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Economie

Eustache MUHANZI MUBEMBE: relève le défi de la libéralisation du secteur de l’électricité.

La vocation de la République Démocratique du Congo est d’être une puissance énergétique mondiale. Le chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi pour qui l’exercice du mandat de président de l’Union africaine a commencé le 6 février 2021 et dont la construction du barrage d’Inga est considérée comme un vecteur d’intégration régionale, d’industrialisation et de renaissance africaine, connait très bien l’importance du secteur des Ressources hydrauliques et Electricité. Eustache Muhanzi Mubembe à qui ce portefeuille a été confié au sein du gouvernement Ilunkamba se voit confier la direction du secteur vital de l’eau et de l’électricité de ce grand pays, domaine considéré comme prioritaire en République Démocratique du Congo.

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Des actions concrètes !

Quand il accède au ministère des Ressources Hydrauliques et Électricité, deux textes de lois le frappe tout de suite, à savoir la Loi n° 14/011 du 17 juin 2014 relative au secteur de l’électricité, ainsi que la loi n° 15/026 du 31 décembre 2015 relative au secteur de l’eau.

En juriste averti Monsieur Muhanzi se dit qu’il y a là un levier pour changer profondément et définitivement le paysage de la desserte en eau et en électricité en berne depuis que l’État ne s’est plus doté de nouvelles usines de production d’eau et d’électricité faute de volonté politique certes, mais aussi faute de moyens financiers suffisants. En mettant en œuvre ces deux lois, l’État créera une saine concurrence entre investisseurs, car plutôt que de continuer à consolider des monopoles qui ont clairement démontré leurs limites, ces lois ouvrent, par la libéralisation des deux secteurs, les portes à la concurrence et à l’arbitrage conséquent.

Une vision vient de naitre : il faudra redonner vie à ces lois vitales qui croupissent dans les tiroirs depuis respectivement sept et six ans bientôt. Mais il faudra également tenir par l’autre main, le volet de la maintenance de l’existant sans quoi les réformes portées par ces deux lois précitées risquent de ne devenir que des espérances sans soubassement.

Cap sur la libéralisation

Aussitôt en fonction, le ministre d’État attaque le chantier des mesures de libéralisation du secteur de l’électricité, ces réformes étant devenues l’aune à laquelle les partenaires et les opérateurs internationaux et locaux évaluent désormais la volonté politique nationale. Le 17 juillet 2020, le Président de la République nommera les membres du Conseil d’Administration et de la Direction Générale de l’Autorité de Régulation du secteur de l’Électricité et de l’Agence Nationale de l’Électricité et des Services Énergétiques en milieux Rural et Péri-urbains, ANSER. L’ANSER est chargée de la promotion, du financement et de la mise en œuvre de la politique générale gouvernementale pour   l’électrification des milieux rural et périurbain. Quant à l’ARE, elle a pour mission d’organiser et de promouvoir la compétitivité et la participation du secteur privé en matière de production, de transport, de distribution, d’importation, d’exportation et de commercialisation de l’énergie électrique.

Pour une première dans notre histoire nationale un service allait se charger enfin de l’électrification des environs de nos villes, mais surtout de nos villages qui ont été les parents pauvres de notre réseau national d’électrification.

Fonds Mwinda

 Au-delà de l’installation des mandataires, dans la continuité de réussir le pari de sa vision, le ministre Muhanzi s’est montré très inventif et imaginatif, en mettant en place un mécanisme de collecte des moyens financiers en vue de permettre à l’ANSER de faire accéder à plusieurs millions de Congolais à une énergie électrique à un prix abordable. D’où la création du Fonds Mwinda, lancé le 29 janvier 2021, en présence du chef de l’Etat qui a contribué au basket fund, pour le compte de la République à hauteur de 10 milliards de franc congolais.

11 Août 2020, Hôtel Rotana, cérémonie de prise
de fonction mandataires ARE et ANSER


Ainsi le signal aura été donné à tous les bailleurs encore timorés que les choses sérieuses ont enfin commencé. Prévu pour atteindre 500 millions de dollars américains, ce fonds permettra de fournir de l’énergie électrique propre à 15 millions de Congolais d’ici 2025. Afin de bien gérer le fonds Mwinda, l’option est de procéder au recrutement d’un véritable « Found Manager » selon les standards internationaux les plus élevés. « Bien plus, pour éviter tout dérapage, il nous faudra séparer radicalement l’entité de gestion technique de ce fonds de l’entité politique de manière que seule la raison droite et la priorité véridique aient le dernier mot en toute décision d’affectation », suggère le ministre d’Etat.

