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Avant ses funérailles aux Etats-Unis, Mutombo Dikembe admis dans l’ordre des « Héros nationaux Kabila-Lumumba »   

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L’ancienne star de la NBA, décédée le 30 septembre aux États-Unis, a été admise à titre posthume dans l’Ordre national des « Héros nationaux Kabila-Lumumba », au grade de « Grand Officier ». La République démocratique du Congo (RDC) a tenu à honorer les mérites de Jean-Jacques Mutombo Dikembe, reconnu pour ses actions sociales en dehors de basketball.

Né le 25 juin à Kinshasa, Mutombo Dikembe a intégré la NBA dans les années 1980 et s’y est rapidement imposé. Mais au-delà de ses exploits sportifs, il a touché de nombreuses vies en Afrique, notamment en RDC. Dans une ordonnance lue le 10 octobre sur la télévision nationale (RTNC), le président Félix Tshisekedi a conféré à Mutombo cette distinction.

Ses funérailles auront lieu le 12 octobre à Atlanta, aux États-Unis, tandis qu’une veillée mortuaire se tiendra à Kinshasa, à l’esplanade du Palais du Peuple, le 11 octobre. Un livre d’or sera ouvert lors de cette cérémonie pour recueillir les témoignages des personnes ayant suivi sa carrière et ses œuvres. Bethy Mbonda, du ministère des Sports, a confirmé cette initiative, tandis que le ministre des Sports, Didier Budimbu, a réitéré la volonté du gouvernement de perpétuer sa mémoire. En hommage à cette légende, l’un des gymnases de basketball construits pour les IXe Jeux de la Francophonie à Kinshasa portera désormais son nom.

Hommages à l’échelle mondiale

La nouvelle du décès de Mutombo Dikembe, des suites d’un cancer du cerveau, a suscité des hommages planétaires. D’anciens présidents américains, comme Barack Obama et Bill Clinton, ont salué la mémoire de ce géant de 2,18 mètres. Obama a notamment déclaré : « Dikembe Mutombo était un joueur exceptionnel, l’un des meilleurs contreurs et défenseurs de tous les temps. Il a inspiré toute une génération à travers l’Afrique, et son travail en tant qu’ambassadeur mondial de la NBA a redéfini le rôle des athlètes en dehors du terrain. »

Le président congolais Félix Tshisekedi, en déplacement en Hongrie au moment de l’annonce, a exprimé sa tristesse face à la perte de ce « digne fils du pays, philanthrope dans l’âme, qui a œuvré pour le bien commun, particulièrement dans les domaines de la santé et de l’éducation ».

Les hommages se sont également multipliés en République démocratique du Congo. Des figures politiques telles que Moïse Katumbi et Martin Fayulu, ainsi que le ministre Didier Budimbu, ont tous rendu hommage à celui qui fut aussi un joueur emblématique du BC ONATRA à Kinshasa. Dans le milieu sportif, la mort de Mutombo a été vécue comme un choc. Chancel Mbemba, capitaine des Léopards football, a évoqué une « perte immense pour notre pays », tandis que l’ancien basketteur Serge Ibaka a reconnu en Mutombo « une icône africaine qui inspirera les générations futures », se souvenant que c’est ce dernier qui l’a incité à poursuivre une carrière dans le basketball.

Le monde de la culture n’a pas été en reste. L’artiste malien Salif Keita a rendu hommage à « un homme généreux et courageux dont l’héritage vivra à travers l’Afrique », tandis que le chanteur congolais Ferré Gola a souligné « l’héritage tant sportif qu’humain » de Mutombo.

Une carrière brillante en NBA

Mutombo Dikembe a quitté son Congo natal pour connaître une carrière florissante en NBA. Sélectionné par les Denver Nuggets en quatrième position lors de la draft de 1991, il a joué pour cette équipe jusqu’en 1996 avant de rejoindre les Atlanta Hawks (1996-2001), les Philadelphia Sixers (2001-2002), les New Jersey Nets (2002-2003), les New York Knicks (2003-2004) et finalement les Houston Rockets (2004-2009), où il a achevé sa carrière.

