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Politique

Présidentielles: ces contestations électorales musclées

A travers le monde et particulièrement en Afrique, la gestion de la période pré et post-électorale n’a jamais été aisée. Retour sur quelques contestations électorales les plus marquantes.

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Aux Etats-Unis d’Amérique, un cas récent a cristallisé l’attention de l’opinion internationale. Il s’agit de la présidentielle américaine ayant conduit Joe Biden à la Maison Blanche. Elu il y a quatre ans sur la promesse de « rendre sa grandeur à l’Amérique », le président sortant, Donald Trump, a achevé son mandat en la couvrant de honte.

 Ayant vu les suffrages filer entre ses doigts, Trump a engagé une contestation électorale quasi inédite aux Etats-Unis. Le 6 janvier 2021, par une foule de partisans extrémistes que le président lui-même avait incitée, le Capitole, ce sanctuaire de la démocratie américaine a été pris d’assaut, pour empêcher son adversaire démocrate Joe Biden, d’être officiellement déclaré vainqueur de l’élection du 3 novembre 2020.

Des violences ayant fait plus de deux morts et qui ont fini par diviser le pays en deux. Une partie du respect de l’ordre constitutionnel et l’autre qui vit dans un univers parallèle, nourrie par une théorie de complot.

Toujours dans ce même grand pays de démocratie, l’on se rappellera du duel Al Gore et George Walter Bush en 2000. Les deux candidats, le premier démocrate et le second républicain, sont allés jusqu’au recomptage des voix, notamment en Floride. Comme si cela ne suffisait pas, il a fallu attendre l’arrêt de la Cour suprême de justice pour mettre un terme aux recours et aux contestations électorales.

 Cet arrêt a donné pour vainqueur George W. Bush au détriment d’Al Gore.

Mais cette décision judiciaire fut aussi sévèrement critiquée car la Cour suprême s’était arrogée un rôle « inédit » dans ses attributions.

 Un sport national en Afrique…

Sous les tropiques, les contestations électorales deviennent presque un sport national. Dans la plupart des pays africains où la culture électorale au sommet de l’Etat essaie de s’installer, l’on constate très souvent des contestations musclées.

  La crise électorale la plus marquante de ces dernières années, c’est bien celle de la Côte d’Ivoire. Ce conflit qui débute après le second tour de l’élection présidentielle de 2010,un premier scrutin depuis 10 ans, qui a vu le président Laurent Gbagbo s’affronter à Alassane Ouattara. Un affrontement dans tous les sens du terme puisque le résultat amène à un différend électoral meurtrier, suite à des fraudes présumées. Gbagbo qui dit avoir gagné les élections est reconnu par le Conseil constitutionnel. Alors qu’Alassane Ouattara, victorieux de son côté, est reconnu par la Commission électorale indépendante (CEI) et est appuyé par la communauté internationale.

Après une tentative de médiation de l’ancien président sud-africain Thabo Mbeki, Abidjan sombrera dans la violence armée avec plus d’une dizaine de milliers de morts uniquement dans la capitale. Laurent Gbagbo sera envoyé à la Cour pénale internationale (CPI) en 2011.

 RDC, Kabila rempile

Une autre contestation électorale, c’est celle de novembre 2011 en République démocratique du Congo. Le président Joseph Kabila organise, contre l’avis de la communauté internationale, des élections sur fonds propres du pays. Il a, en face de lui, comme challenger principal, l’éternel opposant, Etienne Tshisekedi wa Mulumba.

Selon les résultats communiqués par le président de la CENI, le pasteur Daniel Ngoy Mulunda, Joseph Kabila, 40 ans à l’époque, a rempilé pour un second mandat avec 48,95 % des voix (8.880.994 voix), loin devant l’opposant de 78 ans, Etienne Tshisekedi, qui a totalisé 32,33% des suffrages (5.864.775 voix). Les deux personnalités seront talonnées par Vital Kamerhe, qui recueille 7,74% des suffrages.

L’UDPS, le parti d’Etienne Tshisekedi, crie à un hold-up électoral. Des contestations vont embraser le pays et faire 24 morts. Des dizaines d’autres personnes sont placées en détention arbitraire depuis le 9 décembre 2011, date à laquelle le président Joseph Kabila a été proclamé vainqueur de l’élection présidentielle, avait rapporté Human Rights Watch.

 Des violences qui seront calmées par Tshisekedi qui a refusé officiellement d’appeler à des contestations, mais s’autoproclame simplement président.