29 janv. 2021, Hôtel Béatrice, lancement du Fonds Mwinda
par S.E.M le Président de la République 

Désormais les investisseurs se bousculent au portillon et vont nous aider à transformer concrètement en énergie les milliers de chutes que compte notre pays, ses potentiels gaziers, solaires, éoliens, … La Province du Nord Kivu vit déjà positivement cette concurrence avec les 4 sociétés d’électrification qui y opèrent. Il en est de même de certaines provinces du sud-est de notre pays. L’expérience s’étendra sans nul doute à en juger les sollicitations.

Qu’en est-il du secteur de l’eau? Là également les mesures d’application sont passées par les Commissions gouvernementales qui les ont avalisées et ensuite au conseil des ministres. Les trois décrets créant les services spécialisés du secteur sont sur la table du Premier Ministre tant et si bien qu’on peut être sûr que leur signature interviendra très bientôt. Voilà pour la grande vision de libéralisation dont les contours se dessinent plutôt clairement.

Défi relevé…

Eustache Muhanzi a su démontrer qu’il est la personne indiquée avec laquelle la RDC peut relever le défi de l’amélioration de la desserte en électricité, en phase avec les Objectifs de Développement Durable (ODD) à l’horizon 2030.

Il a notamment œuvré pour la diversification des sources d’énergie avec l’exploitation des centrales solaires et thermiques aux côtés des centrales hydrauliques ; la cohabitation de plusieurs opérateurs, public et privé, engagés tant dans la production, le transport, la distribution et la commercialisation.

La RDC est membre de l’Agence Solaire Internationale (ASI), une organisation visant la promotion des énergies renouvelables, particulièrement en Afrique et en Asie.

Hormis la centrale photovoltaïque ayant été construite à Manono, il est prévu dans les jours à venir l’érection de six autres centrales solaires dans différents coins de la République : Mbandaka, Karawa, Lusambo, Kananga, Kolwezi et Tshilenge.

03 Sept. 2020, Busanga (Lualaba), visite de la centrale hydroélectrique de Busanga avec le Gouverneur de Lualaba et le Directeur Général SNEL


Le ministre d’Etat dans son cabinet et ses collaborateurs 15 eme étage Regideso
10 mars 2020, Hôtel Fleuve Congo,
clôture de l’atelier avec la BAD sur développement d’INGA3
30 sept. 2020, Hôtel Fleuve Congo, cérémonie de présentation Logo ANSER

Hubert MWIPATAYI

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RDC : la DGI met en service 6 nouvelles annexes sectorielles à la déclaration de la TVA

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RDC : chiffré à 17,5 milliards USD, le projet de budget 2025 augmente de 21 % par rapport à l’exercice 2024

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Le Ministre d’État en charge du Budget, Aimé Boji, a présenté, le 9 septembre dernier, au conseil des ministres extraordinaire, le projet de loi de finances pour l’année 2025. Il a également présenté un projet de loi de finances rectificative pour l’exercice 2024. Le projet pour l’exercice 2025 est équilibré en recettes et en dépenses à hauteur de 49 847 milliards de FC, soit une augmentation de 21,6 % par rapport au budget de l’exercice 2024, estimé à 40 464 milliards FC, soit 16 milliards de dollars.

Ce projet alloue des crédits conséquents aux secteurs prioritaires, en privilégiant les politiques publiques et les actions gouvernementales visant à diversifier l’économie nationale.
« La structure des dépenses du budget général a été modifiée, notamment au niveau de l’enveloppe salariale, qui est passée de 9 029,4 milliards à 9 609,5 milliards de FC, soit une augmentation de 18,3 % par rapport à 2024 », rapporte le ministre d’État en charge du Budget, cité dans le compte rendu du dernier conseil des ministres extraordinaire.

Un autre secteur en croissance est celui des investissements, avec des prévisions de 21 965 milliards de FC, soit une hausse de 18,2 % par rapport à 2024. Le ministre a également présenté les grandes lignes du Cadre Budgétaire à Moyen Terme (CBMT) 2025-2027, qui intègre la politique budgétaire définie par le gouvernement dans son Programme d’Actions 2024-2028.

« La trajectoire de la programmation budgétaire prend en compte l’activité économique prévue pour la période, avec un taux de croissance économique moyen de 6,4 % sur les trois prochaines années, ainsi que le contexte international et la situation sécuritaire et humanitaire dans l’Est du pays », a expliqué Aimé Boji.

