Etats généraux des sports en RDC : quel diagnostic poser ?
Les délégués des différentes fédérations s’apprêtent à se rendre à Kisantu, au Kongo Central, en août 2022, où se tiendront les états généraux des sports voulus par le Président Tshisekedi. Quelle politique sportive faudra-t-il au pays pour faire émerger ses disciplines ?
Après les derniers revers subis par les Léopards football A contre le Gabon et le Soudan dans le cadre des éliminatoires de la coupe d’Afrique Côte d’Ivoire 2023, le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi avait appelé à l’organisation des états généraux des sports dans « les meilleurs délais ». Depuis le 22 juillet dernier, le ministre des Sports et Loisirs, Serge Nkonde Chembo a pris un arrêté pour annoncer le nombre des délégués qui prendront part à ces assises. Elles se dérouleront du 20 au 31 août à Kisantu, dans le Kongo central.
« Cet arrêté reprend les motivations de la convocation des états généraux, il fixe [le nombre des participants] à 120. Ici, il faut que je précise que sur les 120 membres, il y aura 52 qui viendront de l’intérieur. Tous les ministres provinciaux en charge des sports et tous les chefs de division provinciaux en charge des sports et loisirs, ça fait 26 provinces, fois deux, ça fait 52 délégués. », a détaillé le secrétaire général aux Sports, Barthélémy Okito.
Ce dernier fait remarquer qu’il y aura les délégués des fédérations sportives, les groupements sportifs particuliers, les délégués des députés et sénateurs, de la Présidence de la République et Primature, ceux du Conseil supérieur de la magistrature, les délégués des ministères comme EPST, ESU, ITPR, Finances, Budget et Jeunesse. Les délégués du Comité olympique congolais et les paralympiques seront de la partie.
A Kisantu pour quel diagnostic ?
Le sport congolais est malade. Il souffre de plusieurs maux. Et ces maux sont de divers ordres. Mauvaise organisation dans les différentes fédérations sportives, manque d’infrastructures adéquates, faible financement et absence de politique de relève. Alors quel diagnostic posé à Kisantu ? C’est la grande question qui taraude les esprits étant donné que les résolutions des derniers états généraux organisés en 2008 n’ont pas été complètement mises en pratique. A ce jour, aucune discipline sportive en République démocratique du Congo n’est en bonne santé. Le football, l’unique secteur sur lequel l’on s’accrochait, bat désormais de l’aile depuis 2017, année de l’arrêt de la progression de l’équipe nationale A. Au niveau des autres sélections, les choses ne marchent guerre. Aucune politique n’existe pour les sélections d’âge. Quant aux clubs, le championnat national a carrément subi un raté cette saison. Et cela, malgré l’annonce – sans succès – de sa reprise.
A la FECOFA, ça ne tourne pas
Au niveau de la Fédération congolaise de football association (FECOFA), c’est la guerre des mots entre l’ancien président Constant Omari et son ancien vice-président, devenu depuis président intérimaire, Donatien Tshimanga. Lors de sa première sortie médiatique après avoir purgé sa suspension d’une année, Constant Omari a mis en cause la gestion actuelle de l’instance faîtière du football. « De tout ce que j’ai bâti, il n’y a plus rien en moins d’une année… », a-t-ilregretté. Et la réplique de Donatien Tshimanga ne s’est pas fait attendre. Ce dernier a – sans langue de bois – déclaréqu’Omari a géré la FECOFA pendant 18 ans comme sa boutique. Aussi a-t-il fait comprendre que l’ancien responsable de l’organe faitier du foot congolais s’est approprié le fonds de la FIFA destiné à la gestion de la période Covid-19.
