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Politique

Les alliances : Atout et faiblesse de la politique en RDC

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Àquand la publication de votre premier gouvernement ? Félix Tshisekedi n’échappe pas à cette question toutes les fois qu’un microphone lui est tendu. Souple face aux hommes des médias, le président congolais brandit la meilleure jurisprudence qui soit pour justifier le temps que prend ce gouvernement : la Belgique est restée près de deux ans sans gouvernement. Des sources concordantes rassurent que le gouvernement issu de la première alternance au pouvoir au Congo tarde suite à une mésentente entre les délégués CACH (Cap pour le Changement) de Félix Tshisekedi et ceux du FCC (Front commun pour le Congo) de Joseph Kabila. De Kingakati dans la banlieue-Est de Kinshasa à Mbuela dans la province du Kongo central, ces partenaires au pouvoir ne se mettent pas d’accord sur le quota pour la composition du Gouvernement.

Un pénible décollage ! 

Et alors que le principal couac semblait provenir d’une mésentente CACH-FCC, un événement survenu ces dernières heures met à nu le manque d’unanimité au sein de la plateforme de l’ancien régime. Joseph Kabila comme, dans un dribble dont il est le seul à en détenir la formule, a désigné début juillet Alexis Thambwe Mwamba comme candidat à la tête du bureau du Sénat. Une décision qui a fâché Modeste Bahati, un poids lourd au sein du FCC compte tenu du nombre important de sièges que compte son regroupement Alliances des forces démocratiques du Congo et alliés (AFDC-A) dans les assemblées législatives. 

Ce dernier a, presqu’immédiatement annoncé sa candidature au même poste, défiant ainsi le mot d’ordre de Joseph Kabila, son autorité morale. Un désamour qui a été traduit le mardi 09 juillet par un communiqué du FCC suspendant M. Bahati Lukwebo. L’occasion faisant le larron, Modeste Bahati, fin connaisseur du sérail politique congolais a profité de cette punition du FCC pour montrer ses atouts de félin, apparaissant sur une photo aux côtés de Vital Kamerhe, comme pour annoncer un rapprochement entre les deux camps.

Un tableau assez sombre qui pousse à une analyse sur la nécessité des alliances et des coalitions politiques en République démocratique du Congo.

Une Nation née des alliances !

 Autour des années 1950, le vent des indépendances a commencé à souffler sur le continent africain, ne laissant pas indifférents quelques leaders et animateurs des différents cercles culturels au Congo. Ces derniers ont senti la nécessité de se constituer en groupes de réflexion et de pression afin de solliciter l’indépendance de leur pays. Une succession des mouvements populaires qui a produit les résultats escomptés. Les leaders d’opinions congolais sont conviés à Bruxelles pour parler autour d’une table ronde avec leurs « homologues » belges. L’indépendance était dans la poche. Une date était même proposée et actée. Une formalité doit cependant être remplie : les nouveaux dirigeants du Congo doivent être élus.

C’est alors que des partis politiques, œuvrant dans la plus grande clandestinité et des regroupements connus, vont se joindre à quelques associations culturelles, voire claniques pour aller aux élections.

  L’Alliance des bakongo (Abako) que dirigent dans l’ombre l’Abbé Loya et Kasa-Vubu, celui-ci plus en vue que le premier, le Mouvement national congolais (MNC) de Lumumba, le Parti solidaire africain (PSA) d’Antoine Gizenga, etc. seront le fruit de premières alliances politiques au Congo. La première pierre devant construire l’édifice Congo, orphelin de ses belges concepteurs a été posée sur une alliance Kasa-Vubu-Lumumba (Gizenga, Bolikango et autres).


La RDC aime les alliances !

