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Economie

Témoignages DE VICTOR BATUBENGA MBAYI, ANCIEN CHEF DE SERVICE

Dans ce récit, l’inspecteur général des finances, chef de service honoraire, revient sur les difficultés que ce service d’audit supérieur a connues pour avoir, enfin, la main libre aujourd’hui. L’autre retraité, Pierre Ngoma, partage aussi son expérience…

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Je suis actuellement inspecteur général des finances, chef de service honoraire. J’ai commencé ma carrière à 25 ans. Je ne suis pas à confondre avec Victor Batubenga Panda Madi, qui est actuellement chef de service adjoint. Je suis à l’Inspection générale des finances depuis l’âge de 25 ans. J’ai commencé ma carrière en 77. J’ai gravi tous les échelons à l’Inspection générale des finances jusqu’au niveau de chef de service. J’ai été recruté par la Coopération française en 77. Nous étions 25 à l’Inspections des finances. Après, nous avons fait des stages à l’Inspection des finances en France. J’étais notamment à l’Inspection des finances en France, à la Direction de trésorerie générale de Dijon, à la direction interrégionale de la douane à Kotor, et puis j’ai été à la direction provinciale des impôts toujours à Dijon.

 Quand on arrive à l’Inspection générale des finances, on se rendra toujours compte des intérêts qui sont en jeu. C’est en commençant à travailler qu’on se rend compte qu’on gère beaucoup d’intérêts et fatalement on a sur le dos les opérateurs économiques, les gestionnaires de l’Etat. Ce n’est pas un métier facile. Je pense que dans tout cela, je peux avoir un objectif qui est celui de faire correctement mon travail et de surmonter tous les obstacles, parce qu’il y en a effectivement. Il y a des moments où, des dossiers que vous croyiez avoir bien traités vont nécessairement heurter certains intérêts et tout dépend alors du traitement qui sera fait par la hiérarchie. Quelque fois, il y a des surprises désagréables.

 Je crois qu’au départ, quand nous sommes arrivés en 77, l’objet de l’Inspection générale des finances remonte à 1968. C’est Paul Muchiete qui était ambassadeur en France. Lorsqu’il est devenu ministre des Finances qu’il décidera finalement de créer un corps spécial d’inspecteurs des finances et va faire appel à la Coopération française pour copier le modèle français. Généralement, en France, c’est un service autonome.

Et, il avait voulu que ce service soit autonome A l’instar de la France, il avait voulu que ce service soit autonome. C’est ainsi que le corps spécial d’inspecteurs des finances dépendait directement du ministre des finances. C’est des gens qui avaient une situation financière confortable. Je sais qu’à l’époque, l’inspecteur des finances gagnait pratiquement trois fois le traitement du secrétaire général. Je pense que jusque-là, le statut permettait d’avoir un statut spécial. Les statuts de la Fonction publique permettaient d’avoir des statuts spéciaux. A l’époque, l’Inspection avait un statut spécial mais, à un moment donné, on a élaboré un statut qui a réduit le corps spécial des finances en une direction de ministère des Finances. 

C’est là où commençaient les problèmes parce que lorsque vous traitez un dossier, il faut passer par le secrétaire général et s’il y a des intérêts qui ne permettent pas qu’il les transmette au ministre des Finances, il va les bloquer à son niveau. Il était difficile d’avoir les résultats tangibles. Je pense que le fait de réduire l’Inspection en un service public comme les autres n’était pas avantageux pour les gens qui y travaillent. Il y avait vraiment une démotivation. Je peux dire qu’à un moment donné, on se demandait si le service n’allait pas disparaître.

 Par ce qu’il y a eu des périodes, je sais que la dernière période, les inspecteurs, comme ils ont cette facilité d’aller en détachement, préféraient être plus à l’extérieur que travailler à l’Inspection générale des finances. Il y a des périodes où on a eu moins de 15 inspecteurs des finances opérationnels. Toutes ces périodes-là n’étaient pas propices à un bon épanouissement de l’agent qui y va travailler. Finalement, il y a eu une deuxième période où pour des raisons politiques, après Sun City, on va décider de rattacher l’Inspection générale des finances à la Présidence de la République.

