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Qualifiés à la CAN après un sans-faute aux éliminatoires : Jusqu’où peuvent aller les Léopards ?

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La République démocratique du Congo a validé sa qualification pour la prochaine Coupe d’Afrique des Nations 2025. Elle s’est imposée, le 15 octobre face à la Tanzanie sur le score de (0-2) au stade Benjamin Mkapa de Dar es Salam, lors de la 4e journée des éliminatoires pour cette CAN. La progression des fauves congolais étonne l’opinion sportive.    

Après seulement quatre journées des éliminatoires, les Léopards se sont qualifiés pour la Coupe d’Afrique des Nations qui se déroulera au Maroc. Un succès obtenu dans les dernières minutes du match contre la Tanzanie, grâce à un doublé de Meschack Elia. Les Congolais, auteurs d’un parcours sans faute avec 12 points en quatre matchs, se positionnent largement en tête du groupe H, devançant la Guinée, qui ne compte que six unités. 

Des éliminatoires flamboyantes  

Alors que d’aucuns pensaient à un effet mirage, les Léopards ont confirmé leur bonne forme en réalisant des éliminatoires flamboyantes. Jamais dans l’histoire récente du pays les Léopards seniors football s’étaient qualifiés sans encaisser le moindre but. Même le fait d’aligner quatre victoires d’affilée relève d’une performance rare, suscitant même la réaction des politiques. 

A travers une publication sur ses comptes réseaux sociaux, le président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe a félicité les Léopards tout en saluant « l’excellent coaching » du sélectionneur-manager, Sébastien Desabre. « C’est avec une immense joie et une fierté incommensurable que nous vous adressons nos plus sincères félicitations pour notre victoire éclatante et qualification pour la CAN 2025 au Maroc ! Vous avez su faire preuve de détermination, de talent et d’esprit d’équipe tout au long de ce parcours, et aujourd’hui, vous récoltez les fruits de vos efforts. Tout cela n’aurait pas été possible, sans l’excellent coaching de Sébastien Desabre et l’ensemble du staff technique », a-t-il écrit. Vital Kamerhe dédie cette victoire à la nation « endeuillée » par une guerre d’agression dans sa partie Est. 

Jusqu’où peuvent-ils aller ? 

Depuis la dernière CAN, les Léopards ne cessent de gravir des échelons. Classés quatrièmes après avoir perdu la petite finale face à l’Afrique du Sud, les hommes de Sébastien Desabre n’ont plus perdu de match officiel. Hormis le match nul (1-1) concédé face aux Lions de la Teranga, à Dakar, dans le cadre des éliminatoires de la Coupe du monde 2026, les Léopards n’ont plus perdu un seul match. Ils sont à huit matchs sans défaite dont quatre victoires d’affilée.         Le sélectionneur français Sébastien Desabre affiche une confiance presque sans faille dans les capacités de son équipe à rivaliser pour le titre continental prévu au royaume chérifien entre décembre 2025 et janvier 2026. Les Léopards visent à surpasser leur performance de 2023, où ils ont atteint les demi-finales en Côte d’Ivoire.

Le défi qui les attend est de taille, en plus de devoir affronter le Maroc, considéré comme l’ultra favori de cette édition, ils devront également se mesurer à 22 autres équipes du tournoi. Parmi ces adversaires, sept sont déjà identifiés : l’Égypte, le Cameroun, l’Ouganda, l’Algérie, l’Angola, le Sénégal et le Burkina Faso.  

Retrouver le mondial

Outre cet objectif, la RDC caresse une autre ambition et non de moindre : participer à la Coupe du monde 2026. Une qualification qui échappe au pays depuis un demi-siècle. L’unique et la dernière fois que les Léopards ont pris part à une phase finale de la Coupe du monde, c’était en 1974. Malgré les nombreuses compétitions et les efforts déployés, la qualification pour ce prestigieux tournoi mondial est restée insaisissable pour les fauves  congolais. Dans ce registre, les hommes de Sébastien Desabre sont aussi bien positionnés après avoir réalisé un nul à Dakar (1-1) contre les Lions du Sénégal. Ils les retrouveront en match retour, en juin 2025, à Kinshasa.