 En 2006, la République démocratique du Congo s’apprête à vivre ses premières élections générales, libres, transparentes et démocratiques. Joseph Kabila, président de la transition, est candidat à la présidentielle. Conscient des clivages sociaux existant dans ce pays-continent, quatre fois plus grand que la France, il lance son opération séduction à l’attention de quelques partis politiques aux idéologies proches de sa formation politique, le PPRD. Ainsi, au début de cette année électorale, l’Alliance pour le renouveau au Congo (ARC ) d’Olivier Kamitatu, le Mouvement social pour le renouveau (MSR) de Pierre Lumbi Okongo et d’autres partis se joignent au PPRD afin de maximiser les chances d’obtenir une majorité présidentielle. L’Alliance pour la Majorité Présidentielle (AMP) est donc lancée et c’est tambour battant qu’elle va, dès l’entame des élections, à la conquête des sièges.

Kabila arrive en tête des élections au premier tour, cependant, il n’a pas obtenu la majorité absolue, étant talonné de près par Jean-Pierre Bemba, leader du Mouvement de Libération du Congo (MLC).

  Les deux candidats doivent remettre les gants dans un duel d’ores et déjà annoncé âpre. À ce stade, il n’est plus question de réfléchir par deux fois, les alliances s’imposent. Kabila en sait quelque chose, Bemba doit tenter le coup. Les proies sont connues: Antoine Gizenga, un des pères fondateurs de la Nation congolaise et président du Parti lumumbiste unifié (PALU) est arrivé 3ème au premier tour. Il est très populaire dans les provinces du Bandundu et de Kinshasa. Nzanga Mobutu, un des fils du Maréchal déchu en 1997 par le père de Joseph Kabila, a, quant à lui, raflé la 4ème place grâce à sa prééminence dans la province de l’Équateur nostalgique de son défunt père Mobutu Sese Seko, et enfin, Oscar Kashala, ce médecin installé aux États-Unis, surprise de ces élections est arrivé à la cinquième marche du podium.

Les jeux sont ouverts, que le meilleur gagne !

 Kabila est parvenu à enrôler Gizenga et Nzanga tandis que Bemba n’a pu avoir que Kashala et d’autres candidats ne pesant malheureusement pas sur la balance.

Le résultat est le reflet des alliances comme dans une relation de cause à effet, Kabila a remporté haut la main, le second tour.

Tout chemin mène à Rome!

 Elu en 2011 pour un deuxième mandat, son dernier tel que le prévoit la Constitution congolaise, Kabila doit quitter le pouvoir en 2016. Et les opposants politiques ne sont pas prêts à le laisser finir son mandat en paix. Des réunions et des rencontres s’organisent à Gorée au Sénégal, à Ibiza en Espagne ou encore à Paris en France.


La plus importante de ces rencontres a lieu en 2015 à Genval, une bourgade bruxelloise. Elle est présidée par Etienne Tshisekedi le légendaire opposant aux différents régimes d’après Kasa-Vubu et y prend part la quasi-totalité des opposants congolais. 

Kinshasa tremble et le camp Kabila tangue. L’AMP devenue MP quelques années auparavant va perdre quelques-uns de ses cadres, et ce ne sont guère des poids-plume. 

Olivier Kamitatu, Pierre Lumbi, Christophe Lutundula, Dany Banza, José Endundo, Muando Nsimba que rejoint le célèbre et riche homme d’affaires Moïse Katumbi, ancien gouverneur du Katanga, exilé en Belgique après des démêlés avec la Justice congolaise. Que de grands noms qui ont décidé de quitter Kabila qu’ils reprochent d’être trop silencieux au sujet de son avenir politique. Ils s’en vont créer le Groupe des sept (G7) et rejoindre l’aréopage des opposants à Kabila.

 Kabila ne dit mot et reste protégé par l’article 70 de la Constitution qui le maintient à son poste jusqu’à l’investiture d’un nouveau président.

Une disposition qui trouvera tout son sens lorsque la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), dans un point de presse, déclarera son incapacité à organiser les élections en 2016, soit à l’expiration du dernier mandat de Kabila.

