Nous rejoindre

Dossier

Les systèmes politiques : Ange et Démon

Systèmes politiques, voici une autre expression parmi la multitude des termes génériques qui s’entrechoquent dans la sphère politique mondiale.
Beaucoup confondent systèmes politiques et régimes politiques estimant que la différence est essentiellement conceptuelle. Comme au football le système est toute l’identité par laquelle une équipe se fait reconnaître ; le football total néerlandais, le football plaisir brésilien et le catenacio italien caractérisé par sa grande capacité à ne pas laisser passer un adversaire, un pays peut se reconnaître par son système politique.

Published

on

Photo: Shutterstock

Mutuellement, politiques et politologues convergent sur une définition basique des systèmes politiques comme étant un mode d’organisation d’un Etat. Ils englobent les régimes politiques, la structure économique, l’organisation sociale. Ils sont rattachés à des courants sociologiques tels que le communisme, le socialisme ou encore le capitalisme.

Pour la plupart d’analystes politiques et sociologues, les systèmes politiques sont à la base du développement ou de l’instabilité socioéconomique de nombreux Etats. Ils impriment un rythme à la conception d’une gestion de la chose publique que certains pays ne doivent leur apogée qu’au choix du système politique pour lequel ils ont opté.

Ces systèmes qui ont dirigé le monde !
L’autoritarisme, le totalitarisme et la démocratie sont les principaux systèmes politiques à s’être répandus à travers le temps et l’espace. D’une période à une autre, des Etats se sont fait reconnaître à travers ces systèmes au point d’en créer des blocs et déclencher des conflits planétaires.

Autoritarisme !
C’est un système politique très critiqué à cause de son caractère répressif et restrictif des libertés fondamentales. Il n’autorise pas le multipartisme sinon un multipartisme restrictif.

Nicolae Ceacesu et le Général Franco sont des noms, qui de nombreuses années après leur disparition, restent rattachés à l’autoritarisme politique, ce système qui, par voie de propagande, d’encadrement de la population ou encore de répression, recherche la soumission et l’obéissance de la société.

Décembre 1989, le pouvoir de Ceasescu est menacé par un groupe d’insurgés qui s’opposent à la machine communiste mise en place par le Président roumain. Ce dernier tente pourtant de se maintenir et organise un rassemblement populaire de soutien à son régime, qui va malheureusement se retourner contre lui. Les milliers de roumains amassés autour du bâtiment du Comité Central couvrent le conducator, surnom de Ceacescu de cris d’humiliation, le poussant à s’enfuir avec sa femme et quelques-uns de ses fidèles lieutenants. Ils seront arrêtés le 25 décembre après deux jours de cavale. Après un jugement expéditif à l’issue duquel lui et sa femme seront condamnés à mort.

« C’est désormais Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo qui dirige la RDC, un signal fort pour le pays et le monde… »

Quant au Général Franco, ce dirigeant militaire qui a dirigé d’une main de fer l’Espagne entre 1935 et 1975, prônant une appartenance sans équivoque au courant fasciste qui fera de lui un des plus grands conservateurs qu’ait connu le monde. Robert Paxton, un historien américain, le décrit comme un opposant maladif à la démocratie et au libéralisme.

Totalitarisme !
A l’opposé de l’autoritarisme, le totalitarisme est le système du parti unique. Le multipartisme même limité à deux partis n’est pas autorisé. Aucune idéologie contraire à celle du parti au pouvoir n’est autorisée, la pensée est unique et elle fait force de loi.

Toute opposition à la pensée unique est considérée comme une forme de désobéissance civile. La dictature est la forme la plus répandue de totalitarisme. Sur le continent africain, le Zaïre de Mobutu a présenté une des formes les plus sévères de totalitarisme. Entre les arrestations, les relégations et l’interdiction des activités des partis politiques, le Zaïre (ndlr : ancienne appellation de la RDC) est resté soumis 32 ans à une seule idéologie, celle du Mouvement Populaire de la Révolution incarnée par le Maréchal Mobutu Sese Seko.

Démocratie !
A ce jour, de nombreux pays à travers le monde s’identifient à la démocratie, qui prône l’acquisition et la gestion du pouvoir grâce à la volonté populaire. Les indicateurs de la démocratie sont les élections générales, le multipartisme, la liberté d’expression et la gestion de l’Etat par des voies légitimes que sont les institutions démocratiquement installées.