Dominique Malala

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Nation

ONATRA, TRANSCO, frais de rétrocession… Les actions de Doudou Fwamba revitalisent plusieurs secteurs 

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Le ministre des Finances implémente, avec une remarquable détermination, la vision du chef de l’Etat, Félix Tshisekedi.  En l’espace de trois mois, les actes posés par l’argentier national ont irradié de bonheur plusieurs entreprises publiques et secteurs clés de l’Etat. 

Habitués à organiser des rassemblements de protestation pour dénoncer leurs mauvaises conditions socioprofessionnelles, les agents et cadres de l’Office national des transports (ONATRA) se sont rassemblés, le 26 août 2024, pour un tout autre motif : la joie. Le ministre des Finances, Doudou Fwamba Likunde Li-Botayi, accompagné du vice-Premier ministre, ministre des Transports, voies de communication et Désenclavement, Jean-Pierre Bemba, leur a apporté des nouvelles encourageantes. L’argentier national a remis symboliquement le dossier de subvention pour la relance des activités portuaires au Directeur général intérimaire de l’ONATRA, Martin Kabuya, en présence des agents et cadres de cette entreprise. 

Cet événement a marqué une avancée majeure dans la modernisation et le financement de cet établissement public. Doudou Fwamba a également annoncé le paiement effectif de 4 mois d’arriérés de salaire. Les bénéficiaires ont exprimé leur gratitude au ministre pour ces décisions qui contribuent au développement de leur entreprise. 

« Le ministre Doudou   Fwamba a démontré qu’il est un nationaliste à l’image de Patrice Emery Lumumba », a déclaré Armand Osase, président de la délégation syndicale de cette entreprise.

Longtemps perçu comme un canard boiteux malgré une succession de plusieurs directeurs généraux, l’ONATRA semble aujourd’hui retrouver peu à peu son éclat d’antan. « Nous avons souffert à l’ONATRA. Aujourd’hui, nos autorités ont pensé à la relance de cette entreprise… Nous sommes d’accord pour que nos syndicalistes se rendent à Matadi pour signer le contrat avec l’entreprise chargée de moderniser ce port », a commenté un agent. 

De son côté, Doudou Fwamba a exprimé la volonté du chef de l’Etat de moderniser le port de Matadi pour le rendre compétitif. Il a précisé avoir été mandaté par le président de la République pour décaisser les fonds nécessaires à la subvention de l’ONATRA, rassurant les agents qu’aucun emploi ne sera supprimé du fait des travaux de modernisation du port de Matadi.  

TRANSCO, retour de la subvention  

Une autre entreprise publique en difficulté est la Société de transports du Congo (TRANSCO). Le ministre des Finances a volé au secours de cette entreprise qui commençait à battre de l’aile avec notamment une série de grèves sèches. 

Au cours d’une réunion avec l’intersyndicale de cette société, le 29 juillet à Kinshasa, Doudou Fwamba a annoncé la reprise des subventions du gouvernement congolais, incluant l’approvisionnement en carburant par la société pétrolière SEP Congo, afin de surmonter les défis auxquels cette entreprise est confrontée.

Doudou Fwamba a également annoncé le paiement effectif de deux mois d’arriérés de salaire, dans le cadre de l’appui du gouvernement à l’activité de cette société. 

La délégation syndicale de TRANSCO a remercié le président de la République pour les efforts consentis et a appelé les agents à reprendre le travail. « Nos revendications ont été prises en compte », s’est réjoui Didier Kimbumbu, président de l’intersyndicale.

Rétrocession aux provinces

Sous les gouvernements passés, gouverneurs et députés provinciaux se plaignaient régulièrement du non-paiement des frais de rétrocession dus aux provinces et aux Entités territoriales décentralisées (ETD). 