 Le Congo est trempé de la tête aux pieds dans une sorte de crise de légitimité des institutions.

Successivement deux dialogues seront organisés pour calmer le jeu, apaiser les esprits le temps que la Ceni organise les élections tant attendues.

 Un gouvernement chapeauté par l’opposant Samy Badibanga, transfuge de l’UDPS de Tshisekedi sera investi en 2016 avant d’être remplacé en 2017, juste quelques mois après par celui de Bruno Tshibala, un autre bras droit d’Etienne Tshisekedi, décédé en février 2017.

Le camp présidentiel peut souffler, l’opposition a perdu quelques-uns de ses cadres, mais n’abdique pas. Avec un Katumbi à qui certaines presses attribuent des milliards en banque, l’opposition n’arrête de rugir.

À la mi-2017, Katumbi déplace une bonne partie des opposants, ils sont venus d’Europe, d’Amérique et de Kinshasa et ont posé leurs valises à Johannesburg pour parler du Congo.

À l’issue de ce grand forum, il sera décidé la création d’une grande plateforme : Ensemble pour le changement. Cette fois-ci Katumbi ne se cache pas, c’est lui qui en est le patron. 

À Kinshasa, Kamerhe dont le parti est signataire des accords issus des dialogues de l’Union africaine et du Centre interdiocésain, n’est plus en odeur de sainteté avec Kabila. Il met un terme à leur partenariat, sans cependant convaincre ses lieutenants ayant juré fidélité à Kabila. 

Le Front commun pour le Congo !

 Dans un entretien avec son premier ministre Bruno Tshibala, Joseph Kabila pique ce dernier :«…maintenant que nous travaillons ensemble, devons nous continuer à se considérer comme ennemis ou nous pouvons nous associer dans une grande famille ? »

Une question qui n’a su trouver de réponse séance tenante, mais qui aura dérangé tous les rêves de Tshibala.

 2018, après de nombreuses réunions sous forme de derniers réglages, tous les opposants politiques prenant part au Gouvernement Tshibala, les José Makila, Jean-Lucien Busa, Oly Ilunga, Ingele Ifoto, Basile Olongo et autres, optent pour une alliance avec la Majorité présidentielle (MP). Un mastodonte voit le jour, c’est le Front commun pour le Congo, un ensemble des plateformes et partis politiques réunis autour de Joseph Kabila. Certains approuvent cette initiative tandis que d’autres n’y adhèrent pas. Ainsi, Lisanga Bonganga, pourtant membre du gouvernement Tshibala et Kin-Kiey Mulumba, Kabiliste invétéré ne signeront pas la charte créant le FCC. Ce dernier refusera même de soutenir Ramazani Shadary, le candidat désigné pour le compte du FCC.


Genève, un amour s’est brisé !

La Ceni a annoncé la date des élections, elle rassure, celles-ci se tiendront sans ambages en décembre 2018. L’opposition politique, a été, de manière assez étonnante, unie et solidaire depuis 2015. Les congolais sont émerveillés à l’idée que ces politiques, certains agacés par la tête de Kabila et d’autres désireux de gérer autrement le Congo, puissent désigner un candidat commun.

 La volonté de cette frange de la population tend à se réaliser lorsque Jean-Pierre Bemba, relaxé de son incarcération à la Cpi, Moïse Katumbi, Matungulu, Adolphe Muzito, Martin Fayulu, Vital Kamerhe et Félix Tshisekedi, ces grands leaders d’opinions, membres de l’Opposition se réunissent à Genève en Suisse.

Autour d’Allan Doss, ancien secrétaire général des Nations Unies et membre de la Fondation Koffi Annan, les leaders congolais vont élire le candidat unique de l’Opposition à la prochaine présidentielle.

 Le vote aura lieu entre Fayulu, Matungulu, Kamerhe et Tshisekedi, les seuls dont les dossiers de candidature ont été validés par la Cour Constitutionnelle du Congo. Et à la surprise générale, Martin Fayulu, jusque-là, pas très populaire, sera le candidat désigné.

