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Un an d’une gestion saluée par tous : Fifi Masuka, l’architecte du Lualaba

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En République démocratique du Congo (RDC), le mois de juin 2025 pourrait rester historique dans la mémoire collective des Congolais du Lualaba. La gouverneure, Fifi Masuka Saini a inauguré, en présence du président de la République, Félix  Tshisekedi, une quinzaine d’infrastructures en marge de la conférence des gouverneurs organisée à Kolwezi, chef-lieu du Lualaba. En dehors de ces ouvrages, plusieurs autres réalisations ont été accomplies dans les domaines économique et social. Pour l’an un de son nouveau mandat, Heshima Magazine revient sur les réalisations de celle qu’on surnomme « fille ainée de Tshisekedi » ou encore « Maman Béton », une allusion à son engagement comme bâtisseuse de la province.

C’est un exemple de gouvernance provinciale proactive et tournée vers l’avenir. En une année de gestion, Fifi Masuka a poursuivi l’élan de développement entamé depuis son mandat précédent. Routes, aéroport, bâtiments publics, écoles, université, cliniques, homes, budget provincial en hausse, création des ressources locales, santé, éducation, protection des femmes et jeunes filles, la gestion de la gouverneure a quasiment touché tous les secteurs vitaux de la province. Les ouvrages publics – dont un aéroport international moderne – consolident le bilan d’une gouverneure résolue à marquer les annales de la province et de l’ensemble du pays. Toutes les réalisations de la gouverneure sont exécutées conformément aux priorités clairement établies lors de sa prise de fonction. Ces priorités sont inscrites dans cinq piliers tels que repris dans le Programme d’actions du gouvernement provincial pour le quinquennat 2024-2028 présenté lors de son investiture devant l’Assemblée provinciale du Lualaba.

Il s’agit de la valorisation du capital humain et du développement social et culturel ; du renforcement de la bonne gouvernance, de la restauration de l’autorité de l’Etat et du maintien de la paix ; de la consolidation de la croissance économique, de la diversification et de la transformation de l’économie ; des infrastructures et de l’aménagement du territoire ; de la protection de l’environnement et de la lutte contre le changement climatique.

Des infrastructures grandioses inaugurées

Profitant de la présence du président de la République, Félix Tshisekedi, et de plusieurs membres du gouvernement central, Fifi Masuka a présenté une quinzaine d’ouvrages à inaugurer. Parmi ceux-ci, l’Aéroport international de Kolwezi. Lors de la cérémonie d’inauguration de l’aérogare de cet aéroport, les superlatifs ont trouvé leur sens dans les différents discours à la tribune. Le vice-Premier ministre, ministre des Transports, Voies de communication et Désenclavement, Jean-Pierre Bemba a qualifié ce moment d’historique. « Le nouveau terminal des passagers est un bijou architectural », a-t-il déclaré, rappelant que le président Félix Tshisekedi avait pris l’engagement de relier l’ensemble du pays, notamment par les aéroports. À sa construction dans les années 1960, l’aérogare avait à peine une superficie de 172 mètres carrés avec une piste longue de 1750 mètres pour une largeur de 30 mètres. À présent, l’aéroport est doté de deux pistes, une de 2000 mètres et l’autre de 3450 mètres. Pour Jean-Pierre Bemba, l’aéroport international de Kolwezi a la vocation d’être un hub aérien incontournable pour le sud-est du pays. Financée entièrement par le gouvernement provincial, l’infrastructure compte également une caserne des pompiers moderne. Avec un tel standard, cet aéroport international passe pour le plus moderne de la RDC.

« Cet aéroport envoie un message clair aux passagers : voici la nouvelle RDC », a déclaré Rahim Dhrolia, directeur général de A1 Builders Sarl, l’entreprise qui a construit la nouvelle aérogare. Avec une capacité d’un million de passagers par an, cette incroyable infrastructure aéroportuaire devrait dynamiser le commerce international et faciliter l’exportation des minerais et des produits agricoles tout en attirant des nouveaux investisseurs. « C’est bien plus qu’un simple point d’arrivée c’est un moteur de prospérité pour toute la région », commente Rahim Dhrolia dans son discours le jour de l’inauguration de cette infrastructure. Tour à tour à la tribune, les intervenants ont rendu un hommage mérité au chef de l’État et à la gouverneure Fifi Masuka pour la réalisation de cet ouvrage.

« Le Village des congrès » pour les conférences

Parmi des édifices publics construits par Mme Fifi Masuka et son gouvernement figure un centre international des conférences dénommé « Le Village des Congrès » situé dans le quartier Joli Site, dans la ville de Kolwezi. « La province minière a bien voulu se doter d’infrastructures pouvant lui permettre d’accueillir de grandes conférences minières internationales à la hauteur de ‘‘Mining Indaba’’ et ‘‘African Mining Week’’ organisées annuellement dans la Province du Cap, en Afrique du Sud ou ‘‘l’Alternative Mining Indaba’’ organisée au pays », a expliqué Fifi Masuka à propos de ce Village des congrès. Dans ce discours de bienvenue prononcé en l’honneur du président de la République, la cheffe de l’exécutif provincial a rappelé les précieux conseils prodigués par le chef de l’État, notamment l’adaptation de la ville de Kolwezi à la croissance industrielle de cette province. « Aujourd’hui, c’est une réalité », s’est-elle réjouie. Ce Village des congrès a d’ailleurs accueilli la 12ème Conférence des gouverneurs en juin 2025, un rendez-vous annuel des 26 chefs des gouvernements provinciaux de la RDC.