La France est une des figures de proue dans l’instauration de la démocratie comme système politique, mieux un nouvel ordre mondial. Depuis de nombreux siècles, elle présente en tête de gondole les principes de liberté et d’égalité comme mode de vie.

De fil en aiguille, à raison de sa capacité à faire valoir l’épanouissement du peuple et le développement d’un Etat, la démocratie est devenue le système politique par excellence. Des pays et des peuples s’identifient à elle. Il sied par ailleurs de noter que chaque pays tente d’adapter la démocratie à son contexte, certains pays frôlant quelques fois l’autoritarisme.

La RDC, le pays des systèmes !
Démocratie, acte 1
Parler des systèmes politiques en République Démocratique du Congo c’est s’inscrire dans une approche divisée en trois périodes : l’après-Indépendance (1960-1965), l’époque mobutienne (1965-1997) et l’après-Mobutu (1997 à ces jours).

Lorsque le Congo accède à la souveraineté nationale et internationale, le 30 juin 1960, l’aréopage politique congolais est composé de plusieurs partis politiques dans une forme de multipartisme générale. Les congolais qui n’ont pas supporté la gestion coloniale belge avaient hâte de faire valoir leurs droits et être libres. L’indépendance a d’office instauré la démocratie.

Tous les partis politiques réunis à Bruxelles autour de la Table Ronde pour l’obtention de l’Indépendance, sont d’office retenus pour animer la sphère politique, le MNC de Lumumba, le PSA de Gizenga, l’ABAKO de Kasa-vubu, la CONAKAT de Moïse Tshombe, et tant d’autres. Les élections législatives qui envoient Kasa-Vubu au Palais de la Nation comme Président, faisant ainsi de Lumumba, vainqueur des législatives, Premier Ministre d’un Régime Parlementaire, consacrent les premières heures de la Démocratie jusqu’en 1965. Le 24 novembre 1965, sur les ondes de la radio congolaise, les compagnons de la Révolution que dirige le Lieutenant Général Joseph Mobutu, annoncent la destitution du Président Kasa-Vubu, qui sera relégué dans son village natal au profit du nouvel homme fort : Mobutu.

Dictature mobutienne !
Cette épopée durera 32 ans au cours desquels Mobutu s’imposera en guide, en maître et dieu dans un format de totalitarisme déconcertant. Le Congo, nouvellement indépendant ne connaîtra plus jamais d’élections libres avec plusieurs candidats, la seule élection de façade se fait à l’aide de deux bulletins rouge et vert ; le rouge ouvre la porte au changement avec des troubles comme conséquences tandis que le vert prône la continuité sous l’égide de Mobutu. Les activités des partis politiques sont annulées, l’Opposition est tuée, contraignant les politiques hostiles à Mobutu à l’exil. Un nombre incalculable de rébellions et insurrections, notamment à Moba, dans le Kwilu, à Kisangani, sur les hauteurs des Kivu voire à Brazzaville voisin, base arrière de certains opposants au régime Mobutu est enregistré.

A Kinshasa, le manque de démocratie crispe la société et même dans les rangs du pouvoir, la défection d’Etienne Tshisekedi et ses compagnons parlementaires révèlent le manque d’approbation de ce système. Même quand le vieux Léopard, du haut de la tribune du siège de son Comité Central du MPR, à la Nselé, tente de sauver les meubles en annonçant le 24 avril 1990, la fin de la dictature, son départ de la tête de son parti et l’autorisation aux partis politiques d’exercer, la démocratie ne verra jamais de beaux jours au Congo-Zaïre.

La Conférence Nationale Souveraine, censée poser les bases d’une démocratisation du pays en préparant des élections, sera brutalement interrompue, occasionnant dans la foulée, la mort de nombreux chrétiens sortis le 17 février 1992 pour demander la réouverture desdites assises.
Jusqu’au jour où le Maréchal Mobutu quitte Kinshasa sous le crépitement des premières balles des troupes de l’Alliance de Laurent-Désiré Kabila, la démocratie n’aura jamais été effective.