Bien qu’il n’ait jamais remporté de titre NBA, il a atteint deux finales : en 2001 avec Philadelphie, battu par les Los Angeles Lakers, et en 2003 avec New Jersey, défait par les San Antonio Spurs. Individuellement, il s’est imposé comme l’un des meilleurs défenseurs de l’histoire de la ligue. Avec un total de 3 289 contres en carrière, il est le deuxième meilleur contreur de tous les temps, derrière Hakeem Olajuwon. Il a également inscrit 11 729 points et capté 12 359 rebonds en près de 1 200 matchs.

Au Panthéon du basketball

Après une carrière éblouissante de 1991 à 2009, Mutombo a été intronisé au Hall of Fame de la NBA en 2015, rejoignant ainsi l’élite du basketball mondial. Adam Silver, le commissaire de la NBA, a déclaré qu’il n’y avait « personne de mieux qualifié que Dikembe pour devenir le premier ambassadeur mondial de la NBA ».

Un humanitaire hors du commun

Hors des parquets, Mutombo Dikembe s’est également distingué par son engagement humanitaire. Il a consacré une grande partie de sa vie à aider les plus démunis et à développer le basketball en Afrique. Silver a souligné que Mutombo avait mis son cœur et son âme au service des autres, utilisant le sport comme levier pour avoir un impact positif, notamment en République démocratique du Congo.

Son plus grand héritage en RDC reste la construction de l’hôpital « Marie Biamba Mutombo », situé dans la banlieue Est de Kinshasa, un hommage à sa mère. Il a également financé la construction d’une école dans le village de Tshibombo, au Kasaï Oriental, en souvenir de son père. Ses actions philanthropiques se sont étendues bien au-delà du Congo, touchant également d’autres régions d’Afrique et du monde.

Heshima

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Justice en RDC : le bras de fer se poursuit entre Constant Mutamba et les magistrats

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La justice congolaise, déjà affaiblie par des années de dysfonctionnements, se retrouve aujourd’hui au cœur d’un bras de fer opposant le ministre d’État chargé de la Justice, Constant Mutamba, à la Cour de cassation. Ce conflit s’est intensifié lors de la rentrée judiciaire 2024-2025, marquée par des critiques virulentes du Premier président de cette haute juridiction, Elie-Léon Ndomba Kabeya, qui a dénoncé les discours populistes du ministre, estimant qu’ils ternissent l’image des magistrats.

Conformément à l’article 64 alinéa 1 de la loi organique numéro 13/011-B du 11 avril 2013, régissant l’organisation, le fonctionnement et les compétences des juridictions de l’ordre judiciaire en République démocratique du Congo (RDC), la Cour de cassation a tenu sa séance solennelle de la rentrée judiciaire le 15 octobre, en présence du président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.

Lors de cette rentrée, le Premier président Elie Ndomba Kabeya n’a pas mâché ses mots. Son discours a porté sur « l’importance du rôle spécifique du greffier » et « l’atteinte au principe constitutionnel de la présomption d’innocence ». Il a également fait état des actions qu’il a entreprises à la tête de cette juridiction.

Un discours incisif

Au cours de cette cérémonie, le Premier président a insisté sur la protection de la présomption d’innocence, fustigeant le « tribunal du net » qui juge sans procès. Ses propos ont été accueillis par des applaudissements nourris de ses pairs, signe d’une colère grandissante face aux attaques répétées du ministre de la Justice, Constant Mutamba, qui, depuis son entrée en fonction, est omniprésent dans les médias et sur les réseaux sociaux. Le ministre n’a cessé de dénoncer des « magistrats véreux », une posture qui a exacerbé les tensions avec le corps des magistrats.

« En tant que magistrats, nous avons également besoin d’être protégés par la présomption d’innocence, face aux discours populistes qui nous vilipendent quotidiennement, même si, dans nos rangs, il y a, certes, des antivaleurs », a déclaré Elie Ndomba, s’adressant au chef de l’État pour dénoncer ce « tribunal du net ». Il a poursuivi : « Nos familles, en particulier nos enfants, dont les parents sont honnêtes et justes, traînent la honte d’être associés à des antivaleurs, alors que nous luttons à vos côtés contre la corruption. »

Le juge Ndomba a également mis en avant le rôle crucial des greffiers dans le bon fonctionnement de la justice, tout en soulignant leur manque de formation et de rémunération adéquates. Il a identifié ces lacunes comme des causes majeures des dysfonctionnements au sein des juridictions.