Dès son arrivée, Doudou Fwamba s’est rapidement penché sur cette question. Il a procédé au paiement de plus de six mois d’arriérés de rétrocession et de frais de fonctionnement des provinces, facilitant ainsi leur développement et celui des ETD. 

La rétrocession et la caisse de péréquation, prévues par la loi congolaise, visent à favoriser le développement des provinces. Malheureusement, cette rétrocession, fixée à 40%, est envoyée aux provinces en dents de scie par le gouvernement central. Sur instruction du Président de la République et de la Première ministre, Doudou Fwamba a payé six mois d’arriérés en un seul décaissement.

Appui aux pétroliers

Face à la menace d’une augmentation des prix des carburants, le ministre des Finances, en collaboration avec ses collègues des Hydrocarbures et du Portefeuille, a échangé avec les sociétés pétrolières sur l’approvisionnement en produits pétroliers et sur l’ajustement de la structure des prix. Doudou Fwamba a souligné l’importance de maintenir une offre stable afin de maîtriser les prix à la pompe. Il a également insisté sur la nécessité de renforcer les lignes de crédit avec les banques commerciales afin de soutenir SONAHYDROC et COBIL, tout en prenant des mesures pour lutter contre la fraude douanière qui pénalise le marché des produits pétroliers. Le gouvernement a ainsi réaffirmé son soutien aux sociétés pétrolières afin de garantir la stabilité des prix.  

Kinshasa, financement des infrastructures 

Le gouverneur de la ville de Kinshasa, Daniel Bumba, a sollicité le ministre des Finances pour obtenir un financement destiné à la réhabilitation immédiate de plusieurs artères principales de la capitale telles que les avenues Luambo Makiadi (ex Bokassa), Itaga, Flambeau, Kabinda, Kabambare, Kalembelembe, Kasa-Vubu, Libération et Assossa. Ces tronçons, qui représentent un linéaire de 27,28 km, se trouvent dans un état de délabrement avancé. Avec le retour des pluies, une action rapide du gouvernement était nécessaire. 

Doudou Fwamba a assuré de l’engagement du gouvernement central à soutenir ces efforts, en mobilisant les services spécialisés de son ministère, y compris le Bureau central de coordination (BCeCo). L’argentier national a mis en garde contre la mauvaise qualité des travaux réalisés par le passé, et a insisté sur le fait que les entreprises sélectionnées doivent posséder l’expertise nécessaire pour garantir des infrastructures de meilleure qualité. 

« Il vous souviendra que nous avons, à la fin ou au début du premier quinquennat du chef de l’État, réhabilité presque toutes les voies dont nous parlons aujourd’hui. Cependant, après un court moment, nous avons constaté que les travaux réalisés n’ont pas été d’une qualité suffisante, et nous en sommes revenus à la case départ. Cet état de choses doit prendre fin », a affirmé le ministre.

Il a également confirmé au gouverneur que les subventions reprendraient en septembre 2024, afin d’accélérer les travaux d’assainissement de la ville en prévision de la saison des pluies. 

Mpox, la riposte financée 

En réponse à la propagation de l’épidémie de Mpox (variole du singe) dans plusieurs provinces du pays, le gouvernement a pris ‘‘le taureau par les cornes’’. Un fonds d’urgence estimé entre 6 et 10 millions de dollars américains, a été débloqué pour soutenir la lutte contre cette épidémie. « Face à la recrudescence de l’épidémie de Mpox en RDC, le gouvernement a pris des mesures urgentes pour répondre à la situation », avait rassuré le ministre des Finances, précisant que ces fonds sont destinés à des actions immédiates de riposte sanitaire. 

D’après le ministre de la Santé publique, hygiène et prévoyance sociale, Samuel Roger Kamba, ce financement s’inscrit dans un plan plus vaste visant à mobiliser 49 millions de dollars pour la riposte, incluant les opérations de déploiement, la prise en charge des malades, la surveillance épidémiologique et les activités de laboratoire. Ce montant n’inclut pas le coût des vaccins.