C’était une décision d’autorité. Mais, ça n’a pas fait longtemps, on a fait juste 9 mois à la Présidence de la République parce que le ministre des finances n’était pas à l’aise. Il savait qu’à tout moment, on pouvait larguer une mission de contrôle et le contrôler lui aussi. Alors que dans la première période, l’Inspection générale des finances exerçait son contrôle par délégation du ministre des Finances. Or, 90 % des dépenses passent par le ministre des Finances. 

Donc, les pouvoirs de l’Inspection générale des finances étaient vraiment réduits. Parce que c’est la personne qui était au-dessus du contrôle. Ce qui fait que le ministre des Finances qui est passé à l’époque a tout fait pour faire passer un autre texte. Et, nous revenions de nouveau à la situation de direction. Et, cela perdurait jusqu’en 2003 et je vous l’avoue que tout ce que j’ai décrit comme désavantage c’était de nouveau arrivé. En plus, il y a un phénomène qui a toujours été remarqué ce que la Fédération des entreprises du Congo (FEC) s’arrangeait toujours de placer quelqu’un qui leur est favorable à la tête du ministère des Finances. Ce qui fait que toutes les initiatives qui venaient de l’Inspection et qui étaient capables de ramener beaucoup de recettes au niveau de l’Etat étaient étouffées par ce pouvoir économique. Je vais vous dire qu’en fait, lorsqu’on voit l’évolution de l’Inspection générale des finances au Sénégal, ils ont une Inspection générale d’Etat du temps de Senghor qui était rattachée au Président de la République. 

Et, les inspecteurs d’Etat avaient cette facilité de discuter des rapports qu’ils faisaient avec le président de la République. Parce que, dans nos régimes où le pouvoir est présidentialiste, lorsque vous travaillez à un niveau inférieur, il est très difficile de faire remonter l’information jusqu’au Président de la République. Et, cette inspection-là, jusqu’aujourd’hui, continue à fonctionner.

Nous, on n’a pas eu beaucoup de choix parce que le seul service de contrôle que nous avions c’était l’Inspection générale des finances et, c’est en fait un besoin qui a été ressenti au niveau de la Présidence. Vous vous rappelez, à un moment donné, on avait parlé de ministre des Finances qui s’octroyaient de 30 à 40% de commissions et, avec ça, on ne pouvait pas avoir un budget conséquent. Je me rappelle que chaque fois qu’on a eu à le rappeler, on rappelait toujours que nous n’avions pas les mains libres pour faire le travail tel que nous aurions voulu le faire.

Je pense que la position idéale c’est d’avoir une inspection rattachée au Président de la République. Mais là, c’est un problème de choix. Là où il y a l’Inspection générale d’Etat, elle est rattachée soit, au Président de la République, soit au Premier ministre. Mais, en plus, ils ont aussi une inspection des finances qui dépend cette fois-là du ministre des Finances. En fait, ça devient cette fois-là un contrôle interne au niveau du ministère des Finances. Et, l’Inspection générale d’Etat, en ce moment-là, exerce un pouvoir supérieur, elle est directement rattachée à la Présidence.

 Pour évaluer le travail qui est fait au niveau de l’Inspection générale des finances, on a des rapports qu’on faisait au Premier ministre, à la présidence, pour leur dire que le budget qu’on avait était insignifiant. Il suffisait de donner des moyens à l’inspection générale des finances, on pouvait les truquer.