Le monde exulte et s’étonne. Le rêve est donc devenu réalité, l’Opposition ira aux élections en étant unie. 

Une joie de courte durée, car peu après, instantanément Félix Tshisekedi et Vital Kamerhe, sommés par leurs bases politico-sociologiques ont dû retirer leurs signatures de l’accord désignant Fayulu. 

Les deux vont se retrouver quelques jours plus tard à Nairobi au Kenya, ce pays touristique de l’Est de l’Afrique pour décider, qui des deux sera candidat à la présidentielle. Ils nomment leur alliance « Cach » : Cap pour le changement.

 Avec une souplesse qui lui colle à la peau, Kamerhe a laissé tendre la main à Tshisekedi. Une décision payante puisque le 10 janvier 2019, la Ceni a déclaré Félix Tshisekedi vainqueur de la présidentielle du 30 décembre 2018. Une victoire avec un arrièregoût aigre d’autant plus que le tandem TshisekediKamerhe n’a pu remporter la majorité au Parlement. C’est le FCC de Kabila, qui a la quasi-totalité des sièges dans les deux chambres du Parlement, dans les Assemblées provinciales et même parmi les gouverneurs. Ce qui donne lieu à une coalition dans la gestion actuelle de la Rdc. Deux alliances pour ne former qu’une : FCC-CACH pour le meilleur et le pire.

Au gré des intérêts !

Les alliances se font et se défont. Cette boutade se vérifie merveilleusement bien en République démocratique du Congo dont l’histoire politique est faite d’amour et de désamour. Une question se pose: pourquoi toutes ces alliances ? La politique est l’instrument de gestion de la chose publique, mieux des intérêts du peuple. Toute gymnastique politique est avant tout pour favoriser l’intérêt général.

 En RDC, les avis divergent au sein de la population et dans différents cercles de réflexion. D’aucuns estiment que les alliances politiques se concluent davantage pour des intérêts partisans que pour le bien du peuple.

Il est de coutume de retrouver les mêmes visages, le matin dans l’opposition et dans le camp présidentiel à midi. Des âmes perdues, des litres de sang engloutis et imbibés dans le sol légué par les pères fondateurs de la Nation…la souffrance du Congolais est la seule donne inchangée depuis l’Indépendance.

 Entré dans une nouvelle ère politique où fils et fille clament « le Peuple d’abord », l’espoir quoiqu’infime, reste tout de même vif de voir les alliances politiques servir l’intérêt du peuple congolais.

HESHIMA

Politique

POST-LÉGISLATIVES NATIONALES KAMERHE, SAMA BEMBA, BAHATI…LA BATAILLE POUR LES POSTES LANCÉE

L’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) est arrivée en tête des législatives nationales avec 69 sièges sur les 477 attribués. Elle est suivie de l’UNC et alliés de Vital Kamerhe qui rafle la deuxième place, lequel devance l’AFDC-A de Modeste Bahati, talonnée par le MLC de Jean-Pierre Bemba, tandis que la formation de Katumbi pourrait devenir la principale force d’opposition. Une bataille pour les postes se dessine déjà…

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A pres un retard de 11 jours par rapport à la date de publica – tion des ré s u l t a t s prévue au 03 janvier 2024, conformément au calendrier électoral de la CENI, le suspense a enfin été levé sur les noms des députés qui vont siéger à l’Assemblée nationale pour les 5 prochaines années. Sous réserve éventuelle de l’issue des recours. La Commission électorale nationale indépendante (CENI) s’est acquittée de cette étape dans la nuit du samedi 13 au dimanche 14 janvier 2024 en rendant public les résultats provisoires des élections législatives du 20 décembre 2023. Finalement, après deux semaines d’attente, 23 000 candidats ont enfin connu leur sort.