Comprenant un amphithéâtre de 1500 places assises, des bureaux, des salles techniques, un motel avec des chambres VIP et des appartements de luxe, ce complexe a été construit sur fonds propres de la province. Le même jour, Félix Tshisekedi a inauguré trois autres bâtiments : une Salle polyvalente du gouvernorat ainsi que deux nouveaux bâtiments du gouvernement provincial. Située à proximité du gouvernorat provincial, cette salle polyvalente a la même capacité d’accueil que le Dôme du Centre des conférences.

Un premier échangeur pour Kolwezi et la région

Pendant son séjour à Kolwezi, le président de la République a aussi inauguré le tout premier échangeur de la ville de Kolwezi. Cette infrastructure majeure, fruit de l’expertise du Groupe Forrest, symbolise une étape historique dans la modernisation des infrastructures routières de la République démocratique du Congo. Alexis Forest, le directeur général de cette entreprise, pense que l’échangeur de Kolwezi est simplement le tout premier du pays. Selon la gouverneure Fifi Masuka, cet échangeur participe à l’amélioration de la sécurité routière et à la beauté de la ville de Kolwezi en pleine métamorphose. « Ce chef-d’œuvre d’ingénierie de type trompette entre dans le programme d’investissement prioritaire 2024-2028 au pilier des infrastructures et de l’aménagement du territoire axe 1 Infrastructure des transports », a expliqué Fifi Masuka.

Cette infrastructure s’étend sur 2,5 kilomètres de chaussées bitumées, avec une largeur totale de 15,50 mètres, incluant les accotements. Deux ponts viennent structurer ce vaste chantier : l’un de 57 mètres au-dessus de la Route nationale numéro 39 (RN 39) et l’autre de 21 mètres franchissant la voie ferrée, assurant une fluidité de circulation inédite dans cette région stratégique de la ceinture cuprifère. Selon Alexis Forest, cet échangeur est aussi équipé de 154 lampadaires solaires de dernière génération, installés par Congo Energy, une autre entité du Groupe Forrest International, garantissant ainsi une autonomie énergétique et une sécurité renforcée la nuit, tout en valorisant les énergies renouvelables.

Des écoles et ponts reconstruits

Toujours au mois de juin, la gouverneure Fifi Masuka a finalisé d’autres infrastructures qui ont été inaugurées par la Première ministre, Judith Suminwa. Parmi ces ouvrages figure le pont Ludi, long de 35 mètres et large de 8,40 mètres. Reconstruit par l’entreprise KSP pour un coût de 1,8 million de dollars, cet ouvrage avait été détruit en 1978 lors de la guerre des 80 jours sous le régime du Maréchal Mobutu. Il se trouve à environ 30 km de Mutshatsha et du village de Kasanga. Depuis cette période, les Congolais d’une même province avaient du mal à se fréquenter ou à faire des échanges commerciaux. Le pont Ludi est un élément clé de la liaison routière entre la ville de Kolwezi et le territoire de Dilolo. Après 47 ans de séparation, les habitants de Dilolo et Kolwezi sont à nouveau reliés par ce pont. L’ouvrage est conforme aux standards de la SADC et peut supporter des convois allant jusqu’à 60 tonnes. Il dispose de deux voies de circulation et d’un passage piéton. Il y a aussi le pont Lufupa, également construit par la société KSP. Cet ouvrage permet d’améliorer la mobilité des populations locales et stimuler le commerce dans la région. En termes d’infrastructures routières, plusieurs routes ont été construites tant dans la ville de Kolwezi que dans les territoires de l’intérieur de la province.

Dans ce lot d’infrastructures fraichement construites ou réhabilitées, il y a également l’école conventionnée catholique Namwana Kajiba/Kangeya, située dans le groupement Musokatanda, secteur de Lufupa, territoire de Mutshatsha. Ce complexe scolaire, construit sur une superficie de 2 hectares, comprend des salles de classe modernes, une salle polyvalente, une bibliothèque, des terrains de sport (football, basketball, volleyball), une salle informatique, une clinique et une connexion internet fournie par Starlink.

Santé : une clinique moderne pour Kolwezi

Le 11 juin, Félix Tshisekedi a inauguré une clinique moderne dans la ville de Kolwezi. Ce complexe hospitalier de niveau tertiaire possède une capacité de deux cent (200) lits, complètement équipé et disposant d’un plateau médical assez élargi. Face à une tendance souvent croissante d’évacuation des malades à l’étranger, le Lualaba s’est doté de cette structure sanitaire moderne pour répondre à ce besoin pressant d’assurer localement des soins de qualité à la population, développer les spécialités médicales et limiter ces évacuations à l’étranger.

