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Guy LOANDO, entre philanthropie et politique

Avocat, homme d’affaires, philanthrope, bâtisseur…, les profils foisonnent lorsqu’il faut évoquer la personnalité de Guy Loando Mboyo. Comme ministre d’Etat, ministre de l’Aménagement du Territoire, ce membre du gouvernement Sama Lukonde envisage le développement territorial de la République démocratique du Congo sur d’autres bases. Portrait !

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 Son ascension sur la scène congolaise n’a pas attendu son entrée en politique. Depuis plusieurs années, Guy Loando essaie de donner une autre image à son pays, la République démocratique du Congo. Alors qu’il n’exerçait aucun mandat public, ce patriote excellait déjà dans le réaménagement de plusieurs coins du pays.

 Né le 5 février 1983 à Bokungu, dans la province de la Tshuapa, une des provinces démembrées du Grand Équateur, Guy Loando Mboyo est le cadet d’une famille de huit enfants à égalité entre garçons et filles. De ses parents enseignants, il a bénéficié d’une éducation catholique. Ce qui lui sert visiblement de boussole dans sa vie au quotidien et dans ses engagements citoyens comme politiques. 

Encore jeune, sa famille déménage à Mbandaka, chef-lieu de la province de l’Équateur, où son père, Pierre Mboyo Loando, est muté pour assumer les fonctions de coordinateur provincial des écoles conventionnées catholiques.

Il va décrocher son diplôme en section littéraire à l’École d’application de Mbandaka (EDAP) en 2001, avant de s’envoler pour Kinshasa pour continuer ses études universitaires à l’Université de Kinshasa (UNIKIN). Licencié en droit, option droit économique et social de l’Université de Kinshasa en 2006, Guy Loando Mboyo est devenu avocat. En décembre 2020, il est auréolé du titre de docteur en philosophie et en entrepreneuriat d’une université chrétienne basée aux États-Unis avec le programme « Eagle Scholars Universitry ».

 Homme d’affaires

 Jeune avocat, Guy Loando débute en droit des affaires et d’investissement privé dans le secteur des mines. En qualité d’avocat et conseiller juridique, il a noué d’importants contacts au niveau national et international qui lui ont permis de beaucoup évoluer dans le monde des affaires. Il organise sa profession en tant qu’actionnaire principal de son cabinet d’avocat dénommé « GLM & Associates » implanté à Kinshasa. Il est également administrateur de sociétés et propriétaire d’un groupe de sociétés spécialisées dans les domaines de services, immobilier, mines, finance, hôtellerie et restauration. Marié à Madame Déborah Linda Loando, le couple crée en septembre 2018 la fondation Widal.

 Cette fondation qui mène des actions philanthropiques qui contribue à réduire la pauvreté des habitants de la province de la Tshuapa mais aussi ceux des autres provinces en République démocratique du Congo, notamment à Kinshasa où plus de 8 forages d’eau potable ont été construits par elle. Plusieurs écoles et un stade de football sont en cours d’édification à l’intérieur du pays. En 2019, le voilà élu sénateur de la Tshuapa. Il ne baisse pour autant pas les bras dans l’accomplissement de ses œuvres philanthropiques.

En 2020, il frappe un grand coup en offrant des bâtiments à l’Assemblée provinciale de la Tshuapa. Jusque-là, cet organe délibérant travaillait dans des conditions « rudimentaires », selon les élus provinciaux. D’ailleurs, la salle de plénières porte désormais le nom de Guy Loando, une façon d’immortaliser « ce digne fils ». Le gouverneur de la province est même allé plus loin en proposant de baptiser un rond-point de Boende (cheflieu de la Tshuapa) en son nom en guise de reconnaissance de ses nombreuses prouesses en faveur de la population de la Tshuapa. Pour toutes ces réalisations, il est considéré comme un bâtisseur de cette province pauvre et parfois privée de rétrocession.

