que c’est faisable ? Est-ce que je serai utile à la société demain ? » Ces genres des questions influaient négativement sur la formation. Il fallait beaucoup de temps, les mettre en confiance, les réorienter. Aujourd’hui, ils sont en confiance et voient que l’avenir est rassuré ou garanti pour eux aussi.
HM: En août 2021, le ministre des Droits humains s’était opposé à ce transfèrement des « Kuluna » vers le centre pilote de Kaniama-Kasese. Il avait qualifié cette opération « d’attentatoire » aux droits humains. Pensez-vous que le traitement de ces jeunes dans ce centre répond aux nomes ?
Il ne s’agit pas d’une question de violation des droits humains. La première chose, c’est que ces jeunes gens n’ont pas été emmenés contre leur propre gré. Lorsqu’on les emmenait à la police, il y avait plusieurs personnes de différents milieux.. Ils avaient le choix. Certains voulaient s’engager ainsi pour se donner une deuxième chance, afin de refaire leur vie en passant par la formation au Service National et d’autres qui estimaient qu’ils pouvaient faire face à la justice, ceux-là étaient orientés vers la justice. Et ceux qui venaient aussi au Service national, avant de les enrôler, ils signaient un acte d’engagement.
Donc, il ne s’agissait pas d’une question de violation des droits humains ni dans leur récupération, ni même dans leur acheminement, encore moins dans leur encadrement spécifique dans le centre. Ils sont convenablement pris en charge.
Olyncia Muhong Kashema
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Interview
ENTRETIEN EXCLUSIF : « Tout est prioritaire dans le secteur de la décentralisation » EUSTACHE MUHANZI Ministre d’Etat en charge de la Décentralisation et Réformes Institutionnelles
Dans une interview exclusive accordée à Heshima Magazine, le ministre d’Etat en charge de la Décentralisation et Réformes Institutionnelles est revenu sur ses actions menées dans ce secteur vital pour le développement de la RDC à partir de la base. Fonctionnement des entités territoriales décentralisées (ETD), effectivité de la Caisse nationale de péréquation avec à la clé des nouveaux animateurs nommés par ordonnance présidentielle en 2022…, Eustache Muhanzi Mubembe explique tout.
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3 mois agoon
septembre 6, 2023By
RedactionH
Heshima Magazine : Monsieur le Ministre d’Etat, ministre de la Décentralisation et Réformes institutionnelles, la Constitution du 18 février 2006 a intégré l’option de la décentralisation dans l’organisation poli- tique et administrative du pays. En quoi celle-ci est bénéfique à la RDC ?
Eustache Muhanzi : La décentralisation est une réforme fondamentale consacrée par le constituant sur le plan de l’organisation administrative territoriale en République Démocratique du Congo. Il s’agit, en effet, d’un mode d’organisation et de gestion des affaires publiques qui consiste au transfert d’un certain nombre de compétences, de responsabilités ainsi que des ressources correspondantes à des entités territoriales de base, appelées entités territoriales décentralisées, (ETD). Aux termes de l’article 3 alinéa 2 de la Constitution, par entités territoriales décentralisées, il faut entendre la ville, la commune, le secteur et la chefferie.
Quel est l’objectif ultime de cette forme d’organisation de l’Etat ?
L’objectif ultime poursuivi à travers cette organisation est double : d’une part, rapprocher l’administration des administrés dans l’optique de la consolidation démocratique et, d’autre part, créer des véritables centres d’impulsion du développement à la base en favorisant la prise en charge optimale des préoccupations de nos populations. En cela, la décentralisation constitue un outil puissant de transformation positive de notre société, de notre pays qui, du reste, aspire au développement intégral et au mieux-être de son peuple. Et, considérant les dimensions continentales de notre pays, il va de soi que, contrairement à la centralisation, la décentralisation est la réponse idoine, le choix efficace et approprié en termes d’organisation administrative territoriale.