En matière de recettes, les réformes visent à élargir l’assiette fiscale, à augmenter la pression fiscale et à recourir à l’emprunt sur les marchés financiers locaux et internationaux. Du côté des dépenses, Aimé Boji a insisté sur le renforcement de l’orthodoxie dans la gestion des finances publiques, la mise en œuvre de la loi sur la programmation militaire, ainsi que la poursuite des efforts pour relever les défis du développement et diversifier l’économie.

Budget 2024 rectifié

Le gouvernement n’a pas réussi à mobiliser les 16 milliards de dollars projetés pour l’exécution du budget 2024. L’exécutif national s’apprête donc à soumettre un projet de loi de finances rectificative pour l’exercice budgétaire en cours, chiffré à 44 410 milliards de francs congolais (CDF), soit environ 15,8 milliards de dollars. L’enveloppe budgétaire, initialement fixée à 16 milliards de dollars, a perdu près d’un milliard. Lors de son adoption en 2023, les députés nationaux avaient privilégié les dépenses liées à la sécurisation du pays, ainsi que les secteurs sociaux et ceux porteurs de croissance, dans l’optique de diversifier l’économie. Toutefois, un déficit d’environ un milliard de dollars est apparu après la mobilisation des recettes.

Des efforts inédits…

Depuis 2019, le budget de la RDC a connu une hausse significative, passant de 6 milliards à 15 milliards de dollars en 2024, selon le projet de loi de finances rectificative bientôt déposé à l’Assemblée nationale.

Sous la gouvernance de Félix Tshisekedi, les recettes du pays ont nettement augmenté, permettant la création de richesses avec environ 6 milliards de dollars de réserves de change à la Banque centrale du Congo, un record depuis l’indépendance. Cela signifie que la RDC peut couvrir ses besoins d’importation pendant quatre mois, alors qu’avant, les réserves, d’environ un milliard de dollars, ne couvraient que deux semaines d’importations. Pourtant, en 2019, certains membres de la majorité au pouvoir (FCC-CACH) et des experts financiers étaient sceptiques quant à une telle hausse du budget national.

Heshima

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Banque Centrale du Congo: Malangu Kabedi, un management qui ne rassure pas

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Le 19 juillet 2024, Marie-France Malangu Kabedi Mbuyi a totalisé trois ans à la tête de la Banque centrale du Congo (BCC). Jusque-là, sa gestion n’est hélas pas rassurante. 

Alors que ses missions étaient d’assurer l’indépendance de la BCC, la stabilité du système monétaire et une régulation bancaire efficace, rien de concret n’est enregistré trois ans après. Pourtant, d’aucuns pensaient qu’avec l’arrivée de cette ancienne fonctionnaire du Fonds monétaire international (FMI), le président Tshisekedi avait finalement trouvé « l’oiseau rare » digne de s’occuper du levier stratégique du pouvoir monétaire et financier que représente la BCC.  

Qui l’eut cru ! La conduite des politiques monétaire et de change de la BCC par la gouverneure est caractérisée par l’incompétence et l’incertitude.  Du coup, nombreux sont ceux qui estiment que Félix Tshisekedi devrait sans doute la remercier et se chercher quelqu’un d’autre à ce poste. Lorsqu’on sait que des soupçons de détournement, en complicité avec l’ex-ministre des Finances, pèseraient sur elle, on se demande si le président de la République ne peut seulement pas écourter son mandat de 5 ans à la tête de cette institution. 

Depuis sa nomination à cette fonction suite à une ordonnance présidentielle signée le 5 juillet 2021, Marie-France Kabedi Malangu Mbuyi n’est pas parvenue à stabiliser le taux de change de la monnaie nationale, lequel ne fait que s’effriter face au dollar américain. 

Pareil manque de performances de la part d’une personne présentée au départ comme membre d’un cercle fermé de femmes à la tête des banques centrales, n’est pas de nature à encourager  le champion de la masculinité positive… 

Fiasco de la stabilisation du taux de change

S’il existe un aspect où la gouverneure de la BCC a échoué sur toute la ligne, il s’agit bien de la lutte contre la dépréciation du franc congolais. A sa nomination, le taux de change affichait 1989 Francs le dollar américain et sur le marché parallèle il était de 2000 CDF, le dollar. Aujourd’hui, nous frôlons les 3 000 FC le dollar US. 

