Effacé à dessein, croyant plus aux œuvres qu’aux discours, père d’une famille croyante et chrétienne, l’homme fait la cinquantaine révolue – 55 ans exactement. Ancien du Petit Séminaire de Katudwe Cibimbi à Nyangezi et du très célèbre collège Alfajiri des Pères Jésuites de Bukavu, il y entreprit et y acheva ses études secondaires en Chimie-Biologie. La suite de son parcours démontre à quel point l’homme était et est aussi curieux que studieux, aussi insatisfait que friand de connaissance. En effet, ayant successivement fréquenté l’Université de Kinshasa, l’Université Protestante du Congo essentiellement, Monsieur Mubembe a fait des études de Pharmacie, puis de Droit et même de Développement, dans lesquelles il justifie tous ses diplômes universitaires conséquents.
Tour à tour, Chef de Département Médico-Pharmaceutique de la Police Nationale puis Directeur Général du Fonds de Promotion Culturelle, celui qui se définit parfois comme un « homme hautement culturel » a également été Conseiller dans quelques Cabinets politiques au niveau national. Proche collaborateur de celui que d’aucuns appellent « Mwalimu », Vital Kamerhe, Eustache est l’un des piliers et pionniers de l’Union pour la Nation Congolaise (UNC), qui lui est chère.
Il en a été successivement, dès sa création, le Secrétaire Politique National Adjoint chargé de l’Organisation, pour devenir, au plus fort des enjeux, Coordonnateur de la Cellule Nationale des Élections. Sa touche personnelle s’y est vite fait remarquer. Comment en aurait-il d’ailleurs été autrement quand on connait la méticulosité, le volontarisme et l’amour du travail bien fait qui sont quelques traits dominants de sa personnalité.
Exploits à la tête de l’EPME
Par rapport à ce qu’il a accompli, Eustache Muhanzi demeure depuis trois ans l’un des membres du gouvernement de la République les plus actifs. Le 27 avril 2021, lorsqu’il procédait à la remise grandes réformes. Il avait indiqué que son action serait axée sur cinq objectifs principaux, à savoir mettre en œuvre le Programme national de développement de l’Entrepreneuriat au Congo pour promouvoir l’émergence des classes moyennes congolaises, doter le pays d’un cadre légal et réglementaire sur l’entrepreneuriat, l’artisanat et les startups…
Depuis, le travail qu’il abat avec les structures dépendant de sa tutelle, parmi lesquelles l’Autorité de régulation de la sous-traitance dans le secteur privé (ARSP), le Projet d’appui au développement i c r o s , petites et moyennes entreprises (PDMPME), le Fonds de garantie pour l’entrepreneuriat au Congo (FOGEC), et l’Agence nationale pour le développement des entreprises du Congo (ANADEC), ne passe pas inaperçu. Il a réalisé une kyrielle d’actions notamment le programme de l’implémentation des incubateurs des PME et des startups lancé dans 17 provinces, l’obtention des financements pour plus d’une centaine de PME…
Des empreintes indélébiles à l’Energie
Le ministre d’Etat Eustache Muhanzi n’est pas à sa première expérience. A l’instar de l’EPME, il avait déjà marqué d’une empreinte indélébile le ministère des Ressources Hydrauliques, portefeuille qu’il avait occupé au sein du premier gouvernement de l’alternance politique pacifique. En 2020, alors que la pandémie à Coronavirus sévissait, il avait veillé sur la stricte application de toutes les mesures ou décisions prises par le chef de l’Etat relative à la pandémie de coronavirus, consistant à desservir la population en eau potable et en électricité gratuitement pendant deux mois.
Il avait contribué dans l’amélioration de la production et de la distribution d’eau potable, dans le cadre du projet d’alimentation d’eau en milieu urbain (PEMU), financés par la Banque mondiale en partenariat avec la société chinoise WTC. Sous sa férule, la construction de deux nouvelles usines de production d’eau potable était lancée dans le but de résorber le déficit, à savoir l’usine de Lemba Imbu et celle de Binza-Ozone. D’une capacité de production finale de 220 000 m3/jour, l’usine de Lemba Imbu a été inaugurée le 23 août 2022. Quant à celle de Binza-Ozone, qui produira au finish 300 000 m3/jour, les travaux continuent.
Concernant la libéralisation du secteur de l’électricité, il est le premier ministre qui avait facilité la mise en œuvre de l’Autorité de régulation du secteur de l’électricité et de l’Agence nationale de l’électrification et des services énergétiques en milieux rural et périurbain (ANSER), deux établissements créés dans le cadre de la libéralisation du secteur de l’électricité, dont le travail est aujourd’hui remarquable sur le terrain.
En février 2020, le ministre d’Etat Muhanzi avait été parmi les signataires d’un protocole d’accord entre le gouvernement congolais et General Electric, dans lequel la société américaine s’était engagée à investir plus d’un milliard de dollars en RDC, particulièrement dans les barrages d’Inga. Aussi avaitil présenté le 08 février 2021, avec le concours de l’Agence Nationale de la Promotion des Investissements (ANAPI), un recueil des textes légaux et réglementaires de mise en œuvre des activités du secteur de l’électricité…
Heshima