Sans surprise, le parti présidentiel, l’UDPS, est arrivé en tête avec 69 des 477 sièges attribués sur les 500 que compte l’Assemblée nationale. Les 23 restants correspondent aux circonscriptions où le vote n’a pas pu avoir lieu à cause de l’insécurité, notamment dans les territoires de Masisi, Rutshuru et Kwamouth. A ce lot, s’ajoutent les résultats de certains autres territoires où des suffrages ont été soit annulés, soit suspendus pour des raisons d’enquête.

Il s’agit par exemple de Masi-Manimba dans le Kwilu et de Yakoma, dans la province du Nord-Ubangi où des élections ont été invalidées. Quant à Bomongo et à Budjala, le décompte des scrutins a été stoppé pour cause d’investigation. A souligner que le Front commun pour le Congo (FCC), la coalition de l’ancien président Joseph Kabila, avait boycotté l’ensemble de ces scrutins. Martin Fayulu, classé troisième à la présidentielle, avait pour sa part boycotté les législatives. 

L’UDPS devra composer…

Le parti de Félix Tshisekedi, fraîchement réélu avec plus de 73 % des voix pour un second mandat, ne réunit pas à lui seul la majorité absolue. « même si on ajoute tous les autres partis satellites de l’UDPS », fait remarquer Ithiel Batumike, chercheur à Ebuteli, un institut congolais de recherche sur la politique et la sécurité.

Ce qui nécessite que l’UDPS compose avec d’autres alliés pour dégager la majorité au parlement. L’UNC et alliés de Vital Kamerhe a créé la sensation en raflant 39 sièges devant l’AFDC-A de Modeste Bahati (35 sièges) et le MLC de JeanPierre Bemba se pointe en quatrième position avec une faible moisson de 19 sièges. Ces forces pourraient faire la différence dans cette quête de majorité parlementaire en faveur de Félix Tshisekedi. 

Pour l’heure, seul Ensemble pour la République pourrait devenir la principale force d’opposition du pays, pour la première fois dans l’histoire de ce jeune parti créé en 2019. Le mouvement de Moïse Katumbi, arrivé second à l’élection présidentielle avec 18 % des voix, obtient une vingtaine de sièges et se classe neuvième sur 71 formations candidates aux législatives.

Un peu moins de la moitié d’entre elles n’ont pas atteint le seuil de voix nécessaire (1 %) et ne disposeront pas de mandataires. Parmi elles, l’Alliance des Congolais pour la refondation de la nation (ACRN), du Prix Nobel de la paix Denis Mukwege. Dans ces conditions, avec combien de partis Félix Tshisekedi devra-t-il faire alliance pour atteindre la majorité et ainsi nommer son futur gouvernement ? Les tractations avec les 44 formations politiques désormais représentées à l’Assemblée nationale ont commencé bien avant l’annonce des résultats. 

Kamerhe à la manœuvre… 

La période post-électorale suscite déjà des appétits au sein de l’Union sacrée de la Nation. L’heure est désormais au partage du butin après avoir permis à Félix Tshisekedi d’obtenir un second mandat à la magistrature suprême. C’est Vital Kamerhe, le félin, qui a lancé les hostilités en premier. Le président de l’Union pour la Nation Congolaise (UNC) a d’ores et déjà réussi à rassembler plus de 100 députés autour de lui, notamment des leaders d’autres formations et regroupements tels que Julien Paluku, Tony Kanku Shiku et Jean-Lucien Bussa pour la mise en place d’une nouvelle plateforme politique dénommée « Pacte pour un Congo Retrouvé (PCR) ». L’enjeu ? C’est autour des postes clés de la République, à savoir la primature, la présidence de l’Assemblée nationale ainsi que celle du Sénat que l’empoignade aura lieu. 