 Je pense que ce qu’on a aujourd’hui ne fait que conforter notre position pendant tous ces temps que nous avons été à l’Inspection générale des finances qui avait beaucoup de moyens. Il y a moyens qu’il y ait la peur du gendarme et que le travail se fasse convenablement et avec des résultats que nous avons eus. Vous savez, quand on a vécu toutes ces difficultés-là, voir aujourd’hui la facilité qu’a l’Inspection pour avoir les moyens, parce qu’on n’a jamais eu de problème au niveau du parlement. On nous donnait généralement un budget conséquent. Mais le problème, c’était le décaissement. Ce n’était pas facile. En tout cas, si on a une année exécuté convenablement le budget, c’est à 20%. Je crois que ceux qui ne tenaient pas à ce que l’Inspection travaille convenablement, savaient que le seul moyen de bloquer l’Inspection générale des finances était de ne pas lui donner les moyens. Il était pratiquement difficile d’effectuer des missions à l’intérieur déjà. Essayer de faire des missions à l’intérieur, toutes ces missions se faisaient sur place, quelques fois un peu au Bas-Congo et, c’était difficile d’atteindre quelque fois les provinces qu’on pouvait booster pour avoir beaucoup de recettes.

 Je pense qu’il est sur la bonne voie. Personne ne peut dire le contraire, parce que moi-même j’avais eu des discussions avec le Président de la République. Il l’avait promis effectivement. D’abord, on avait un problème d’effectifs. On avait tenté de recruter depuis 2012. Il a fallu que le Président intervienne pour débloquer cette situation. Tout simplement parce que les gens ne voulaient pas d’un concours. Ils voulaient placer les leurs. Mais, de ce côté-là aussi, je crois que dès que le président a été informé, il a débloqué parce qu’on ne voulait pas faire ce concours au niveau de la Fonction publique parce que nous connaissons aussi tout ce qui a eu comme dysfonctionnement au niveau de la Fonction publique lorsqu’il s’agissait de recruter. 

Nous avons recouru à un cabinet d’audit international et, eux aussi avaient pris toutes les précautions parce que la première série du concours qu’on a organisé, les superviseurs étaient venus du Cameroun. Même eux n’avaient pas confiance à leurs agents qui étaient ici sur place. On avait pris toutes les dispositions pour faire quand même les choses de manière efficace. Je pense que bientôt, on pouvait voir que ce choix était bien. Je crois qu’ils arrivent dans une conjoncture un peu compliquée. Ils n’auront pas le temps de faire le stage pratique. Il faudrait quand-même que la Direction y veille parce qu’aujourd’hui, les résultats qu’on a eu avec l’Inspection, c’est avec la formation. On avait notamment un contrat de partenariat avec un centre de formation en France, un centre de formation au Canada. Parce que ça nous permette aussi d’avoir, car aujourd’hui, on ne peut plus vivre en vase clos, vous aller être en contact avec les autres. Il y a notamment le forum des inspections générales d’Etat où j’avais cette facilité de rencontrer les responsables au niveau surtout de l’Afrique francophone. 

Avec eux, on voyait ce qu’ils faisaient, qu’est-ce qu’on pouvait améliorer à notre niveau. On a eu aussi la chance d’être au niveau de la SADC parce que, qu’on le veuille ou pas, les Anglophones sont un peu en avance par rapport à nous dans l’audit. Alors, on a eu à travailler ensemble. On a eu finalement à obtenir que le corps de la SADC soit examiné par les organes de contrôle des pays de la SADC. Et, nous avons eu à travailler avec les gens de la SADC. Et les résultats ont été ressortis, je me rappelle qu’il y a eu le contrôle qu’on a fait, qui a été apprécié même au niveau international. Le travail qu’on fait ici, il faut d’abord savoir qu’on le fait pour toute la nation.

Si l’objectif est de s’enrichir, ces gens ne tiendront pas le coût. Parce que, le travail, tel qu’on le fait, vous voyez, toute l’attention est focalisée sur l’IGF. Le moindre faux pas sera tout de suite grossi pour diaboliser l’institution. Il faut d’abord que ceux qu’ils ont trouvés, les aînés qui les encadrent, puissent être des modèles. Ils doivent travailler avec intégrité et doivent aussi améliorer leur expertise pour pouvoir la transmettre convenablement aux jeunes qui viennent d’arriver.

Heshima

Economie

BARNABÉ MUAKADI, L’HOMME QUI PERFORME AU-DELÀ DES ASSIGNATIONS

Pendant près de 4 ans, la Direction générale des Impôts (DGI) a assuré une gestion de tous les records. Des chiffres inédits dans la mobilisation des recettes, des matériels roulants acquis pour le personnel… L’actuel directeur général des impôts demeure, à ce jour, le plus grand mobilisateur des recettes de tout le temps à la DGI. Retour sur un parcours plein d’admiration de ce « fils-maison ».