La démocratie, act 2 !
L’avènement d’un régime politique au Congo a toujours influé sur le mode de gestion de ce pays. Lorsque Laurent-Désiré Kabila chasse Mobutu du pouvoir, le Zaïre redevient République Démocratique du Congo, la nuance est importante et l’insistance sur démocratie dénote de la volonté du tombeur du Léopard, de mettre le pays sur la bonne voie. Dans son discours, il prône le pouvoir au peuple, pour le peuple et par le peuple. Le patriotisme et le nationalisme deviennent des maitres-mots d’un pouvoir déjà menacé par les alliés d’hier. Kabila ne sait pas travailler librement et implémenter sa pensée de la démocratie. Alors qu’il tente difficilement de réunir les congolais autour d’une table, il est lâchement assassiné en 2001 sans voir son rêve se réaliser.

Depuis 2006, la République Démocratique du Congo est finalement lancé sur la voie du jeu démocratique. Joseph Kabila qui a succédé à son père en janvier 2001 a ouvert la porte aux opposants d’autre fois, rouvert les activités des partis politiques et organisé les premières élections générales libres et transparentes. C’est encore lui qui, en 2019 écrit une nouvelle page de l’histoire du Congo en permettant l’alternance pacifique entre un Président sortant et un autre entrant, à l’issue du troisième cycle électoral.

C’est désormais Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo qui dirige la RDC, un signal fort pour le pays et le monde, son patronyme est attaché à celui de son père, Etienne Tshisekedi Wa Mulumba, le premier à avoir dit non à la dictature Mobutienne et ouvrir l’inlassable lutte pour l’instauration de la Démocratie avec son parti Udps (Union pour la Démocratie et le Progrès Social).

Les années 2000 ont davantage consacré la démocratie en Afrique et même si à ce jour, l’Afrique demeure le continent le plus instable suite à de nombreux putsh et changements de systèmes les uns cassant les autres avec pour conséquence le retour à la case départ, les éléments constitutifs de la démocratie tendent de plus en plus à se pérenniser. 60 ans après les indépendances en Afrique, le triste constat de la stagnation des pays du continent, certains comme la RDC que Dieu a scandaleusement béni se doit de changer au profit d’un ciel plus bleu et des populations plus heureuses.

Dossier

ETAT DE DROIT LA PRIMAUTÉ DES RÈGLES IMPERSONNELLES

Vent debout contre les règles personnelles qui ouvrent la porte à la prédation, laquelle laisse la population congolaise dans la misère la plus indescriptible, cet enseignant a exposé sur les défis de l’Etat de droit dans la bonne gouvernance et l’assainissement des finances publiques.

Published

on

 A quand les relations Nord-Sud dominées par ce qu’on appelle des règles impersonnelles ? Telle est la question que M. Lumpali s’est d’emblée posée. En bon scientifique, l’orateur a développé son sujet en se référant à plusieurs grands principes et théories d’éminents auteurs.

Les règles impersonnelles

Le professeur Lumpali estime que les règles  de jeu déterminent les comportements des joueurs. Pour lui, lorsque les règles de jeu sont ouvertes, cela peut induire des collaborations positives… « Quand on parle de la RDC, pour bien décoder les agissements de tous les acteurs qui sont devenus des brebis galeuses que l’IGF doit amener au droit chemin, …il faut bien pénétrer leur motivation », pense-t-il. La question centrale serait, a-t-il enchaîné, celle du rôle des institutions et de l’application des règles qui sont les plus déterminants pour engager des modifications profondes au sein du corps social. 

En guise d’illustration, Alex Lumpali évoque la pensée d’un auteur, selon laquelle le corps social est comparable au corps humain et pour l’appréhender il faut tout naturellement avoir une très bonne connaissance de la biologie (les institutions) car ses règles sont exactement comme celles de tous les mécanismes biologiques qui permettent au médecin de mieux comprendre le malade, d’établir la prescription médicale qui soit la plus efficace possible. « Autrement dit, si on ne maitrise pas les règles dans une société, il est impossible de penser, voire d’apporter la solution aux maux qui se posent à cette société-là », a-til expliqué.