Kenya, un récidiviste

Au Kenya, les contestations de la réélection du président Uhuru Kenyatta en 2017 ont causé au moins 37 morts dans les violences qui ont suivi l’annonce de sa réélection. Et cela, avant que le scrutin ne soit annulé. Ces chiffres ont été fournis par la Commission des droits de l’homme, qui a pointé une répression surtout « concentrée dans les zones qui ont voté pour son concurrent, Raila Odinga ».

  Et le Kenya n’est pas à ses premières contestations électorales meurtrières. L’on se souvient du duel entre Mwai Kibaki et Raila Odinga. Le 27 décembre 2007, des émeutes avaient éclaté après la réélection contestée de Mwai Kibaki à la présidence face à Raila Odinga.

Dido NSAPU

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Politique

POST-LÉGISLATIVES NATIONALES KAMERHE, SAMA BEMBA, BAHATI…LA BATAILLE POUR LES POSTES LANCÉE

L’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) est arrivée en tête des législatives nationales avec 69 sièges sur les 477 attribués. Elle est suivie de l’UNC et alliés de Vital Kamerhe qui rafle la deuxième place, lequel devance l’AFDC-A de Modeste Bahati, talonnée par le MLC de Jean-Pierre Bemba, tandis que la formation de Katumbi pourrait devenir la principale force d’opposition. Une bataille pour les postes se dessine déjà…

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A pres un retard de 11 jours par rapport à la date de publica – tion des ré s u l t a t s prévue au 03 janvier 2024, conformément au calendrier électoral de la CENI, le suspense a enfin été levé sur les noms des députés qui vont siéger à l’Assemblée nationale pour les 5 prochaines années. Sous réserve éventuelle de l’issue des recours. La Commission électorale nationale indépendante (CENI) s’est acquittée de cette étape dans la nuit du samedi 13 au dimanche 14 janvier 2024 en rendant public les résultats provisoires des élections législatives du 20 décembre 2023. Finalement, après deux semaines d’attente, 23 000 candidats ont enfin connu leur sort.

Sans surprise, le parti présidentiel, l’UDPS, est arrivé en tête avec 69 des 477 sièges attribués sur les 500 que compte l’Assemblée nationale. Les 23 restants correspondent aux circonscriptions où le vote n’a pas pu avoir lieu à cause de l’insécurité, notamment dans les territoires de Masisi, Rutshuru et Kwamouth. A ce lot, s’ajoutent les résultats de certains autres territoires où des suffrages ont été soit annulés, soit suspendus pour des raisons d’enquête.

Il s’agit par exemple de Masi-Manimba dans le Kwilu et de Yakoma, dans la province du Nord-Ubangi où des élections ont été invalidées. Quant à Bomongo et à Budjala, le décompte des scrutins a été stoppé pour cause d’investigation. A souligner que le Front commun pour le Congo (FCC), la coalition de l’ancien président Joseph Kabila, avait boycotté l’ensemble de ces scrutins. Martin Fayulu, classé troisième à la présidentielle, avait pour sa part boycotté les législatives. 

L’UDPS devra composer…

Le parti de Félix Tshisekedi, fraîchement réélu avec plus de 73 % des voix pour un second mandat, ne réunit pas à lui seul la majorité absolue. « même si on ajoute tous les autres partis satellites de l’UDPS », fait remarquer Ithiel Batumike, chercheur à Ebuteli, un institut congolais de recherche sur la politique et la sécurité.

Ce qui nécessite que l’UDPS compose avec d’autres alliés pour dégager la majorité au parlement. L’UNC et alliés de Vital Kamerhe a créé la sensation en raflant 39 sièges devant l’AFDC-A de Modeste Bahati (35 sièges) et le MLC de JeanPierre Bemba se pointe en quatrième position avec une faible moisson de 19 sièges. Ces forces pourraient faire la différence dans cette quête de majorité parlementaire en faveur de Félix Tshisekedi. 

Pour l’heure, seul Ensemble pour la République pourrait devenir la principale force d’opposition du pays, pour la première fois dans l’histoire de ce jeune parti créé en 2019. Le mouvement de Moïse Katumbi, arrivé second à l’élection présidentielle avec 18 % des voix, obtient une vingtaine de sièges et se classe neuvième sur 71 formations candidates aux législatives.

