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Renouveau-L’homme : moteur du changement et clé de la réussite.

J’ai décidé de placer mon mandat sous le signe du RENOUVEAU, dans la perspective dégagée de la vision du Chef de l’Etat,qui appelle chaque Congolais à changer pour rendre possible un autre Congo et de la déclaration de politique générale du Premier Ministre.

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C ’est en ces termes qu’Aimé Sakombi Molendo, Ministre des Affaires Foncières, avait introduit son discours à la cérémonie de remise-reprise en septembre 2019. Il n’a pas fallu longtemps pour que cet engagement prenne forme à travers des actions à impact visible sur les cadres et agents de son ministère et aussi sur la marche générale des affaires foncières. 

Dès le lendemain de son arrivée, le ministre s’est employé à instaurer une gouvernance qui place l’homme au cœur de l’action et le responsabilise pour la réalisation d’un succès collectif. Une nouvelle éthique est définie et une stricte observation de la déontologie foncière s’impose. Pour rompre avec les vieilles habitudes et mauvaises pratiques qui avaient élu domicile au sein de l’administration foncière, et regagner ainsi la confiance des administrés de ce secteur, le ministre a dû initier des mesures qui sont allées au-delà du simple cosmétique et ont permis de redorer le blason des gestionnaires des terres congolaises. 

Pour marquer leur adhésion manifeste à la politique et aux initiatives du Ministre Aimé Sakombi Molendo, les Conservateurs des Titres Immobiliers et les chefs de division du cadastre ont dû signer un acte d’engagement et de bonne conduite dans l’exercice de leur fonction. Une première dans l’histoire de l’administration foncière en République Démocratique du Congo. Cette sorte de serment qui ne dit pas son nom, a mis l’homme face à ses responsabilités, faisant de lui le premier gardien et protecteur du patrimoine foncier et immobilier de l’Etat, tout comme celui des particuliers. 

« Je vous annonce solennellement que, sous mon mandat, il n’y aura plus d’arrêtés afférents aux «biens sans maître » ! Je prendrai prestement des mesures conservatoires pour protéger ces biens et le cas échéant, n’hésiterai pas à abroger certains arrêtés iniques qui ont délibérément et profondément lésé de paisibles citoyens, compatriotes ou étrangers. » 

Échange entre le ministre et les cadres et agents de la circonscription de Lubumbashi est

Séance de travail avec les cadres et agents des Affaires Foncières 
Le Ministre des Affaires Foncières Sakombi Molendo et
le Gouverneur du Lualaba Richard Muyej
Le Ministre Sakombi s’entretient avec
le Secrétaire Général du ministère et le Ministre Provincial des Affaires Foncières du Lualaba


« Je vous annonce solennellement que, sous mon mandat, il n’y aura plus d’arrêtés afférents aux « biens sans maître » ! Je prendrai prestement des mesures conservatoires pour protéger ces biens et le cas échéant, n’hésiterai pas à abroger certains arrêtés iniques qui ont délibérément et profondément lésé de paisibles citoyens, compatriotes ou étrangers. »

La fin du régime de biens sans maître a été reçue comme une bombe par les auteurs des aliénations abusives du patrimoine immobilier de l’Etat et des particuliers. Par ailleurs, cette mesure a été favorablement accueillie par les victimes de cette spoliation organisée, qui faisait passer le ministère des Affaires Foncières pour un repaire des personnes malveillantes spécialisée en abus de tous genres, au point de défavoriser les investisseurs et les partenaires étrangers. Animé de la volonté de contribuer à l’avènement d’un Etat de droit, souhaité par le Chef de l’Etat, le Ministre Sakombi Molendo n’hésitera pas à abroger certains arrêtés pris au détriment des paisibles citoyens. 

« Comprendre c’est déjà agir »