Le triomphe de la cupidité

Par ailleurs, M. Lumpali fustige ce qu’il qualifie de triomphe de la cupidité, du titre du livre de l’économiste américain Joseph E. Stiglitz. Le triomphe de la cupidité, a-t-il explicité, veut que les règles soient taillées sur mesure pour protéger les intérêts de quelques personnes. « Ce n’est pas anodin de rappeler que dans certains pays vous avez des chefs d’Etat  qui, avant d’arriver au terme de leur mandat, modifient parfois des normes y compris au niveau de la constitution et s’assurent au travers des règles plus ou moins en leur faveur, un départ serein les protégeant contre des actions politiques pour lesquelles ils devraient se retrouver en face de la justice », a-t-il pris comme exemple. D’où, il affirme qu’il existe en économie une très belle théorie dénommée la théorie des jeux. Elle détermine comment les joueurs se comportent dans un environnement donné.

 La question fondamentale, d’après lui, est que ceux qui gouvernent doivent être disposés à accepter eux-mêmes les règles, sinon créer des règles qui soient de nature à promouvoir le progrès, et pas seulement dans le domaine économique parce que le progrès doit également être social. « Est-ce que ceux qui gouvernent sont disposés à se soumettre à ces règles ? » questionne-t-il. « Je ne dis pas que c’est l’IGF qui est censée engager la modification des règles dans la société. Certes, ses pratiques à travers des expériences accumulées pourraient inspirer le Parlement qui a pour rôle de produire des lois à même de tenir compte de ses aspects relevés sur le terrain pour légiférer en la matière », a-t-il nuancé.

Nécessité d’élaborer des lois impersonnelles

Le professeur Lumpali a insisté sur la nécessité de voir les règles impersonnelles prendre le dessus. « Les règles impersonnelles doivent prévaloir sur les règles personnelles et ce sont ces règles impersonnelles qui en réalité visent la mission première de l’Etat. Il y va quand même de l’intérêt collectif », a-t-il avancé. Il faut que les lois, a-t-il insisté, transcendent les égocentrismes des uns et des autres, qui poussent parfois à une forme de tyrannie de prédation, sinon à imposer des institutions qui sont inopérantes. « Il faut que ces lois soient connues, il faut que personne n’y échappe, elles doivent s’appliquer réellement. Je crois qu’on est en train de faire du chemin mais je ne peux pas dire que ces lois s’appliquent réellement », a-til conclu.

Changement de mentalités

 Par ailleurs, il a appelé à la réflexion sur les mentalités des citoyens. « Il existe des mentalités, peut-être, qui ont été générées par des systèmes de prédation depuis des longues années, mentalités qui se sont érigées en habitudes et qui sont difficiles à modifier », a-t-il fait remarquer avant de regretter : « On va jusqu’à considérer que le niveau de la corruption est corrélé à une dimension instrumentale de la personne humaine c’est-à-dire reposant fondamentalement sur les traditions, les us et coutumes ».

Etat de droit 

Avant de clore son propos, le professeur Alex Lumpali a abordé la question de l’Etat de droit « Le sphynx (surnom donné à Etienne Tshisekedi, Ndlr) de Limete (sa commune de résidence, Ndlr) a forgé ce concept jusqu’au plus profond, je crois, de chacun de nous », a-t-il affirmé. Fondamentalement, a-t-il enchaîné, l’Etat de droit signifie que les pouvoirs publics doivent exercer leurs fonctions dans les balises définies par l’ensemble de normes juridiques. En d’autres termes, la loi est au-dessus des considérations des uns et des autres.

 Hubert MWIPATAYI

Continue Reading

Diaspora

REDEVABILITÉ DEVANT LA DIASPORA COMPRENDRE L’ENJEU DE LA CONFÉRENCE

Depuis trois ans, l’Inspection générale des finances (IGF) mène un combat acharné contre le détournement des finances publiques en République démocratique du Congo. Les résultats de cette lutte initiée par le président de la République, Félix Tshisekedi, devaient être vulgarisés auprès des Congolais vivant en dehors du pays. Explications.

Published

on

La conférence-débat organisée du 26 au 27 octobre 2023 à l’Université Libre de Bruxelles, en Belgique, a permis à l’IGF d’éclairer les Congolais de la diaspora vivant en Europe sur le travail réalisé par son institution ainsi que ses retombées notamment dans le domaine de l’amélioration du climat des affaires. 