Un peu moins de la moitié d’entre elles n’ont pas atteint le seuil de voix nécessaire (1 %) et ne disposeront pas de mandataires. Parmi elles, l’Alliance des Congolais pour la refondation de la nation (ACRN), du Prix Nobel de la paix Denis Mukwege. Dans ces conditions, avec combien de partis Félix Tshisekedi devra-t-il faire alliance pour atteindre la majorité et ainsi nommer son futur gouvernement ? Les tractations avec les 44 formations politiques désormais représentées à l’Assemblée nationale ont commencé bien avant l’annonce des résultats. 

Kamerhe à la manœuvre… 

La période post-électorale suscite déjà des appétits au sein de l’Union sacrée de la Nation. L’heure est désormais au partage du butin après avoir permis à Félix Tshisekedi d’obtenir un second mandat à la magistrature suprême. C’est Vital Kamerhe, le félin, qui a lancé les hostilités en premier. Le président de l’Union pour la Nation Congolaise (UNC) a d’ores et déjà réussi à rassembler plus de 100 députés autour de lui, notamment des leaders d’autres formations et regroupements tels que Julien Paluku, Tony Kanku Shiku et Jean-Lucien Bussa pour la mise en place d’une nouvelle plateforme politique dénommée « Pacte pour un Congo Retrouvé (PCR) ». L’enjeu ? C’est autour des postes clés de la République, à savoir la primature, la présidence de l’Assemblée nationale ainsi que celle du Sénat que l’empoignade aura lieu. 

D’autres protagonistes dans la course… 

Après la sortie officielle de PCR de Vital Kamerhe, l’actuel Premier ministre refuse aussi de se tenir à carreau face aux appétits politiques de Vital Kamerhe et d’autres poids lourds de l’Union sacrée de la Nation. Ainsi, Jean-Michel Sama Lukonde est à la manœuvre pour le positionnement d’une plateforme in  titulée « Dynamique agissons et bâtissons (DAB) ». DAB réunirait 72 députés nationaux, plus de 100 députés provinciaux et conseillers communaux.

Plusieurs personnalités de l’actuelle majorité de l’Union sacrée en seraient membres, entre autres, la gouverneure du Lualaba, Fifi Masuka avec le regroupement A24, A25, AN ; les ministres Guy Loando et Muhindo Nzangi avec leurs formations politiques AREP et AVRP ; Godefroid Mayobo du Palu, Modeste Mutinga, John Tibasima, Jonathan Bialosuka, Dany Banza d’ACO, ainsi que l’ancien conseiller de Félix Tshisekedi, Jean-Claude Kabongo.

Parallèlement à cette démarche de Kamerhe et Sama Lukonde, Augustin Kabuya, secrétaire général de l’UDPS, a rencontré l’actuel président du Sénat, Modeste Bahati, JeanPierre Bemba, vice-Premier ministre, ministre de la Défense ainsi que le président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso. Une troisième méga plateforme pourraient naitre de ces trois membres du présidium de l’Union sacrée de la Nation.

 Heshima

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Nation

INVESTI LORS D’UNE CÉRÉMONIE HISTORIQUE TSHISEKEDI DÉVOILE LES PRIORITÉS DE SON NOUVEAU QUINQUENNAT

Le président réélu de la République démocratique du Congo a prêté serment le 20 janvier 2024 à Kinshasa pour un second mandat. Le chef de l’Etat congolais a, dans son speech, égrainé 6 objectifs prioritaires de ce nouveau quinquennat s’engageant à veiller à ce que les erreurs du passé ne se reproduisent plus.

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F élix Tshisekedi, brillamment réélu avec 73,47% des suffrages, a vu grand pour sa prestation de serment. L’homme a choisi le stade des Martyrs de la Pentecôte rempli au maximum de sa capacité de 80 000 places. Dixsept chefs d’Etat africains en fonction, quatre honoraires et des délégations de plusieurs dizaines d’autres pays y étaient présents, pour une cérémonie sous haute sécurité et très protocolaire, avec au rendez-vous fanfare, cavalerie et prières, le tout sous une très grande ovation.

Il s’agit des présidents du Burundi, du Kenya, de la République centrafricaine, du Gabon, de la République du Congo, de la Guinée Bissau, de la République d’Afrique du Sud, de l’Angola, du Tchad, de Sao Tomé et Principe, de Djibouti, du Malawi, du Zimbabwe, de la Zambie, du Sénégal, de la Gambie et du Ghana. 