Bâtisseur de la province, la gouverneure Fifi Masuka veut laisser son empreinte dans tous les secteurs de la vie au Lualaba. Avec son imposant bâtiment à deux niveaux, d’une superficie de 1 400 m² et abritant 98 locaux dédiés aux services médicaux et administratifs, cette clinique est rattachée à l’Hôpital Général de Référence Mwangeji. Elle s’impose comme un symbole du renouveau sanitaire dans cette province. Lancés le 4 juillet 2022, ces travaux ont pris 3 ans. L’hôpital compte les services d’urgence, une maternité, des salles d’opération, une pédiatrie, une réanimation et une morgue.

Toujours dans le secteur de la santé, un autre hôpital moderne avait été inauguré en mars 2022 dans la commune de Dilala. Portant le nom de la gouverneure Fifi Masuka, cet hôpital consolide l’offre de soins dans cette région. Le projet de construction de ce centre de santé de référence avait été initié par le bourgmestre de la commune de Dilala, Deogratias Kalubunda. Une œuvre concrétisée grâce notamment à la redevance minière que perçoit cette commune de la part des entreprises minières.

Dès les premiers mois de ce mandat, Fifi Masuka a apporté un appui financier à la campagne de lutte contre le choléra dans les 14 zones de santé en province. Elle a travaillé pour l’acquisition de 55 000 doses de vaccins et de plus de 50 000 matériels d’inoculation en partenariat avec les Fondations Bill et Melinda Gates, GAVI et USAID. Il y a également l’acquisition d’une clinique mobile pour la ville de Kolwezi mais également l’acquisition de 4 ambulances neuves au profit du système de santé provincial. Les maternités de 14 zones de santé de la province ont été dotées des appareils et autres équipements.

Une économie locale en forte croissance

Sur le plan économique, la province du Lualaba reste l’une des plus attractives du pays grâce à ses ressources minières. Cette manne naturelle a été capitalisée sous Fifi Masuka. Ce qui a permis l’autofinancement de nombreux projets sans recourir à l’endettement externe, notamment par la réforme du système de péage routier. Kolwezi, chef-lieu de la province, est un centre minier important de cuivre, cobalt, uranium et radium notamment. En 2025, la gouverneure a présenté un budget général chiffré à 2.827.859.584.422,46 francs congolais, soit 1 milliard de dollars américains. Ce qui démontre une augmentation de 57,21 % par rapport au budget de l’année 2024.

Dans le quotidien des ménages, la gouverneure a stabilisé les prix de plusieurs produits alimentaires, notamment celui de la farine de maïs sur le marché local. Le prix de cette denrée a été stabilisé grâce à plusieurs mesures, parmi lesquelles l’exonération à 100 % en faveur d’un des grands producteurs de farine de maïs en province, l’entreprise CMCK. Elle a également lancé un projet de création des zones économiques spéciales dans la province du Lualaba. Dans le secteur de l’agriculture, elle a initié une mutualisation des programmes agropastoraux entre le gouvernement provincial et les entreprises minières du Lualaba et tant d’autres projets en cours de réalisation. 

En ce qui concerne l’élevage, elle a démarré le processus de réhabilitation de la Clinique vétérinaire dans les installations de l’Abattoir urbain de Kolwezi. Elle soutient également plusieurs initiatives privées visant à développer l’agriculture et l’élevage.Dans le domaine de l’emploi, le secteur n’est pas resté inactif dans une province à forte activité minière. Depuis qu’elle est aux commandes de la province, le nombre de nouvelles entreprises se compte par centaine. Selon des chiffres livrés en mars 2024 par la direction provinciale de l’Institut national de la Statistique (INS), au total 509 entreprises ont été créées dans la province du Lualaba, en l’espace de 3 ans, soit de 2020 à 2023.

Le social pour des femmes et jeunes

Militant pour sortir les jeunes filles du travail dans les mines, la gouverneure soutient la formation et l’éducation des filles, et développe des initiatives humanitaires (orphelinats, centres sociaux, écoles). Dans cette optique, une école dénommée « Ephphata » a été construite et inaugurée en avril dernier en faveur des sourds muets. Des forages de 5 puits d’eau ont été construits à Kasaji et dans les villages Kazembe, Saluhandu, Colagrele, Venance et Fota.

Dans le domaine des infrastructures énergétiques et hydrauliques, la gouverneure a lancé des initiatives pour améliorer la qualité de vie des habitants. Il y a eu l’acquisition de 6 000 lampadaires pour l’éclairage public, sans compter l’érection du barrage de Busanga. Dans la fourniture en eau potable, deux unités de traitement d’eau sur le lac ont été installées pour accroître l’accès à l’eau propre.