L’objectif de ces assises, d’après les organisateurs, était de mettre en lumière les efforts déployés par l’IGF dans la lutte contre la corruption, en plus de démontrer le niveau d’implémentation de la bonne gouvernance dans la gestion des finances publiques et les résultats obtenus.

Ayant pour thème « Les avancées de la lutte pour l’instauration de la bonne gouvernance publique en République démocratique du Congo », cette conférence qui a sensibilisé la diaspora sur la détermination à relever le pari de la bonne gouvernance au pays a connu la participation de l’orateur principal, Jules Alingete Key, inspecteur général des finances-chef de service de l’IGF. 

Outre lui-même, d’autres panélistes s’y sont succédés dans leurs différentes interventions pertinentes. Il s’agit de Christian Ndongala, ambassadeur de la République démocratique du Congo en poste au Benelux (Belgique, Nederland et Luxembourg) ; Bertin Mampaka, sénateur belge ; Alex Lumpali, professeur en sciences économiques et gestion à l’Université de Namur (Belgique) ; Al Kitenge, stratège et expert en innovations économiques, David Hotte, chef d’équipe de l’EU Global Facility, Projet AML/CFT ainsi que Junior Mbuyi, expert financier international et CEO du groupe JPG Consulting Partners. 

La République démocratique du Congo a en effet été confrontée à la mauvaise gouvernance, laquelle a eu un impact négatif considérable sur le développement du pays et partant sur le bien-être de la population. Fort heureusement, depuis maintenant plus de deux ans, l’Inspection générale des finances, service spécialisé d’audit supérieur relevant de la Présidence de la République, s’est montrée intraitable dans le combat des antivaleurs liées à la gestion des finances publiques et autres biens de l’Etat. Ce travail est mené de main de maître par l’inspecteur général des finances-chef de service, Jules Alingete, avec l’aide de ses différentes brigades à la tête desquelles sont placés des inspecteurs généraux des finances.

 L’exercice réalisé en 3 ans par cette équipe nécessitait d’être vulgarisé auprès de la majorité des Congolais, singulièrement ceux de la diaspora dont l’éloignement physique avec la mère patrie constitue un facteur de déphasage par rapport à l’évolution de plusieurs réalités. Ainsi, la conférence-débat organisée à Bruxelles était particulièrement indiquée-un exercice de redevabilité qui se marie mieux à la ligne politique du président de la République mise en place dès le début de son mandat visant à échanger avec des Congolais partout où ils se trouvent. Cette conférence a aussi donné l’occasion aux membres de la diaspora congolaise d’Europe de s’exprimer, en donnant leurs avis et considérations au sujet de la gestion des finances publiques de leur pays d’origine.

Intérêts des assises 

Avec l’engouement qui a suivi les exposés des panelistes, la conférence-débat était une grande opportunité de sensibilisation d’un large public sur ce qui a été fait par rapport à  la lutte contre la mauvaise gestion des finances publiques et la corruption en RDC. Cette activité qui a suscité un intérêt particulier, a permis de mettre en exergue les résultats probants acquis par l’Inspection générale des finances dans sa lutte. Une tâche de gendarme financier largement saluée qui a occasionné l’augmentation du budget national, passant de 5 milliards de dollars en 2019 à plus de 16 milliards en 2023. 

Ces assises ont permis aussi de présenter les actions et les stratégies instaurées par l’Inspection générale des finances ; de partager les expériences réussies et les leçons apprises pour servir de référence à d’autres pays et institutions qui cherchent à améliorer la gestion de leurs finances publiques ; d’encourager la collaboration entre les acteurs nationaux et internationaux, y compris les membres de la diaspora. Cette activité, a eu aussi le mérite de permettre au public de la diaspora de poser toutes les questions possibles au patron de l’IGF sur la gestion des finances du pays.

Publics cibles et thématiques

 Cette conférence de deux jours a ciblé plusieurs acteurs, principalement des Congolais de la diaspora ; des officiels congolais avec à leur tête l’ambassadeur de la RDC en poste à Bruxelles, des responsables de la gestion des finances publiques, des investissements  et de l’amélioration du climat des affaires, en ce compris des acteurs de la société civile engagés dans la promotion de la transparence et de la bonne gouvernance. Elle visait aussi des experts en finances publiques, des universitaires et des chercheurs travaillant sur les questions liées à la gestion des finances, mais aussi des potentiels investisseurs. 