Depuis le lancement du processus consécutivement à la promulgation de la Constitution du 18 février 2006, des avancées ont été réalisées notamment en ce qui concerne le cadrage juridico-institutionnel et stratégique. A ce jour, une série de lois de mise en œuvre de la décentralisation a été adoptée. L’on peut citer entre autres la Loi portant principes fondamentaux relatifs à la libre administration des provinces du 30 juillet 2008, la loi organique portant composition, organisation et fonctionnement des ETD et leurs rapports avec l’Etat et les provinces du 7 octobre 2008, la loi organique portant fixation des subdivisions territoriales à l’intérieur des provinces du 18 mai 2010, la loi portant organisation et fonctionnement des services publics du pouvoir central, des provinces et des ETD.
On peut également mentionner le Cadre stratégique de mise en œuvre de la décentralisation, en sigle CSMOD, qui sert d’outil de planification stratégique de l’implémentation de cette réforme. Enfin, sur le plan institutionnel, un comité national de mise en œuvre de la décentralisation composé d’un comité interministériel de pilotage et d’une cellule technique d’appui à la décentralisation a été mis en place.
Pensez-vous que depuis l’institution de cette décentralisation les choses fonctionnent mieux qu’avant ?
Il faut le reconnaître, tout n’a pas été parfait. Il demeure encore des défis à relever, notamment du point de vue du transfert effectif des compétences et des ressources aux ETD pour consolider leur autonomie, d’organisation effective des élections municipales et locales, d’appui technique en vue de la capacitation des animateurs et des structures des ETD, de gestion des problématiques sociologiques induites par cette réforme ainsi que la mise à niveau et la modernisation de l’administration de mon ministère.
C’est à cela que nous travaillons. Fort de ces acquis, du ferme engagement du gouvernement de la République en faveur de la mise en œuvre de cette réforme et de l’adhésion de nos populations, je suis convaincu que le processus est irréversible et il y a de quoi espérer voir un nouveau jour sur nos ETD dans la perspective de la concrétisation du développement à la base.

En arrivant à la tête de ce ministère, vous avez annoncé le renforcement des capacités techniques et administratives du personnel et la finalisation des travaux de révision du cadre organique des administrations. Où en sommes-nous ? Quelles sont les priorités dans votre secteur ?
L’une des premières actions menées à la tête de ce ministère a été de rétablir le contact direct et permanent entre les administrations, les agents des administrations et l’autorité ministérielle que je suis, avec mon cabinet, dans l’optique d’instaurer une collaboration efficace et empreinte de la vision du gouvernement de la République dans le secteur de la décentralisation et des réformes institutionnelles. A travers cette approche, il était question pour moi de m’enquérir de l’état d’esprit de nos administrations, de leurs conditions de travail et de cerner leurs préoccupations et aspirations dans le cadre du service public.
C’était aussi l’occasion de leur communiquer les orientations claires quant au travail à élaborer et aux résultats attendus au regard des défis de notre secteur. C’est donc vous dire l’importance que j’attache à l’administration, mieux à l’agent qui doit être suffisamment outillé pour contribuer substantiellement à l’opérationnalisation des actions du ministère.
A ce jour, au vu du renforcement des capacités techniques et administratives, nous avons institué un système de travail participatif qui favorise le partage d’expériences, le transfert des connaissances et la motivation du personnel à la tâche. Dans le même temps, avec l’appui de nos services techniques, mon cabinet travaille sur des modules de formation au profit des agents de nos administrations qui seront disponibles dans les jours à venir.

Enfin, en fonction de divers partenariats, nous avons en projet des activités de formation et d’échanges d’expériences toujours dans l’optique d’outiller techniquement et administrativement nos agents. Voilà donc la stratégie globale d’instauration pour la mise à niveau du personnel de nos administrations de la décentralisation et des réformes institutionnelles.
Par ailleurs, en ce qui concerne les cadres organiques de nos administrations, les travaux de révision ont pratiquement été finalisés au ministère. Nous en sommes maintenant à la phase de concertation et de validation en collaboration avec le ministère la Fonction Publique, Modernisation de l’Administration publique et Innovation du Service public. Le processus va donc connaître son aboutissement dans un futur proche.
Quelles sont vos priorités dans ce secteur ?