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Pendant que la République démocratique du Congo traverse des moments difficiles liés notamment à l’aggravation de la guerre dans l’Est du pays et d’autres vicissitudes de la vie
nationale, un gestionnaire se distingue dans cet environnement délicat : Barnabé Muakadi Muamba. Nommé directeur général des Impôts depuis juin 2020, ce mandataire probe et intègre, supervise et coordonne les activités de la régie.


Grâce à sa gestion orthodoxe, cet établissement public réalise des performances au-delà des assignation prévues par le gouvernement. Depuis qu’il est à la tête de ce service d’assiette fiscale, l’homme a en effet déployé « des grands efforts ». Il a si souvent offert à la République des résultats au-delà de l’entendement du gouvernement. « A notre niveau, nous avons déployé des grands efforts. A ce jour, nous avons atteint nos prévisions et nous les avons dépassées. Voilà pourquoi je tiens à dire merci à tout le personnel de la DGI pour avoir fourni des efforts et mobilisé beaucoup de recettes dont le gouvernement a grandement besoin. », avait-il réagi lors d’une interview à la presse.


Ainsi, sa présence à la tête de la DGI a permis au gouvernement de capter énormément d’argent pour mener à bien sa politique. Ce qui a suscité des réactions positives de la part du gouvernement en décernant même un trophée à Barnabé Muakadi pour toutes ses prouesses. Le Sénat également n’avait pas manqué de saluer ce travail énorme de mobilisation des recettes.


Des chiffres historiques !


Sous l’impulsion de Barnabé Muakadi, la DGI est devenue une véritable machine génératrice des ressources pour le budget de l’Etat. Ses recettes dépassant les assignations lui ont valu des félicitations à la clôture de la session parlementaire, le 15 décembre 2022, au Sénat. Avec des chiffres inédits, la DGI a en effet réalisé des exploits en 2022, mobilisant à elle seule à la date du 18 novembre de la même année, selon les chiffres de la Banque centrale du Congo (BCC), des recettes publiques évaluées à 10 342, 27 milliards de francs congolais (5,170 milliards dedollars).

Le pic des pics, elle l’a réalisé en avril 2022, avec un taux excédant les 200 % des prévisions. La DGI a carrément triplé ses recettes à hauteur de 3 000 milliards de francs congolais, soit l’équivalent de 1,5 milliard de dollars. Des tels chiffres sont tout simplement astronomiques ! Surtout quand il faut dresser un parallélisme avec des recettes totalisées avant sa présence au sommet de cette régie financière.


Pour rappel, au premier semestre 2022, par exemple, sur les 9 717, 1 milliards de francs congolais collectés, soit 136 % des prévisions du semestre évaluées à 7 146,3 milliards de dollars, la DGI a réalisé 6 442 milliards de francs congolais, soit 180 % sur les prévisions semestrielles de 3 581, 7 milliards de francs congolais. Grâce à ce travail assidu de mobilisation des recettes publiques, notamment par l’IBP (Impôt sur les bénéfices et profits), elle a atteint ses assignations dès le mois de juillet 2022. A deux reprises, en 2021 et 2022, cette forte mobilisation des recettes a poussé le gouvernement à déposer un collectif budgétaire pour modifier à la hausse les chiffres du budget.


Expérience d’un « fils-maison »


L’élévation de ce « fils-maison » à la tête de cet établissement public est loin d’être un fruit du hasard, moins encore une faveur. Barnabé Muakadi jouit d’une longue et riche expérience au sein de cette régie. Ayant accompli 27 ans à la DGI, ce cadre n’est pas issu de la génération spontanée. Son parcours et son expérience ont énormément contribué à la performance cinq étoiles qu’il affiche aujourd’hui.


