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PSYCHOLOGIE: La stérilité dans le couple

Débutée à deux, la relation d’un couple se conçoit difficilement en dehors de la présence du fruit de l’amour qui les a unis. Autrement, cela dénote certainement dans cet univers.

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A moins de se placer dans un contexte occidental moderne, où l’on peut imaginer un couple décidé en âme et conscience de vivre dans une relation de couple sans enfant, voir les choses de cette manière paraît même être une aberration, surtout en Afrique. 

D’ailleurs, la position expresse de refuser d’avoir d’enfant est extrêmement rare. Les statistiques situent cette catégorie à une moyenne de 3 à 5% de personnes selon les pays d’Europe ou d’Amérique du Nord qui se trouvent dans ces cas. La distinction s’établit aussi entre les couples mariés ou ceux en union libre et dans les deux cas, cette ferme décision relève de différentes approches psychologiques qui peuvent s’attacher à l’angoisse sur la durée du couple ou d’une disparation physique impromptue avec pour conséquence une séparation ultérieure avec ce que cela peut avoir pour répercussions sur l’enfant ; l’angoisse peut être ainsi le fait de vouloir s’entourer de toutes les garanties de bien assurer l’éducation de cet enfant ; la cause peut remonter au souvenir de la maltraitance subie dans sa propre enfance ou remarquée dans certaines familles avec le refus de le faire porter à un être innocent ; cela peut aussi tenir aux craintes sur des lendemains incertains de la vie sur terre… 

Il faut avouer que toutes ces motivations psychologiques ont à faire face à celles de l’entourage qui réagit souvent fermement, parfois avec des insinuations insistantes sur les raisons de la stérilité du couple. Car pour la plupart des gens, avoir des enfants s’inscrit tout simplement dans la logique même de la nature et des convenances sociales : à moins de vivre en ermites, les couples se retrouvent en famille auprès de leurs parents chez qui on perçoit l’attente de savourer du plaisir de porter les rejetons de leurs rejetons ou entourés de leurs amis qui viennent avec leurs enfants au point de subir une pression psychologique. A la limite, faire preuve de stérilité dans ces conditions, c’est un peu témoigner d’absence d’humanisme, sinon faire preuve d’égoïsme. La réaction de la belle et sculpturale Sophie a ainsi toujours sidéré ses amies : « je me refuse d’avoir un enfant de peur que mon corps se détériore. Je vais commencer par prendre du poids, puis ça sera mes seins qui vont s’affaisser sans compter les vergetures qui vont orner mon corps. Jamais, pas de ça ! »

Une germination sous haute surveillance

On comprend donc qu’à part ces cas infimes, la logique de tout couple est de vouloir le plus rapidement une progéniture. Si hier, certaines unions avaient pour raisons le raffermissement d’une alliance politique ou économique, la constitution d’une grande famille pourvoyeuse en main-d’œuvre, la situation actuelle est nettement différente dès lors que l’amour rentre plus en jeu. Dans tous les cas, la naissance d’un enfant est la bienvenue.

Dans cet ordre d’idées, la stérilité devient un véritable désastre, car elle ne permet pas de répondre à la raison d’être du couple. Là où la pression pouvait se faire de manière insidieuse, ici elle est de manière très manifeste. Après 18 mois de mariage, c’est avec appréhension que Flore accueille sa belle-mère dont les visites se font de plus en plus régulières, comme si elle avait décidé de rapprocher ses consultations prénatales de mère. Sa façon d’épier ses moindres gestes, ses interrogations sur les sensations éventuelles de sa belle-fille, ses prévenances à lui ramener quelques cadeaux pour la prochaine venue devenaient de plus en plus exaspérantes. Au point de faire l’objet de disputes dans le couple, chacun se jetant la faute à la figure.

« je me refuse d’avoir un enfant de peur que mon corps se détériore. Je vais commencer par prendre du poids, puis ça sera mes seins qui vont s’affaisser sans compter les vergetures qui vont orner mon corps. Jamais, pas de ça ! »