Au chapitre des priorités, il faudrait noter que tout est prioritaire dans le secteur de la décentralisation et des réformes institutionnelles. Néanmoins, par un exercice de rationalisation, l’on peut noter comme priorités : la redynamisation et la mise à niveau des administrations et des structures du ministère ; la révision du cadre juridique et la rationalisation du cadre institutionnel relatifs au processus de mise en œuvre de la décentralisation ; l’actualisation et la mise en œuvre du Cadre stratégique de mise en œuvre de la décentralisation ; l’actualisation et la mise en œuvre de la Stratégie nationale de transfert des compétences et des ressources aux provinces et aux entités territoriales décentralisées ; l’opérationnalisation des mécanismes de financement du développement local, dont la Caisse nationale de péréquation ; l’éclosion de l’administration des réformes institutionnelles et la mise en place des outils de conception, d’encadrement, d’accompagnement, de vulgarisation et de mise en œuvre des réformes.

Le 4 juillet dernier, lors d’une séance de travail au siège du PNUD, vous avez présenté votre programme d’actions. A quand l’opérationnalisation de la Caisse nationale de péréquation ? Qu’est-ce que le public peut comprendre par la péréquation ?
La Caisse nationale de péréquation est un élément important de la stratégie nationale du développement que le constituant a voulu partant de la base vers le haut. Le processus de son opérationnalisation La Caisse nationale de péréquation est un élément important de la stratégie nationale du développement que le constituant a voulu partant de la base vers le haut. Le processus de son opérationnalisation est en marche.
Des nouveaux animateurs ont été nommés par ordonnance présidentielle il y a quelques mois, exactement le 3 septembre 2022. A ce jour, la Caisse nationale de péréquation fonctionne déjà avec un personnel minimum. Des concertations sont en cours avec le ministère des Finances afin de déterminer les modalités d’activation du fonds de péréquation qui doit être alimenté par le Trésor public à concurrence de 10% de la totalité des recettes à caractère national revenant à l’Etat annuellement, et ce aux fins d’assurer à la Caisse nationale de péréquation l’accomplissement de sa mission constitutionnelle.

Vous avez l’ambition de transférer les compétences et les ressources aux provinces et aux ETD. Comment comptez-vous vous y prendre ? Le transfert de compétences aux ETD doit toujours être accompagné d’un transfert de ressources. Est-ce possible dans le contexte actuel ?
Le transfert des compétences et des ressources aux provinces et aux ETD ne se décrète pas. C’est un processus qui implique une planification, un cadre de suivi, des mécanismes d’accompagnement et l’adhésion de tous les acteurs de la décentralisation. La stratégie nationale de transfert des compétences et des ressources aux provinces et aux ETD repose sur quatre piliers, à savoir : (1) l’élaboration et l’adoption des lois organiques de mise en œuvre de la décentralisation, (2) l’élaboration et l’adoption des lois sectorielles relatives aux domaines faisant l’objet du transfert des compétences ainsi que leurs mesures d’application, (3) l’élaboration du calendrier du transfert des compétences et des ressources humaines, financières et patrimoniales correspondantes et, enfin, (4) la mise en place des fonctions publiques centrales, provinciales et locales.
A ce jour, des avancées importantes ont été réalisées. Les lois organiques d’établissement de la décentralisation ainsi que les lois sectorielles des domaines faisant l’objet du transfert des compétences ont été promulguées. Les efforts sont maintenant concentrés sur l’actualisation et l’exécution du calendrier de transfert susdit ainsi que sur l’installation des administrations provinciales et locales. En définitive, il faut noter que le processus est irréversible tant il s’agit d’exécuter la volonté du constituant.
Quel est le critérium pour être élu à la tête d’une ETD ?
Le critérium d’éligibilité est établi par la loi électorale. Et, conformément à l’article 9 de cette loi, pour être élu, il faut remplir les conditions suivantes : être de nationalité congolaise ; avoir l’âge requis à la date de clôture de dépôt de candidature ; jouir de la plénitude de ses droits civils et politiques ; ne pas se trouver dans un des cas d’exclusion prévus par la loi électorale; avoir la qualité d’électeur ou se faire identifier et enrôler lors du dépôt de sa candidature ; avoir un niveau d’études requis ou justifier d’une expérience professionnelle avérée dans l’un des domaines suivants : politique, administratif, économique ou socioculturel.