Chef de bureau jusqu’au moment de sa nomination au poste de directeur général de cette régie dont il maîtrise admirablement les rouages, Muakadi est réputé loyal, discret, compétent et doté d’une probité morale sans reproche, de par son éducation chrétienne. Toutes ces qualités réunies, ont valu, à son temps, à ce nouveau promu ses multiples participations aux formations sur la gestion fiscale initiées par la Banque mondiale, dont il est d’ailleurs le produit.


« Témoin de différentes mutations connues par l’entreprise depuis l’époque où elle s’appelait encore Direction Générale des Contributions, Barnabé Muakadi a la maîtrise de la régie et deshommes. », témoigne un journaliste qui couvre les activités de cette régie depuis plusieurs années.


Toujours aller au-delà des assignations


Avide de performances dans la mobilisation des recettes, ce mandataire public ambitionne
d’aller à chaque occasion au-delà des records auxquels il a accédés. L’homme parait insatisfait et vise toujours plus haut dans la mobilisation des recettes alors que ce qu’il a déjà réalisé défrayera encore longtemps la chronique fiscale en République démocratique du Congo. « Nous sommes là comme étant le serviteur [du gouvernement]. Ils nous ont placés ici avec un objectif.


Et cet objectif [des prévisions] est atteint. Nous n‘y sommes pas encore arrivés et on peut
encore aller au-delà. », avait déclaré Barnabé Muakadi. Ce mandataire pense que la DGI peut encore faire mieux au regard du potentiel fiscal du pays. De ce fait, il ne cesse de prôner l’élargissement de l’assiette fiscale, chose pour laquelle il a raison étant donné que la population congolaise est estimée à 100 millions de personnes. Le ministre des Finances, Nicolas Kazadi, avait, en juillet 2021, affirmé que ce sont les 650 opérateurs économiques gérés par la Direction des grandes entreprises (DGE) qui réalisent à eux seuls 90% de recettes fiscales. Pour ce faire, M.Muakadi met en place plus de logiciels pour renforcer le travail.


Une fierté pour Tshisekedi

Pendant que certains castings se sont avérés inappropriés dans quelques établissements
publics, à la DGI, Barnabé Muakadi constitue une fierté pour le chef de l’Etat, Félix Antoine
Tshisekedi. Tenez ! Lorsque le président de la République, alors candidat à cette fonction, avait lancé l’idée d’élever le budget de l’Etat à plus de 10 milliards de dollars, beaucoup d’experts et politiciens avaient ri sous cape. Certains estimaient que c’était presque impossible de disposer d’un tel budget réel dans ce contexte économique du pays.


Après l’arrivée de Barnabé Muakadi à la DGI, cette ambition présidentielle a non seulement été atteinte mais aussi dépassée. A ce jour, la République démocratique du Congo aligne un budget national d’au moins 16 milliards de dollars. Cela, grâce en grande partie à l’apport des recettes mobilisées par la DGI sous M. Muakadi.


En outre, dans sa vision de lutte contre la corruption et le coulage des recettes, le président de la République avait besoin de compter sur des mandataires qui répondent à cette politique. A la Direction générale des impôts, l’oiseau rare a déjà été trouvé.


Le DG Barnabé Muakadi s’appuie sur sa rigueur et sa détermination pour contribuer à la
maximisation des recettes de l’Etat. Et cela, en agissant dans le sens de la lutte contre la fraude et l’évasion fiscales. Autre levier sur lequel s’appuie le DG, c’est le dévouement de ses agents qui contribue fortement à l’atteinte de ces chiffres records.


Le travail réalisé par le patron de la DGI, en effet, est aujourd’hui apprécié par son personnel sur lequel il table pour prétendre à des telles performances. Pour rendre ses agents encore plus compétitifs, il a acquis, fin 2023, des matériels roulants composés notamment des véhicules SUV, des motos et des bus.

Dido Nsapu

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Economie

En près de 4 ans, LA DGI MOBILISE DES RECETTES INÉGALÉES

Environ 16 milliards de dollars, c’est le chiffre encaissé par la Direction Générale des Impôts (DGI) en près de quatre années de gestion. Cette performance dans la collecte des recettes fiscales ne s’est jamais réalisée en République Démocratique du Congo. Plongée sur les réalisations historiques accomplies par le comité Muakadi.