Quant aux thématiques exploitées, la conférence a eu à débattre des stratégies et des actions instituées par l’Inspection générale des finances pour lutter contre la corruption et promouvoir la transparence dans la gestion des finances publiques, relever les défis spécifiques auxquels fait face la RDC dans la gestion des finances ainsi que les approches pour les surmonter. Il convient également de citer celles se rapportant aux bonnes pratiques en matière de contrôle financier, de détection de la corruption et de prévention des malversations, aux perspectives et aux recommandations pour renforcer l’assainissement des finances publiques en RDC, sans oublier des thèmes comme l’accompagnement de l’Union européenne dans la lutte contre la corruption en RDC ainsi que des sujets qui touchent à l’apport de la diaspora congolaise à son pays d’origine.

Heshima

Continue Reading

Dossier

SECRÉTARIAT GÉNÉRAL AUX RÉFORMES INSTITUTIONNELLES LA VISITE D’UN MINISTRE, 30 ANS APRÈS…

Le Ministre d’État, Ministre de la Décentralisation et Réformes Institutionnelles, Eustache Muhanzi, a palpé du doigt les conditions difficiles de travail au Secrétariat Général aux Réformes Institutionnelles et à la Cellule Technique d’Appui à la Décentralisation (CTAD).

Published

on

C ’est une visite peu habituelle pour le personnel affecté aussi bien au Secrétariat Général aux Réformes Institutionnelles qu’à la Cellule Technique d’Appui à la Décentralisation. Par cette descente inattendue du Ministre d’Etat, pour ces fonctionnaires et agents, un vent nouveau souffle sur ce secteur-clé de la décentralisation et des réformes institutionnelles. « La journée de ce 15 août, je l’ai consacrée à inspecter la Cellule Technique d’Appui à la Décentralisation et l’administration des Réformes Institutionnelles. J’ai eu à palper de mes doigts et à voir de mes yeux les réalités de ces deux services et à m’imprégner de leurs difficultés de travail », a déclaré devant la presse le Ministre d’Etat, Eustache Muhanzi, au terme de sa revue.

 Au Secrétariat Général aux Réformes Institutionnelles, première étape de cette visite, Eustache Muhanzi a insisté sur la performance, la compétence et le professionnalisme de son administration. A la Cellule Technique d’Appui à la Décentralisation, dirigée par le Coordonnateur Makolo Jibikilay, deuxième et dernière étape de sa tournée, le Ministre d’Etat a rappelé l’étendue de la mission dévolue à cette structure, à savoir : le suivi et l’application des décisions du Comité Interministériel de Pilotage, de Coordination et de mise en œuvre de la Décentralisation. 

S’agissant des conditions difficiles de travail qu’il a eu à remarquer, le patron de la Décentralisation et des Réformes Institutionnelles a rassuré les agents de sa volonté et de sa détermination d’apporter des réponses idoines à leurs préoccupations. « Je promets à la CTAD et au Secrétariat Général aux Réformes Institutionnelles de me battre pour faire face aux défis, afin que la décentralisation soit effective demain, et que toutes les réformes envisagées notamment par notre Constitution soient concrètement réalisées,” a ajouté le Ministre de tutelle.

30 ans après, une visite…

Au contact du Ministre d’Etat Eustache Muhanzi avec ses collaborateurs, une émotion était perceptible dans le chef des agents et cadres du Secrétariat Général. La Secrétaire Générale, Colette Mata Ngosenganya, a révélé que c’était la première fois, après plus de 30 ans, qu’un Ministre se rendait au Secrétariat Général aux Réformes Institutionnelles. « Votre présence dans nos murs démontre l’importance que vous accordez à notre administration qui est restée mal connue, à la remorque des autres, sans être utilisée, moins opérationnelle et qu’un Ministre de tutelle visite pour la première fois », a affirmé Colette Mata, visiblement émue.

 Heshima

Continue Reading

NOUS SOMMES AUSSI SUR FACEBOOK

Trending

You cannot copy content of this page
WeCreativez WhatsApp Support
Notre rédaction est là pour répondre à toutes vos préoccupations. N'hésitez pas !
👋Bonjour, comment puis-je vous aider ?