C’est ici l’occasion d’encourager nos concitoyens, particulièrement les jeunes et les femmes, à s’engager dans le processus pour briguer des sièges tant au niveau des organes délibérants que des organes exécutifs de nos ETD afin de parfaire et consolider l’implémentation de la décentralisation dans notre pays.

Dans votre programme de travail, vous comptez aussi promouvoir le genre. Par quel mécanisme pensez-vous atteindre ce but ?
La promotion du genre est un impératif du développement. Cela implique effectivement l’agencement des conditions et mécanismes pouvant donner l’occasion à la femme d’avoir sa place, de s’épanouir et de repousser au maximum les limites par rapport à ses ambitions. Pour ma part, je me suis engagé à éradiquer toutes les formes de discrimination à l’égard de la femme, à promouvoir les femmes dans les postes de commandement sur base de la méritocratie et promouvoir des mécanismes de renforcement des capacités des femmes pour leur autonomisation.
Quand est-ce que les textes légaux sur la décentralisation traduits en 4 langues pourront être vulgarisés ?
La diffusion des textes légaux traduits en quatre langues nationales constitue une obligation constitutionnelle qui incombe au gouvernement de la République en vertu de l’article 142 alinéa 2 in fine de la Constitution. Pour ce qui est des textes légaux régissant la décentralisation, la traduction dans les quatre langues nationales que sont le lingala, le swahili, le tshiluba et le kikongo a déjà été réalisée par la cellule technique d’appui à la décentralisation, CTAD en sigle. L’impression et la diffusion interviendront dans un avenir proche. Des pourparlers sont en cours avec certains partenaires pour appuyer ces activités.
Vous envisagez aussi appuyer les provinces et les ETD démunies en infrastructures. Avec quels moyens ?
En vertu de l’ordonnance-loi n° 18/004 du 13 mars 2018 fixant la nomenclature des impôts, droits, taxes et redevances de la province et de l’entité territoriale décentralisée ainsi que les modalités de leur répartition, les provinces et les ETD disposent d’un certain nombre de ressources qu’elles sont censées gérer de manière autonome. En sus de cela, les provinces ont droit à une part des recettes à caractère national établie à 40%. Sur cette part des recettes à caractère national allouées aux provinces, les ETD ont également droit à 40%.
La répartition de cette enveloppe aux ETD, fautil le souligner, se fait sur base de la capacité de production, de la superficie et de la population de chacune d’elles. Il y a également la Caisse nationale de péréquation qui est un mécanisme de financement des projets d’investissement et de développement en faveur des provinces et des ETD. Pour ma part, en tant que ministre de la Décentralisation, je m’engage à mobiliser tous les acteurs impliqués pour arriver à l’activation et au fonctionnement optimal de tous ces mécanismes de financement des provinces et des ETD.
Pour ce faire, la stratégie nationale de transfert des compétences et des ressources aux provinces et aux ETD sera mise à contribution. Enfin, au niveau de mon cabinet, des réflexions sont en cours en vue de concevoir et d’étudier d’autres mécanismes d’appui technique et financier en faveur des provinces et des ETD dans l’optique de les doter des capacités d’intervention s’inscrivant dans la consolidation de la libre administration et de l’autonomie de gestion.
Apparemment les provinces et les ETD dépendent toujours de Kinshasa, surtout en ce qui concerne les infrastructures. A quand la libre administration des provinces et des ETD ?
Encore une fois, il convient de noter que la décentralisation ne se décrète pas. C’est un processus irréversible, certes, mais qui se met en place progressivement et nécessite une certaine pédagogie devant conduire tous les acteurs à intérioriser les principes et les modes opératoires de cette nouvelle organisation administrative territoriale qu’est la décentralisation. Le plus important à retenir est qu’il y a des avancées dans ce sens qui se consolident avec le temps et que surtout au niveau du gouvernement de la République l’engagement est ferme quant à la matérialisation de la libre administration et de l’autonomie de gestion des provinces et des ETD.