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Depuis juin 2020, Barnabé Muakadi Muamba administre cette grande Régie financière avec maestria. Après près de quatre ans, la DGI a enregistré des recettes historiques dans des moments parfois difficiles. Sa nomination était en effet intervenue à l’époque où la pandémie de COVID-19 avait fait sombrer les économies du monde dans une grande récession. Il n’avait pourtant pas considéré cette conjoncture difficile comme une excuse.Au contraire, la DGI a mobilisé des recettes et a atteint ses assignations comme en temps normal. Ce service a même inauguré l’année 2024 sous d’heureux auspices.


Une année 2021historique !

En 2021, la DGI a marqué en lettres d’or dans ses annales, l’aboutissement mémorable
des records comme jamais enregistrés par le passé. Cette régie financière avait dépassé les assignations lui fixées en 2021, en engendrant 6.500 milliards de francs congolais, soit 130% des prévisions. En livrant le secret de cette performance, le Directeur Général des Impôts n’a pas écarté la main de Dieu. « Lorsque j’ai été nommé Directeur Général en juin 2020, j’avais conscience que j’avais un grand défi à relever vu ce qu’a été la DGI à l’époque.

Je me suis résolu de dédier la DGI à Dieu pour que Lui seul la dirige. J’avais totalisé 27 ans de carrière, successivement comme vérificateur polyvalent puis chef de bureau contrôle, je me suis dit que sans Dieu, je ne pourrais rien faire malgré ma longue carrière. Malgré ma technicité, sans Dieu, je ne pourrais rien. J’ai donc associé Dieu à la gestion. L’ayant ainsi associé, beaucoup de résultats exceptionnels ont pu être comptabilisés », avait révélé Barnabé Muakadi qui martelait déjà que depuis son existence, la DGI n’avait jamais exécuté des recettes comme celles de 2021.

En 2022, la saga a continué Au premier semestre 2022, par exemple, sur les 9 717, 1milliards de francs congolais amassés, soit 136 % des prévisions du semestre évaluées à 7 146,3 milliards de dollars, la DGI a réalisé 6.442 milliards de francs congolais, soit 180 % sur les prévisions semestrielles de 3 581, 7 milliards de francs congolais. Ce travail assidu de mobilisation des recettes publiques avait permis à la DGI d’atteindre ses assignations dès le mois de juillet 2022.Cette intense mobilisation des recettes avait poussé le gouvernement à déposer un collectif budgétaire 2022 au parlement.


Le ministre Nicolas Kazadi avait annoncé le dépôt d’une Loi de Finances rectificatives
pour l’exercice 2022. Selon lui, ce collectif budgétaire se justifiait par le fait qu’à la fin du
mois d’août 2022, le gouvernement avait déjà mobilisé 88% des ressources financières à
l’interne.

En 2022, la DGI a accédé à son pic le plus élevé en avril, avec un taux dépassant les 200 %.
La même tendance avait continué au deuxième semestre. Au cours de la réunion du Conseil
des Ministres tenue début décembre 2022, le Ministre des Finances, Nicolas Kazadi, avait indiqué que la DGI a, en novembre 2022, rassemblé 10.009,9 milliards de francs congolais, soit un taux d’exécution de 125 % sur les prévisions budgétaires de 806, 7milliards. Le mois précédent, lors de la réunion du Conseil des Ministres du 7 octobre de la même année, il avait fait savoir que la DGI avait mobilisé 1106,9, soit 140 % sur les prévisions de 793,4 milliards de francs congolais.


Même élan en 2023


En 2023, la DGI a gardé son élan dans la mobilisation des recettes. Selon un rapport de la Direction Générale des Impôts, la République Démocratique du Congo a collecté 8 039 milliards de francs congolais (3,2 milliards $) de recettes fiscales pour les neuf premiers mois de l’année fiscale 2023. D’après le tableau de suivi de la situation financière de l’Etat produit par la Banque Centrale du Congo (BCC), les régies financières ont atteint 1.668,1milliards de CDF. A en croire la BCC, au 22 décembre 2023, la structure reste dominée par les recettes tirées des impôts directs et indirects chiffrées à 1.187,5 milliards de CDF en provenance de la DGI.