 Notable à 37 ans

 Puisqu’aux âmes bien nées la valeur n’attend point le nombre d’années, Guy Loando n’a pas attendu voir ses cheveux et sa barbe grisonner pour pénétrer le cercle restreint des sages de sa communauté. A 37 ans, il a été reconnu notable des Anamongo, cet ensemble des populations issues de l’ancêtre « Mongo », occupant près de 13 provinces de la République démocratique du Congo. Fin 2020, un diplôme de mérite lui a même été décerné et remis des mains de Jean-Pierre Ondekane, vice-président de la Ligue nationale des Anamongo (LINA). Par la même occasion, il a été coiffé d’une toque de léopard, l’un des couvre-chefs légendaires de la RDC, et revêtu de la peau de cet animal, expression de la force et de la sagesse chez les Anamongo.

Ascension politique

 Son ascension dans le milieu politique a été fulgurante au point que le chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi, va lui confier la gestion de l’Aménagement du Territoire en avril 2021, au sein du gouvernement du Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge. Façonné par son métier de juriste, il s’empresse de réfléchir sur un cadre légal à accorder à son secteur pour repenser le développement de la territoriale en RDC. Cette loi, croit-il fermement, donnera au pays un arsenal juridique solide pour la gestion de l’espace physique. 

Dans son intervention à l’Assemblée nationale, lors de l’invitation lui adressée, en mai 2023, par la Commission Parlementaire de l’Aménagement du Territoire, Infrastructures, Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication, Guy Loando a mis en exergue les avancées réalisées pour la réforme de l’aménagement du territoire en République démocratique du Congo. Il a ainsi rappelé que le gouvernement s’est engagé à transformer le territoire en un espace cohérent, attractif et compétitif d’ici 2050.

Dans une vision d’homme d’Etat, il tient à tout prix à repenser le Congo dans son espace de vie. Pour y parvenir, il poursuit des réformes au sein de son ministère, concernant entre autres la mise en place d’une administration performante, le renforcement des capacités des services spécialisés, ainsi que l’élaboration d’outils de planification spatiale à tous les niveaux de gouvernance territoriale. 

Lui, autant que sa fondation, ne rêve que d’un Congo repensé comme il l’a mentionné dans son ouvrage « Le Congo d’après : Nécessité d’un changement de cap post-Covid-19 » publié aux éditions L’Harmattan en pleine crise sanitaire mondiale, en novembre 2020. 

Selon Guy Loando et Widal, « le Congo d’après et de demain se prépare et se construit dès maintenant ! », invitant ainsi l’ensemble de Congolais à passer « des théories aux actions concrètes et impactantes » en faveur du Congo.

 Dido Nsapu

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RDC : La tension monte entre Bruxelles et Kinshasa après la condamnation à mort de Jean-Jacques Wondo

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L’expert militaire belge, Jean-Jacques Wondo, figure parmi les 37 prévenus condamnés le 13 septembre à la peine de mort par le tribunal militaire de garnison de Kinshasa-Gombe, à la suite d’une tentative de renversement du pouvoir que l’armée congolaise affirme avoir déjouée en mai dernier. Cette condamnation a provoqué le mécontentement de la Belgique, qui a convoqué l’ambassadeur de la RDC à Bruxelles.

D’après le porte-parole du ministère belge des Affaires étrangères, David Jordens, Bruxelles se dit « surpris » par la condamnation de Jean-Jacques Wondo « compte tenu du peu d’éléments fournis lors du procès », qualifiant cette sentence capitale de « particulièrement inquiétante ». Selon le média belge La Libre Belgique, qui cite une « source officielle », l’ambassadeur de la RDC à Bruxelles a été convoqué, lundi, à la suite de cette condamnation. Dès le dimanche 15 septembre, la ministre belge des Affaires étrangères, Hadja Lahbib, avait publié un communiqué sur son compte X concernant son entretien avec son homologue congolaise, Thérèse Wagner, exprimant sa « vive inquiétude face à la condamnation de Jean-Jacques Wondo » et rappelant « l’opposition absolue de la Belgique à la peine de mort », tout en insistant sur le fait que « le droit à la défense doit toujours être respecté ».

