Nous rejoindre

Economie

En près de 4 ans, LA DGI MOBILISE DES RECETTES INÉGALÉES

Environ 16 milliards de dollars, c’est le chiffre encaissé par la Direction Générale des Impôts (DGI) en près de quatre années de gestion. Cette performance dans la collecte des recettes fiscales ne s’est jamais réalisée en République Démocratique du Congo. Plongée sur les réalisations historiques accomplies par le comité Muakadi.

Published

on


Depuis juin 2020, Barnabé Muakadi Muamba administre cette grande Régie financière avec maestria. Après près de quatre ans, la DGI a enregistré des recettes historiques dans des moments parfois difficiles. Sa nomination était en effet intervenue à l’époque où la pandémie de COVID-19 avait fait sombrer les économies du monde dans une grande récession. Il n’avait pourtant pas considéré cette conjoncture difficile comme une excuse.Au contraire, la DGI a mobilisé des recettes et a atteint ses assignations comme en temps normal. Ce service a même inauguré l’année 2024 sous d’heureux auspices.


Une année 2021historique !

En 2021, la DGI a marqué en lettres d’or dans ses annales, l’aboutissement mémorable
des records comme jamais enregistrés par le passé. Cette régie financière avait dépassé les assignations lui fixées en 2021, en engendrant 6.500 milliards de francs congolais, soit 130% des prévisions. En livrant le secret de cette performance, le Directeur Général des Impôts n’a pas écarté la main de Dieu. « Lorsque j’ai été nommé Directeur Général en juin 2020, j’avais conscience que j’avais un grand défi à relever vu ce qu’a été la DGI à l’époque.

Je me suis résolu de dédier la DGI à Dieu pour que Lui seul la dirige. J’avais totalisé 27 ans de carrière, successivement comme vérificateur polyvalent puis chef de bureau contrôle, je me suis dit que sans Dieu, je ne pourrais rien faire malgré ma longue carrière. Malgré ma technicité, sans Dieu, je ne pourrais rien. J’ai donc associé Dieu à la gestion. L’ayant ainsi associé, beaucoup de résultats exceptionnels ont pu être comptabilisés », avait révélé Barnabé Muakadi qui martelait déjà que depuis son existence, la DGI n’avait jamais exécuté des recettes comme celles de 2021.

En 2022, la saga a continué Au premier semestre 2022, par exemple, sur les 9 717, 1milliards de francs congolais amassés, soit 136 % des prévisions du semestre évaluées à 7 146,3 milliards de dollars, la DGI a réalisé 6.442 milliards de francs congolais, soit 180 % sur les prévisions semestrielles de 3 581, 7 milliards de francs congolais. Ce travail assidu de mobilisation des recettes publiques avait permis à la DGI d’atteindre ses assignations dès le mois de juillet 2022.Cette intense mobilisation des recettes avait poussé le gouvernement à déposer un collectif budgétaire 2022 au parlement.


Le ministre Nicolas Kazadi avait annoncé le dépôt d’une Loi de Finances rectificatives
pour l’exercice 2022. Selon lui, ce collectif budgétaire se justifiait par le fait qu’à la fin du
mois d’août 2022, le gouvernement avait déjà mobilisé 88% des ressources financières à
l’interne.

En 2022, la DGI a accédé à son pic le plus élevé en avril, avec un taux dépassant les 200 %.
La même tendance avait continué au deuxième semestre. Au cours de la réunion du Conseil
des Ministres tenue début décembre 2022, le Ministre des Finances, Nicolas Kazadi, avait indiqué que la DGI a, en novembre 2022, rassemblé 10.009,9 milliards de francs congolais, soit un taux d’exécution de 125 % sur les prévisions budgétaires de 806, 7milliards. Le mois précédent, lors de la réunion du Conseil des Ministres du 7 octobre de la même année, il avait fait savoir que la DGI avait mobilisé 1106,9, soit 140 % sur les prévisions de 793,4 milliards de francs congolais.