Constant Omari n’a pas laissé passer cette accusation de son ancien collaborateur. Il a rejeté en bloc ces griefs de Tshimanga. A propos de fonds de la FIFA, Constant Omari a argué que cette institution du football mondial diligente toujours un audit pour justifier l’utilisation de ses fonds octroyés aux associations nationales. Un échange qui prouve combien la gestion du football au Congo est catastrophique. Aujourd’hui, au niveau du football d’âge qui devait assurer la relève, rien n’est fait du côté du gouvernement, encore moins au niveau de la fédération à qui la FIFA avait remis le financement de mettre sur pied un centre national d’encadrement de football. Mais ce centre, Nkurara Mpova, situé dans la périphérie est de la ville de Kinshasa, reste de l’ombre lui-même.
La boxe en mode solo…
Dans la boxe, c’est le self made man qui règne. Des individus se distinguent par eux-mêmes, sans l’apport de la fédération congolaise de boxe encore moins du gouvernement de la République. Le champion du monde des lourds-légers en WBC, Junior Ilunga Makabu est arrivé à ce niveau par lui-même, avant que le gouvernement récupère son succès. Alors que son jeune frère, Martin Bakole Makabu, devrait affronter le célèbre franco-congolais, Tony Yoka, dans la catégorie des lourds, il n’a eu aucun soutien du pays jusqu’à le demander expressément sur les réseaux sociaux. Même après son éclatante victoire, il ne l’a pas vu venir. « Martin Bakole n’a reçu aucun soutien du gouvernement congolais malgré sa victoire écrasante sur le français Tony Yoka », avait décrié son staff. Des boxeurs au pays souffrent du même manque de financement. Et même d’une politique claire de cette discipline noble. Ils sont obligés de se démener seuls…
Le cyclisme pâlit…
Alors que l’ancien Premier ministre Augustin Matata Ponyoavait tenté de relever le niveau du cyclisme en finançant, via son gouvernement, des éditions du tour cycliste, cette discipline pâlit depuis son départ de l’exécutif congolais. Pourtant, ce dynamisme avait aidé la RDC à se classer parmi les dix pays du cyclisme en Afrique. Aujourd’hui la 9èmeédition du Tour cycliste de la RDC peine à être organisée.
Les arts martiaux délaissés…
Le judo, le taekwondo, le karaté, la lutte et d’autres disciplines de contact peinent à être structurés. Des athlètes se débrouillent comme ils peuvent sans un soutien structuré et pérenne de la part de l’Etat. Et pendant que le monde vibre au rythme des arts martiaux modernes avec notamment le MMA, le pays est aux abonnés absents. Les arts martiaux modernes sont l’une des disciplines les moins développées en République démocratique du Congo. Il en est de même de l’athlétisme où le pays dépend des individualités venues de la diaspora congolaise.
Pas de politique sportive…
Pour mieux redresser le sport, il faut au pays une politique sportive lisible. Ce qui n’existe quasiment pas en République démocratique du Congo. Le pays rencontre des sérieux problèmes dans l’encadrement des disciplines sportives. Et cet encadrement devrait exister aussi au niveau des écoles. D’où la question sportive ne devait pas être l’apanage du seul ministère des Sports et Loisirs. Le ministère de l’éducation, l’EPST, devrait être fortement impliqué si le sport doit se relever un jour dans le pays.
Sous d’autres cieux, en France par exemple, le ministère de l’éducation nationale est parfois le premier contributeur dans la politique sportive au sein de l’État. En France, c’est avec 5,5 milliards d’euros (en moyenne) depuis 2014 que ce ministère contribue au sport du pays. Et cela, loin devant le ministère des Sports lui-même qui finance à hauteur de 800 millions d’euros. Cela permet au pays d’organiser le sport depuis le bas âge au niveau des écoles et avoir plus tard des professionnels du sport. Une politique qui s’accompagne des infrastructures sportives. A Kinshasa, par exemple, le terrain de football qui a vu Dieumerci Mbokani évoluer à Delvaux a été fermé. Ce qui veut dire qu’il n’y aura plus des futurs Mbokani dans ce coin de la capitale, faute d’infrastructures propices à l’éclosion de ce genre de talents. Un aspect que les congressistes de Kisantune devraient pas oublier dans leurs résolutions.
