Nous rejoindre

Nation

Etats généraux des sports en RDC : quel diagnostic poser ?

Les délégués des différentes fédérations s’apprêtent à se rendre à Kisantu, au Kongo Central, en août 2022, où se tiendront les états généraux des sports voulus par le Président Tshisekedi. Quelle politique sportive faudra-t-il au pays pour faire émerger ses disciplines ?

Published

on

Après les derniers revers subis par les Léopards football A contre le Gabon et le Soudan dans le cadre des éliminatoires de la coupe d’Afrique Côte d’Ivoire 2023, le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi avait appelé à l’organisation des états généraux des sports dans « les meilleurs délais ». Depuis le 22 juillet dernier, le ministre des Sports et Loisirs, Serge Nkonde Chembo a pris un arrêté pour annoncer le nombre des délégués qui prendront part à ces assises. Elles se dérouleront du 20 au 31 août à Kisantu, dans le Kongo central.  

« Cet arrêté reprend les motivations de la convocation des états généraux, il fixe [le nombre des participants] à 120. Ici, il faut que je précise que sur les 120 membres, il y aura 52 qui viendront de l’intérieur. Tous les ministres provinciaux en charge des sports et tous les chefs de division provinciaux en charge des sports et loisirs, ça fait 26 provinces, fois deux, ça fait 52 délégués. », a détaillé le secrétaire général aux Sports, Barthélémy Okito. 

Ce dernier fait remarquer qu’il y aura les délégués des fédérations sportives, les groupements sportifs particuliers, les délégués des députés et sénateurs, de la Présidence de la République et Primature, ceux du Conseil supérieur de la magistrature, les délégués des ministères comme EPST, ESU, ITPR, Finances, Budget et Jeunesse. Les délégués du Comité olympique congolais et les paralympiques seront de la partie. 

Kisantu pour quel diagnostic ? 

Le sport congolais est malade. Il souffre de plusieurs maux. Et ces maux sont de divers ordres. Mauvaise organisation dans les différentes fédérations sportives, manque d’infrastructures adéquates, faible financement et absence de politique de relève. Alors quel diagnostic posé à Kisantu ? C’est la grande question qui taraude les esprits étant donné que les résolutions des derniers états généraux organisés en 2008 n’ont pas été complètement mises en pratique. A ce jour, aucune discipline sportive en République démocratique du Congo n’est en bonne santé. Le football, l’unique secteur sur lequel l’on s’accrochait, bat désormais de l’aile depuis 2017, année de l’arrêt de la progression de l’équipe nationale A. Au niveau des autres sélections, les choses ne marchent guerre. Aucune politique n’existe pour les sélections d’âge. Quant aux clubs, le championnat national a carrément subi un raté cette saison. Et cela, malgré l’annonce – sans succès – de sa reprise. 

A la FECOFA, ça ne tourne pas

Au niveau de la Fédération congolaise de football association (FECOFA), c’est la guerre des mots entre l’ancien président Constant Omari et son ancien vice-président, devenu depuis président intérimaire, Donatien Tshimanga. Lors de sa première sortie médiatique après avoir purgé sa suspension d’une année, Constant Omari a mis en cause la gestion actuelle de l’instance faîtière du football. « De tout ce que j’ai bâti, il n’y a plus rien en moins d’une année… », a-t-ilregretté. Et la réplique de Donatien Tshimanga ne s’est pas fait attendre. Ce dernier a – sans langue de bois – déclaréqu’Omari a géré la FECOFA pendant 18 ans comme sa boutique. Aussi a-t-il fait comprendre que l’ancien responsable de l’organe faitier du foot congolais s’est approprié le fonds de la FIFA destiné à la gestion de la période Covid-19.

Constant Omari n’a pas laissé passer cette accusation de son ancien collaborateur. Il a rejeté en bloc ces griefs de Tshimanga. A propos de fonds de la FIFA, Constant Omari a argué que cette institution du football mondial diligente toujours un audit pour justifier l’utilisation de ses fonds octroyés aux associations nationales. Un échange qui prouve combien la gestion du football au Congo est catastrophique. Aujourd’hui, au niveau du football d’âge qui devait assurer la relève, rien n’est fait du côté du gouvernement, encore moins au niveau de la fédération à qui la FIFA avait remis le financement de mettre sur pied un centre national d’encadrement de football. Mais ce centre, Nkurara Mpova, situé dans la périphérie est de la ville de Kinshasa, reste de l’ombre lui-même.    