Même élan en 2023


En 2023, la DGI a gardé son élan dans la mobilisation des recettes. Selon un rapport de la Direction Générale des Impôts, la République Démocratique du Congo a collecté 8 039 milliards de francs congolais (3,2 milliards $) de recettes fiscales pour les neuf premiers mois de l’année fiscale 2023. D’après le tableau de suivi de la situation financière de l’Etat produit par la Banque Centrale du Congo (BCC), les régies financières ont atteint 1.668,1milliards de CDF. A en croire la BCC, au 22 décembre 2023, la structure reste dominée par les recettes tirées des impôts directs et indirects chiffrées à 1.187,5 milliards de CDF en provenance de la DGI.


Doubler les recettes TVA…


Autre performance à mettre sur le compte de la DGI, c’est la perception des recettes de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA). Sous le comité Muakadi, les chiffres de la TVA ont quasiment doublé par mois.Leur progression a été sensible en 2022. « Avant notre avènement, on enregistrait, à la fin de chaque mois, 70 milliards de francs congolais de recettes, rien que pour la TVA. Depuis notre arrivée, le montant est passé à 160 milliards le mois.


Un chiffre que nous sommes en mesure de multiplier par deux si le Gouvernement nousdonne des instruments pour mieux gérer la TVA», avait-il signalé.


A cet effet, Barnabé Muakadi avait formulé la demande de disposer de plus de logiciels pour mieux accroître les recettes notamment de la TVA.
Il a souvent insisté également sur la promotion de la culture fiscale au pays pour renflouer davantage les caisses de l’Etat.

Heshima

Economie

RDC : la DGI met en service 6 nouvelles annexes sectorielles à la déclaration de la TVA

Published

on

Continue Reading

Economie

RDC : chiffré à 17,5 milliards USD, le projet de budget 2025 augmente de 21 % par rapport à l’exercice 2024

Published

on

Le Ministre d’État en charge du Budget, Aimé Boji, a présenté, le 9 septembre dernier, au conseil des ministres extraordinaire, le projet de loi de finances pour l’année 2025. Il a également présenté un projet de loi de finances rectificative pour l’exercice 2024. Le projet pour l’exercice 2025 est équilibré en recettes et en dépenses à hauteur de 49 847 milliards de FC, soit une augmentation de 21,6 % par rapport au budget de l’exercice 2024, estimé à 40 464 milliards FC, soit 16 milliards de dollars.

Ce projet alloue des crédits conséquents aux secteurs prioritaires, en privilégiant les politiques publiques et les actions gouvernementales visant à diversifier l’économie nationale.
« La structure des dépenses du budget général a été modifiée, notamment au niveau de l’enveloppe salariale, qui est passée de 9 029,4 milliards à 9 609,5 milliards de FC, soit une augmentation de 18,3 % par rapport à 2024 », rapporte le ministre d’État en charge du Budget, cité dans le compte rendu du dernier conseil des ministres extraordinaire.

Un autre secteur en croissance est celui des investissements, avec des prévisions de 21 965 milliards de FC, soit une hausse de 18,2 % par rapport à 2024. Le ministre a également présenté les grandes lignes du Cadre Budgétaire à Moyen Terme (CBMT) 2025-2027, qui intègre la politique budgétaire définie par le gouvernement dans son Programme d’Actions 2024-2028.

« La trajectoire de la programmation budgétaire prend en compte l’activité économique prévue pour la période, avec un taux de croissance économique moyen de 6,4 % sur les trois prochaines années, ainsi que le contexte international et la situation sécuritaire et humanitaire dans l’Est du pays », a expliqué Aimé Boji.

En matière de recettes, les réformes visent à élargir l’assiette fiscale, à augmenter la pression fiscale et à recourir à l’emprunt sur les marchés financiers locaux et internationaux. Du côté des dépenses, Aimé Boji a insisté sur le renforcement de l’orthodoxie dans la gestion des finances publiques, la mise en œuvre de la loi sur la programmation militaire, ainsi que la poursuite des efforts pour relever les défis du développement et diversifier l’économie.