Heshima 

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Nation

À Kisangani, Tshisekedi confirme son intention de réviser la Constitution

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En séjour dans cette ville du nord-est de la République démocratique du Congo (RDC), le Président congolais, Félix Tshisekedi, a levé un coin de voile au sujet de la révision constitutionnelle. Lors d’un meeting devant les Boyomais, mercredi 23 octobre, il a exprimé sa volonté de revoir cette loi fondamentale afin de l’adapter aux réalités du pays.

En visite de travail dans la province de la Tshopo, Félix Tshisekedi est arrivé dans la soirée à Kisangani, chef-lieu de cette région où il doit notamment inaugurer un aéroport international réhabilité. Lors d’un meeting organisé à la place de la Poste, le chef de l’État a indiqué que la Constitution congolaise doit être modifiée. « Notre Constitution n’est pas bonne. Elle a été rédigée à l’étranger par des étrangers. Il faut une Constitution basée sur nos réalités », a-t-il déclaré. Il a ajouté qu’une commission nationale pluridisciplinaire sera installée l’année prochaine pour réfléchir sur cette révision. « Advienne que pourra », a-t-il lâché.

Révision ou changement de Constitution ?

Le discours du Président de la République semble encore ambigu. Tantôt il évoque une modification de la Constitution, tantôt un changement total de celle-ci. Si l’hypothèse d’un changement est retenue, les articles verrouillés par le constituant actuel ne contraindraient plus à respecter la limitation de deux mandats présidentiels, ce qui inquiète l’opposition. « Une nouvelle Constitution remettrait les compteurs à zéro et permettrait à Félix Tshisekedi de se présenter indéfiniment, tant que sa Constitution, élaborée par sa Commission et validée par sa Commission électorale ainsi que sa Cour constitutionnelle, le permettrait », estime Hervé Diakiese, porte-parole d’Ensemble pour la République, le parti de Moïse Katumbi. En revanche, s’il ne s’agit que d’une modification, les dispositions verrouillées, dont celle sur le nombre de mandats présidentiels, resteraient inchangées. Sur ce point, Félix Tshisekedi renvoie la décision au peuple, qu’il considère capable de changer cette disposition.

Depuis le 11 octobre, l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), parti présidentiel, a officiellement lancé une campagne de sensibilisation pour la révision de la Constitution. Son secrétaire général, Augustin Kabuya, ne mâche pas ses mots sur la nécessité d’une révision. Il estime que la Constitution actuelle comporte des lacunes. Début octobre, lors d’une matinée politique de son parti, il a soutenu que les cinq ans de mandat présidentiel ne sont pas réellement effectifs, une partie étant consacrée aux négociations pour la formation du gouvernement. Selon lui, cela réduit la durée réelle du mandat à environ trois ans.

Une initiative sensible

Toute initiative visant à réviser la Constitution a longtemps été perçue comme une manœuvre politicienne. Sous le président Joseph Kabila, ces tentatives étaient considérées comme une stratégie pour prolonger indéfiniment son pouvoir, au-delà des deux quinquennats constitutionnels. Entre 2015 et 2016, l’opposition, dont l’UDPS et la société civile, craignait que l’ancien président, au terme de ses deux mandats électifs, ne cherche à contourner l’article 220 de la Constitution. Cet article interdit formellement toute modification affectant « la forme républicaine de l’État », « le principe du suffrage universel », « la forme représentative du gouvernement » ainsi que « le nombre et la durée des mandats présidentiels ». En septembre 2016, Augustin Kabuya écrivait : « Personne n’a le droit de violer la Constitution pour se maintenir au pouvoir », en référence à Joseph Kabila dont le second mandat arrivait à échéance. Ironie du sort, aujourd’hui, son mentor Félix Tshisekedi se trouve à son tour à la fin de son dernier mandat présidentiel.

Adoptée par référendum en 2005 et entrée en vigueur le 18 février 2006, la Constitution congolaise a été modifiée pour la dernière fois en 2011, ne touchant que huit des 229 articles. Parmi les articles révisés figurait celui relatif à l’organisation de l’élection présidentielle, réduite de deux tours à un seul.