Pour le politologue Bob Kabamba, la convocation de l’ambassadeur congolais par la Belgique n’est pas un geste anodin. Selon lui, la condamnation de ce citoyen belge constitue une ligne rouge.

« Une convocation d’ambassadeur n’est jamais un acte banal », explique le professeur Bob Kabamba de l’Université de Liège. « Le message est fort et clair : cette condamnation à mort de Jean-Jacques Wondo est une ligne rouge franchie par le pouvoir congolais. C’est un rappel évident que les bonnes relations dont se prévaut Félix Tshisekedi avec les autorités belges ne lui donnent pas carte blanche. »

Entre la ministre congolaise des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, et son homologue belge, Hadja Lahbib, la communication devient tendue. Les deux cheffes de la diplomatie ont eu un échange téléphonique peu cordial. Hadja Lahbib a exprimé « l’opposition absolue » de la Belgique à la peine de mort et son inquiétude concernant le jugement rendu contre Jean-Jacques Wondo, tandis que la ministre congolaise n’a pas évoqué cet aspect dans le compte rendu de leur échange, révélant un malaise entre les deux États.

Le verdict du procès est tombé le vendredi 13 septembre. Sur 51 prévenus, 37 ont été condamnés à mort. Parmi les acquittés, on compte le personnel de l’hôtel « Chez Momo Auberge », où avaient séjourné les membres du commando dirigé par Christian Malanga, ainsi que Faustin Egwake, responsable de l’agence de transport utilisée par les prévenus, et son personnel. L’enquête a démontré qu’ils n’avaient « aucun lien » avec cette tentative de coup d’État.

Parmi les 37 condamnés, six étrangers figurent également, dont trois Américains, un Belge, un Britannique et un Canadien. Les États-Unis, qui ont suivi le procès de leurs ressortissants, ont annoncé leur intention de faire appel. Le porte-parole du département d’État américain, Matthew Miller, a déclaré vendredi lors d’un briefing que l’ambassade des États-Unis en République démocratique du Congo « continuera à suivre la situation » et un éventuel appel de la condamnation.

De manière générale, les avocats de la défense ont exprimé leur regret face à la sévérité des peines infligées à leurs clients, estimant que la peine de mort est considérée comme abolie par la Constitution congolaise. Ils ont annoncé leur intention de faire appel. Selon la loi, la défense dispose de cinq jours après le prononcé du jugement pour interjeter appel.

Heshima

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Constant Mutamba après son retour en RDC : « Je suis revenu, sachez que je ne reculerai pas d’un pas »

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C’est un nouveau défi lancé contre ceux qui entravent les réformes qu’il mène à la tête de la justice congolaise. Le ministre d’État Constant Mutamba a signé son retour à la fin de la semaine dernière après des soins médicaux consécutifs à son empoisonnement.

Le ministre d’État à la Justice et Garde des Sceaux a bien regagné Kinshasa, capitale de la RDC, le 14 septembre. Il revient d’un bref séjour à l’étranger pour des soins médicaux. Il s’est même présenté, lundi 16 septembre, devant les agents et cadres de son administration.

« […] Je suis revenu, sachez que je ne reculerai pas d’un pas », a-t-il déclaré à son administration venue l’accueillir au ministère de la Justice. Il a insisté sur l’importance du Congo que la génération actuelle doit léguer aux générations futures. « Nous devons tous nous ranger derrière le chef de l’État pour redresser la situation.

Je vous dis : je passerai, tu passeras, mais le Congo demeurera. Nous devons léguer à nos enfants et petits-enfants un Congo où il fera désormais bon vivre. Lorsqu’un fils du pays tombera malade, il ne sera plus évacué à l’étranger… », a-t-il ajouté.