Budget 2024 rectifié

Le gouvernement n’a pas réussi à mobiliser les 16 milliards de dollars projetés pour l’exécution du budget 2024. L’exécutif national s’apprête donc à soumettre un projet de loi de finances rectificative pour l’exercice budgétaire en cours, chiffré à 44 410 milliards de francs congolais (CDF), soit environ 15,8 milliards de dollars. L’enveloppe budgétaire, initialement fixée à 16 milliards de dollars, a perdu près d’un milliard. Lors de son adoption en 2023, les députés nationaux avaient privilégié les dépenses liées à la sécurisation du pays, ainsi que les secteurs sociaux et ceux porteurs de croissance, dans l’optique de diversifier l’économie. Toutefois, un déficit d’environ un milliard de dollars est apparu après la mobilisation des recettes.

Des efforts inédits…

Depuis 2019, le budget de la RDC a connu une hausse significative, passant de 6 milliards à 15 milliards de dollars en 2024, selon le projet de loi de finances rectificative bientôt déposé à l’Assemblée nationale.

Sous la gouvernance de Félix Tshisekedi, les recettes du pays ont nettement augmenté, permettant la création de richesses avec environ 6 milliards de dollars de réserves de change à la Banque centrale du Congo, un record depuis l’indépendance. Cela signifie que la RDC peut couvrir ses besoins d’importation pendant quatre mois, alors qu’avant, les réserves, d’environ un milliard de dollars, ne couvraient que deux semaines d’importations. Pourtant, en 2019, certains membres de la majorité au pouvoir (FCC-CACH) et des experts financiers étaient sceptiques quant à une telle hausse du budget national.

Heshima

Continue Reading

Economie

Banque Centrale du Congo: Malangu Kabedi, un management qui ne rassure pas

Published

on


Le 19 juillet 2024, Marie-France Malangu Kabedi Mbuyi a totalisé trois ans à la tête de la Banque centrale du Congo (BCC). Jusque-là, sa gestion n’est hélas pas rassurante. 

Alors que ses missions étaient d’assurer l’indépendance de la BCC, la stabilité du système monétaire et une régulation bancaire efficace, rien de concret n’est enregistré trois ans après. Pourtant, d’aucuns pensaient qu’avec l’arrivée de cette ancienne fonctionnaire du Fonds monétaire international (FMI), le président Tshisekedi avait finalement trouvé « l’oiseau rare » digne de s’occuper du levier stratégique du pouvoir monétaire et financier que représente la BCC.  

Qui l’eut cru ! La conduite des politiques monétaire et de change de la BCC par la gouverneure est caractérisée par l’incompétence et l’incertitude.  Du coup, nombreux sont ceux qui estiment que Félix Tshisekedi devrait sans doute la remercier et se chercher quelqu’un d’autre à ce poste. Lorsqu’on sait que des soupçons de détournement, en complicité avec l’ex-ministre des Finances, pèseraient sur elle, on se demande si le président de la République ne peut seulement pas écourter son mandat de 5 ans à la tête de cette institution. 

Depuis sa nomination à cette fonction suite à une ordonnance présidentielle signée le 5 juillet 2021, Marie-France Kabedi Malangu Mbuyi n’est pas parvenue à stabiliser le taux de change de la monnaie nationale, lequel ne fait que s’effriter face au dollar américain. 

Pareil manque de performances de la part d’une personne présentée au départ comme membre d’un cercle fermé de femmes à la tête des banques centrales, n’est pas de nature à encourager  le champion de la masculinité positive… 

Fiasco de la stabilisation du taux de change

S’il existe un aspect où la gouverneure de la BCC a échoué sur toute la ligne, il s’agit bien de la lutte contre la dépréciation du franc congolais. A sa nomination, le taux de change affichait 1989 Francs le dollar américain et sur le marché parallèle il était de 2000 CDF, le dollar. Aujourd’hui, nous frôlons les 3 000 FC le dollar US. 

La pression sur le marché de change étant forte, la monnaie nationale ne fait dès lors que dégringoler par rapport au dollar américain, rappelant la triste période de la dévaluation du « nouveau zaïre ». Le franc congolais, à titre illustratif, a perdu en l’espace d’une année 20 % de sa valeur, soit 2000 FC pour 1 dollar en décembre 2022 et 2675 FC pour 1 dollar en décembre 2023. 

Certes des actions ont été prises, au nombre desquelles la modification du taux directeur, celles-ci se sont montrées improductives. Non seulement que  ces dernières n’ont pas pu stabiliser le taux de change, elles n’ont pas su aussi limiter la surliquidité des espèces sur le marché. 