D’autres protagonistes dans la course… 

Après la sortie officielle de PCR de Vital Kamerhe, l’actuel Premier ministre refuse aussi de se tenir à carreau face aux appétits politiques de Vital Kamerhe et d’autres poids lourds de l’Union sacrée de la Nation. Ainsi, Jean-Michel Sama Lukonde est à la manœuvre pour le positionnement d’une plateforme in  titulée « Dynamique agissons et bâtissons (DAB) ». DAB réunirait 72 députés nationaux, plus de 100 députés provinciaux et conseillers communaux.

Plusieurs personnalités de l’actuelle majorité de l’Union sacrée en seraient membres, entre autres, la gouverneure du Lualaba, Fifi Masuka avec le regroupement A24, A25, AN ; les ministres Guy Loando et Muhindo Nzangi avec leurs formations politiques AREP et AVRP ; Godefroid Mayobo du Palu, Modeste Mutinga, John Tibasima, Jonathan Bialosuka, Dany Banza d’ACO, ainsi que l’ancien conseiller de Félix Tshisekedi, Jean-Claude Kabongo.

Parallèlement à cette démarche de Kamerhe et Sama Lukonde, Augustin Kabuya, secrétaire général de l’UDPS, a rencontré l’actuel président du Sénat, Modeste Bahati, JeanPierre Bemba, vice-Premier ministre, ministre de la Défense ainsi que le président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso. Une troisième méga plateforme pourraient naitre de ces trois membres du présidium de l’Union sacrée de la Nation.

 Heshima

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Nation

INVESTI LORS D’UNE CÉRÉMONIE HISTORIQUE TSHISEKEDI DÉVOILE LES PRIORITÉS DE SON NOUVEAU QUINQUENNAT

Le président réélu de la République démocratique du Congo a prêté serment le 20 janvier 2024 à Kinshasa pour un second mandat. Le chef de l’Etat congolais a, dans son speech, égrainé 6 objectifs prioritaires de ce nouveau quinquennat s’engageant à veiller à ce que les erreurs du passé ne se reproduisent plus.

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F élix Tshisekedi, brillamment réélu avec 73,47% des suffrages, a vu grand pour sa prestation de serment. L’homme a choisi le stade des Martyrs de la Pentecôte rempli au maximum de sa capacité de 80 000 places. Dixsept chefs d’Etat africains en fonction, quatre honoraires et des délégations de plusieurs dizaines d’autres pays y étaient présents, pour une cérémonie sous haute sécurité et très protocolaire, avec au rendez-vous fanfare, cavalerie et prières, le tout sous une très grande ovation.

Il s’agit des présidents du Burundi, du Kenya, de la République centrafricaine, du Gabon, de la République du Congo, de la Guinée Bissau, de la République d’Afrique du Sud, de l’Angola, du Tchad, de Sao Tomé et Principe, de Djibouti, du Malawi, du Zimbabwe, de la Zambie, du Sénégal, de la Gambie et du Ghana. 

Les présidents honoraires sont ceux du Kenya, de Madagascar, de la Tanzanie et du Nigéria. Pour des millions de Congolais qui ont suivi la cérémonie à distance, la chaine nationale (RTNC) a innové en filmant en direct le départ du président de la République depuis le Palais du Mont-Ngaliema, dans les hauteurs du camp Lieutenant-colonel Tshatshi, jusqu’au Palais du peuple où le chef de l’Etat a changé de véhicule, optant pour une Toyota décapotée escortée par la cavalerie.

 C’est avec une telle escorte sécurisée dans l’air notamment par des hélicoptères des forces spéciales que Félix Tshisekedi a fait son entrée solennelle au stade des Martyrs de la Pentecôte. « Je jure solennellement (…) de défendre la Constitution et les lois de la République, (…), de maintenir son indépendance et l’intégrité de son territoire », a déclaré devant les juges de la Cour constitutionnelle le président réélu, avant de recevoir les salutations des chefs coutumiers des 26 provinces du pays. « J’ai conscience de vos attentes », a-t-il enchaîné dans son discours d’investiture, faisant allusion notamment au chômage, au pouvoir d’achat, à la situation des jeunes, à la promotion des femmes tout comme des personnes vivant avec handicap et à la cohésion nationale.