La pression sur le marché de change étant forte, la monnaie nationale ne fait dès lors que dégringoler par rapport au dollar américain, rappelant la triste période de la dévaluation du « nouveau zaïre ». Le franc congolais, à titre illustratif, a perdu en l’espace d’une année 20 % de sa valeur, soit 2000 FC pour 1 dollar en décembre 2022 et 2675 FC pour 1 dollar en décembre 2023. 

Certes des actions ont été prises, au nombre desquelles la modification du taux directeur, celles-ci se sont montrées improductives. Non seulement que  ces dernières n’ont pas pu stabiliser le taux de change, elles n’ont pas su aussi limiter la surliquidité des espèces sur le marché. 

Entre autres stratégies appliquées mais qui n’ont rien donné, il est cité de manière récurrente l’arrêt des paiements en espèces au guichet de la BCC ; le resserrement de la politique budgétaire avec un regard sur la qualité de la dépense ; le resserrement du dispositif de la politique monétaire ; et la poursuite des interventions sur le marché des changes pour renforcer l’offre des devises. 

Autant dire, par ailleurs, que le franc congolais n’est pas arrivé à retrouver sa fonction de réserve, celle qui permet à une monnaie de garder sa valeur au bout d’un moment. Le dollar américain, c’est le cas de le souligner, est toujours utilisé en parallèle et est toujours une monnaie de référence pour les commerçants qui en ont toujours besoin.

Soupçons de détournement 

Alors qu’elle est appelée à assainir les finances publiques au niveau de la BCC en luttant contre des décaissements frauduleux, la gouverneure de la BCC aurait accompagné l’ex-ministre des Finances dans des détournements, particulièrement en ce qui concerne le paiement en procédures d’urgence. Une plainte a même été déposée contre elle le 22 juillet 2024 auprès du procureur général près la Cour de cassation par l’Association de lutte contre la corruption pour détournement de plus de 27 millions de dollars, en complicité avec l’ancien ministre des Finances Nicolas Kazadi.

Poing présidentiel sur la table

Avec la flambée des prix des denrées de première nécessité composant le panier de la ménagère, le pouvoir d’achat de la population ne fait que diminuer en raison de la dépréciation du franc, accentuant la crise sociale. 

Le chef de l’Etat n’a cessé, à ce sujet, d’appeler le gouvernement et la BCC à stabiliser la monnaie nationale en vue de préserver le niveau de vie des Congolais. Lors de son allocution prononcée le 30 juin 2023, le président de la République avait appelé à accentuer les efforts de stabilisation des paramètres macroéconomiques, afin de limiter au maximum les effets néfastes sur la consommation des ménages…   Sous la Première ministre Judith Suminwa, il a aussi réitéré le même message. 

Déjà, pendant la campagne électorale de 2023, sur les ondes de Top Congo FM, le candidat numéro 20 s’était montré mécontent sur le management de la BCC. « Ce n’est pas dans mes prérogatives, mais par deux fois j’ai convoqué une réunion avec les autorités de la BCC, pour leur demander ce qui ne marche pas », avait-il répondu à une question portant sur le taux de change. 

Beaucoup de ratés 

Au vu du profil tant vanté de la gouverneure,  trop de bémols sont relevés car il ne correspond pas avec la réalité sur le terrain. On ne voit pas en quoi elle s’est démarquée par rapport à ses prédécesseurs que sont Jean-Claude Masangu Mulongo, Djamboleka Loma Okitongono, Deogratias Mutombo ou Jean-Gualbert Nyembo Shabani. 

C’est quand même étonnant lorsqu’on sait que Kabedi Malangu a passé 32 ans au sein du FMI où elle a assumé plusieurs fonctions. 

Pour sa part, un expert qui connait bien cette institution de Bretton Woods émet une remarque pertinente : « Nulle part en Afrique le FMI, en près de soixante ans de présence, n’est parvenue à redresser les finances publiques d’un Etat ».  On peut ainsi comprendre pourquoi certaines décisions ont été apparemment prises à tâtons, un peu comme par essais et erreurs. Le paramétrage des terminaux de paiement électroniques uniquement en franc congolais, sous prétexte que l’institut d’émission veut renforcer son dispositif d’encadrement du secteur de paiement en rapport avec les mesures d’accompagnement du franc congolais ne tient pas. C’est ce que nombre experts notamment du secteur des finances et de l’économie ont démontré une fois que cette décision était prise. 

De même, la décision de la BCC demandant aux sociétés minières de payer leurs impôts en franc congolais (CDF) est fortement critiquée par des économistes. 

HESHIMA

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