Entre autres stratégies appliquées mais qui n’ont rien donné, il est cité de manière récurrente l’arrêt des paiements en espèces au guichet de la BCC ; le resserrement de la politique budgétaire avec un regard sur la qualité de la dépense ; le resserrement du dispositif de la politique monétaire ; et la poursuite des interventions sur le marché des changes pour renforcer l’offre des devises. 

Autant dire, par ailleurs, que le franc congolais n’est pas arrivé à retrouver sa fonction de réserve, celle qui permet à une monnaie de garder sa valeur au bout d’un moment. Le dollar américain, c’est le cas de le souligner, est toujours utilisé en parallèle et est toujours une monnaie de référence pour les commerçants qui en ont toujours besoin.

Soupçons de détournement 

Alors qu’elle est appelée à assainir les finances publiques au niveau de la BCC en luttant contre des décaissements frauduleux, la gouverneure de la BCC aurait accompagné l’ex-ministre des Finances dans des détournements, particulièrement en ce qui concerne le paiement en procédures d’urgence. Une plainte a même été déposée contre elle le 22 juillet 2024 auprès du procureur général près la Cour de cassation par l’Association de lutte contre la corruption pour détournement de plus de 27 millions de dollars, en complicité avec l’ancien ministre des Finances Nicolas Kazadi.

Poing présidentiel sur la table

Avec la flambée des prix des denrées de première nécessité composant le panier de la ménagère, le pouvoir d’achat de la population ne fait que diminuer en raison de la dépréciation du franc, accentuant la crise sociale. 

Le chef de l’Etat n’a cessé, à ce sujet, d’appeler le gouvernement et la BCC à stabiliser la monnaie nationale en vue de préserver le niveau de vie des Congolais. Lors de son allocution prononcée le 30 juin 2023, le président de la République avait appelé à accentuer les efforts de stabilisation des paramètres macroéconomiques, afin de limiter au maximum les effets néfastes sur la consommation des ménages…   Sous la Première ministre Judith Suminwa, il a aussi réitéré le même message. 

Déjà, pendant la campagne électorale de 2023, sur les ondes de Top Congo FM, le candidat numéro 20 s’était montré mécontent sur le management de la BCC. « Ce n’est pas dans mes prérogatives, mais par deux fois j’ai convoqué une réunion avec les autorités de la BCC, pour leur demander ce qui ne marche pas », avait-il répondu à une question portant sur le taux de change. 

Beaucoup de ratés 

Au vu du profil tant vanté de la gouverneure,  trop de bémols sont relevés car il ne correspond pas avec la réalité sur le terrain. On ne voit pas en quoi elle s’est démarquée par rapport à ses prédécesseurs que sont Jean-Claude Masangu Mulongo, Djamboleka Loma Okitongono, Deogratias Mutombo ou Jean-Gualbert Nyembo Shabani. 

C’est quand même étonnant lorsqu’on sait que Kabedi Malangu a passé 32 ans au sein du FMI où elle a assumé plusieurs fonctions. 

Pour sa part, un expert qui connait bien cette institution de Bretton Woods émet une remarque pertinente : « Nulle part en Afrique le FMI, en près de soixante ans de présence, n’est parvenue à redresser les finances publiques d’un Etat ».  On peut ainsi comprendre pourquoi certaines décisions ont été apparemment prises à tâtons, un peu comme par essais et erreurs. Le paramétrage des terminaux de paiement électroniques uniquement en franc congolais, sous prétexte que l’institut d’émission veut renforcer son dispositif d’encadrement du secteur de paiement en rapport avec les mesures d’accompagnement du franc congolais ne tient pas. C’est ce que nombre experts notamment du secteur des finances et de l’économie ont démontré une fois que cette décision était prise. 

De même, la décision de la BCC demandant aux sociétés minières de payer leurs impôts en franc congolais (CDF) est fortement critiquée par des économistes. 

HESHIMA

Continue Reading

NOUS SOMMES AUSSI SUR FACEBOOK

Trending

You cannot copy content of this page

WeCreativez WhatsApp Support
Notre rédaction est là pour répondre à toutes vos préoccupations. N'hésitez pas !
👋Bonjour, comment puis-je vous aider ?