6 objectifs prioritaires

Dans son allocution d’investiture, Félix Tshisekedi a esquissé les objectifs prioritaires de son nouveau mandat. Il est question de six axes, à savoir : créer plus d’emplois ; protéger le pouvoir d’achat des ménages en stabilisant le taux de change ; assurer avec efficacité la sécurité des populations et de leurs biens ; poursuivre la diversification de l’économie ; garantir plus d’accès aux services sociaux de base et renforcer l’efficacité des services publics. 

Par rapport à son expérience de cinq dernières années au pouvoir, Félix Tshisekedi semble avoir tiré les leçons qui peuvent l’aider à améliorer sa gouvernance actuelle. « Tirant les leçons de l’expérience passée et tenant en compte vos aspirations, je m’engage pour que les erreurs du passé ne se reproduisent plus », a-t-il promis.

Il a par ailleurs rendu hommage à ses alliés de l’Union sacrée de la Nation au sein de laquelle se trouve l’UDPS, son parti, et il a également adressé un clin d’œil aux candidats de l’opposition, promettant de veiller à ce que le rôle de cette dernière soit effectif lors de ce quinquennat, notamment avec la désignation de son Porte-parole telle que reconnue par la Constitution.

Le chef de l’Etat congolais a aussi épinglé les efforts fournis dans la sécurisation des populations et la défense de l’intégrité territoriale du pays mises à mal, selon lui, par les velléités obscures de certains États voisins, d’acteurs extérieurs ou internationaux avec une complicité « lâche » de certains Congolais.

« En effet, nonobstant votre vigilance, le sacrifice et la bravoure de nos vaillantes forces de sécurité et de défense, les menaces se veulent résilientes. Et pour beaucoup, alimentées par la trahison de certains Congolais qui, sans scrupule, sans la moindre considération humaine et patriotique, s’allient à l’ennemi pour faire couler le sang de leurs propres frères et sœurs Congolais », a-t-il fustigé. 

Félix Tshisekedi a aussi évoqué la préservation de la cohabitation sereine entre les peuples qui, selon lui, constituent un défi à relever pour sauvegarder la cohésion nationale qui ne peut se réaliser qu’au moyen du renouvellement et de la consolidation du « vouloir vivre collectif. Un vouloir vivre collectif où seront bannis les fléaux de la haine, du tribalisme, du clanisme et de toutes les antivaleurs qui aujourd’hui, minent le développement » du pays. 

Comparativement à sa première prestation de serment qui avait officiellement eu lieu le 24 janvier 2019 dans les jardins du Palais de la Nation, lorsqu’il succédait à Joseph Kabila (2001-2018), premier président réélu de la Troisième République, le cérémonial impressionnant du deuxième président réélu n’a pas manqué de s’inscrire dans la symbolique du chiffre 20 qui l’a accompagné tout au long du processus électoral, par celui porté pour sa candidature, la date du vote et enfin celui de son investiture.

Heshima

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Politique

Bataille présidentielle de 2023: CAMP KATUMBI LES QUELQUES PESANTEURS CONSTATÉES…

Le président d’Ensemble pour la République, Moïse Katumbi a fait de son mieux lors de la campagne électorale, malheureusement, les résultats n’ont pas été fameux au finish. Retour sur quelques éléments qui ont handicapé le principal challenger de Félix Tshisekedi.

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En s’organisant en vue de la présidentielle du 20 décembre 2023, l’Union sacrée de la nation n’a pas manqué de plonger l’opposition dans la distraction, Ensemble pour la République avec. Sa candidature ayant été rejetée en 2018, Moïse Katumbi ne se doutait de voir l’histoire se répéter. La loi que Noël Tshiani avait transmise au Parlement était pour lui une épée de Damoclès suspendue sur sa tête.