La boxe en mode solo

Dans la boxe, c’est le self made man qui règne. Des individus se distinguent par eux-mêmes, sans l’apport de la fédération congolaise de boxe encore moins du gouvernement de la République. Le champion du monde des lourds-légers en WBC, Junior Ilunga Makabu est arrivé à ce niveau par lui-même, avant que le gouvernement récupère son succès. Alors que son jeune frère, Martin Bakole Makabu, devrait affronter le célèbre franco-congolais, Tony Yoka, dans la catégorie des lourds, il n’a eu aucun soutien du pays jusqu’à le demander expressément sur les réseaux sociaux. Même après son éclatante victoire, il ne l’a pas vu venir. « Martin Bakole n’a reçu aucun soutien du gouvernement congolais malgré sa victoire écrasante sur le français Tony Yoka », avait décrié son staff. Des boxeurs au pays souffrent du même manque de financement. Et même d’une politique claire de cette discipline noble. Ils sont obligés de se démener seuls…

Le cyclisme pâlit…  

Alors que l’ancien Premier ministre Augustin Matata Ponyoavait tenté de relever le niveau du cyclisme en finançant, via son gouvernement, des éditions du tour cycliste, cette discipline pâlit depuis son départ de l’exécutif congolais. Pourtant, ce dynamisme avait aidé la RDC à se classer parmi les dix pays du cyclisme en Afrique. Aujourd’hui la 9èmeédition du Tour cycliste de la RDC peine à être organisée.

Les arts martiaux délaissés…

Le judo, le taekwondo, le karaté, la lutte et d’autres disciplines de contact peinent à être structurés. Des athlètes se débrouillent comme ils peuvent sans un soutien structuré et pérenne de la part de l’Etat. Et pendant que le monde vibre au rythme des arts martiaux modernes avec notamment le MMA, le pays est aux abonnés absents. Les arts martiaux modernes sont l’une des disciplines les moins développées en République démocratique du Congo. Il en est de même de l’athlétisme où le pays dépend des individualités venues de la diaspora congolaise.       

Pas de politique sportive        

Pour mieux redresser le sport, il faut au pays une politique sportive lisible. Ce qui n’existe quasiment pas en République démocratique du Congo. Le pays rencontre des sérieux problèmes dans l’encadrement des disciplines sportives. Et cet encadrement devrait exister aussi au niveau des écoles. D’où la question sportive ne devait pas être l’apanage du seul ministère des Sports et Loisirs. Le ministère de l’éducation, l’EPST, devrait être fortement impliqué si le sport doit se relever un jour dans le pays.   

Sous d’autres cieux, en France par exemple, le ministère de l’éducation nationale est parfois le premier contributeur dans la politique sportive au sein de l’État. En France, c’est avec 5,5 milliards d’euros (en moyenne) depuis 2014 que ce ministère contribue au sport du pays. Et cela, loin devant le ministère des Sports lui-même qui finance à hauteur de 800 millions d’euros. Cela permet au pays d’organiser le sport depuis le bas âge au niveau des écoles et avoir plus tard des professionnels du sport. Une politique qui s’accompagne des infrastructures sportives. A Kinshasa, par exemple, le terrain de football qui a vu Dieumerci Mbokani évoluer à Delvaux a été fermé. Ce qui veut dire qu’il n’y aura plus des futurs Mbokani dans ce coin de la capitale, faute d’infrastructures propices à l’éclosion de ce genre de talents. Un aspect que les congressistes de Kisantune devraient pas oublier dans leurs résolutions. 

L’Etat congolais doit comprendre que le sport n’est plus cet exercice de santé isolé. Aujourd’hui, la pratique professionnelle du sport est devenue un symbole de puissance. Il s’agit sans doute de la manifestation la plus évidente du pouvoir politique dans le sport. Des États, quelle que soit leur taille, se servent de leurs succès sportifs pour se montrer plus forts que les autres. Le gouvernement congolais devrait intégrer cette donne dans sa politique sportive, s’il en aura demain. 

Heshima

Nation

AFC-M23 DÉCRYPTAGE D’UNE RÉBELLION AUX ALLURES DE L’AFDL

L’Alliance Fleuve Congo (AFC) de Corneille Nangaa qui s’est alliée au Mouvement du 23 mars (M23) continue de recruter. Le ralliement de l’ancien président de la CENI a vite rappelé la conquête du pays par l’AFDL de Laurent-Désiré Kabila soutenue notamment par le Rwanda autant que l’actuelle rébellion. Bis repetita, tel que perçu comme de trop par les Congolais ! Analyse.