Heshima

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Economie

Nouvel argentier national: Doudou Fwamba Likunde, le profil

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Nommé ministre des Finances au sein du Gouvernement Suminwa, Doudou Roussel Fwamba Likunde Li-Botayi est un chevronné de ce secteur. Détenteur d’un diplôme d’études supérieures en finances publiques obtenu à l’École nationale des finances publiques en France, il a gravi tous les échelons au sein de l’administration publique avant d’occuper ce portefeuille. Portrait.     

Le 12 juin 2024, la République a découvert son nouveau ministre des Finances lors de l’investiture du gouvernement à l’Assemblée nationale. âgé de seulement 39 ans, il arrive à ce poste avec une expérience solide dans le domaine des finances publiques du pays. 

Originaire de la province de la Tshopo, Doudou Fwamba a gravi les échelons grâce à sa formation académique et à son expérience professionnelle diversifiée. Titulaire d’un BAC+5 en Sciences économiques et gestion, et d’un BAC+3 en Finances publiques obtenu à l’École nationale des finances de la RDC, le nouvel argentier national possède également un diplôme d’études supérieures en Finances publiques obtenu à l’École nationale des finances publiques en France.

C’est grâce à ce background, qu’il a travaillé depuis 2010 dans les différents services publics. C’est au cours de cette même année qu’il a débuté sa carrière en intégrant l’administration publique en tant qu’agent au service de la chaîne de la dépense au ministère des Finances. Il a progressivement pris des responsabilités croissantes, devenant assistant technique du directeur du Trésor et de l’ordonnancement au sein du même ministère. Son parcours le rend particulièrement adapté aux exigences des finances publiques. « Je suis un enfant qui a grandi dans ce ministère. », a-t-il déclaré lors de sa visite au Secrétariat général de son ministère. A cette occasion, il a témoigné de sa gratitude au chef de l’État qui l’a nommé à ce poste. 

Avant d’être nommé ministre, Doudou Fwamba a gravi presque tous les échelons : agent de bureau, attaché d’administration de première classe, chef de bureau, chef de division et directeur. Il occupait au moment de sa nomination le poste de directeur général adjoint en charge des questions techniques à la Direction générale des recettes administratives, judiciaires, domaniales et de participation (DGRAD). Cette ascension a d’ailleurs été saluée par les fonctionnaires, qui ont exprimé leur joie le 10 septembre, lorsqu’il est venu leur transmettre les remerciements du chef de l’État pour leur engagement au sein de ce ministère.   

Doudou Fwamba a également été directeur financier du Fonds forestier national, et administrateur au Conseil d’administration de l’Office National du Tourisme (ONT). Il s’était également rapproché du cabinet du Président Félix Tshisekedi, notamment au sein de la Coordination administrative du service du personnel. En 2021, il est nommé directeur général adjoint en charge des questions techniques de la DGRAD, avant de devenir le principal argentier du pays.  

Extraverti, Doudou Fwamba garde son côté sympathique malgré ses hautes fonctions. Cette qualité humaine n’altère en rien sa rigueur dans la gestion des finances publiques.

avait-t-il prévenu, indiquant qu’avec lui, la lutte contre la corruption sera implacable. Il prône le bannissement des mauvaises pratiques, telles que la surfacturation, la perception de commissions sur des dossiers, ainsi que le montage de faux dossiers de maladie afin de soutirer de l’argent au Trésor public.  

Doudou Fwamba est également écrivain. Il est l’auteur de l’ouvrage intitulé « La réforme des finances publiques et de l’administration en RDC – enjeux d’un État moderne et performant », dont le vernissage a récemment eu lieu à Kinshasa. 