Doubler les recettes TVA…


Autre performance à mettre sur le compte de la DGI, c’est la perception des recettes de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA). Sous le comité Muakadi, les chiffres de la TVA ont quasiment doublé par mois.Leur progression a été sensible en 2022. « Avant notre avènement, on enregistrait, à la fin de chaque mois, 70 milliards de francs congolais de recettes, rien que pour la TVA. Depuis notre arrivée, le montant est passé à 160 milliards le mois.


Un chiffre que nous sommes en mesure de multiplier par deux si le Gouvernement nousdonne des instruments pour mieux gérer la TVA», avait-il signalé.


A cet effet, Barnabé Muakadi avait formulé la demande de disposer de plus de logiciels pour mieux accroître les recettes notamment de la TVA.
Il a souvent insisté également sur la promotion de la culture fiscale au pays pour renflouer davantage les caisses de l’Etat.

Heshima

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Diaspora

LUTTE ANTIBLANCHIMENT DES CAPITAUX L’ACCOMPAGNEMENT DE L’UE

David Hotte a fait ressortir toute l’importance contenue dans l’accompagnement de la lutte contre la corruption à travers la lutte anti-blanchiment et le financement du terrorisme, que mène son organisation dans le cadre d’un partenariat RDC-Union européenne.

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Dans son exposé, le directeur de Global Facility s’est, d’entrée de jeu, appesanti sur le rôle que joue l’Union européenne dans son soutien à la RDC dans l’implémentation de la bonne gouvernance. Il a expliqué à l’assistance que sa structure s’inscrit dans l’optique d’un projet mondial de la Commission européenne. La mise en œuvre de sa mission consiste en une assistance technique un peu partout dans le monde sur un thème bien précis pour éradiquer le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme Cette approche se conçoit d’après lui en aval d’un programme de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption. 

En République démocratique du Congo, affirme-t-il, son équipe travaille avec les acteurs opérationnels depuis un an dans le cadre de leur projet, précisant qu’ils ne sont pas partis de zéro dans cette entreprise. « La lutte an-ti-blanchiment au Congo n’est pas une récente découverte. Cette situation n’a pas été mise en exergue lorsque le GAFI (Groupe d’action financière, Ndlr) avait listé le Congo. La lutte anti-blanchiment existait bien avant », a-t-il indiqué.

 Sa connaissance du Congo qu’il fréquente depuis la fin des années 90 en est un témoignage comme le confirme ses propos ; « J’ai vu un peu comme cela a évolué. J’ai travaillé au Congo sous la casquette du FMI et puis j’ai travaillé pour les Nations-Unies et récemment à la Commission européenne. Ce qu’il faut savoir et c’est très important, à des degrés divers, la RDC a toujours été active dans ce combat ».

Ce que Global Facility fait en RDC

Expliquant en quoi se rapporte son travail, David Hotte a déclaré : « Le projet que je dirige aujourd’hui, apporte une assistance technique aux pays qui en font la demande. Pour ce faire, le pays doit introduire une requête à la délégation de l’UE territorialement compétente. Cette requête parvient jusqu’à Bruxelles. Une fois la requête validée, elle est transmise à mon projet afin d’initier une intervention ». Selon lui, tout ce qui tourne autour de la bonne gouvernance ou autour de la lutte anti-blanchiment des capitaux et du financement du terrorisme est pris extrêmement au sérieux par la Commission de l’Union européenne. A ce jour, le projet est localisé dans 34 pays. 

L’information livrée par le directeur de Global Facility renseigne que la demande d’assistance technique formulée par la RDC, bien avant d’être listée par le GAFI, avait abouti chez lui : « Cela a été décidé immédiatement dès que la RDC a émis sa requête d’assistance technique et nous sommes intervenus le plus tôt possible », a-t-il martelé avant de poursuivre : « La RDC représente l’un des pays les plus importants que nous comptons en Afrique centrale et en Afrique de manière générale ».