Published

on

Créée en décembre 2023, à q u e l q u e s jours de la présidentielle du 20 décembre dernier, l’Alliance Fleuve Congo s’est officiellement ralliée au M23. Dans une mise en place intervenue début février 2024, Corneille Nangaa a été porté à la tête de cette alliance politico-militaire. Il est secondé par Bertrand Bisimwa, leader politique de cette rébellion d’obédience tutsie appuyée par Kigali. Quant à Sultani Makenga, il a été nommé coordonnateur militaire de ce mouvement insurrectionnel.

Depuis plusieurs mois, l’ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) pratiquait le forcing pour revenir sur la scène politique congolaise, avec pour principale cible le président Félix Tshisekedi qu’il accuse de « dictature ». Depuis, ce que Corneille Nangaa n’a pu obtenir par la politique, il essaye de l’avoir par les armes. Ainsi, il s’est greffé aux revendications des négociations du M23 une demande à laquelle Félix Tshisekedi refuse toujours d’accéder, préférant dialoguer avec celui qui parraine la rébellion, le président rwandais, Paul Kagame.

Une rébellion de trop !

Dans un pays où pullulent déjà des dizaines de groupes armés, l’AFC-M23 parait comme une sédition de trop, surtout qu’elle s’avère être la plus nocive et la plus entretenue par le Rwanda et d’autres puissances obscures.

Au regard du parcours de non-violence de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), parti actuellement aux commandes de l’Etat, d’aucuns pensent que la conquête du pouvoir par les armes est devenue surannée après les efforts d’instauration de la démocratie au pays. « En interrogeant l’histoire politique de notre pays rétrospectivement depuis 44 ans, il sied de nous souvenir de l’exploit des 13 parlementaires d’heureuse mémoire, ayant fait face à la dictature du maréchal Mobutu, dans un contexte monopartite difficile à manœuvrer.», note un analyste.

Selon lui, le pays doit à ces précurseurs de la promotion des libertés publiques, le déclenchement de l’ouverture politique en 1990 avec la conférence nationale souveraine. « Pourtant, les 13 parlementaires auraient pu s’allier utilement aux ex-gendarmes katangais qui ont fait parler la poudre à deux reprises dans l’ex-province du Shaba (l’ancien Katanga). D’abord, en 1977, pendant la guerre de 80 jours, ensuite en 1978 lors de la prise de Kolwezi pendant une dizaine de jours », se remémore la même source. Celle-ci suppose que si, par exemple, Jean-Jacques Mamba avait été élu député parmi ceux proclamés par l’actuel président de la CENI, Denis Kadima, il n’aurait certainement pas rejoint la rébellion. Ainsi, sa décision est de nature à « satisfaire son attitude d’aigri. » Car, poursuit-elle, Jean-Jacques Mamba le sait et Corneille Nangaa encore davantage, « que le M23 ou l’AFC, appelez-le comme vous voulez, n’est pas une rébellion congolaise pour une cause congolaise ».

Il en est autant des moyens militaires derrière lesquels quelques Congolais de souche gesticulent dans cette expédition suicidaire. Pour cet analyste, Corneille Nangaa, Jean Jacques Mamba et toutes les autres recrues laissent les problèmes du pays entiers et en n’apporteront aucune solution en enfilant les treillis rwandais.

Comme au temps de l’AFDL

Avec toutes ces adhésions, le nouveau visage que revêt le M23 ressemble bien à celui qui était de l’Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo [AFDL] de l’ancien président Laurent-Désiré Kabila.

Ce dernier, après avoir emmené sur le sol congolais des Rwandais et des Ougandais, avait fini par comprendre que le pays était placé sous une prédation extérieure. « (…) Les amis rwandais et ougandais avaient découvert un pays au sous-sol bien appétissant et il en a résulté une gloutonnerie qui n’aurait jamais cessé depuis », explique, de son côté, le chroniqueur de 71 ans, le Togolais Jean-Baptiste Placca. La résolution de les faire partir avait précipité le pays dans une insécurité devenue quasiment chronique voici maintenant près de 30 ans.