Lors d’une conférence devant les étudiants et le corps scientifique de l’Université de Kisangani, centrée sur son ouvrage, il a souligné l’importance de la bonne gouvernance, de la rigueur, de la transparence et de la maîtrise des outils d’aide à la décision pour une gestion optimale des deniers publics. L’implémentation de ces principes a permis d’obtenir des résultats significatifs, tels que la réduction des paiements d’urgence de 22% à 7%, la constitution d’une réserve de plus de 1 000 milliards de francs congolais, et le paiement de plus de six mois de rétrocessions aux provinces.       

Son UDPS et son engagement au  « peuple d’abord » 

Lors de la remise et reprise avec son prédécesseur, le nouveau ministre des Finances n’a pas caché son appartenance politique. Membre influent de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), parti présidentiel, Doudou Fwamba souhaite appliquer le credo de son parti : « le peuple d’abord ». Dans son mot de circonstance, il s’est engagé à œuvrer notamment pour la stabilité du cadre macro-économique en vue de préserver le pouvoir d’achat des Congolais.

Il vise également à stabiliser le taux de change et à poursuivre des réformes visant à simplifier la fiscalité et à réduire le train de vie des institutions sous le leadership éclairé du Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo. Face à ces défis économiques, l’argentier national ne manque pas d’initiatives. 

Moisson en 100 jours   

Dès le début de son mandat, Doudou Fwamba s’est investi sans relâche. En seulement 100 jours, l’opinion congolaise a eu l’impression qu’il était en poste depuis un an, tant les initiatives ont été nombreuses et les réformes engagées. Dès sa prise de fonction, le nouveau ministre a déclaré la guerre à la dépréciation du franc congolais face aux devises étrangères. 

Cette monnaie nationale, en dépit de diverses mesures prises par les autorités, continuait de s’effondrer, entrainant une hausse des prix des produits, notamment de première nécessité.

A son arrivée, Doudou Fwamba a promis d’inverser cette tendance par la « maîtrise du cadre macro-économique » ainsi que par la « stabilité du taux de change ». 

Moins de 100 jours plus tard, lors d’une réunion de la Troïka financière tenue le 17 septembre, les participants ont constaté que le cadre macroéconomique et le taux de change étaient stabilisés. Mais,          insatisfait, le ministre Doudou Fwamba est conscient qu’il faut se concentrer sur « des solutions structurelles à long terme » et non conjoncturelles. Cela inclut la diversification de l’économie, l’augmentation de l’offre et de la production nationale, notamment dans le secteur de l’agriculture, des transports et du développement rural. C’est la seule possibilité d’avoir un taux de change plus stable et une monnaie nationale forte.   

Administration revalorisée

Tournant décisif depuis sa prise de fonction, ce fils de l’administration, qui a consacré toute sa carrière au service de l’État, s’est donné pour mission de redorer le blason de l’administration publique. Il juge impensable que des cabinets politiques, souvent temporaires, prennent le pas sur une administration qui, elle, est pérenne. Dans cette logique, il souhaite impliquer l’administration publique dans la prise de ses décisions. Selon sa vision, le ministre des Finances entend apporter sa touche, en mettant l’accent sur le rôle de l’administration comme bras opérationnel de l’État, qui doit être au cœur des discussions dès les premières étapes de décision. Pour lui, l’ancien paradigme où les politiques dictaient leur loi à l’administration doit être révolu. Il prône ainsi une nouvelle école de pensée où l’individu, qu’il soit cadre administratif ou simple fonctionnaire, est replacé au cœur de l’action publique. 

Fort de son expérience au sein de l’administration, Doudou Fwamba comprend mieux que quiconque l’importance d’associer l’administration à chaque décision majeure. 

Réformateur de première heure, il a été présent dès le lancement des réformes en 2010, dans le cadre du Plan Stratégique de la Réforme des Finances Publiques. 

L’actuel ministre des Finances est l’un des cadres au cœur de la mise en œuvre de ces réformes. Chacun de ses prédécesseurs dans ce portefeuille a bénéficié du travail réalisé par le Comité d’orientation de la réforme des finances publiques (COREF) et des experts de différents piliers de la réforme, dont il faisait partie.

Heshima 

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