Des félicitations fusent de toutes parts

Ce bilan d’une année de gestion ou encore les résultats obtenus depuis qu’elle est à la tête de cette province ont fait sensation dans le pays. En marge de la Conférence des gouverneurs tenue au Lualaba, Patrick Muyaya, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement central, a tenu à féliciter haut et fort Fifi Masuka pour sa réussite.  Son action est saluée par plusieurs autres autorités du pays mais aussi la population locale. Jean-Pierre Bemba, dans son discours le jour de l’inauguration de l’aéroport international de Kolwezi, a félicité Fifi Masuka, la qualifiant de « femme forte » suite à son engagement et dynamisme dans le développement du Lualaba. Surnommée « Mama Béton » (en écho à ‘‘Fatshi Béton’’ pour le président Félix Tshisekedi), la gouverneure a aussi reçu les félicitations du directeur général de la Régie des voies aériennes (RVA) mais aussi de Rahim Dhrolia, directeur général de A1 Builders Sarl.

Depuis le découpage territorial intervenu en 2015, la province du Lualaba n’a jamais connu un tel rythme de développement. Fifi Masuka tient à matérialiser une vision du chef de l’État axée sur les résultats. Celle qu’on surnomme « fille ainée de Tshisekedi » ou encore « Maman Béton » pour son engagement à bâtir cette province n’entend pas se limiter en si bon chemin. D’autres chantiers sont en cours de construction.

Heshima

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Fifi Masuka Saini la flamme du Lualaba 

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Dans un pays où la politique reste largement dominée par des hommes, une femme se distingue par son audace et sa vision. Fifi Masuka Saini, unique femme gouverneure élue de la République démocratique du Congo (RDC), incarne un leadership résilient et inspirant à la tête de la province du Lualaba. Depuis son élection en avril 2024, elle a transformé cette région riche en minerais en un modèle de développement, tout en brisant les plafonds de verre pour les femmes congolaises. Ce portrait, signé Heshima Magazine, retrace le parcours d’une femme d’exception, de ses origines modestes à son rôle de pionnière, en passant par une carrière professionnelle et politique marquée par la détermination.

Fifi Masuka Saini voit le jour le 10 mars 1967 dans la ville de Lubumbashi, dans l’actuelle province du Haut-Katanga, au cœur d’une famille modeste. Fille de Saini Kasanji, chauffeur de taxi, et d’Yvonne Kashala, vendeuse de poisson fumé au marché local, elle grandit dans un environnement où chaque jour est un combat pour subvenir aux besoins familiaux. Cinquième d’une fratrie de six enfants, elle apprend tôt la valeur du travail et de la persévérance. Malgré les contraintes financières, sa détermination la pousse à poursuivre des études supérieures. En 1992, elle décroche une licence en sciences économiques appliquées, option gestion financière, à l’Université de Lubumbashi (UNILU). Cette formation rigoureuse en économie et finance devient le socle de sa carrière, lui offrant les outils pour naviguer dans les complexités du secteur minier et de la gestion publique.

Son parcours académique, loin d’être un privilège, est le fruit d’un effort constant. Dans une interview relayée par Heshima Magazine le 13 mars 2020, elle confie avoir travaillé comme secrétaire à mi-temps pour financer ses études, un témoignage qui illustre sa ténacité. Cette période formatrice forge son caractère et son sens des responsabilités, des qualités qui résonnent encore dans son leadership actuel.

Une carrière éclectique avant la politique

Avant d’embrasser la politique, Fifi Masuka Saini s’illustre dans le monde des affaires et de l’engagement social. Experte-comptable et spécialiste du secteur minier, elle représente des entreprises internationales telles que H et H Metals Corporation et Metallica Commodities Corporation USA en RDC. Son expertise dans les mines, un secteur vital pour le Lualaba, riche en cuivre et cobalt, lui confère une crédibilité rare. Elle administre également plusieurs entreprises à Lubumbashi, démontrant une polyvalence qui la distingue dans un milieu souvent réservé aux hommes.

Parallèlement, son engagement social prend forme à travers la présidence de l’ONG « Marie secours des pauvres », qu’elle dirige avec une passion pour l’aide aux plus démunis. Cette initiative, qui soutient les communautés vulnérables, reflète son humanité et son désir de redonner à sa terre natale. Son travail associatif a touché des milliers de vies, notamment en fournissant des kits scolaires et des soins médicaux aux familles défavorisées du Lualaba. Cette expérience prépolitique façonne une leader ancrée dans les réalités de sa communauté, une qualité qui continue de guider ses décisions.

Une entrée en politique marquée par l’audace

L’entrée de Fifi Masuka Saini en politique est tout sauf conventionnelle. Au début des années 2000, elle rejoint le Mouvement de Libération du Congo (MLC) en tant que présidente fédérale pour le Katanga, un rôle qui lui permet de tisser des réseaux influents. En 2006, elle est élue députée nationale pour la circonscription de Lubumbashi, un exploit dans une région où les femmes sont sous-représentées. Réélue en 2011, elle devient l’unique femme parmi les 13 députés de sa circonscription. Ce succès marque le début d’une ascension fulgurante.