Les présidents honoraires sont ceux du Kenya, de Madagascar, de la Tanzanie et du Nigéria. Pour des millions de Congolais qui ont suivi la cérémonie à distance, la chaine nationale (RTNC) a innové en filmant en direct le départ du président de la République depuis le Palais du Mont-Ngaliema, dans les hauteurs du camp Lieutenant-colonel Tshatshi, jusqu’au Palais du peuple où le chef de l’Etat a changé de véhicule, optant pour une Toyota décapotée escortée par la cavalerie.

 C’est avec une telle escorte sécurisée dans l’air notamment par des hélicoptères des forces spéciales que Félix Tshisekedi a fait son entrée solennelle au stade des Martyrs de la Pentecôte. « Je jure solennellement (…) de défendre la Constitution et les lois de la République, (…), de maintenir son indépendance et l’intégrité de son territoire », a déclaré devant les juges de la Cour constitutionnelle le président réélu, avant de recevoir les salutations des chefs coutumiers des 26 provinces du pays. « J’ai conscience de vos attentes », a-t-il enchaîné dans son discours d’investiture, faisant allusion notamment au chômage, au pouvoir d’achat, à la situation des jeunes, à la promotion des femmes tout comme des personnes vivant avec handicap et à la cohésion nationale.

6 objectifs prioritaires

Dans son allocution d’investiture, Félix Tshisekedi a esquissé les objectifs prioritaires de son nouveau mandat. Il est question de six axes, à savoir : créer plus d’emplois ; protéger le pouvoir d’achat des ménages en stabilisant le taux de change ; assurer avec efficacité la sécurité des populations et de leurs biens ; poursuivre la diversification de l’économie ; garantir plus d’accès aux services sociaux de base et renforcer l’efficacité des services publics. 

Par rapport à son expérience de cinq dernières années au pouvoir, Félix Tshisekedi semble avoir tiré les leçons qui peuvent l’aider à améliorer sa gouvernance actuelle. « Tirant les leçons de l’expérience passée et tenant en compte vos aspirations, je m’engage pour que les erreurs du passé ne se reproduisent plus », a-t-il promis.

Il a par ailleurs rendu hommage à ses alliés de l’Union sacrée de la Nation au sein de laquelle se trouve l’UDPS, son parti, et il a également adressé un clin d’œil aux candidats de l’opposition, promettant de veiller à ce que le rôle de cette dernière soit effectif lors de ce quinquennat, notamment avec la désignation de son Porte-parole telle que reconnue par la Constitution.

Le chef de l’Etat congolais a aussi épinglé les efforts fournis dans la sécurisation des populations et la défense de l’intégrité territoriale du pays mises à mal, selon lui, par les velléités obscures de certains États voisins, d’acteurs extérieurs ou internationaux avec une complicité « lâche » de certains Congolais.

« En effet, nonobstant votre vigilance, le sacrifice et la bravoure de nos vaillantes forces de sécurité et de défense, les menaces se veulent résilientes. Et pour beaucoup, alimentées par la trahison de certains Congolais qui, sans scrupule, sans la moindre considération humaine et patriotique, s’allient à l’ennemi pour faire couler le sang de leurs propres frères et sœurs Congolais », a-t-il fustigé. 

Félix Tshisekedi a aussi évoqué la préservation de la cohabitation sereine entre les peuples qui, selon lui, constituent un défi à relever pour sauvegarder la cohésion nationale qui ne peut se réaliser qu’au moyen du renouvellement et de la consolidation du « vouloir vivre collectif. Un vouloir vivre collectif où seront bannis les fléaux de la haine, du tribalisme, du clanisme et de toutes les antivaleurs qui aujourd’hui, minent le développement » du pays. 

Comparativement à sa première prestation de serment qui avait officiellement eu lieu le 24 janvier 2019 dans les jardins du Palais de la Nation, lorsqu’il succédait à Joseph Kabila (2001-2018), premier président réélu de la Troisième République, le cérémonial impressionnant du deuxième président réélu n’a pas manqué de s’inscrire dans la symbolique du chiffre 20 qui l’a accompagné tout au long du processus électoral, par celui porté pour sa candidature, la date du vote et enfin celui de son investiture.

Heshima

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Politique

Bataille présidentielle de 2023: CAMP KATUMBI LES QUELQUES PESANTEURS CONSTATÉES…

Le président d’Ensemble pour la République, Moïse Katumbi a fait de son mieux lors de la campagne électorale, malheureusement, les résultats n’ont pas été fameux au finish. Retour sur quelques éléments qui ont handicapé le principal challenger de Félix Tshisekedi.