Certaines sources affirment que Constant Mutamba s’est rétabli après un traitement intensif prodigué par des médecins qualifiés. « Il va poursuivre les réformes entamées dans son secteur », souligne une source.

Des mouvements de soutien à Constant Mutamba ont été observés ces derniers jours à Kinshasa. Certains manifestants avaient même sollicité du chef de l’État un renforcement de la sécurité pour Constant Mutamba, qui combat la corruption et d’autres maux gangrenant le secteur de la justice. D’ailleurs, lors de la première réunion interinstitutionnelle présidée le 13 septembre dernier, le Président de la République, Félix Tshisekedi, a appelé les instances concernées, notamment le Ministre de la Justice, à poursuivre les réformes amorcées dans ce secteur.

Constant Mutamba résiste aux « réseaux mafieux » depuis son arrivée à la tête du ministère de la Justice. Son empoisonnement semble être un acte de représailles de la part des forces obscures qu’il combat depuis seulement trois mois après sa nomination.

Heshima

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Rentrée parlementaire : Kamerhe va-t-il renouer avec les débats comme en 2006 ?

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Au niveau de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe va ouvrir la session parlementaire en présence du président de l’Assemblée nationale de la Côte d’Ivoire, Monsieur Adama Bictogo. L’homologue de Kamerhe va honorer de sa présence la session inaugurale de ce lundi.

Avant la cérémonie, le speaker de la chambre basse a consulté, le 14 septembre, les présidents de groupes parlementaires dans le but de préparer l’ouverture de cette session ordinaire.

Plusieurs questions ont été abordées lors de cette réunion, notamment celle relative à la mise en place des commissions parlementaires. D’après Jacques Ndjoli, rapporteur de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe a révélé aux présidents de groupes parlementaires les dispositions prises en rapport avec l’organisation matérielle de la reprise des travaux parlementaires, dont la constitution des commissions permanentes et du comité des sages.

Le rapporteur de cette chambre a dévoilé le calendrier des sujets que l’Assemblée nationale compte aborder pendant la session. « La production législative doit se concentrer notamment sur la question de la sécurité à l’Est, la question de la reconstruction nationale à travers le programme de développement local de 145 territoires, avec les infrastructures, la question de l’exploitation des ressources naturelles qui doit profiter au peuple, la question de l’évaluation du grand projet du chef de l’État sur la gratuité de l’enseignement de base, l’évaluation du projet du chef de l’État sur la gratuité de la maternité et la couverture santé universelle, ainsi que d’autres questions qui doivent attirer l’attention des honorables députés », a-t-il énuméré.

Au sujet du contrôle parlementaire, Vital Kamerhe s’est félicité du travail abattu par les députés nationaux lors des vacances parlementaires. « Nous allons aussi examiner le rapport de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH), la Commission électorale nationale indépendante (CENI), qui doit poursuivre le processus électoral jusqu’à son terme, notamment avec des élections qui n’ont pas eu lieu à Masimanimba et Yakoma », ajoute Jacques Ndjoli. Il a aussi mentionné le rapport de la Cour des comptes, qui doit faire l’objet d’un examen, y compris deux questions essentielles inscrites à l’ordre du jour, à savoir : le projet de loi de finances pour l’exercice 2025 et le projet de loi portant reddition des comptes 2024.

Face à une telle table des matières, le débat risque d’être houleux au sein de l’hémicycle si Vital Kamerhe accorde la même liberté d’expression aux députés nationaux de tout bord, comme ce fut le cas en 2006. Plusieurs congolais se souviennent des plénières dirigées par ce speaker, qui suscitaient un intérêt populaire, notamment grâce à l’équilibre dans le débat. Un parlement où Louis Koyagialo pouvait autant prendre la parole que Zacharie Badiengila, alias Ne Mwanda Nsemi. Dans cette législature, l’homme va-t-il renouer avec son habitude ? Certains de ses proches répondent par l’affirmative.

Heshima

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