 Ce credo dont s’inspire toujours Sakombi Molendo, lui sert de fil conducteur qui oriente ses actions dans la gestion quotidienne des terres congolaises. Bâton de pèlerinage à la main, le ministre a initié une longue tournée à travers les circonscriptions foncières de la République pour cerner les problèmes mais en abus de tous genres, au point de défavoriser les investisseurs et les partenaires étrangers. Animé de la volonté de contribuer à l’avènement d’un Etat de droit, souhaité par le Chef de l’Etat, le Ministre Sakombi Molendo n’hésitera pas à abroger certains arrêtés pris au détriment des paisibles citoyens. « Comprendre c’est déjà agir » Ce credo dont s’inspire toujours Sakombi Molendo, lui sert de fil conducteur qui oriente ses actions dans la gestion quotidienne des terres congolaises. Bâton de pèlerinage à la main, le ministre a initié une longue tournée à travers les circonscriptions foncières de la République pour cerner les problèmes mais aussi les avantages de chaque administration, avant d’apporter des solutions adaptées aux réalités de chaque province. « Je n’ai pas été nommé pour rester au cabinet ; il n’est toujours pas évident de prendre les bonnes décisions si l’on ne connait pas ceux sur qui celles-ci s’appliquent ; si tous ne peuvent pas venir vers moi pour des raisons évidentes, alors moi j’irai vers tous, car je ne gère pas les papiers, mais les hommes », avait déclaré le ministre à ses collaborateurs.

Ainsi Sakombi Molendo s’est toujours comporté comme un homme de terrain. La tâche est colossale, certes, mais l’ambition et la passion passent avant tout. Toucher du doigt les réalités des circonscriptions foncières que compte la République démocratique du Congo. Pour y parvenir, le ministre se fait toujours accompagner dans ses différentes tournées de travail par le Secrétaire Général aux Affaires Foncières, Gérard Mugangu, un homme qui a fait ses preuves à la tête de cette administration, après avoir franchi les échelons nécessaires. 

Du Haut-Katanga au Lualaba, en passant par Likasi, du Nord-Kivu au Sud-Kivu, comme dans l’étape du Kongo-Central, le ministre des Affaires Foncières a prêché la maximisation des recettes afin de permettre à son ministère de contribuer de manière significative au budget de l’Etat et partant, de permettre au Gouvernement de réaliser la vision du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, entre autres, celle afférente à la gratuité de l’enseignement en République démocratique du Congo. Dans chaque circonscription visitée, le patron des terres congolaises a non seulement saisi l’opportunité pour s’accorder avec les différents gouverneurs sur les problématiques foncières propres à chaque province ; il a mis aussi à profit son séjour pour rencontrer les cadres et agents, écouter leurs désidérata, faire un état des lieux de toutes les circonscriptions hôtes, organiser des séances-marathons de travail avec les hauts cadres de l’administration, afin de transmettre une feuille de route claire assortie des assignations à réaliser. Le but étant d’améliorer la productivité de chaque circonscription.

Séance de travail avec les cadres et agents des Affaires Foncières

L’homme au cœur de l’action, pour le Ministre Aimé Sakombi Molendo, c’est aussi les actions de valorisation des cadres et agents de l’administration foncière, à chaque fois que se présente une occasion de se réjouir ensemble. Tel est le sens qu’il a donné aux cérémonies d’échange de vœux en début des années 2020 et 2021, et aussi lors de la commémoration de la Journée Internationale de la Femme le 08 mars 2020, célébrée de manière particulière avec le personnel féminin du secteur des affaires foncières. C’est donc à raison que le ministre a déclaré au cours de la cérémonie d’échange de vœux 2021 : « Ces réformes ne produiront les effets attendus que si vous y adhérez totalement ; car vous demeurez le véritable moteur du changement. Il est temps de redorer le blason terni de notre administration, et de vous redonner, cadres et agents des Affaires foncières, votre dignité».

 BANKALA MUWAL

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En RDC, l’embellie économique contraste avec une famine aiguë

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Malgré des chiffres économiques encourageants, la situation de la famine en République démocratique du Congo (RDC) devient de plus en plus préoccupante. Selon les dernières données de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), environ 25,6 millions de Congolais, soit environ 22 % de la population, sont confrontés à une insécurité alimentaire aiguë. Une situation aggravée en 2025 par la crise sécuritaire dans l’Est du pays.

Sur le papier, le pays vit une période de prospérité économique sans précédent depuis plusieurs années. Le budget national continue d’augmenter depuis 6 ans, passant de 4 milliards à 18 milliards de dollars. En 2024, les réserves de change internationales de la RDC étaient estimées à 6 milliards de dollars américains, en hausse par rapport aux 1,7 milliard enregistrés en 2021 au début du programme entre le gouvernement et le Fonds monétaire international (FMI). Cependant, cette embellie économique contraste avec la situation de famine que traverse le pays.