Et puisque pour faire un enfant, il faut être à deux, la tendance est souvent de faire porter le chapeau à la femme, coupable de stérilité. Après 10 ans de vie commune, Patcho et Atinda ne parviennent toujours pas à avoir d’enfant. Patcho, soucieux de préserver son image de virilité pensant qu’elle est liée à sa capacité de fertilité aime rappeler qu’il avait pu concevoir un enfant avant d’avoir rencontré Atinda. Pour lui et sa famille, sans l’ombre d’un doute la fautive est bien connue. Et de là à imaginer des complots en sourdine pour l’évincer, sinon à lui coller une adjointe, les raisons sont suffisantes pour Atinda de se faire ausculter chez le gynécologue pour … brandir avec hardiesse les résultats des examens : elle peut bel et bien concevoir des enfants. Depuis, elle ne parvient pas à comprendre le refus de Patcho à se faire examiner à son tour pour déterminer la cause exacte de leur état au point d’attiser davantage les conflits du foyer, surtout lorsqu’elle, qui sait se montrer provocatrice après avoir été blessée dans son amourpropre, se permet de douter de la paternité dont il ne cesse de se vanter de ses amours passés, en poussant des huées avec profusion de gestes dont seules les Congolaises ont le secret.

Pour sa part, Sandrine, lasse de nombreuses visites gynécologiques, de la prise de médicaments et des conseils des aînées, l’ultime ressort psychologique auquel elle a eu recours a été la prière. A l’église, elle qui pouvait s’estimer combler par une certaine aisance matérielle, son attention se focalisait surtout les témoignages des femmes qui vivaient le miracle de la maternité après plusieurs années d’attente. Et combien d’amen, n’a-t-elle pas ponctué les prédications du pasteur lorsqu’il se réfère au verset biblique qui affirme que dans mon royaume il n’y aura ni femmes stériles, ni femmes qui avortera ?

On peut imaginer que l’absence d’un enfant, ce don du ciel, dans une société congolaise ouverte, pour ne pas dire une société où les gens se mêlent souvent de la vie des autres sans ce que cela ne se justifie vraiment, la vie n’est pas tendre pour les couples stériles et surtout les femmes accusées d’en être la cause.

 En réaction à cette psychologie sociale, des changements comportementaux peuvent s’observer auprès de la personne qui voit l’estime de soi en pâtir, au point de ressentir des émotions négatives, de la tristesse, de la frustration qui peuvent se muer en colère, en désespoir et parfois en l’hystérie et pourquoi pas en l’infidélité pour recourir à un partenaire géniteur afin de se débarrasser d’une appellation collée à sa personne comme celle de « kisita » (littéralement stérile avec une pointe péjorative) ou d’autres surnoms carrément méchants.

Entre adoption et adaptation

.Et lorsqu’après toutes les tentatives et malgré toutes les bonnes volontés, la nature se montre obstinément ingrate, le couple stérile se trouve en définitive confronté à plusieurs options. La plus extrême d’entre elles est la séparation, souvent avec la bénédiction de la famille de l’homme qui d’emblée incrimine la femme et fais pression sur leur fils de se départir de ses sentiments pour trouver une remplaçante à sa femme, ou alors une adjointe.

Bogy aime souvent évoquer le temps mis par ses parents avant qu’il ne vienne au monde : « Je suis né quinze ans après le mariage de mes parents. Et quels n’étaient pas les commentaires du côté de la famille de mon père ! Il a tenu bon par amour pour ma mère et voilà j’ai fini par venir au monde, puis après moi d’autres enfants ».

Dès lors, le couple en situation de stérilité se trouve devant deux autres options décidées dans l’intimité de leur relation. La première serait de pratiquer l’adoption pour inviter de la gaîté dans le foyer. Si cette pratique peut se comprendre en Occident, où il y a eu une vague d’adoption d’Asiatiques dès les années septante, puis Africains plus tard, elle est généralement impensable en Afrique où la famille est élargie sans frontière : à défaut d’avoir mis au monde, il suffit pour la famille de l’homme de lui confier l’enfant d’un frère ou d’un cousin, qui sont d’ailleurs entre eux des frères de sang, malgré des paternités différentes, plutôt que de faire entrer dans le clan un enfant étranger. Dans ce cas, il est même parfois impossible de distinguer l’origine de cet enfant. Il faut néanmoins ne pas négliger les agissements que peut avoir à son égard la femme qui, selon son tempérament, peut faire ressentir qu’elle n’a pas eu à le porter dans son ventre.

Une autre possibilité toujours à la portée du couple stérile est celle de l’adaptation. Dans ce cas, il lui reste tout simplement à accepter son sort. Avec le modernisme, la formule d’adoption au sein de la famille élargie est souvent exclue. Seul l’amour peut alors resserrer les liens du couple, lequel, conscient de son statut, peut reporter toute son affection sur d’autres enfants du dehors du couple, que ce soit dans leurs familles respectives ou dans des orphelinats. Le mot est lancé : l’amour est en mesure, s’il est cultivé de donner naissance à la vertu de la patience  expression même de ce noble sentiment dont la puissance résiste à toute épreuve pour en cueillir les fruits.