En 2016, elle accède au poste de vice-gouverneure du Lualaba, une position qu’elle occupe pendant sept ans avec rigueur. Dans un article du 10 juin 2024, le magazine Jeune Afrique note que son mandat de vice-gouverneure a été marqué par une gestion pragmatique des ressources minières et une collaboration étroite avec les investisseurs pour stimuler l’économie locale. En avril 2024, elle franchit une étape historique en devenant gouverneure élue du Lualaba, remportant 21 voix sur 24 à l’Assemblée provinciale. Son élection, soutenue par le président Félix Tshisekedi, fait d’elle une alliée stratégique dans une province clé pour l’économie nationale.

Un leadership visionnaire au service du Lualaba

Depuis son arrivée à la tête du Lualaba, Fifi Masuka Saini a imposé un rythme soutenu de réformes et de projets ambitieux les uns que les autres faisant du Lualaba et de Kolwezi une vitrine de la bonne gouvernance et du développement de la RDC. Ces réalisations, symboles de modernité, renforcent l’attractivité de la province. 

Son plan quinquennal 2024-2028, doté d’un budget ambitieux de plus de 3 milliards USD, comprend 403 projets visant à transformer le Lualaba. Parmi ses priorités figurent l’éducation, avec la rénovation d’écoles et l’octroi de bourses, et l’économie, via l’attraction d’investissements étrangers.

Une femme de foi et d’engagement

Mère de famille, Fifi Masuka Saini est également une catholique fervente. En janvier 2025, elle est reçue par le Pape François au Vatican, un moment qu’elle qualifie de « grâce divine » dans une déclaration relayée par Vatican News le 4 janvier 2025. Ce voyage spirituel renforce son image de leader guidée par des valeurs morales. Son engagement social reste intact. À travers son ONG, elle continue de soutenir les plus démunis, un engagement qui transcende sa carrière politique. Jean-Pierre K., un enseignant de Kolwezi, partage son admiration : « Fifi Masuka était déjà une figure d’espoir avant la politique grâce à son ONG. Aujourd’hui, son leadership transforme nos écoles et inspire nos jeunes. » De même, l’activiste communautaire Sophie Mastaki, ajoute : « Son parcours, de ses origines modestes à gouverneure, prouve qu’avec du courage, une femme peut changer les choses. Elle est un modèle pour nous toutes. »

Une inspiration pour l’avenir

Fifi Masuka Saini n’est pas seulement la gouverneure du Lualaba ; elle est une pionnière qui redéfinit le rôle des femmes dans la politique congolaise. Son parcours, de ses origines modestes à son ascension au sommet, est une ode à la résilience et à la vision. En transformant le Lualaba en un hub de développement, elle prouve que le leadership féminin peut être à la fois pragmatique et inspirant. Dans un article publié le 3 juillet 2025, Jeune Afrique la décrit comme « une femme de fer dans un monde d’hommes », une formule qui résume son impact.

Alors que la RDC fait face à des défis complexes, Fifi Masuka Saini incarne l’espoir d’un avenir meilleur. Son histoire, tissée de courage, de compétence et de foi, continuera d’inspirer les générations à venir, faisant d’elle une figure incontournable de la politique congolaise.

JCN

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FElix Tshisekedi, inaugure des ouvrages de grande importance au Lualaba

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Cette année, le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi a inauguré des infrastructures d’intérêt stratégique dans la province du Lualaba. Un centre de conférence international, un aéroport international, un hôpital aux normes et un échangeur ont été inaugurés dans une cérémonie haute en couleur, retransmise en direct à l’échelle nationale.

La ville minière de Kolwezi, capitale de la province du Lualaba, a vibré le 9 juin 2025 au rythme de l’inauguration officielle de trois grands édifices publics de la province, à l’issue d’une cérémonie organisée dans le quartier Joli Site. Il s’agit du centre international des conférences dénommé « Le Village des Congrès », la Salle Polyvalente du gouvernorat ainsi que deux nouveaux bâtiments du gouvernement provincial. Ce premier lot fait partie d’une quinzaine d’infrastructures inaugurées pendant le séjour du président de la République au Lualaba. Le deuxième lot compte une aérogare moderne de l’aéroport international de Kolwezi, une caserne anti-incendie et un échangeur inédit.

Dans son discours d’inauguration, le 9 juin, au Village des Congrès, la Gouverneure Fifi Masuka a exprimé sa profonde gratitude au Chef de l’État, Félix Tshisekedi, pour l’impulsion donnée à sa province. « Lors de votre dernière visite dans le Lualaba, vous m’avez avec bienveillance prodigué de nombreux conseils notamment l’adaptation de la ville à la croissance industrielle de cette province. Aujourd’hui, c’est une réalité », a-t-elle déclaré. 

Habituée de grandes conférences minières en dehors du pays, notamment Indaba Mining en Afrique du Sud, Fifi Masuka a voulu aussi doter sa province d’une infrastructure capable d’accueillir des grandes assises internationales. « La province minière a bien voulu se doter d’infrastructures pouvant lui permettre d’accueillir de grandes conférences minières internationales à la hauteur de ‘‘Mining Indaba’’ et ‘‘African Mining Week’’ organisées annuellement dans la Province du Cap, en Afrique du Sud ou ‘‘l’Alternative Mining Indaba’’ organisée au pays », a-t-elle expliqué au sujet de la construction de ce Village des congrès. Ce complexe compte un amphithéâtre de 1500 places assises, des bureaux, des salles techniques, un motel avec des chambres VIP et des appartements de luxe. Il a même abrité la 12ème conférence des gouverneurs de province tenue au Lualaba le même mois.