De ce fait, la date du 17 mai 1997 est perçue, au sein d’une grande partie de l’opinion congolaise, comme le jour où le loup entra dans la bergerie. Aucun Congolais ne peut tolérer aujourd’hui une nouvelle péripétie de contestation brutale comme celle de l’AFDL mélangeant les Rwandais et les Ougandais dans le seul but de pérenniser les pillages des ressources naturelles de la RDC. Si la guerre de l’AFDL de Laurent-Désiré Kabila était à la limite acceptée, car ayant eu pour but de chasser du pouvoir un autocrate, le maréchal Mobutu, dont le sort n’apitoyait plus personne, celle de Corneille Nangaa, Sultani Makenga, Bertrand Bisimwa et JeanJacques Mamba ne contient pas un alibi solide pour convaincre les Congolais dans leur majorité.

Dans sa conférence de presse tenue depuis la Belgique où il s’est exilé, l’ancien porte-parole du MLC de Jean-Pierre Bemba s’en est pris violemment au président Félix Tshisekedi, dénonçant « le tribalisme, le népotisme, la corruption » et « la parodie » des élections du 20 décembre qui se sont prolongées pendant sept jours.

Mais ces justifications paraissent être inaudibles dans les oreilles d’un grand nombre de Congolais qui ont salué pour la plupart avec effusion la victoire de Félix Tshisekedi lors de la dernière présidentielle. « Pour être clair, aucun observateur averti ne voit l’AFC et le M23 venir renverser le pouvoir à Kinshasa. Le mouvement rebelle est largement impopulaire dans le pays et reconnu cristalliser tous les maux du Congo.

Un rejet abondamment alimenté durant la campagne électorale par le candidat-président Tshisekedi. Il faut dire que les Congolais voient dans l’aventure de l’AFC de Nangaa comme une répétition de l’Histoire avec l’AFDL de Laurent-Désiré Kabila, qui a plongé le pays dans presque deux décennies de chaos », renchérit également le journaliste français, Christophe Rigaud. Laurent-Désiré Kabila, lui-même, avait constaté que le soulèvement qui l’avait élevé au sommet de l’Etat n’était qu’un « conglomérat d’aventuriers et d’opportunistes ». Et présentement, Corneille Nangaa semble aussi jouer à l’opportunisme en se liguant avec une insurrection militaire dont la nature fondamentale de la prétention est d’ordre ethnique.

Dido Nsapu

Continue Reading

Nation

CNSSAP: LE DG JUNIOR MATA FAIT GRIMPER DE 850% LES RECETTES EN FAVEUR DU TRÉSOR PUBLIC

Sous Félix Tshisekedi, les performances enregistrées dans la gestion publique ne sont uniquement pas observables dans lesstructures traditionnellement réputées. A la Caisse nationale de sécurité sociale des agents de l’État (CNSSAP), le Directeurgénéral, Junior Mata, brille de mille feux. Sa gestion s’est distinguée dans l’accroissement des recettes en faveur du Trésor public au point que, pour une première depuis l’opérationnalisation de
établissement en 2017, cette structure a affiché deschiffres impressionnants à la clôture de l’exercice 2023.

Published

on

Junior Mata M’elanga, 41 ans, a été porté à la tête de la CNSAAP depuis novembre 2022. Ce jeune banquier et ancien vice-ministre des Finances a su remarquablement transformer cet établissement public chargé d’organiser les prestations de sécurité sociale des travailleurs de l’Etat congolais. Fin 2023, le résultat net de la CNSSAP a explosé à plus de 850%, soit de 28,5 milliards de francs congolais en 2022 à 243,9 milliards de francs congolais l’année dernière.

Excellente contributrice fiscale, la CNSSAP a payé, au titre d’impôts, un montant de CDF 190 millions en 2023 contre CDF 23 millions en 2022, soit une progression de 726%. Quant à la rubrique d’imputation pour amortissements, des dotations de l’ordre de 1,8 milliard de francs congolais ont été constituées en 2023 contre 1,7 milliard de francs en 2022.

En soutien au système financier national, la CNSSAP a disposé des ressources structurelles de CDF 130,8 milliards en 2023 contre CDF 102,3 milliards en 2022, soit un taux de progression de 128 %. La performance de la CNSSAP est également attestée aussi bien par les grandeurs comptables que les ratios prudentiels de gestion.