HESHIMA 

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SÉBASTIEN DESABRE, CET ENTRAINEUR QUI RÊVE DU MONDIAL AVEC LA RDC

La sélection de la République démocratique du Congo, que dirige Sébastien Desabre depuis un an et demi, sait faire preuve de calme et d’organisation. Les Léopards l’ont prouvé tout au long de cette CAN organisée en Côte d’Ivoire. Ce qui laisse entrevoir des bonnes choses pour les éliminatoires de la Coupe du monde. Portrait d’un homme qui vit sa plus grande expérience africaine.

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L a République démocratique du Congo a validé sa place dans le dernier carré de la Coupe d’Afrique des Nations, le 2 février, après un succès probant face à la Guinée (3-1). À sa tête, le Français Sébastien Desabre n’en est pas à son coup d’essai, après avoir mené l’Ouganda en huitièmes de finale il y a quatre ans. Avant le coup d’envoi de la 34e édition de la Coupe d’Afrique des nations, peu auraient misé sur une présence de la République démocratique du Congo dans le dernier carré de la compétition.

Pourtant, malgré trois matches nuls durant la phase de groupes, les Léopards ont sorti les griffes pour venir à bout de l’Egypte (1-1, 8-7 tab) puis de la Guinée (3- 1), en quart de finale. Derrière la réussite de cette modeste sélection congolaise (67e nation mondiale, 13e d’Afrique) se cache, entre autres, le profil d’un Français : le sélectionneur, Sébastien Desabre.

À 47 ans, le natif de Valence (Drôme) vit sans doute le plus beau succès de sa carrière d’entraîneur.

Desabre vise la Coupe du monde

Le mercredi 7 février, à 20 h, contre la Côte d’Ivoire, Sébastien Desabre a dirigé sa 20e rencontre à la tête des Léopards (pour 8 victoires, 7 nuls et 4 défaites jusqu’ici). La sixième demi-finale de CAN dans l’histoire de la sélection congolaise, déjà titrée à deux reprises (1968, 1974). En Coupe du monde, la présence de la RDC est plus qu’épisodique : il n’y a qu’en 1974 que le Zaïre, nom du pays entre 1971 et 1997, s’est qualifié pour la grandmesse internationale du football. Balayés en Allemagne de l’Ouest par l’Écosse (0-2), la Yougoslavie (0-9) et le Brésil (0-3), les Léopards n’ont plus disputé la Coupe du monde depuis 50 ans. Un objectif assumé par le sélectionneur français.

« Son projet principal, c’est une qualification au prochain Mondial, indique le capitaine Chancel Mbemba en conférence de presse, avant les huitièmes de finale. Avec lui, c’est tout un staff qui s’est mis au travail. Personne ne croyait que l’on serait là en Côte d’Ivoire. » Le sélectionneur a déjà apposé sa patte sur cette sélection, anciennement surnommée « les Simba ». Procédant à un large turn over par rapport à la dernière participation de la RDC à la CAN en 2019, sous les ordres de Florent Ibenge : seuls Cédric Bakambu, Chancel Mbemba et Arthur Masuaku étaient présents en Égypte.

Stupéfaction à Niort à l’annonce de son départ

Son arrivée sur le banc des Léopards, en août 2022, avait fait grand bruit en France. Non pas que l’identité du successeur de l’Argentin Héctor Cúper soit particulièrement attendue dans l’Hexagone. L’emballement médiatique est plutôt né de la situation contractuelle de Sébastien Desabre.

Alors entraîneur des Chamois Niortais depuis juin 2020, le technicien doit officier à domicile face au SC Bastia, pour le compte de la 2e journée de Ligue 2. Quelques heures avant le coup d’envoi, un communiqué de la Fédération congolaise l’annonce pourtant nouveau sélectionneur national, à la grande stupéfaction de la direction niortaise.