Une salle polyvalente pour le gouvernorat

Un bâtiment a été construit pour des rencontres culturelles, c’est la Salle Polyvalente. Située à proximité du gouvernorat provincial, cette salle a la même capacité d’accueil que le Dôme du Centre des conférences, soit 1500 places. « Dans la ville de Kolwezi, la nouvelle salle polyvalente est une infrastructure de plus, pouvant abriter des activités culturelles de caractère international et national et promouvoir ainsi des créations artistiques. En plus de contribuer au rayonnement du patrimoine culturel congolais, cette nouvelle infrastructure va aussi servir de carrefour d’artistes de tous les horizons et surtout de cadre de dialogue interculturel », a expliqué la ministre nationale de la Culture, Arts et Patrimoine, Yolande Elebe.

Selon elle, cette salle polyvalente inaugurée n’est pas seulement une réalisation architecturale, elle représente un espace de rencontre, de partage et de création pour des artistes locaux, nationaux et internationaux. « Cet événement marque une étape significative dans le développement culturel et artistique de la province du Lualaba », a-t-elle fait savoir, soulignant l’importance que le chef de l’Etat accorde à la culture et aux arts, ainsi qu’au patrimoine commun de la RDC.

Toujours dans l’idée de permettre au gouvernement provincial de travailler dans les meilleures conditions, des nouveaux bâtiments sont sortis de terre. Ces infrastructures vont abriter des bureaux des gouverneurs, de quelques membres du gouvernement et des bureaux pour l’administration.

Une nouvelle série d’inauguration avec une aérogare moderne

Le 12 juin, le chef de l’État, accompagné de la gouverneure Fifi Masuka, a procédé à l’inauguration d’un autre lot d’infrastructures. Il s’agit d’une toute nouvelle aérogare et la caserne anti-incendie de l’Aéroport international de Kolwezi mais aussi d’un échangeur routier. Une cérémonie haute en couleur a été organisée à l’aéroport de Kolwezi en présence de Félix Tshisekedi, de la gouverneure du Lualaba, de plusieurs membres du gouvernement central et provincial, ainsi que des représentants des communautés locales.

Après 5 ans de travaux financés par le gouvernement provincial du Lualaba, le nouvel Aéroport international de Kolwezi se dresse désormais comme l’un des plus modernes du pays. À sa construction vers les années 1960, l’aérogare avait à peine 172 mètres carrés de superficie, avec une piste de 1 750 mètres de long et 30 mètres de large, conçue pour des petits-porteurs « connus sous le nom d’Air brousse », a expliqué Jean-Pierre Bemba, vice-Premier ministre, ministre des Transports, Voies de communication et Désenclavement. À présent, poursuit-il, cette infrastructure est dotée de deux pistes, l’une de 2 500 mètres et l’autre de 3 450 mètres, capables d’accueillir des avions gros-porteurs, et d’un terminal flambant neuf répondant aux normes internationales de l’aviation civile.

Jean-Pierre Bemba a souhaité que ce genre de projet d’envergure puisse se multiplier dans l’ensemble du pays. « Nous ne célébrons pas seulement l’achèvement d’un projet d’envergure, mais nous posons également une pierre angulaire pour l’avenir de cette province à vocation minière de notre pays. Ce que nous vivons aujourd’hui à Kolwezi, nous devons le multiplier à travers tout le pays », a-t-il indiqué.

Dans son allocution de circonstance, la gouverneure Fifi Masuka a salué un ouvrage qui met en avant le potentiel économique et touristique de la province. « Kolwezi est désormais éligible au rang d’aéroport international », a-t-elle déclaré, sollicitant au passage un accord de partenariat pour une cogestion de ce bien public entre la province et le ministère des Transports. La gouverneure a également rappelé les précieux conseils reçus de Félix Tshisekedi pendant que ses détracteurs l’accusaient de ne pas être capable de diriger la province du Lualaba. « Aujourd’hui, mes œuvres me justifient. La faible a triomphé, les résultats sont là », a-t-elle présenté au chef de l’État, sous les acclamations de la foule.

Cet aéroport va quitter le statut d’aéroport national pour celui d’aéroport international pour mille et une raisons. C’est la première infrastructure aéroportuaire du pays à être dotée d’un jet bridge, ou passerelle d’embarquement. Cette infrastructure permet aux passagers d’éviter la piste du tarmac pour aller directement dans l’avion ou quitter l’aéronef vers le terminal de l’aéroport. « Je me disais pourquoi ne pas offrir aux Lualabais ce que nous voyons dans d’autres aéroports du monde », avait expliqué Fifi Masuka lors de l’installation de cette passerelle.

En dehors de ce détail, le désormais Aéroport international de Kolwezi est équipé d’un balisage doté d’une technologie solaire, le tout premier au pays. « Avant cette modernisation, les voyageurs ne pouvaient pas quitter Kolwezi la nuit. 