Une situation explosive depuis 2024

Selon une analyse du Cadre de classification intégrée sur la sécurité alimentaire (IPC) publiée en octobre 2024 par la FAO, environ un quart de la population continue d’être confrontée à une faim aiguë. Ces chiffres ont augmenté en 2025, selon le dernier rapport du Programme alimentaire mondial (PAM). L’intensification des conflits armés dans l’Est du pays a provoqué des déplacements massifs de populations, exacerbant ainsi l’insécurité alimentaire à des niveaux critiques depuis le début de l’année 2025, note le PAM. Cette insécurité alimentaire est évaluée aux phases 3 et 4 de l’IPC.

Selon Radio Okapi qui cite un rapport consulté le 24 mai 2025, plus de 90 % des ménages des provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu sont touchés par cette crise alimentaire. Cette situation s’explique notamment par la hausse des prix des denrées locales, conséquence directe de l’insécurité qui entrave les routes commerciales et limite l’accès aux marchés. « Nous nous réveillerons le matin sans savoir quoi manger et quoi faire d’autre. Mon mari ne sait plus aller au travail avec la situation d’occupation de la ville de Goma. Nous peinons pour trouver à manger », témoigne Gloria Mbuyi contactée par Heshima Magazine. Elle explique que sa famille avait été mutée à Goma par l’entreprise de son mari, mais qui n’est plus opérationnelle pour l’instant suite à la paralysie économique observée dans la ville volcanique, après la fermeture des institutions bancaires.

La malnutrition aiguë touche particulièrement les enfants de moins de 5 ans, avec environ 4,5 millions d’enfants affectés, dont 25 % souffrent d’un retard de croissance. Face à cette situation, des initiatives humanitaires sont en cours. Par exemple, la campagne « ASSEZ » lancée par World Vision vise à fournir une aide alimentaire d’urgence, soutenir l’agriculture durable et offrir des soins de santé et un soutien nutritionnel aux populations vulnérables dans plusieurs zones touchées en RDC.

Sur le plan alimentaire, la production dans le grand nord du Nord-Kivu, un important centre agricole, a été gravement perturbée suite à l’insécurité créée ou aggravée par les rebelles de l’Alliance Fleuve Congo (AFC/M23). Cette situation de famine est d’autant plus explosive que certaines ONG qui travaillent dans l’humanitaire ont vu leurs budgets être supprimés suite au démantèlement de l’agence américaine USAID décidé par l’administration Trump. USAID était à la pointe dans le secteur de l’aide humanitaire et du développement en RDC, notamment via des projets multisectoriels et en partenariat avec des ONG locales et internationales. Cette agence était la plus grande donatrice bilatérale dans le secteur de la santé en RDC, fournissant des traitements contre plusieurs maladies et améliorant l’accès à l’eau potable.

Une embellie économique difficile à palper

Si le gouvernement vante les efforts économiques entrepris ces dernières années, cela reste difficile à palper par les Congolais de toutes les zones du pays. À Kinshasa comme dans les provinces, la situation socio-économique est quasi similaire. L’embellie économique du pays – marquée par une croissance économique soutenue ces dernières années tournant autour de 6 à 7 % du PIB – n’est que très partiellement profitable au citoyen lambda. Cette croissance, en grande partie créée grâce à l’exportation de cuivre et de cobalt, influence très peu le quotidien des Congolais, y compris ceux qui sont dans des zones stables. « Il y a plusieurs facteurs qui jouent face à ce tableau, notamment le mauvais choix dans les investissements de ces fonds et l’absence de projets structurants qui peuvent réellement impacter les vies des communautés », estime Jacques Okito, un économiste. Selon lui, face à la crise humanitaire actuelle, les fonds du gouvernement seuls ne sauraient couvrir les besoins immenses de plus en plus croissants créés par cette crise multiforme.

Pour l’instant, une part significative du budget est allouée aux investissements, visant à financer des projets d’infrastructures et de développement à travers le pays. Une bonne part du budget est destinée aux rémunérations des fonctionnaires et des agents de l’État, représentant une part importante des dépenses de fonctionnement. Le fonctionnement des institutions politiques prend également une part importante du budget.

Un besoin humanitaire chiffré à 2,54 milliards de dollars

Après la chute des villes de Goma et Bukavu dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, le gouvernement congolais et la communauté humanitaire ont lancé un Plan de réponse aux besoins humanitaires 2025, afin de mobiliser 2,54 milliards de dollars. « La situation de la sécurité alimentaire reste critique pour des millions de personnes en RDC », note Rein Paulsen, directeur du Bureau des urgences et de la résilience de la FAO.