L’Etat congolais doit comprendre que le sport n’est plus cet exercice de santé isolé. Aujourd’hui, la pratique professionnelle du sport est devenue un symbole de puissance. Il s’agit sans doute de la manifestation la plus évidente du pouvoir politique dans le sport. Des États, quelle que soit leur taille, se servent de leurs succès sportifs pour se montrer plus forts que les autres. Le gouvernement congolais devrait intégrer cette donne dans sa politique sportive, s’il en aura demain.
Le jeudi 3 octobre, la République démocratique du Congo (RDC) a une fois de plus été endeuillée par une tragédie maritime. L’embarcation « MV Merdi » a chaviré près du port de Kituku, à Goma, faisant état de 34 morts à ce jour, selon les autorités locales. Toutefois, ce bilan est contesté par Vital Kamerhe, président de l’Assemblée nationale, qui évoque des chiffres largement sous-estimés, avançant que les pertes humaines pourraient être bien plus élevées. Ce naufrage s’inscrit dans une série d’accidents devenus trop fréquents sur les fleuves, lacs et rivières congolais.
Le jeudi 3 octobre, la République démocratique du Congo (RDC) a une fois de plus été endeuillée par une tragédie maritime. L’embarcation « MV Merdi » a chaviré près du port de Kituku, à Goma, faisant état de 34 morts à ce jour, selon les autorités locales. Toutefois, ce bilan est contesté par Vital Kamerhe, président de l’Assemblée nationale, qui évoque des chiffres largement sous-estimés, avançant que les pertes humaines pourraient être bien plus élevées. Ce naufrage s’inscrit dans une série d’accidents devenus trop fréquents sur les fleuves, lacs et rivières congolais.
Au cours des six derniers mois, environ 185 personnes ont perdu la vie dans des incidents similaires, tandis que plus de 600 autres sont portées disparues, d’après le suivi réalisé par Radio Okapi. Ces tragédies sont souvent attribuées à deux facteurs principaux : la surcharge des embarcations et leur vétusté. Les navires en bois, souvent mal entretenus, naviguent sur des voies navigables périlleuses, mettant en péril la vie des passagers. Lorsque les embarcations sont en acier, la surcharge est généralement à l’origine du drame.
La situation est d’autant plus préoccupante que, face à l’impraticabilité des routes, de nombreuses populations n’ont d’autre choix que de recourir à ces transports risqués. Emmanuella Vasikya, résidente de Goma, souligne l’état déplorable des infrastructures routières qui poussent la population à traverser le lac dans des conditions dangereuses. De plus, la route Minova-Goma est actuellement sous contrôle des rebelles du M23, exacerbant les difficultés de transport. Depuis l’arrêt du trafic routier entre Goma et Minova, en passant par Sake et Shasha, de nombreux commerçants se tournent vers le lac Kivu, prenant des risques considérables à bord d’embarcations surchargées, comme l’illustre le naufrage du « MV Merdi », survenu à environ 600 mètres de la rive.
Une série qui perdure
Dès son accession à la présidence, Félix Tshisekedi a hérité du problème récurrent des naufrages. En avril 2019, il avait remis 1 000 gilets de sauvetage à Dolly Bizimungu, alors gouverneur a.i. du Sud-Kivu, dans le but de sécuriser les passagers. Cependant, les actions de suivi par les agents publics semblent insuffisantes, permettant ainsi à ces accidents de perdurer. Depuis 2019, la série de naufrages continue d’affecter les lacs Maï-Ndombe, Kivu, Tanganyika, ainsi que le fleuve Congo.
Vers une solution durable ?
Malgré les promesses d’enquêtes et d’actions de la part des autorités, un sentiment de désillusion règne parmi la population, qui estime que l’État congolais n’agit pas de manière suffisamment proactive. Les normes de sécurité, notamment l’obligation du port de gilets de sauvetage, sont souvent négligées, tandis que le contrôle technique des embarcations reste largement insuffisant.
Le parquet général de Goma a annoncé l’arrestation de plusieurs responsables dans le cadre de l’enquête sur le naufrage du « MV Merdi ». Pour de nombreuses familles, ces mesures interviennent trop tard. Les autorités auraient pu agir en amont, en imposant des normes de sécurité strictes aux services portuaires.