Votre ministère a-t-il un lien avec le Programme des 145 territoires ? Y êtes-vous impliqué ?
Le Programme de développement local des 145 Territoires, en sigle PDL-145, est un projet structurant d’une très grande importance qui s’inscrit dans la vision du Président de la République, SEM Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, de faire de nos entités territoriales de base des véritables foyers de développement socioéconomique en faveur de nos populations. Le ministère de la Décentralisation et Réformes Institutionnelles est bien impliqué dans ce projet du gouvernement.
Ministre au sein du gouvernement Ilunga Ilunkamba, puis au sein de Sama I et II, vous êtes parmi les rares qui sont là depuis l’accession du président Tshisekedi à la magistrature suprême. Quel est votre secret ?
En tant que chrétien, je dirai que c’est d’abord la grâce de Dieu. Après, c’est l’expression de la confiance renouvelée par SEM le Président de la République, à qui je rends mes hommages les plus déférents, ainsi que par SEM le Premier ministre, à qui j’exprime ma très haute considération. Qu’ils trouvent ici l’expression de ma gratitude.

Guidée par l’amour et la justice comme valeurs fondamentales pour un monde meilleur, la fondation a comme objectif le développement communautaire intégral à travers notamment les axes ci-après : la promotion de l’éducation et de la santé en faveur des populations ; la formation et l’encadrement de la jeunesse ; la réalisation des infrastructures sanitaires, éducatives et sociales d’intérêt communautaire ; la conception, l’initiative et la réalisation des projets de développement socioéconomique ; la réalisation des activités notamment dans les domaines de l’agriculture et de l’élevage ; la lutte contre la pauvreté, les inégalités et les antivaleurs ; la promotion de la solidarité ; la promotion, sensibilisation et encadrement des groupes vulnérables ; l’encadrement des enfants désœuvrés et l’assistance aux personnes du troisième âge.
Nous sommes dans une année électorale. Avez-vous des ambitions particulières à dévoiler ?
Dans le cadre de mon engagement politique au service de notre peuple, je suis candidat à la députation nationale dans la circonscription électorale de Kabare, dans la province du Sud-Kivu.
Propos recueillis par Heshima
Interview
« Nous travaillons sur la participation des jeunes comme bénévoles » Yves Bunkulu Zola Ministre de la Jeunesse et Initiation à la nouvelle citoyenneté
Le ministre de la Jeunesse et Initiation à la nouvelle citoyenneté, Yves Bunkulu, a répondu aux questions d’Heshima Magazine, notamment sur l’implication de son ministère dans les préparatifs des IXèmes Jeux de la Francophonie. Il mobilise les jeunes pour cet événement culturel et sportif. Entretien
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4 mois agoon
juillet 24, 2023By
RedactionH
La RDC organise dans moins d’un mois les IXèmes Jeux de la Francophonie. Vous en tant que ministre de la Jeunesse, quel est votre niveau d’implication dans les préparatifs de cet événement ?
Nous sommes membre du Comité de pilotage et nous mobilisons la jeunesse autour de cette rencontre et travaillons sur la participation des jeunes comme bénévoles.
Au niveau de votre ministère, comment les choses s’organisent-t-elles pour accompagner cet événement culturel ?
Nous sommes partie prenante à travers la Commission de bénévolat par le suivi et la formation des bénévoles.
Le Rwanda, membre de la Francophonie et qui est même à la tête de cette organisation culturelle n’enverra pas ses athlètes en RDC. Qu’est-ce que vous en pensez ?
Nous aurons souhaité les voir dans cette fête culturelle mais je pense qu’ils ont compris que par le fait d’être impliqué dans l’agression de la RDC, ils se sentent gênés et ils ont du coup honte. C’est un regret.
Votre portefeuille a aussi l’initiation à la nouvelle citoyenneté dans ses attributions. Quelles actions avez-vous déjà menées dans ce cadre ?
