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Budget 2023 : le gouvernement pourra-t-il aller au-delà des 16,8 milliards de dollars ?

En 2022, le gouvernement a atteint ses assignations annuelles en juillet et le dépôt d’un collectif budgétaire au parlement était envisagé. D’après le ministre des Finances, Nicolas Kazadi, le surplus récolté après l’atteinte des assignations, évalué à 2 milliards de dollars en ressources propres, a notamment servi au paiement de la facture pétrolière.

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 Selon le ministre des Finances, la RDC a ajouté trois points de PIB supplémentaires par rapport à ce qui était prévu. Elle a réalisé à peu près deux milliards de dollars additionnels en ressources propres. Cet argent a servi, indique-t-il, au paiement de la facture pétrolière dont le montant libellé au budget était de 80 millions de dollars, mais les dépenses effectuées ont avoisiné 500 millions dollars. A en croire l’argentier congolais, une partie de ce montant a été affectée à l’investissement et une autre aux rémunérations (qui évoluent parfois au-delà de ce qui est prévu), vu que des nouveaux barèmes non prévu ont été introduits. « Il y a enfin la dette intérieure, mais aussi le remboursement de la TVA. On était à 170 millions prévus mais on est arrivé à 300 millions », détaille-t-il.

Pourra-t-on atteindre 20 milliards de dollars en 2023 ?

Se montrant réservé, le ministre des Finances refuse de prendre le risque de pronostiquer. Il estime que ce serait prétentieux de se hasarder à fixer un montant supérieur à celui indiqué par le Parlement. « Je n’aime pas claironner, j’aime travailler », indique-t-il en reconnaissant que le gouvernement à un gros challenge.

 Toutefois, Nicolas Kazadi reconnait que le contexte politique joue un rôle important, qui favorise la mobilisation des recettes. « La lutte contre la corruption a démarré et il n’y a pas de doute là-dessus. Nous avons un pouvoir politique qui est plus clair …qui n’est pas dans l’affairisme et qui est là pour s’assurer que ce qui est à l’Etat rentre dans la caisse de l’Etat et le message est passé à tous les niveaux et c’est comme ça que vous voyez que du point de vue de l’éthique, dans les régies financières, il y a une inversion. Tout n’est pas encore parfait, mais il y a une inversion par rapport au passé », se félicite-t-il.

 Sur le plan technique-opérationnel, renchérit-il, il y a un suivi qui est plus rapproché puisque le contexte politique le permet. « Je le vois au quotidien », témoigne-t-il.

Des espaces récupérables…

Somme toute, le ministre des Finances demeure optimiste par rapport à la mobilisation des recettes. « Ce pays n’est pas bien fiscalisé. Il y a trop d’actes générateurs, mais au mauvais endroit et mal fait. Il y a énormément de marge. Nous sommes passés entre 2018 et 2022 de 8% du PIB en termes de pression fiscale à 15 %, même le FMI ne s’y attendait pas », fait-il remarquer.

Nous sommes dans l’action et nous essayons de récupérer tous les espaces que nous estimons récupérables, insiste t-il avant de réaffirmer qu’il y a trop de marge à récupérer. « 15 %, cela nous laisse encore au moins 5 points de pourcentage à gagner par rapport à la moyenne africaine. Et 5 points de pourcentage par rapport au PIB, ça vous fait trois milliards. Si on compte un pays de 60 milliards à peu près, ça fait 600 millions fois 5, nous sommes dans les 3 milliards que l’on peut encore gagner, toute choses restant égales par ailleurs », développe-t-il.

 « Je sors d’une retraite économique de deux jours à Zongo avec mes équipes et l’ensemble du ministère les régies et autres. Nous avons été dans les détails de nos défis pour l’année 2023, ce qu’il y a lieu de faire pour maintenir le cap. Nous travaillons différemment. A cela il faut ajouter les actions des organes de contrôle dont l’IGF pour nous renforcer, l’idée que ce ne sera plus comme avant », rassure-t-il.

 Hubert MWIPATAYI

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RDC : La tension monte entre Bruxelles et Kinshasa après la condamnation à mort de Jean-Jacques Wondo

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L’expert militaire belge, Jean-Jacques Wondo, figure parmi les 37 prévenus condamnés le 13 septembre à la peine de mort par le tribunal militaire de garnison de Kinshasa-Gombe, à la suite d’une tentative de renversement du pouvoir que l’armée congolaise affirme avoir déjouée en mai dernier. Cette condamnation a provoqué le mécontentement de la Belgique, qui a convoqué l’ambassadeur de la RDC à Bruxelles.