En outre, le Premier président a sollicité l’organisation d’un concours de recrutement pour intégrer des greffiers diplômés en droit, en remplacement des agents administratifs affectés aux Cours et Tribunaux par le ministère de la Fonction publique. Il a insisté sur l’importance d’un cadre juridique approprié pour encadrer la profession de greffier, affirmant que la maîtrise du droit est une exigence fondamentale pour cette fonction. Il a plaidé pour une réorientation des agents administratifs ne remplissant pas les critères vers d’autres services de l’État, ouvrant ainsi la voie à de jeunes diplômés, qui pourraient accéder à la profession après avoir réussi un concours exigeant.

Désengorgement des prisons

Le ministre Constant Mutamba a récemment pris des mesures controversées, notamment la libération de 648 détenus de la prison de Makala dans le cadre de sa politique de désengorgement des prisons. Bien que cette initiative ait été soutenue par des commissions de magistrats, elle a été jugée illégale par le procureur général près la Cour de cassation, qui a exprimé des inquiétudes quant à l’augmentation de la criminalité à Kinshasa, qu’il a en partie attribuée à ces libérations. Firmin Mvonde n’a pas parlé de « prisonniers libérés », mais plutôt d’« évadés ».

En réponse à ces accusations, Constant Mutamba a réaffirmé que ses actions étaient conformes à la loi et visaient à humaniser le système pénitentiaire congolais. Il a également défendu l’engagement du gouvernement à régulariser les détentions et à garantir les droits des détenus. Cependant, cette défense est perçue par certains comme une tentative de dissimuler une gestion chaotique du secteur judiciaire.

Des réformes attendues

La justice congolaise semble engluée dans un cycle de promesses non tenues. Des états généraux de la justice ont été organisés par le passé, sans que leurs recommandations ne soient suivies d’effets. À la fin de ce mois, un nouveau cycle de discussions est prévu, promettant, une fois encore, de diagnostiquer les maux du secteur. Début novembre, ces états généraux de la justice seront lancés. Toutefois, l’histoire incite à la prudence. Les tensions entre le ministre de la Justice et le Conseil supérieur de la magistrature, ainsi que les carences dans l’application des réformes, alimentent un climat de méfiance.

La justice, censée être le pilier d’une démocratie saine, se retrouve affaiblie, avec des acteurs divisés sur la manière de mener la lutte contre la corruption et l’injustice. Les états généraux à venir seront-ils l’occasion de rompre avec ce passé marqué par des promesses vaines ? Seul l’avenir le dira. Ce qui est sûr, c’est que l’urgence d’une réforme profonde de l’appareil judiciaire ne fait aucun doute.

Dominique Malala

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RDC : Les Léopards à la CAN pour la 20ème fois de leur histoire

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Au stade Benjamin Mkapa, à Dar es Salaam, capitale tanzanienne, les fauves congolais ont réalisé un sans-faute en enchaînant une quatrième victoire, mardi 15 octobre, contre la Tanzanie, sur le score de deux buts à zéro. Cette victoire est synonyme de qualification pour la Coupe d’Afrique des Nations (CAN), qui se tiendra au Maroc en 2025, marquant la 20ème participation du pays à ce tournoi.

Les poulains de l’entraîneur Sébastien Desabre ont lutté pendant 88 minutes avant de trouver le chemin des filets. Entré en jeu à la 60ème minute à la place de l’attaquant de l’Étoile Rouge de Belgrade, Silas Katompa, Meschack Elia, ailier des Young Boys en Suisse, s’est offert un doublé (88e, 90+4) pour délivrer les Léopards. Cette victoire a permis aux congolais non seulement de se qualifier, mais aussi d’assurer la première place du groupe H, quel que soit le résultat des deux autres matchs restants. Avec 12 points, la République démocratique du Congo (RDC) reste en tête du groupe, suivie de la Guinée (6 points) après ses bons résultats face à l’Éthiopie, tandis que la Tanzanie (4 points) et l’Éthiopie (1 point) ferment la marche.

Sous la direction de Sébastien Desabre, la RDC enchaîne des performances presque inédites. Cette nouvelle victoire permet au pays de décrocher un huitième succès consécutif en éliminatoires de la CAN, sans encaisser le moindre but. Ce parcours sans faute dépasse celui de Florent Ibenge en 2016 lors des éliminatoires de la CAN 2017.