Selon cet établissement, ces performances financières ont été enregistrées grâce à la réforme initiée par le Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi. Ces records, précise-t-on, ont été rendus possibles par la conjugaison des efforts du directeur général Junior Mata et de ses équipes autour des objectifs opérationnels, sous l’encadrement de son conseil d’administration et le monitoring de la tutelle, supervisé par le Vice-Premier Ministre, ministre de la Fonction publique, Jean-Pierre Lihau.

Tous ces exploits ont conduit la CNSSAP à accéder au rang de première institution publique certifiée ISO 9001 à l’issue des audits qualité réalisés par l’Association française de normalisation. Celle-ci se définit en tant qu’organisation internationale dédiée à évaluer notamment la qualité des produits et services. Elle a été instituée pour répondre à divers aspects du management de qualité. Ayant maintenu ses scores, en 2024, la validité de son certificat ISO 9001 a été reconduit en janvier dernier. Cette reconduction de la certification est à apprécier comme un gage de sécurité pour les retraités et autres agents publics de l’État.

Ce, dans la mesure où elle consacre le couronnement d’une gestion orthodoxe et prudentielle de leur couverture sociale, avait noté la cellule de communication de la CNSSAP. Les enseignants, les militaires, les policiers, les magistrats nouvellement affiliés ne sont pas laissés pour compte. Leur adhésion à ce nouveau régime de sécurité sociale coïncide avec cette homologation internationale dans ce qui devient dorénavant leur caisse, avait fait remarquer la même source. Ces nouveaux assujettis, poursuit-elle, peuvent ainsi se considérer comme des bénéficiaires à part entière des prestations premium de la CNSSAP.

Entente parfaite avec l’intersyndicale

Grâce à son management, Junior Mata a aussi réussi à instaurer une entente parfaite avec l’intersyndicale nationale. D’ailleurs, le 16 février dernier, une rencontre a réuni des responsables de CNSSAP-INAP et 60 membres permanents de l’intersyndicale nationale de l’administration publique sur le thème de la gouvernance et la gestion du contrôle interne de cet établissement public. Ceux-ci ont été édifiés par les réalisations du DG de la CNSSAP.

Travail honoré !

Comme pour tout travail bien fait, des mérites ne devraient en principe pas manquer. Junior Mata a pu tirer parti de ce devoir de reconnaissance. En novembre 2023, la CNSSAP a été honorée à Lubumbashi, à l’occasion de la soirée de remise des Prix d’excellence dénommée Katanga Awards. La direction de la CNSSAP avait obtenu le Prix de la « bonne gouvernance ». Ceci, en raison de la gestion efficace des fonds de sécurité sociale des agents publics de l’Etat, en guise de témoignage de l’admirable management de Junior Mata. Il sied de rappeler que la Caisse nationale de sécurité sociale des agents publics de l’État est un établissement public à caractère administratif et social qui a été créé pour gérer les prestations de sécurité sociale des agents publics de l’État dans un régime contributif, en République démocratique du Congo.

Heshima

Continue Reading

Nation

INVESTI LORS D’UNE CÉRÉMONIE HISTORIQUE TSHISEKEDI DÉVOILE LES PRIORITÉS DE SON NOUVEAU QUINQUENNAT

Le président réélu de la République démocratique du Congo a prêté serment le 20 janvier 2024 à Kinshasa pour un second mandat. Le chef de l’Etat congolais a, dans son speech, égrainé 6 objectifs prioritaires de ce nouveau quinquennat s’engageant à veiller à ce que les erreurs du passé ne se reproduisent plus.

Published

on

F élix Tshisekedi, brillamment réélu avec 73,47% des suffrages, a vu grand pour sa prestation de serment. L’homme a choisi le stade des Martyrs de la Pentecôte rempli au maximum de sa capacité de 80 000 places. Dixsept chefs d’Etat africains en fonction, quatre honoraires et des délégations de plusieurs dizaines d’autres pays y étaient présents, pour une cérémonie sous haute sécurité et très protocolaire, avec au rendez-vous fanfare, cavalerie et prières, le tout sous une très grande ovation.

Il s’agit des présidents du Burundi, du Kenya, de la République centrafricaine, du Gabon, de la République du Congo, de la Guinée Bissau, de la République d’Afrique du Sud, de l’Angola, du Tchad, de Sao Tomé et Principe, de Djibouti, du Malawi, du Zimbabwe, de la Zambie, du Sénégal, de la Gambie et du Ghana. 