D’autre part, le manque de financement, mieux le financement des élections qui tombait à compte-gouttes, a fait planer le doute à un moment sur le respect du délai constitutionnel au point que n’importe qui, même lui, pouvait se mettre à spéculer sur l’effectivité de la tenue des élections. S’il faut considérer que le soutien des leaders politiques chevronnés et patrons des formations politiques ayant pignon sur rue représente une donne non négligeable, lui par contre en était dépourvu. Pourtant, c’est ce qui avait propulsé Martin Fayulu en 2018.

Ainsi donc, contrairement aux alliés de Félix Tshisekedi dont JeanPierre Bemba, Modeste Bahati, Vital Kamerhe… qui trainent derrière eux une longue expérience et dont les partis politiques figurent parmi les mieux implantés au Congo, les alliés de Moïse Katumbi se recherchent encore. D’ailleurs, trois d’entre eux sont encore des « blancs-becs » politiques et presque tous sont vierges de toute expérience présidentielle.

L’épouvantail des candidatures des étrangers

Certes aucune candidature n’a été rejetée au niveau de la CENI ou à la Cour constitutionnelle, mais, la campagne électorale a, à un moment, pris l’allure d’attaques personnelles. Non seulement que la polémique sur la nationalité de l’opposant Katumbi a, malheureusement, refait surface, jamais les Congolais ont autant été mis en garde lors d’une campagne électorale face aux candidatures soutenues par les étrangers, lesquels ont pour agenda le démembrement du Congo.

Selon plusieurs déclarations, le président d’Ensemble pour la République détiendrait un passeport zambien et au terrain municipal de Masina, à Kinshasa, Jean-Pierre Bemba a été plus que direct dans son interpellation sur cette allégation. « J’envoie un message à Moïse Katumbi, qu’il vienne dire au peuple congolais s’il est Zambien ou pas. On ne peutpas servir deux maîtres au sommet de l’Etat. Tu finiras par trahir l’un au profit de l’autre », avait-t-il déclaré. Répondant à une question sur les origines de son père, le président d’Ensemble a affirmé qu’il ne pouvait pas renier son père qui était grec-juif. D’autre part, l’image du Rwanda et de Paul Kagame que l’USN a collée sur certains candidats, dont Katumbi, a certainement causé un impact négatif dans l’opinion.

Surtout quand on sait que, pour la majorité des Congolais, Paul Kagame est le diable en personne. Dans un autre registre, certains analystes n’apprécient pas le fait que Moïse Katumbi ait dépensé beaucoup d’argent notamment dans la presse étrangère, particulièrement française. La majorité de ces médias l’ont beaucoup défendu, qualifiant parfois Tshisekedi d’idéaliste qui voulait transformer la RDC en pays de rêve, et Martin Fayulu d’intransigeant.

Une opposition de chacun pour soi

Le manque de consensus autour d’une candidature unique de l’opposition a desservi les opposants en général et Moïse Katumbi en particulier qui était considéré comme le principal challenger de Félix Tshisekedi, lui qui avait porté la candidature de Martin Fayulu en 2018. Les discussions autour de la candidature commune, entamées à Pretoria en Afrique du Sud, dirigées par l’ONG In Transformation Initiative (ITI) n’étaient qu’un vaste passetemps, les uns et les autres n’ayant pas été sincères. On ne sait évaluer ce que les alliés de Katumbi lui ont apporté en termes de suffrage.

Grand homme d’affaires, dirigeant du Tout-Puissant Mazembe, Katumbi Chapwe s’est réellement investi dans sa campagne, mais, selon les tendances données par la CENI, son influence s’est limitée au niveau de quelques provinces, à savoir le Maniema, le Haut-Katanga, le Haut-Lomami, Tanganyika et le Lualaba, tandis que Martin Fayulu était en tête seulement dans le Kwilu. Partout ailleurs c’était Félix Tshisekedi qui menait.

HESHIMA

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