Une fois mobilisée, cette enveloppe pourrait fournir une aide vitale à 11 millions de personnes – dont 7,8 millions de déplacés internes, l’un des niveaux les plus élevés au monde – parmi les 21,2 millions de Congolais affectés par des crises multiples : conflits armés, catastrophes naturelles et épidémies mais aussi la famine. Mais la situation ne concerne pas que les Kivu, les provinces voisines qui accueillent des déplacés internes ressentent aussi le coup. C’est le cas notamment du Maniema et Tanganyika.

« Tous les signaux d’alerte sont au rouge. Mais même face à ces défis énormes, l’action humanitaire démontre chaque jour son efficacité pour sauver des vies. Notre seule mission est de porter assistance aux populations les plus vulnérables, où qu’elles se trouvent. Nous devons nous adapter pour continuer à fournir cette aide vitale, sans jamais compromettre les principes fondamentaux qui guident l’action humanitaire : neutralité, impartialité, indépendance et humanité », avait déclaré Bruno Lemarquis, coordonnateur humanitaire de l’ONU en RDC.

Malgré ces efforts, la situation reste critique et nécessite une mobilisation internationale accrue pour répondre aux besoins humanitaires urgents et soutenir la résilience des communautés affectées, estime l’ONU. En dépit des sacrifices consentis pour renverser la tendance sur le plan humanitaire, les projections pour 2025 laissent encore entrevoir des perspectives similaires à celles de 2024, à moins qu’une aide efficace ne soit apportée aux victimes.

Heshima

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« Compact de résilience » en RDC : Une initiative ambitieuse face aux défis socio-économiques

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Sous la houlette de la Première ministre Judith Suminwa, la République démocratique du Congo (RDC) amorce une nouvelle phase de son développement avec le lancement du Compact de Résilience, un programme multisectoriel d’envergure. Cette initiative, héritière du Programme de développement local des 145 territoires, répond aux urgences économiques, sociales, sécuritaires et de mobilité urbaine dans le pays, tout en affirmant une volonté claire de rapprocher l’action publique des besoins concrets de la population.

Le plan, coordonné par le vice-premier ministre Daniel Mukoko, ambitionne de transformer les équilibres macroéconomiques récents en améliorations tangibles du quotidien. Il embrasse des domaines variés tels que la mobilité urbaine, l’assainissement, la relance agricole et l’ouverture des territoires ruraux. L’idée centrale est d’éviter une dispersion inefficace des ressources en favorisant une logique de convergence entre les initiatives nationales et les partenaires techniques, à l’image de la coopération renouvelée avec les Nations unies. « Nous allons donc produire [cette semaine] ce compact de résilience qui va permettre d’allier la bonne santé économique avec l’amélioration progressive des conditions de vie de nos concitoyens », a déclaré Daniel Mukoko.

Développement rural, agriculture et inclusion territoriale

À Kinshasa, les chantiers visent à désengorger la capitale et à améliorer les conditions sanitaires, tandis qu’en zones rurales, l’enjeu est d’assurer un meilleur accès des producteurs aux marchés. L’accent mis sur l’agriculture stratégique, conforme au Plan national stratégique de développement, reflète une volonté de renforcer l’autosuffisance alimentaire et de réduire la dépendance aux importations, tout en stimulant la résilience économique des territoires marginalisés.

Des modèles internationaux comme sources d’inspiration

Le « Compact de résilience » s’inscrit dans une dynamique globale où plusieurs pays ont déjà testé des approches similaires. Le Maroc a misé sur le développement humain par une gouvernance locale participative ; le Brésil a su intégrer les transferts sociaux à des objectifs éducatifs et sanitaires durables, et l’Éthiopie a combiné filets sociaux et travaux publics dans une logique d’autonomisation. Des projets soutenus par la Banque mondiale en Afrique de l’Est, ou encore au Bangladesh et au Mexique, montrent que ces politiques, lorsqu’elles sont cohérentes et bien ancrées localement, peuvent produire des effets transformateurs.

Une synergie croissante avec les partenaires internationaux

En RDC, cette volonté de résilience s’accompagne d’une mobilisation accrue des bailleurs de fonds. Des initiatives majeures comme le Programme d’accès aux services d’eau et d’assainissement ou le Projet de développement multisectoriel à Kinshasa, financés par la Banque mondiale, viennent compléter le Compact. Cette convergence est perçue comme une occasion stratégique d’accélérer l’impact des investissements, pourvu que la coordination soit effective et la transparence garantie.