« Le Chamois niortais Football club n’a jamais été en contact avec la FECOFA au sujet de son entraîneur Sébastien Desabre et réitère son envie de le conserver au-delà de son contrat actuel, avait indiqué le club dans un communiqué. Par ailleurs, le Chamois niortais Football club se réserve le droit de toute poursuite à l’égard de la Fédération congolaise de football suite à la parution particulièrement malvenue de cette annonce “officielle” le jour du premier match à domicile de la saison 2022/2023 de Ligue 2 BKT. »

Son expérience en Afrique

En s’engageant avec la République démocratique du Congo, Sébastien Desabre n’a fait que perpétuer une destinée érigée depuis 2010 sur le continent africain. C’est à Abidjan, où il a hissé sa sélection congolaise dans le dernier carré, que l’entraîneur du Cannet-Rocheville (N3) choisit de poser ses valises pour découvrir le monde professionnel.

Après avoir entraîné l’ASEC Mimosas en Côte d’Ivoire, le Valentinois prend en main le Coton Sport FC au Cameroun. « J’ai travaillé avec des clubs à forte pression comme le Wydad Casablanca, l’Espérance de Tunis, une sélection à la CAN (Ouganda) avec un nombre de supporters incroyable, les réseaux sociaux, confiait-il à Ouest-France en janvier 2022. Il faut avoir la capacité de rester lucide, réfléchi face à la pression. C’est une réelle qualité. C’est sur ce point-là qu’il a fallu apprendre et aujourd’hui je pense que c’est un acquis. »

Métamorphose des Léopards

Son aventure avec l’Ouganda de 2017 à 2019, l’unique sur un banc national avant la RDC, lui a permis de se faire un nom au niveau continental. Pour la première fois en 41 ans, les Grues de l’Ouganda (non qualifié pour l’édition en Côte d’Ivoire) ont rallié les huitièmes de finale, seulement battues par le Sénégal (1-0) – futur vainqueur. Sébastien Desabre a ainsi signé deux parcours réussis en Coupe d’Afrique, qui en appelleront certainement un troisième. Mais bien avant un autre parcours, celui de la Côte d’Ivoire, est loin de dire son dernier mot.

Le miracle « Desabre » est loin de terminer en demi-finale. « Il y a un an, tout le monde se moquait de nous. Et aujourd’hui, on est en demi-finale. Comme Chancel (Mbemba) l’a dit, c’est la justice de Dieu ! » Au moment de commenter la qualification méritée des siens pour les demi-finales contre la Guinée, l’ailier Théo Bongonda n’a pas oublié d’où vient la RDC.

La métamorphose est indéniable, entre la sélection qui avait bien mal entamé ses éliminatoires de la CAN et celle qui ne fait plus rire personne désormais. Entretemps, Sébastien Desabre l’a prise en main et lui a transmis un nouveau souffle et un état d’esprit irréprochable.

Raymond Okeseleke

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Fêtes de fin d’année à Kinshasa La ville partagée entre tensions électorales et défis économiques

À Kinshasa, la période des fêtes de fin d’année est teintée d’une atmosphère particulière alors que la ville se prépare pour des élections cruciales le 20 décembre 2023. Cette saison festive est cependant marquée par des défis économiques considérables qui impactent la vie quotidienne des habitants.

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Les Congolais font face à deux tensions en cette fin d’année 2023.  D’une part, la donne électorale exceptionnelle avec son cortège de pressions politiques sur la vie de la nation congolaise, et d’autre part la traditionnelle surchauffe de l’économie du pays durant la période de réjouissances de fin d’année. Cette surchauffe se caractérise par l’augmentation des prix des denrées alimentaires. Il se constate aussi une flambée alarmante des prix de divers biens. Ce qui crée une charge économique accrue sur les ménages. Les résidents de Kinshasa affrontent dans ces conditions de nombreuxchallenges pour maintenir ses habitudes festives en raison de la hausse du coût de la vie, compromettant ainsi l’accès à des repas abordables au terme de ce cycle annuel. Ils sont de plus tourmentés par l’acquisition d’autres produits ou services liésà cette circonstance comme les vêtements, les cadeaux, les sorties au restaurant ou autres…. 

Stress financiers

La dévaluation constante du franc congolais aggrave également les difficultés financières des Congolais. Cette situation a des répercussions directes sur le pouvoir d’achat. Alors que les revenus de la population n’ont généralement pas bougé, l’inflation érode gravement leur budget. Cela perturbe leur possibilité à célébrer les fêtes de fin d’année sans trop se tracasser. Les retards de paiement des salaires agissent comme un autre facteur de stress financier. Les travailleurs se retrouvent confrontés à des défis supplémentaires pour répondre à leurs besoins journaliers, sans d’ailleurs uniquement faire allusion aux dépenses de fin d’année.