 Rendant compte de l’évolution de ses interventions, David Hotte a fait état de sa participation à un comité d’assistance technique qui se réunit régulièrement dans la capitale congolaise et soutient que la note est très positive pour Kinshasa. « Dès la mise en place du comité d’assistance technique, nous rassemblions des acteurs publics autour de la table aux côtés de quelques-uns du secteur privé ainsi que ceux de la communauté internationale. Aujourd’hui, nous associons davantage ces différents acteurs en plus grand nombre. Cela veut dire que la communauté internationale est présente à Kinshasa », rappellet-il.

L’appui à la CENAREF 

Spécifiquement, David Hotte a précisé que son organisation a fourni beaucoup d’assistance technique essentiellement à la Cellule nationale des renseignements financiers (CENAREF) mais aussi à l’autorité qui s’occupe du recouvrement des avoirs. « Là aussi on va continuer à développer notre assistance technique avec le pays et ce sera plus important parce que l’accompagnement se passe bien. Je constate une évolution positive, il faut mettre les bouchées doubles, renforcer les dispositifs… », a-t-il renchéri. Félicitant le gouvernement congolais pour la lutte anti-blanchiment des capitaux, il a affirmé : « Je pense que le pays le fait très bien. 

Nous disposons maintenant au Congo d’une législation et des décrets ainsi que des institutions ad hoc qui luttent contre le blanchiment des capitaux et qui renforcent la bonne gouvernance. Cela est très appréciable. Dans ce domaine, la détermination des dirigeants est à prendre en considération car l’aspect politique est très décisif. Quand on parle de la bonne gouvernance, s’il n’y a pas de volonté politique au sommet, je pense que cela ne peut pas fonctionner aux échelons inférieurs », a-t-il signalé avant d’arguer : « Au Congo nous sommes dans une bonne direction …nous allons continuer à travailler avec la RDC ».

Le problème des transferts des flux 

Par ailleurs, a souligné David Hotte, il est crucial de prendre en compte la dimension privée des flux financiers, car c’est à travers ceux-ci que l’argent est envoyé et reçu au pays. « Dans votre pays, la RDC, vous avez des industries qui fonctionnent parfaitement avec des investissements provenant de l’extérieur et là aussi il ne faut pas que ces flux se tarissent ou se bloquent pour des raisons diverses et variées voire des raisons techniques liées à la lutte contre le blanchiment des capitaux », a-t-il relevé.

Pour le directeur de Global Facility, la fluidité des transferts de fonds s’avère essentiel. Il n’approuve toutefois pas le fait que de gens soient soupçonnés tout simplement parce qu’étant originaires d’un pays listé par le GAFI. « Mon expérience est que certains flux qui viennent de certains pays sont regardés bizarrement.

 Dans ce pays, on a vu des comptes bancaires fermés parce que les gens étaient d’origine africaine ou congolaise, ou encore tout simplement des résidents des pays listés par le GAFI », a-t-il rapporté. En homme au profil multidisciplinaire, David Hotte maitrise la question des flux financiers. Avocat fiscaliste par le passé, officier de gendarmerie, fonctionnaire international au Fonds monétaire international (FMI) et aux Nations Unies, puis banquier, il n’a pas hésité de partager sa riche expérience. « J’étais directeur de la sécurité financière du groupe et des propriétaires de la BCI, deuxième groupe bancaire français, qui n’est pas présent en RDC, mais qui est de l’autre côté du fleuve », a-til expliqué.

Un travail dur et dangereux…

 Pour clore ses propos, David Hotte a reconnu que le travail sur la bonne gouvernance n’est pas aisé : « C’est un travail qui est très dangereux. Les travaux sur la bonne gouvernance ne sont pas des choses faciles parce que ce sont des cas, des décisions qui sont dures pour soi-même, dures pour les gens avec lesquels on travaille, dures pour sa famille, mais il faut encore être très dur avec les gens qui interférent pour son application, sans aucune notion par rapport à sa nécessité ».

 Hubert MWIPATAYI

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