La RDC sera accompagnée du Sénégal et de l’Ouganda, vainqueurs respectivement du Malawi (0-1) et du Soudan du Sud (2-1). Les choses se compliquent en revanche pour le Ghana, battu au Soudan (0-2). Les Black Stars, quadruples champions d’Afrique, risquent de devoir suivre la phase finale de la CAN 2025 depuis chez eux. Le Burkina Faso et l’Algérie ont également validé leurs tickets pour cette compétition.

Réussir à la CAN

Quatrièmes de la dernière CAN, derrière l’Afrique du Sud, les Léopards parviendront-ils à faire mieux lors de cette phase finale, qui se jouera entre décembre 2025 et janvier 2026 au Maroc ? C’est la grande question. L’entraîneur français Sébastien Desabre est sur une bonne dynamique et pourrait réaliser une nouvelle performance lors de cette phase finale. Remporter la compétition, qui échappe au pays depuis 1974, serait une belle réussite. Retourner à la coupe du monde après un demi-siècle serait l’idéal pour de nombreux congolais.

L’histoire retient que les Léopards sont la première équipe africaine noire à être qualifiée pour une coupe du monde, en 1974. Après plus de trois mois, le 14 mars 1974, les fauves congolais (zaïrois à l’époque) avaient remporté leur deuxième CAN en battant la Zambie deux à zéro en finale.

Retrouver le toit de l’Afrique en football est l’un des objectifs de l’entraîneur Sébastien Desabre. Après près de 20 participations à la CAN, ramener un troisième trophée à la maison ne ferait de mal à personne !

Heshima

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Révision ou changement de constitution : premières fissures dans le camp Tshisekedi

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Le secrétaire général du parti présidentiel, Augustin Kabuya, a initié une campagne en faveur de la révision constitutionnelle prônée par son parti. Depuis, plusieurs membres de l’Union sacrée de la Nation – plateforme soutenant le président Félix Tshisekedi – expriment ouvertement leur opposition.

Dans une circulaire datée du 11 octobre et adressée aux instances du parti, Augustin Kabuya, secrétaire général de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), a officiellement lancé une campagne visant à sensibiliser et mobiliser « la base » autour de cette révision de la loi fondamentale. Il espère ainsi recueillir un soutien populaire massif. Cependant, cette initiative est loin de faire consensus, y compris au sein de l’UDPS.

Deo Bizibu, secrétaire général intérimaire de l’UDPS, désigné par la Convention démocratique du parti (CDP), a exprimé son désaccord. Contestant d’abord la légitimité de Kabuya pour engager le parti dans une telle démarche, Bizibu a souligné l’importance de consultations internes. « Il n’a pas qualité pour engager l’UDPS. Le temps où une personne pouvait se réveiller et décider au nom du parti est révolu. Il s’est exprimé en tant que député national, ce qui est son droit », a-t-il affirmé. Il a précisé que cette initiative représente uniquement l’opinion personnelle de Kabuya et ne reflète pas la position officielle de l’UDPS. Bizibu a également rappelé que pour une telle démarche, les organes dirigeants du parti, tels que la présidence du parti, la CDP et la Commission électorale permanente (CEP), doivent être consultés, ce qui n’a pas été le cas.

Alphonse Ngoyi Kasanji, membre influent de l’Union sacrée et élu de Mbuji-Mayi, a quant à lui critiqué le timing de cette révision constitutionnelle. « La priorité n’est pas la réforme de la constitution, mais plutôt la construction du pays et l’amélioration du quotidien de la population », a-t-il déclaré sur son compte X (anciennement Twitter).

Emery Okundji, député honoraire, a également exprimé son opposition à cette initiative. Selon lui, bien que la constitution actuelle présente des failles, elle permet de gouverner efficacement. « Il faut d’abord se concentrer sur la lutte contre l’agression rwandaise, plutôt que de distraire l’opinion publique », a-t-il souligné. L’ancien élu de Lubefu a insisté sur la nécessité de résoudre les problèmes de gouvernance qui existent indépendamment de la constitution avant d’envisager toute modification de cette dernière.

La dernière révision constitutionnelle en RDC date de 2011. Elle avait notamment permis de réduire le scrutin présidentiel à un seul tour. L’opinion publique craint que cette nouvelle tentative de modification ne vise à prolonger le mandat présidentiel, soulevant des interrogations sur la véritable intention de cette réforme.

Heshima

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