Préoccupations multidimensionnelles

A ce contexte épineux, se greffe l’état des routes. Les pluies récurrentes ont rendu plusieurs artères, en particulier celles menant vers le grand marché « Zando », difficilement praticables. Ce problème de mobilité affecte non seulement les déplacements des citoyens mais entrave également l’approvisionnement des marchandises essentielles, accentuant les difficultés économiques déjà existantes.

Toutefois, au cours de cette conjoncture délicate, les habitants de Kinshasa font preuve de résilience, trouvant des moyens créatifs de sauvegarder l’esprit des fêtes malgré toutes ces contrariétés. L’élection imminente ajoute une dimension complémentaire à tous ces ennuis, entrainant les préparatifs et le déroulement des festivités plus ardus.

Néanmoins, pendant que les regards du monde entier sont tournés vers les résultats des scrutins, cet aspect de la vie du Kinois ou du Congolais en général constitue en dépit de tout, une réalité importante pour son entrée dans la nouvelle année, ardemment souhaitée meilleure que la précédente. 

CHRİSTİAN MUHONG

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Société

En deux mois d’intérim à la SNEL, LE DÉPLOIEMENT DE TRÉSORS D’ÉNERGIE DE TEDDY LWAMBA

Doter la Société nationale d’électricité (SNEL) d’un plan de passation des marchés capable de répondre à ses urgences ainsi qu’installer une cellule de gestion des projets et des marchés publics (CGPMP) inexistante malgré la promulgation de la loi N°10/010 du 27 avril 2010 relative aux marchés publics, payer les arriérés des frais de fonctionnement des centrales, lutter contre les poches noires… L’intérim du DGA Teddy Lwamba à la tête de cette entreprise a été chargé de nombreuses réalisations. Passage en revue de quelques faits saillants de sa gestion.

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 Du 18 avril au 29 juin, le Directeur Général Adjoint de la SNEL SA, Teddy Lwamba a passé deux mois et quelques jours comme Directeur Général intérimaire de cette entreprise. Le savoir-faire dont il a fait montre à la tête de cet établissement public a laissé des traces positives. Dès l’entame de son intérim, cet expert en électricité a matérialisé les promesses du Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi en actions visibles. Conscient des défis, il quittait souvent son bureau pour des inspections dans les grands sites de la SNEL. On l’a vu, entre autres, au barrage d’Inga et à Kinsuka pêcheur où la SNEL en partenariat avec la societé chinoise Changai a construit le poste 220 KV, point d’injection de l’énergie produite à Zongo II.

 La mise en service du poste de Kinsuka est très attendue par la population congolaise vivant à Kinshasa. Sur le point d’être opérationnel, près de deux ans après le lancement des travaux par le Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, ce poste doté d’un transformateur d’une capacité de 100 MVA va être inauguré bientôt au bonheur des abonnés de Kinshasa. Il sera alimenté par la Centrale de Zongo II et permettra de disponibiliser une puissance supplémentaire sur Kinshasa, capable d’être utilisée par 2 millions d’âmes. Pour lutter contre les poches noires dans le pays, Teddy Lwamba avait programmé l’installation de nouveaux transformateurs.

 A Kinshasa, ce Docteur en électricité a installé un nouveau transformateur dans la commune de Bumbu, réputée pour son manque d’électricité. Le 11 mai 2023, Teddy Lwamba avait effectué une descente à Ngiri-Ngiri et à Lemba où des nouveaux transformateurs ont été placés. Avec lui, les provinces n’étaient pas des laissées pour compte.

 Dans le Haut-Katanga, précisément à Lubumbashi, dans la Katuba, un nouveau transformateur a été implanté. Il en va de même du Kongo central où plusieurs villes et citées en ont bénéficié, notamment Matadi, Boma, Kinzau Mvuete, etc. Cette action a sensiblement contribué à la lutte contre les zones d’obscurité dans toutes ces entités. Pour disposer de ces transformateurs dans les meilleurs délais, Teddy Lwamba devait résoudre un problème majeur en amont : le temps que prend la procédure de passation des marchés. « C’est difficile quand un transformateur de grande puissance tombe en panne d’attendre plus d’un mois pour acheter un autre à cause de cette formalité contraignante de la commande publique ». 