D’après le porte-parole du ministère belge des Affaires étrangères, David Jordens, Bruxelles se dit « surpris » par la condamnation de Jean-Jacques Wondo « compte tenu du peu d’éléments fournis lors du procès », qualifiant cette sentence capitale de « particulièrement inquiétante ». Selon le média belge La Libre Belgique, qui cite une « source officielle », l’ambassadeur de la RDC à Bruxelles a été convoqué, lundi, à la suite de cette condamnation. Dès le dimanche 15 septembre, la ministre belge des Affaires étrangères, Hadja Lahbib, avait publié un communiqué sur son compte X concernant son entretien avec son homologue congolaise, Thérèse Wagner, exprimant sa « vive inquiétude face à la condamnation de Jean-Jacques Wondo » et rappelant « l’opposition absolue de la Belgique à la peine de mort », tout en insistant sur le fait que « le droit à la défense doit toujours être respecté ».

Pour le politologue Bob Kabamba, la convocation de l’ambassadeur congolais par la Belgique n’est pas un geste anodin. Selon lui, la condamnation de ce citoyen belge constitue une ligne rouge.

« Une convocation d’ambassadeur n’est jamais un acte banal », explique le professeur Bob Kabamba de l’Université de Liège. « Le message est fort et clair : cette condamnation à mort de Jean-Jacques Wondo est une ligne rouge franchie par le pouvoir congolais. C’est un rappel évident que les bonnes relations dont se prévaut Félix Tshisekedi avec les autorités belges ne lui donnent pas carte blanche. »

Entre la ministre congolaise des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, et son homologue belge, Hadja Lahbib, la communication devient tendue. Les deux cheffes de la diplomatie ont eu un échange téléphonique peu cordial. Hadja Lahbib a exprimé « l’opposition absolue » de la Belgique à la peine de mort et son inquiétude concernant le jugement rendu contre Jean-Jacques Wondo, tandis que la ministre congolaise n’a pas évoqué cet aspect dans le compte rendu de leur échange, révélant un malaise entre les deux États.

Le verdict du procès est tombé le vendredi 13 septembre. Sur 51 prévenus, 37 ont été condamnés à mort. Parmi les acquittés, on compte le personnel de l’hôtel « Chez Momo Auberge », où avaient séjourné les membres du commando dirigé par Christian Malanga, ainsi que Faustin Egwake, responsable de l’agence de transport utilisée par les prévenus, et son personnel. L’enquête a démontré qu’ils n’avaient « aucun lien » avec cette tentative de coup d’État.

Parmi les 37 condamnés, six étrangers figurent également, dont trois Américains, un Belge, un Britannique et un Canadien. Les États-Unis, qui ont suivi le procès de leurs ressortissants, ont annoncé leur intention de faire appel. Le porte-parole du département d’État américain, Matthew Miller, a déclaré vendredi lors d’un briefing que l’ambassade des États-Unis en République démocratique du Congo « continuera à suivre la situation » et un éventuel appel de la condamnation.

De manière générale, les avocats de la défense ont exprimé leur regret face à la sévérité des peines infligées à leurs clients, estimant que la peine de mort est considérée comme abolie par la Constitution congolaise. Ils ont annoncé leur intention de faire appel. Selon la loi, la défense dispose de cinq jours après le prononcé du jugement pour interjeter appel.

Heshima

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Constant Mutamba après son retour en RDC : « Je suis revenu, sachez que je ne reculerai pas d’un pas »

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C’est un nouveau défi lancé contre ceux qui entravent les réformes qu’il mène à la tête de la justice congolaise. Le ministre d’État Constant Mutamba a signé son retour à la fin de la semaine dernière après des soins médicaux consécutifs à son empoisonnement.

Le ministre d’État à la Justice et Garde des Sceaux a bien regagné Kinshasa, capitale de la RDC, le 14 septembre. Il revient d’un bref séjour à l’étranger pour des soins médicaux. Il s’est même présenté, lundi 16 septembre, devant les agents et cadres de son administration.

« […] Je suis revenu, sachez que je ne reculerai pas d’un pas », a-t-il déclaré à son administration venue l’accueillir au ministère de la Justice. Il a insisté sur l’importance du Congo que la génération actuelle doit léguer aux générations futures. « Nous devons tous nous ranger derrière le chef de l’État pour redresser la situation.