Comme vous le savez, ce n’est que sous notre gestion que ce ministère vient d’acquérir une politique nationale d’initiation à la nouvelle citoyenneté, un guide d’initiation à la nouvelle citoyenneté, un programme d’éducation à la nouvelle citoyenneté devant être intégré dans le circuit scolaire ainsi qu’un module de formation des formateurs en cette manière. Nous faisons la campagne dans les universités et bientôt dans les écoles et les communautés, à travers des médias aussi.
De manière générale, l’encadrement de la jeunesse pose problème. Le taux de chômage au sein de la jeunesse reste élevé. Quelle politique avez-vous mise en place pour tenter de résoudre cette problématique ?
L’encadrement ne pose pas de problème mais c’est plutôt le défi qui est immense. Nous faisons l’encadrement des jeunes à travers des centres réinsertion socio-professionnelle des jeunes disséminés à travers le pays, l’appui aux structures d’encadrement des jeunes, notamment le Conseil national, le Parlement des jeunes et le Forum national des jeunes. Pour ce qui est du chômage, nous faisons la promotion de l’entrepreneuriat des jeunes à travers les différents mécanismes mis en place par le gouvernement dont ANADEC, FSPEEJ, FOGEC et PEJAB.
Aujourd’hui, des enjeux politiques à la veille des élections divisent les Congolais. Vous avez aussi la charge de la cohésion nationale. Quel message pouvez-vous passer à la jeunesse congolaise ?
J’appelle la jeunesse à l’unité, à la cohésion et à bannir toute sorte de tribalisme. Nous sensibilisons sur la question par le guide d’initiation à la nouvelle citoyenneté à travers des conférences, médias et autres moyens. Globalement positif mais il faut reconnaitre que les défis sont énormes.
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juillet 24, 2023By
RedactionH
Madame la ministre, la RDC accueille les 9èmes Jeux de la Francophonie du 28 juillet au 6 août 2023. Quel regard portez-vous sur cet événement qui est aussi éminemment culturel ?
Le regard que j’ai sur cet évènement vient à la fois du sens même intrinsèque du rôle de l’OIF et de la pensée idéologique des jeux de la Francophonie. Le premier sens, celui du rôle de l’OIF, consiste à comprendre que cette organisation est basée sur les réalités culturelles avec l’interculturalité, l’acculturation et même l’inculturation. Pour dire que toute la raison d’être de l’OIF s’appuie sur la perception et la consommation culturelles des peuples de l’espace francophone.
Mon deuxième regard s’inspire de la volonté des chefs d’Etat des pays francophones à l’égard d’une manifestation autour de la jeunesse par la culture et les sports. Cela corrobore avec le premier sens qui est inhérent à la culture. Mon regard est que c’est un argument mis en place pour permettre à la jeunesse de célébrer sa particularité. Et pour la RDC, cela représente une opportunité de promouvoir toutes ses valeurs dont on ne parle pas assez à l’échelle internationale.

Votre ministère compte parmi les portefeuilles concernés par ces jeux. Comment vous les préparez dans votre secteur ?
Le ministère de la Culture, Arts et Patrimoines s’occupe en effet de comment la RDC va accueillir les autres pays dans les sites culturels et veille sur les conditions de préparation des artistes congolais qui vont participer aux jeux de la Francophonie. Les sites culturels sont déjà prêts à accueillir les jeux et il ne se pose aucun problème d’infrastructures. En ce qui concerne les artistes congolais de la RDC sélectionnés aux jeux, tout évolue normalement et nos artistes répondront valablement à tous les concours culturels.
Comment vont s’organiser les concours culturels pour les participants congolais ?
Les participants congolais seront traités comme tous les autres venus d’ailleurs à la seule différence qu’ils bénéficieront de l’accompagnement du public congolais. Ce même public qui les a encouragés lors des présélections va, sans nul doute, envahir les sites culturels pour principalement soutenir les artistes congolais mais pas qu’eux.
La RDC va aligner combien d’artistes dans les huit concours culturels prévus ?
En ce qui concerne les disciplines culturelles, on en dénombre onze et la RDC s’est enregistrée dans toutes les disciplines prévues dans cette édition. Il s’agit de : chanson, danse de création, danse hip hop, contes et conteurs, peinture, sculpture/ installation, photographie, littérature nouvelle, création numérique, marionnettes géantes et jonglerie avec ballon.