Les présidents honoraires sont ceux du Kenya, de Madagascar, de la Tanzanie et du Nigéria. Pour des millions de Congolais qui ont suivi la cérémonie à distance, la chaine nationale (RTNC) a innové en filmant en direct le départ du président de la République depuis le Palais du Mont-Ngaliema, dans les hauteurs du camp Lieutenant-colonel Tshatshi, jusqu’au Palais du peuple où le chef de l’Etat a changé de véhicule, optant pour une Toyota décapotée escortée par la cavalerie.

 C’est avec une telle escorte sécurisée dans l’air notamment par des hélicoptères des forces spéciales que Félix Tshisekedi a fait son entrée solennelle au stade des Martyrs de la Pentecôte. « Je jure solennellement (…) de défendre la Constitution et les lois de la République, (…), de maintenir son indépendance et l’intégrité de son territoire », a déclaré devant les juges de la Cour constitutionnelle le président réélu, avant de recevoir les salutations des chefs coutumiers des 26 provinces du pays. « J’ai conscience de vos attentes », a-t-il enchaîné dans son discours d’investiture, faisant allusion notamment au chômage, au pouvoir d’achat, à la situation des jeunes, à la promotion des femmes tout comme des personnes vivant avec handicap et à la cohésion nationale.

6 objectifs prioritaires

Dans son allocution d’investiture, Félix Tshisekedi a esquissé les objectifs prioritaires de son nouveau mandat. Il est question de six axes, à savoir : créer plus d’emplois ; protéger le pouvoir d’achat des ménages en stabilisant le taux de change ; assurer avec efficacité la sécurité des populations et de leurs biens ; poursuivre la diversification de l’économie ; garantir plus d’accès aux services sociaux de base et renforcer l’efficacité des services publics. 

Par rapport à son expérience de cinq dernières années au pouvoir, Félix Tshisekedi semble avoir tiré les leçons qui peuvent l’aider à améliorer sa gouvernance actuelle. « Tirant les leçons de l’expérience passée et tenant en compte vos aspirations, je m’engage pour que les erreurs du passé ne se reproduisent plus », a-t-il promis.

Il a par ailleurs rendu hommage à ses alliés de l’Union sacrée de la Nation au sein de laquelle se trouve l’UDPS, son parti, et il a également adressé un clin d’œil aux candidats de l’opposition, promettant de veiller à ce que le rôle de cette dernière soit effectif lors de ce quinquennat, notamment avec la désignation de son Porte-parole telle que reconnue par la Constitution.

Le chef de l’Etat congolais a aussi épinglé les efforts fournis dans la sécurisation des populations et la défense de l’intégrité territoriale du pays mises à mal, selon lui, par les velléités obscures de certains États voisins, d’acteurs extérieurs ou internationaux avec une complicité « lâche » de certains Congolais.

« En effet, nonobstant votre vigilance, le sacrifice et la bravoure de nos vaillantes forces de sécurité et de défense, les menaces se veulent résilientes. Et pour beaucoup, alimentées par la trahison de certains Congolais qui, sans scrupule, sans la moindre considération humaine et patriotique, s’allient à l’ennemi pour faire couler le sang de leurs propres frères et sœurs Congolais », a-t-il fustigé. 

Félix Tshisekedi a aussi évoqué la préservation de la cohabitation sereine entre les peuples qui, selon lui, constituent un défi à relever pour sauvegarder la cohésion nationale qui ne peut se réaliser qu’au moyen du renouvellement et de la consolidation du « vouloir vivre collectif. Un vouloir vivre collectif où seront bannis les fléaux de la haine, du tribalisme, du clanisme et de toutes les antivaleurs qui aujourd’hui, minent le développement » du pays. 

Comparativement à sa première prestation de serment qui avait officiellement eu lieu le 24 janvier 2019 dans les jardins du Palais de la Nation, lorsqu’il succédait à Joseph Kabila (2001-2018), premier président réélu de la Troisième République, le cérémonial impressionnant du deuxième président réélu n’a pas manqué de s’inscrire dans la symbolique du chiffre 20 qui l’a accompagné tout au long du processus électoral, par celui porté pour sa candidature, la date du vote et enfin celui de son investiture.

Heshima

Continue Reading

NOUS SOMMES AUSSI SUR FACEBOOK

Trending

You cannot copy content of this page
WeCreativez WhatsApp Support
Notre rédaction est là pour répondre à toutes vos préoccupations. N'hésitez pas !
👋Bonjour, comment puis-je vous aider ?