Une mise en œuvre sous haute tension sécuritaire et institutionnelle

Malgré son ambition, le programme se heurte à une réalité instable. À l’Est, les violences alimentées par le M23 et d’autres groupes armés compromettent l’accès à de larges portions du territoire. L’économie, bien que croissante, reste vulnérable aux chocs et à une forte dépendance aux matières premières, tandis que l’accès aux services de base demeure très limité pour une majorité de Congolais. La corruption, l’inefficacité administrative et les lenteurs dans la mobilisation budgétaire sont autant de freins à la réalisation des objectifs fixés.

Espoirs et doutes au sein de la population

Dans les quartiers populaires de Kinshasa comme dans les provinces isolées, les Congolais accueillent le programme avec un mélange d’espoir et de prudence. Si certains saluent les premières rénovations d’écoles ou les débuts d’infrastructures rurales, beaucoup expriment leur méfiance face à l’absence de résultats durables par le passé. Le besoin de soutien à l’entrepreneuriat local, notamment via le microcrédit et des politiques agricoles mieux structurées, est régulièrement mis en avant par les populations.

Refonder le contrat social congolais

Au-delà de ses aspects techniques, le Compact de résilience vise à rétablir un lien de confiance entre l’État et les citoyens. Restaurer la dignité, renforcer le sentiment d’appartenance et offrir des perspectives concrètes constituent les conditions d’un développement durable. Dans un pays fracturé par les conflits, miné par l’injustice et riche en potentialités, cette ambition représente un pari audacieux mais nécessaire. En plaçant l’humain au cœur de la reconstruction nationale, la RDC pourrait enfin ouvrir une nouvelle page de son histoire sociale et politique.

Heshima Magazine

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L’économie congolaise déjà impactée par la guerre

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La République démocratique du Congo (RDC) est touchée par une guerre d’agression menée par le Rwanda sur son territoire en appui aux rebelles du Mouvement du 23 mars (M23). Cette situation a déjà une incidence sur l’économie du pays, qui repose essentiellement sur l’exportation des minerais.

La guerre, qui a repris dans l’Est du pays, dissuade les investissements étrangers et la création de nouvelles entreprises. Même si la RDC dispose de ressources naturelles abondantes, l’instabilité dans les zones minières et le manque de sécurité empêchent les investissements à long terme. Les multinationales et les entreprises locales hésitent à investir dans un environnement où les risques liés à la guerre et à la violence sont trop élevés. Le regain de violence armée depuis plus de 3 ans fait perdre énormément de recettes au pays.

Depuis juin 2022, Kinshasa perd ses recettes douanières du poste frontalier de Bunagana, au Nord-Kivu. Cette première cité occupée par les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) pouvait réaliser jusqu’à 750 000 dollars de recettes mensuelles. Avec la progression des rebelles dans les deux Kivu, le pays a perdu des revenus qui sont désormais contrôlés par les insurgés. Bunagana est le troisième poste frontalier le plus important du Nord-Kivu après celui de la grande barrière à Goma et celui de Kasindi.

Depuis la prise totale de deux capitales des Kivu, des produits vivriers tels que des pommes de terre, du fromage, du lait frais ou de la viande de bœuf ne sont plus expédiés vers Kinshasa ou dans d’autres villes du pays. Toutes les chaînes d’approvisionnement sont bloquées, affirme Lesly Said, gérante du supermarché du Kivu au complexe Utexafrica, à Kinshasa. « Même avant que Goma ne soit prise, nous avions déjà été impactés par la prise de Minova. Le coût avait augmenté et nous avons eu beaucoup de plaintes de clients, mais nous n’avions pas de choix », a-t-elle déclaré.

Depuis la chute de la ville de Goma, les banques restent toujours fermées. La circulation du dollar américain dans la région devient de plus en plus difficile. Si une telle situation perdure, cela présente le risque d’un basculement de l’économie vers le franc rwandais. Le marché monétaire congolais étant asphyxié par l’absence prolongée des banques et des microfinances, la ville rwandaise voisine, Gisenyi, risque de devenir un débouché pour échapper à cette asphyxie économique de Goma. Cela risque d’être perçu comme une balkanisation économique.