Jacquemin Shabani, Vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, a ordonné au gouverneur du Sud-Kivu de sanctionner tous les responsables des services publics impliqués dans ce naufrage, notamment ceux de la division provinciale des Transports, de la police lacustre et de la Direction générale de migration (DGM). Il a également demandé aux gouverneurs du Nord-Kivu et du Sud-Kivu de prendre des mesures réglementaires strictes en matière de navigation sur les lacs Kivu et Édouard, y compris l’exigence du port de gilets de sauvetage pour tous les passagers.
Malgré ces annonces, le laxisme et l’inefficacité des autorités continuent d’alimenter l’inquiétude des familles endeuillées, qui appellent à des mesures concrètes pour mettre fin à cette tragédie récurrente.
La RDC se trouve face à un défi majeur : comment réformer le secteur des transports fluviaux et lacustres pour garantir la sécurité de ses citoyens ? Les mesures prises jusqu’à présent semblent être des solutions temporaires, et un véritable changement s’avère impératif.
Le président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi n’a pas assisté à la clôture du XIXème sommet de la Francophonie en France. Le chef de l’Etat congolais est retourné, samedi 5 octobre à Kinshasa, après avoir constaté que son homologue français, Emmanuel Macron, n’a pas mentionné dans son discours l’agression rwandaise en RDC parmi des conflits armés au monde.
Lors du discours d’ouverture de ces assises à Villers-Cotterêts, Macron, dans son discours, a cité les crises que traverse le monde sans faire allusion au conflit dans l’est de la RDC. Ce qui a conduit Félix Tshisekedi à boycotter les travaux des dirigeants qui ont eu lieu en huis clos et qui ont débouché sur une résolution. « Des sources proches de la délégation congolaise, ACP apprend que le président de la République démocratique du Congo Félix Tshisekedi ne prévoit pas de participer aux séances à huis clos prévues l’après-midi de samedi dans le cadre du sommet de la Francophonie, en protestation du silence du Président français Emmanuel Macron qui n’a pas mentionné, dans son discours d’ouverture de ces assises, le conflit dans l’Est de la RDC, premier pays francophone. », a écrit le média public congolais, l’Agence congolaise de Presse (ACP).
Le président congolais n’a pas non plus participé, le même samedi, au déjeuner offert par la secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie, la Rwandaise Louise Mushikiwabo.
Après cet incident, la résolution finale de ce XIXe sommet de la Francophonie issue des travaux des chefs d’État et de gouvernement a par contre évoqué plusieurs situations de crise, notamment en Afrique. Concernant l’est de la RDC, les dirigeants disent ainsi condamner fermement les violations du droit national, de l’intégrité territoriale et de la souveraineté du pays. Ils condamnent également « tous les groupes armés opérant en RDC et tout soutien extérieur apporté à ces groupes » sans mentionner le Rwanda.
Faire plaisir à Kagame
Pourtant, c’est un secret de polichinelle pour l’opinion mondiale. Les dirigeants français post-génocide rwandais sont tirés à la barbichette par le président rwandais, Paul Kagame, qui les font chanter quasiment suite à l’implication présumée de la France dans ce drame au Rwanda.
L’imposition par la France de la Rwandaise Louise Mushikiwabo à la tête de l’OIF était suffisante pour comprendre l’attitude de la France. De ce fait, il était difficile voire impossible pour Emmanuel Macron de mentionner l’agression rwandaise contre la RDC en présence du président rwandais, Paul Kagame. Après le départ précoce de Tshisekedi de ce sommet, Emmanuel Macron a tenté de justifier son oubli volontaire. « Qu’il n’y ait pas malentendu. Hier [vendredi], je l’ai dit moi-même, je n’ai été que parcellaire dans les citations. Il y a beaucoup de crises, de tensions, de guerres que je n’ai pas citées », a réagi samedi soir Emmanuel Macron en conférence de presse. Et le président français d’ajouter : « Il n’y a pas de double standard dans la diplomatie de la France. »
Le président français a précisé que la guerre dans l’Est de la RDC a été, durant les deux jours du Sommet, le conflit sur lequel il s’est attardé lors des rencontres parallèles. Il souligne également que la France et l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) restent mobilisées pour résoudre cette crise qui frappe la RDC.