Il faudrait aller d’abord à Lubumbashi par route. Mais avec ce balisage, les avions vont décoller et atterrir de jour comme de nuit. Depuis la construction de l’aéroport en 1960, c’est la première fois qu’il est doté d’un balisage », explique Mme Jeanne Ditend, commandante de l’aéroport international de Kolwezi.

Échangeur routier de Kolwezi, un symbole d’émergence urbaine

Après l’inauguration de l’Aéroport international de Kolwezi, la ville a célébré en grande pompe l’inauguration de son tout premier échangeur routier, un projet d’envergure destiné à fluidifier la circulation dans cette ville en plein essor. À la porte d’entrée de Kolwezi, sur la Route nationale n°39 menant vers la ville de Lubumbashi, un imposant échangeur routier a été construit et inauguré par le chef de l’État. C’est le premier de la province et même de l’espace Grand Katanga. Construit par Malta Forest, ce bijou architectural compte parmi des ouvrages de grande importance inaugurés par Félix Tshisekedi. La cheffe de l’exécutif provincial, Fifi Masuka, a présenté cet ouvrage comme « un chef-d’œuvre d’ingénierie, dit de type trompette ».

 Il s’agit, a-t-elle dit, d’un ouvrage composé « d’une chaussée asphaltée de 2,5 km de long, avec deux fois deux voies de 14,5 mètres de largeur, avec séparateur en béton sur l’axe, de deux ponts de 58 mètres sur la RN39 et 27 mètres sur la voie ferrée de portée et 40 tonnes de capacités portantes, d’éclairage public et d’un parterre végétalisé ».

Une Clinique moderne à Kolwezi

Avant l’aéroport et l’échangeur de Kolwezi, la ville a franchi une étape majeure dans l’amélioration de son système de santé avec l’inauguration officielle de la Clinique moderne de Kolwezi. Située dans le quartier Manika, cette infrastructure sanitaire de dernière génération a été inaugurée par le chef de l’État en présence du ministre national de la Santé publique, Samuel Roger Kamba. « Faut-il encore aller à l’étranger pour des interventions de chirurgie générale ou spécialisée ? Non. Faut-il encore quitter Kolwezi pour un diagnostic précis ou un traitement moderne des maladies cardiovasculaires, des troubles urologiques ou des affections musculo-squelettiques ? Non. Désormais, les habitants de cette province et au-delà, peuvent recevoir des soins ici, à la clinique moderne de Kolwezi », a déclaré le ministre national de la Santé publique lors de sa prise de parole.

D’après le ministre Kamba, cet hôpital entre en ligne de compte de la vision du Chef de l’État visant à doter la République de plusieurs infrastructures modernes, « afin de bâtir un système de santé résilient, accessible, performant et capable de répondre aux besoins de tous et sans exception ». Avec son imposant bâtiment de deux niveaux, couvrant 1 400 m² et abritant 98 locaux dédiés aux services médicaux et administratifs, cette clinique est rattachée à l’Hôpital Général de Référence Mwangeji. Elle s’impose comme un symbole du renouveau sanitaire dans cette province. Lancés le 4 juillet 2022, ces travaux ont pris 3 ans. L’hôpital compte les services d’urgence, une maternité, des salles d’opération, une pédiatrie, une réanimation et une morgue.

« Ces cinq dernières années, ici à Kolwezi, dans le Nord-Lualaba, comme ailleurs, des structures sanitaires ont vu le jour ou ont été rénovées en nombre bien supérieur à la moyenne enregistrée depuis plus de 40 ans. Mais, construire ne suffit pas. Aujourd’hui, ces établissements sont en cours d’équipement ou ont déjà été entièrement dotés, modernisés, connectés à l’innovation et à la pratique médicale contemporaine », a-t-il conclu.

Face à ce nombre impressionnant d’infrastructures, le Lualaba impose un rythme de développement sans précédent depuis l’arrivée de Fifi Masuka à la tête de la province en 2021.

Heshima 

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Pendant 4 ans, Barnabé MUAKADI  maintient la DGI en tête de mobilisation des recettes

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Visiblement, le Directeur Général des Impôts, Barnabé Muakadi Muamba, et son comité ont décidé de laisser des traces indélébiles dans l’histoire de la Direction Générale des Impôts (DGI). En 2024, ce service public est resté en tête du peloton des régies financières ayant mobilisé le plus de recettes publiques. Cette année- là, la DGI s’était engagée à réaliser 13 572,4 milliards de francs congolais de recettes, soit un taux d’accroissement de 1,4% par rapport au seuil fixé pour l’exercice 2023, une année au cours de laquelle cette régie avait mobilisé, seule, le tiers du budget national, soit plus de 33%.