Je vous dis : je passerai, tu passeras, mais le Congo demeurera. Nous devons léguer à nos enfants et petits-enfants un Congo où il fera désormais bon vivre. Lorsqu’un fils du pays tombera malade, il ne sera plus évacué à l’étranger… », a-t-il ajouté.

Certaines sources affirment que Constant Mutamba s’est rétabli après un traitement intensif prodigué par des médecins qualifiés. « Il va poursuivre les réformes entamées dans son secteur », souligne une source.

Des mouvements de soutien à Constant Mutamba ont été observés ces derniers jours à Kinshasa. Certains manifestants avaient même sollicité du chef de l’État un renforcement de la sécurité pour Constant Mutamba, qui combat la corruption et d’autres maux gangrenant le secteur de la justice. D’ailleurs, lors de la première réunion interinstitutionnelle présidée le 13 septembre dernier, le Président de la République, Félix Tshisekedi, a appelé les instances concernées, notamment le Ministre de la Justice, à poursuivre les réformes amorcées dans ce secteur.

Constant Mutamba résiste aux « réseaux mafieux » depuis son arrivée à la tête du ministère de la Justice. Son empoisonnement semble être un acte de représailles de la part des forces obscures qu’il combat depuis seulement trois mois après sa nomination.

Heshima

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Rentrée parlementaire : Kamerhe va-t-il renouer avec les débats comme en 2006 ?

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Au niveau de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe va ouvrir la session parlementaire en présence du président de l’Assemblée nationale de la Côte d’Ivoire, Monsieur Adama Bictogo. L’homologue de Kamerhe va honorer de sa présence la session inaugurale de ce lundi.

Avant la cérémonie, le speaker de la chambre basse a consulté, le 14 septembre, les présidents de groupes parlementaires dans le but de préparer l’ouverture de cette session ordinaire.

Plusieurs questions ont été abordées lors de cette réunion, notamment celle relative à la mise en place des commissions parlementaires. D’après Jacques Ndjoli, rapporteur de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe a révélé aux présidents de groupes parlementaires les dispositions prises en rapport avec l’organisation matérielle de la reprise des travaux parlementaires, dont la constitution des commissions permanentes et du comité des sages.

Le rapporteur de cette chambre a dévoilé le calendrier des sujets que l’Assemblée nationale compte aborder pendant la session. « La production législative doit se concentrer notamment sur la question de la sécurité à l’Est, la question de la reconstruction nationale à travers le programme de développement local de 145 territoires, avec les infrastructures, la question de l’exploitation des ressources naturelles qui doit profiter au peuple, la question de l’évaluation du grand projet du chef de l’État sur la gratuité de l’enseignement de base, l’évaluation du projet du chef de l’État sur la gratuité de la maternité et la couverture santé universelle, ainsi que d’autres questions qui doivent attirer l’attention des honorables députés », a-t-il énuméré.

Au sujet du contrôle parlementaire, Vital Kamerhe s’est félicité du travail abattu par les députés nationaux lors des vacances parlementaires. « Nous allons aussi examiner le rapport de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH), la Commission électorale nationale indépendante (CENI), qui doit poursuivre le processus électoral jusqu’à son terme, notamment avec des élections qui n’ont pas eu lieu à Masimanimba et Yakoma », ajoute Jacques Ndjoli. Il a aussi mentionné le rapport de la Cour des comptes, qui doit faire l’objet d’un examen, y compris deux questions essentielles inscrites à l’ordre du jour, à savoir : le projet de loi de finances pour l’exercice 2025 et le projet de loi portant reddition des comptes 2024.

Face à une telle table des matières, le débat risque d’être houleux au sein de l’hémicycle si Vital Kamerhe accorde la même liberté d’expression aux députés nationaux de tout bord, comme ce fut le cas en 2006. Plusieurs congolais se souviennent des plénières dirigées par ce speaker, qui suscitaient un intérêt populaire, notamment grâce à l’équilibre dans le débat. Un parlement où Louis Koyagialo pouvait autant prendre la parole que Zacharie Badiengila, alias Ne Mwanda Nsemi. Dans cette législature, l’homme va-t-il renouer avec son habitude ? Certains de ses proches répondent par l’affirmative.

Heshima

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