Comment vont se dé rouler les épreuves culturelles ?
Parmi les épreuves culturelles retenues, on distingue les individuelles et les collectives. Chaque discipline dispose d’un calendrier établi pour elle. Cela varie entre 2 et 6 ou 7 jours. Plusieurs pays sont inscrits dans chacune des épreuves culturelles et la RDC répondra présente de la plus belle manière possible à tous ces concours. Ce sera des moments pendant lesquels la culture congolaise occupera une place certainement prépondérante.
Lors de votre dernière conférence de presse avec le directeur des 9èmes Jeux, vous avez indiqué que le gouvernement suivait toutes les procédures. A moins de 25 jours de l’événement, peut6on affirmer que le pays est prêt ?
Si on se base sur tout ce qui se développe dans la presse qui ne voit que le verre à moitié vide, on dira que le pays n’est pas prêt. Alors que c’est juste le contraire. Tous les sites culturels sont prêts, les sites sportifs et le village des jeux le seront incessamment, comme cela a déjà été signalé. Il est clair que les choses se présentent de manière évidente et je profite de l’occasion pour demander à tous les ennemis de la vérité, ceux qui cherchent à vendre à vil prix les préparatifs des jeux, de se convertir et de dire la simple vérité. J’en appelle à la population congolaise de ne pas hésiter à se présenter dans tous les sites car le pays assiste à un rendez-vous qui fera que tous les projecteurs internationaux seront braqués sur Kinshasa. Il y a donc nécessité de porter ces jeux que la RDC a accepté d’organiser en sa 9e édition.

Les organisateurs de ces épreuves affirment que ces jeux se tiendront dans les meilleures conditions. Pourtant, le Québec n’enverra pas d’athlètes ni d’artistes à Kinshasa suite aux problèmes sanitaire et de sécurité. La Fédération de Wallonie-Bruxelles a emboité le pas. Ces désistements peuvent-ils affecter l’image de ces jeux en RDC ?
Absolument pas. La Fédération de Wallonie-Bruxelles va se présenter seulement dans le secteur culturel. L’image des IXes Jeux n’est pas affectée dans ce sens que le Comité International des Jeux de la Francophonie (CIJF) accompagne la RDC et veille d’abord à l’image des jeux puis le gouvernement congolais travaille pour que la promotion de la RDC à travers ces jeux reste cohérente aux attentes du public qui viendra assurément de partout.
Ne craignez-vous pas un effet d’entrainement des autres pays qui risquent aussi de désister ?
Je retiens que plusieurs autres pays tiennent à participer aux IXes Jeux de la Francophonie, Kinshasa 2023. C’est ce que la population congolaise et d’ailleurs doivent avoir à l’esprit. Aussi, chaque pays est libre de se choisir les disciplines où il compte participer, cela est de tradition depuis que les jeux existent. Je note aussi que certains autres pays, pour des raisons diverses, décident de rester dans les disciplines culturelles ou sportives.

Sur le plan de l’organisation, avez-vous eu suffisamment des moyens pour préparer les artistes ?
La liste des artistes congolais retenus pour les jeux a été publiée depuis début février de l’année en cours. A partir de là, un plan de travail m’a été soumis par le comité qui est chargé de préparer les artistes et cela est suivi de près. Malgré quelques difficultés rencontrées dans la préparation, les artistes sont au travail et la situation de tous sera réglée sous peu. Vous pouvez le constater en circulant dans les différents sites où se tiennent les répétitions de ces artistes.
Qu’est-ce que la RDC prévoit de particulier dans les différentes catégories prévues ? L’épreuve de nzango n’est réservée qu’aux Congolais ou d’autres pays vont aussi participer ?
D’après les informations en ma possession, cette épreuve aurait été proposée par le comité d’organisation en 2019 et cela aurait été accepté. Mais, je ne maitrise pas la suite de cette proposition. De toute façon, c’est une épreuve sportive et non culturelle.
Propos recueillis par Heshima