Dilemme de Macron
En invitant sur sol deux présidents dont les pays sont en conflit, le président français s’est retrouvé dans le dilemme de les satisfaire tous. Paul Kagame n’aura pas accepté qu’Emmanuel Macron puisse critiquer son action militaire au Congo. De son côté, Félix Tshisekedi percevait ce sommet comme une vitrine pour que la France condamne toute violation de l’intégrité territoriale des pays agressés comme il l’a fait pour l’Ukraine mais aussi en faveur du Liban actuellement sous les bombes d’Israël.
Lors d’une interview accordée à France 24 le 3 octobre, le cardinal congolais Fridolin Ambongo a, une fois de plus, utilisé des termes forts pour décrire la situation en République démocratique du Congo. Selon lui, l’État est en faillite et il appelle la Monusco à reconsidérer son calendrier de retrait du territoire national.
Six mois après des tensions avec le régime de Félix Tshisekedi, l’archevêque de Kinshasa est revenu à la charge. Deux jours après le désintérêt apparent du président Tshisekedi envers le dialogue national, manifesté lors de son séjour en Hongrie, Fridolin Ambongo a réitéré son insistance sur la nécessité de pourparlers, notamment concernant la situation dans l’Est du pays. Il a de nouveau plaidé pour un dialogue afin de résoudre la crise sécuritaire dans cette région. Selon lui, la Monusco ne doit pas se retirer du Nord-Kivu et de l’Ituri, deux provinces sous état de siège depuis trois ans, mais toujours dévastées par les conflits armés. Précipiter le départ de la mission onusienne serait, selon ses termes, « une erreur ». Le cardinal appelle ainsi à « reconsidérer le calendrier de retrait » de la Monusco.
Lors de précédentes prises de parole, Fridolin Ambongo avait déjà qualifié la RDC de « grand malade dans un état comateux ». Sur France 24, il a déclaré que l’État est désormais en « faillite », affirmant que tous les indicateurs en RDC sont au rouge.
Retour sur les tensions avec le régime de Tshisekedi et accusations de sédition
Il y a environ six mois, le cardinal avait suscité l’attention de la justice congolaise en raison de ses propos jugés critiques à l’égard du régime en place. Lors de la messe de Pâques, il avait dénoncé la mauvaise gestion du pays et accusé les autorités de poser des actes incitant certains citoyens à rejoindre les rangs du M23, un groupe rebelle actif dans l’Est du Congo. Une agence de presse catholique avait même relayé des propos attribués à Ambongo, accusant le gouvernement de soutenir des rebelles Hutus rwandais (FDLR) et des miliciens Wazalendo pour contrer l’avancée du M23. L’agence avait ensuite reconnu une « mauvaise traduction » de l’interview en italien, mais le mal était fait. Le président de la Cour de cassation, Firmin Mvonde, avait ordonné l’ouverture d’une enquête judiciaire, considérant ces propos comme « séditieux ».
Le 16 mai, à sa demande, Fridolin Ambongo a rencontré le président de la République. Après cette audience, il a déclaré que les « malentendus » liés à ses propos tenus lors de la messe de Pâques et à l’interview donnée à l’agence de presse catholique avaient été clarifiés auprès de Félix Tshisekedi.
Membre du cercle restreint des conseillers du pape François (C9), le cardinal Fridolin Ambongo est aujourd’hui l’une des figures les plus influentes de l’Église catholique en Afrique. Depuis 2023, il préside le Symposium des conférences épiscopales d’Afrique et de Madagascar (SCEAM), et il est régulièrement sollicité par le pape pour contribuer aux réformes de l’Église catholique.