La DGI a réalisé d’importantes recettes publiques en 2024. Dès janvier, plus de 876 milliards de francs ont été mobilisés. En février, cette dynamique s’est poursuivie en collectant 657,6 milliards de FC (CDF). Il en est de même pour les mois de mars et avril. Avec une prévision de 3 119,1 milliards de francs, la DGI a collecté 3 221,4 milliards en avril, soit un taux de réalisation de 100,7%. Ces performances se sont enchaînées tout au long de l’année 2024. Des légères baisses qui pouvaient être constatées dans certaines assignations mensuelles, notamment au mois de septembre, ont été comblées par des excédents réalisés dans d’autres mois. À titre illustratif, le paiement de l’impôt sur les bénéfices et profits (IBP) de l’échéance fiscale d’avril 2024 a considérablement boosté les recettes de la DGI, permettant à cette régie fiscale de signer un nouveau record dans sa mobilisation des recettes.

Depuis sa nomination, en juin 2020, par le chef de l’État, Félix Tshisekedi, Barnabé Muakadi enchaîne des performances et des records. Les années 2021, 2022, 2023 et 2024 ont été les plus florissantes dans l’histoire de la DGI. Une performance cinq étoiles qui place le comité Muakadi en tête du peloton des régies financières du pays. Cette gestion managériale a permis à la République démocratique du Congo d’enregistrer des ressources significatives dans son assiette, occasionnant une hausse tout aussi historique du budget de l’État, chiffré à 18 milliards de dollars en 2025.

Les raisons de la performance

En 2024, les assignations budgétaires de la DGI ont été fixées à 13 572,4 milliards de francs congolais, soit un taux d’accroissement de 1,4% par rapport à leur niveau de l’exercice 2023, qui était de 13 389,6 milliards de francs. Cette augmentation des recettes ou des réalisations est justifiée par la contribution du secteur minier dans l’élargissement de l’assiette fiscale ainsi que l’application des différentes réformes législatives et administratives, notamment l’opérationnalisation de la facture normalisée et des dispositifs électroniques fiscaux. Il y a également la poursuite des actions pour la retenue et le reversement de l’IPR des engagés locaux des missions diplomatiques et consulaires, des organismes internationaux, des agents et fonctionnaires de l’État, ainsi que des membres des institutions politiques nationales, provinciales et assimilées, sur l’ensemble de l’assiette imposable (primes, collations et autres).

Un autre levier qui permet à la DGI d’accroître les recettes publiques, c’est la vérification de la sincérité des déclarations fiscales souscrites par les contribuables. Le législateur a introduit l’obligation pour les contribuables de présenter leurs états financiers certifiés pour les moyennes entreprises, assure le Directeur urbain des Impôts de Kinshasa, Norbert Lemvi. « C’est bien de s’acquitter d’une déclaration fiscale, mais cette dernière doit être sincère. », a-t-il ajouté.

Pour l’exercice 2024, la loi de finances, promulguée en équilibre, en recettes et dépenses, tablait sur un montant de recettes de l’ordre de 40 463,6 milliards de francs congolais (CDF). Ce budget a enregistré un taux d’accroissement de 24,7 % par rapport au budget 2023, chiffré à 32 456,8 milliards de francs.

Augmenter le nombre de contribuables

La DGI, sous Muakadi, témoigne d’une solidité rare dans la collecte des impôts directs et indirects. Depuis l’arrivée de ce directeur général, son comité a montré le souci d’élargir l’assiette fiscale.

Cette régie fiscale a mis en œuvre plusieurs réformes visant à élargir cette assiette fiscale, notamment par l’application de mesures administratives et législatives.

« Nous devons élargir l’assiette fiscale. Sur plus de 80 millions d’habitants, il n’y a que 200 000 qui payent les impôts, c’est honteux ! », s’était indigné Barnabé Muakadi en 2020, après sa prise de fonction. Depuis, cet ancien Chef de Bureau contrôle fiscal a travaillé de manière à augmenter le nombre de contribuables congolais actifs, en dotant notamment ses agents des moyens nécessaires pour recouvrer les impôts. Il y a aussi des réformes menées pour optimiser la capacité de mobilisation des ressources publiques internes. Par exemple, la DGI a digitalisé la procédure de déclaration et de paiement d’impôts, concrétisant ainsi la vision du Président de la République sur la « digitalisation de l’administration publique », telle que promise en janvier 2019 dans son discours d’investiture pour son premier mandat. L’utilisation, depuis 2021, du logiciel Isys-régies a également permis d’accroître la transparence et la traçabilité de tous les paiements de la dette envers l’État congolais.

Volonté politique accrue

Les réformes ne peuvent tenir sans une volonté politique. Malgré la pertinence de la dimension technique de la DGI, la fiscalité est avant tout d’essence politique, estime cette régie. Depuis l’arrivée de Félix Tshisekedi au pouvoir, une volonté de faire avancer les choses est perceptible. Son choix porté sur Barnabé Muakadi, de surcroît serviteur de Dieu, a permis de traduire en acte cette volonté politique accrue. Les réformes qu’il conduit vont au-delà de l’augmentation des recettes fiscales, marquant ainsi un tournant décisif pour la DGI et renforçant son rôle dans le développement économique et social du pays. Hier, la DGI ne pouvait pas contribuer au budget national à plus de 33%. C’est désormais possible, grâce au maillot jaune dans la mobilisation des revenus de l’État congolais !

Heshima

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