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En s’organisant en vue de la présidentielle du 20 décembre 2023, l’Union sacrée de la nation n’a pas manqué de plonger l’opposition dans la distraction, Ensemble pour la République avec. Sa candidature ayant été rejetée en 2018, Moïse Katumbi ne se doutait de voir l’histoire se répéter. La loi que Noël Tshiani avait transmise au Parlement était pour lui une épée de Damoclès suspendue sur sa tête.

D’autre part, le manque de financement, mieux le financement des élections qui tombait à compte-gouttes, a fait planer le doute à un moment sur le respect du délai constitutionnel au point que n’importe qui, même lui, pouvait se mettre à spéculer sur l’effectivité de la tenue des élections. S’il faut considérer que le soutien des leaders politiques chevronnés et patrons des formations politiques ayant pignon sur rue représente une donne non négligeable, lui par contre en était dépourvu. Pourtant, c’est ce qui avait propulsé Martin Fayulu en 2018.

Ainsi donc, contrairement aux alliés de Félix Tshisekedi dont JeanPierre Bemba, Modeste Bahati, Vital Kamerhe… qui trainent derrière eux une longue expérience et dont les partis politiques figurent parmi les mieux implantés au Congo, les alliés de Moïse Katumbi se recherchent encore. D’ailleurs, trois d’entre eux sont encore des « blancs-becs » politiques et presque tous sont vierges de toute expérience présidentielle.

L’épouvantail des candidatures des étrangers

Certes aucune candidature n’a été rejetée au niveau de la CENI ou à la Cour constitutionnelle, mais, la campagne électorale a, à un moment, pris l’allure d’attaques personnelles. Non seulement que la polémique sur la nationalité de l’opposant Katumbi a, malheureusement, refait surface, jamais les Congolais ont autant été mis en garde lors d’une campagne électorale face aux candidatures soutenues par les étrangers, lesquels ont pour agenda le démembrement du Congo.

Selon plusieurs déclarations, le président d’Ensemble pour la République détiendrait un passeport zambien et au terrain municipal de Masina, à Kinshasa, Jean-Pierre Bemba a été plus que direct dans son interpellation sur cette allégation. « J’envoie un message à Moïse Katumbi, qu’il vienne dire au peuple congolais s’il est Zambien ou pas. On ne peutpas servir deux maîtres au sommet de l’Etat. Tu finiras par trahir l’un au profit de l’autre », avait-t-il déclaré. Répondant à une question sur les origines de son père, le président d’Ensemble a affirmé qu’il ne pouvait pas renier son père qui était grec-juif. D’autre part, l’image du Rwanda et de Paul Kagame que l’USN a collée sur certains candidats, dont Katumbi, a certainement causé un impact négatif dans l’opinion.

Surtout quand on sait que, pour la majorité des Congolais, Paul Kagame est le diable en personne. Dans un autre registre, certains analystes n’apprécient pas le fait que Moïse Katumbi ait dépensé beaucoup d’argent notamment dans la presse étrangère, particulièrement française. La majorité de ces médias l’ont beaucoup défendu, qualifiant parfois Tshisekedi d’idéaliste qui voulait transformer la RDC en pays de rêve, et Martin Fayulu d’intransigeant.

Une opposition de chacun pour soi

Le manque de consensus autour d’une candidature unique de l’opposition a desservi les opposants en général et Moïse Katumbi en particulier qui était considéré comme le principal challenger de Félix Tshisekedi, lui qui avait porté la candidature de Martin Fayulu en 2018. Les discussions autour de la candidature commune, entamées à Pretoria en Afrique du Sud, dirigées par l’ONG In Transformation Initiative (ITI) n’étaient qu’un vaste passetemps, les uns et les autres n’ayant pas été sincères. On ne sait évaluer ce que les alliés de Katumbi lui ont apporté en termes de suffrage.

Grand homme d’affaires, dirigeant du Tout-Puissant Mazembe, Katumbi Chapwe s’est réellement investi dans sa campagne, mais, selon les tendances données par la CENI, son influence s’est limitée au niveau de quelques provinces, à savoir le Maniema, le Haut-Katanga, le Haut-Lomami, Tanganyika et le Lualaba, tandis que Martin Fayulu était en tête seulement dans le Kwilu. Partout ailleurs c’était Félix Tshisekedi qui menait.

HESHIMA

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