Il fallait réduire cette durée et une première étape était de faire valider son plan de passation de marchés publics PPM », confie une source au sein de la SNEL. La conséquence du manque d’un PPM validé par la DGCMP faisait que la société était en difficulté d’acquisition des matériels depuis janvier 2023 car tous les marchés qui sollicitaient des avis de non objection (ANO) étaient tout simplement rejetés.

Des dossiers trouvés résolus dans un bref délai

 Dans ce bref moment d’exercice en tant que DG intérimaire bien des choses qui ne nécessitaient qu’une signature ont trouvé une solution pour faire avancer la SNEL en infrastructures et en trésorerie ! C’est le cas de celui relatif à l’application des nouveaux tarifs en vigueur depuis novembre 2022 pour certains clients miniers. Finalement il a démontré qu’on pouvait mettre fin à une léthargie de l’obtention de l’approbation de la hiérarchie sur certaines décisions profitables. Grace à son dynamisme de gestionnaire, parfait mobilisateur des recettes, grâce aux missions de recouvrement initiées, les fonds collectés ont servi à payer les travaux d’exécution des lignes de Tudi-Tubibi Tshibwe à Mbuji-Mayi, le poste de Samukinda et la sous-station «Tunnel» à Kolwezi, au Lualaba ou encore clôturer le solde de financement du projet Bendera avec le FPI et NR Kassapa. 

Des dossiers trouvés résolus dans un bref délai Dans ce bref moment d’exercice en tant que DG intérimaire bien des choses qui ne nécessitaient qu’une signature ont trouvé une solution pour faire avancer la SNEL en infrastructures et en trésorerie ! C’est le cas de celui relatif à l’application des nouveaux tarifs en vigueur depuis novembre 2022 pour certains clients miniers. Finalement il a démontré qu’on pouvait mettre fin à une léthargie de l’obtention de l’approbation de la hiérarchie sur certaines décisions profitables. Grace à son dynamisme de gestionnaire, parfait mobilisateur des recettes, grâce aux missions de recouvrement initiées, les fonds collectés ont servi à payer les travaux d’exécution des lignes de Tudi-Tubibi Tshibwe à Mbuji-Mayi, le poste de Samukinda et la sous-station «Tunnel» à Kolwezi, au Lualaba ou encore clôturer le solde de financement du projet Bendera avec le FPI et NR Kassapa.

 Des réalisations en 2 mois

 Laconiquement, en deux mois et quelques jours, Teddy Lwamba s’est mis à redresser les choses. Cet ingénieur électromécanicien et docteur en génie électrique se devait de résoudre l’instabilité du réseau électrique avec une série de blackouts intempestifs, pénalisant ainsi des gros clients comme les miniers dans le réseau Sud. A la fin de son intérim, il a ramené les chiffres des blackouts de 10 à 13 par mois à un seul black-out pour tout le mois de mai 2023. Un exploit dans ce secteur. Et dans la foulée de ces deux mois de gestion, une augmentation de 40 % des recettes classiques a été comptabilisée à la SNEL.

La filière technique… 

Teddy Lwamba a procédé au payement sur fonds rétrocédés des arriérés de 3 mois des frais de fonctionnement (janvier, février et mars 2023) pour l’amélioration de la marche des centrales. Il a remis en service le groupe 4 Zongo I avec 18 MW supplémentaires. Ce qui a été une des priorités majeures de son intérim. Il a aussi conduit l’expédition et la coordination des activités d’usinage des pièces avariées du groupe 3 de Tshopo jusqu’à la fin des travaux. Un avenant sans incidence financière a été signé afin de poursuivre les travaux du groupe I de Bendera, dans la ville de Kalemie, province du Tanganyika. 

La rencontre avec le DG du FPI sur la relance des travaux de Bendera et l’obtention de la mise à disposition du solde pour achever le projet se compte dans ce bilan. Il convient aussi de rappeler la négociation menée avec Piggio et Stelba par l’entremise de l’ambassadeur italien afin de reprendre les travaux à la centrale de Bendera. En outre, grâce à l’accomplissement de ces performances financières, les paiements des salaires ont été aussi effectués régulièrement le 19 avril, 19 mai et 19 juin. Les impôts, taxes et autres droits dus aux tiers ont été régulièrement rétribués et dans le strict respect des délais légaux. 

En somme, la réussite de toutes ces actions décrit un bilan record pour une équipe qui n’a fait que deux mois de gestion avec une capacité systématique d’ingéniosité qui continue toujours à servir à la SNEL en équipe avec son Directeur Général.

Heshima

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