Effort de guerre

Des entreprises publiques fournissent des efforts supplémentaires pour contribuer à l’effort de guerre lancé par le président de la République, Félix Tshisekedi. Pour répondre à cet appel à la solidarité, l’Office de gestion du fret multimodal (OGFREM) a apporté une contribution à hauteur d’un million de dollars. Cette cagnotte a été annoncée au Vice-Premier ministre, ministre des Transports et Voies de communication, Jean-Pierre Bemba, par l’équipe dirigeante de cette entreprise. D’autres entreprises publiques, qui avaient déjà du mal à fonctionner, pourraient fournir des efforts supplémentaires en cette période de guerre.

Cette situation sécuritaire grave a aussi perturbé les prévisions budgétaires projetées pour cette année (18 milliards de dollars). Des coupes budgétaires ont été opérées dans les enveloppes prévues pour certaines institutions comme la Présidence, la Primature, le Gouvernement et le Parlement. La mécanisation des nouveaux agents et fonctionnaires de l’État a été gelée pour une période de 12 mois. Autre effet ressenti, c’est l’inflation. Elle a été particulièrement forte ces dernières années, ce qui a réduit le pouvoir d’achat des Congolais. Les prix des produits de base, en particulier ceux importés, ont augmenté, aggravant ainsi la pauvreté et la précarité pour une grande partie de la population. La tentative du gouvernement de rabaisser les prix des biens de consommation courante s’est révélée vaine.

Chute des prix du cobalt

Pillée dans les Kivu par le Rwanda et les rebelles du M23-AFC, plombée dans l’espace Katanga par la chute de l’une des prix d’une des matières premières les plus en vogue, le cobalt, la RDC essaie tant bien que mal de tenir son économie. Mais les prix mondiaux du cobalt ont sensiblement chuté. Depuis mai 2022, le prix du cobalt a perdu les trois-quarts de sa valeur, passant de 82.000 à près de 22.000 dollars la tonne. Une chute vertigineuse qui s’explique aussi par une surproduction mondiale de ce produit. La Chine, une plus grande consommatrice de ce minerai, s’est émancipée de ce métal blanc. Pékin a commencé à produire des cellules de batteries pour véhicules électriques sans utiliser le cobalt, ce qui occasionne une telle chute des prix. Or, la RDC représente environ 70% de la production mondiale de cobalt, dont les deux tiers sont raffinés en Chine.

Pourtant, la redevance minière des substances minérales stratégiques, notamment le cobalt, reste la plus élevée en RDC. « On aura une situation de baisse des recettes et cela peut affecter les efforts que le gouvernement mène pour restaurer la paix dans l’est du pays », analyse Jean-Pierre Okenda, directeur exécutif de l’ONG « La sentinelle des ressources naturelles ».

Difficile canalisation des recettes du coltan

La RDC est l’un des plus grands producteurs mondiaux de coltan, un minerai essentiel qui est principalement composé de tantalite et de niobium. Le coltan est utilisé dans la fabrication de composants électroniques, tels que les condensateurs pour téléphones mobiles, ordinateurs, voitures électriques et autres appareils high-tech. Ce minerai est principalement extrait dans les régions orientales de la RDC, notamment dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu, ainsi qu’en Ituri. Ces zones sont souvent marquées par des conflits armés et des tensions politiques, et l’exploitation minière y est souvent artisanale. Cela signifie que de nombreux mineurs locaux utilisent des méthodes manuelles et rudimentaires pour extraire le coltan, ce qui peut rendre l’activité extrêmement dangereuse. Au-delà de cet aspect, le pillage de ces minerais par des pays voisins fait perdre des recettes énormes à la RDC.

Résurgence du M23 et boom économique au Rwanda

Depuis la résurgence du M23, fin 2021, dans les Kivu, le Rwanda a fait des bonds importants dans l’exportation des minerais, notamment le coltan. En 2023, Kigali a enregistré une augmentation spectaculaire de 43 % de ses exportations, qui sont passées de 772 millions de dollars en 2022 à plus de 1,1 milliard. En 2010, ces revenus dépassaient à peine les 70 millions de dollars par an. Une manne minière bénéficiée par un pays qui n’a pas grand-chose sous son sol. Ce qui met souvent Kinshasa en colère, estimant que les rebelles des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) que Kigali cherche souvent au Congo sont essentiellement des minerais.

Heshima

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