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Rubens MIKINDO MUHIMA veut faire de la RDC un géant des Hydrocarbures

Je ne cesse de dire que les hydrocarbures seuls peuvent révolutionner notre économie. Car les hydrocarbures sont pour l’économie d’un pays ce que le sang est pour le corps humain.

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Scandale géologique, ou plutôt richissime bénédiction géologique pour Rubens Mikindo qui évite cette expression teintée de noir, est cette expression mondialement reconnue pour qualifier la grande diversité et les grandes quantités des substances que regorge la République Démocratique du Congo, cet immense pays aux superficies continentales (2 345 410 Km2), le deuxième en Afrique dont la faune et la flore, sont l’une des plus luxuriantes et dont le réseau hydrographique est l’un des plus denses. A ce jour, parler des richesses de la RDC, c’est évoquer sans tergiverser le cobalt don ce pays est le premier producteur, le cuivre, le coltan, etc., substances minérales qui font la pluie et les beaux temps de ce géant africain depuis l’époque coloniale. Il ya bien sûr aussi l’uranium, notamment celui de la localité de Nshikolobwe dans le Haut-Katanga rapporté par certaines sources comme ayant été utilisé pour la bien triste fabrication de la bombe atomique de la deuxième guerre mondiale.
D’une époque à une autre, d’un régime politique à un autre, les personnes qui s’occupent de la gestion quotidienne de la chose publique n’ont pas encore réussi à diversifier l’économie congolaise restée jusqu’à présent extravertie et unijambiste suite à sa dépendance à l’exportation des produits miniers.

« Savoir mener une lutte politique, continuer une lutte pour laquelle Etienne Tshisekedi a balisé le chemin afin d’asseoir un Etat de droit et de démocratie. Quelle que soit la démarche à suivre, nous allons suivre ses pas et nous allons suivre cette voie fidèlement »

RUBENS MIKINDO

Le Ministre Rubens Mikindo en lunette aux côtés de son directeur de cabinet

Il existe pourtant une richesse que la RDC tendance à négliger dans le secteur énergétique, pouvant être le déclic pour son boum économique tant attendu : les hydrocarbures, entendez par là le pétrole et le gaz. De nombreuses études démontrent que la République Démocratique du Congo dont la production du pétrole (20 à 30 000 barils) est une des plus faibles, contient de nombreux gisements pétroliers dont les réserves sont estimées à plus de 20 milliards de barils répartis dans ses trois bassins sédimentaires, dont l’espace maritime de l’océan Atlantique à côté de la ville côtière de Muanda faisant parti du golfe de Guinée.

De ce fait, la RDC dispose de nombreux arguments pour être considérée à juste titre comme un grand pays pétrolier. La RDC est aussi un pays gazier. Le gaz est à la base d’activité prolifique pour certains pays du monde à l’exemple de la Russie ou encore du Canada. Source énergétique de première importance pour certains pays et indispensable pour d’autres, le gaz figure parmi les substances qui font tout le prestige de la RDC de par sa forte présence dans le lac Kivu dans les provinces du Nordet du Sud Kivu. Une certitude confirmée par les conclusions de plusieurs études à ce sujet. Avec un tel potentiel énergétique, une quasi-assurance de développement, la RDC figure encore sur la liste des pays les plus pauvres du monde. Une honte, un contraste que veut changer à tout prix son Président, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo. Le 26 août 2019, par ordonnance présidentielle, le Président congolais a nommé Rubens Mikindo Muhima, Ministre d’Etat au très stratégique Ministère des Hydrocarbures.

Un secteur clé dont veut se servir à bon escient Félix Tshisekedi pour réussir son quinquennat axé sur «l’intérêt général-le Peuple d’abord ».

Comprendre le secteur

L’activité des hydrocarbures se divise en deux maillons à savoir l’amont pétrolier et l’aval pétrolier. L’amont pétrolier couvre les activités d’exploration et d’exploitation d’hydrocarbures ainsi que les services associés à ces activités.

L’aval pétrolier quant à lui couvre les activités diverses telles que le raffinage de pétrole brut, l’approvisionnement, la distribution, le commerce et la vente en détails des produits raffinés ainsi que toute activité rattachée à la logistique.
Il sied cependant de noter que la politique des hydrocarbures au Congo est basée sur deux grands axes, à savoir l’indépendance et la sécurité énergétique et le Ministre d’Etat Rubens Mikindo se déploie sans relâche pour relever ce défi.

 L’indépendance énergétique désigne la capacité d’un pays à satisfaire l’ensemble de ses besoins en énergie sans faire appel à des importations sous forme de sources primaires ou d’énergie finale. Par source primaire, il faut entendre une énergie disponible dans la nature avant toute utilisation (l’eau, le vent, le pétrole, le gaz, etc.). La sécurité énergétique quant à elle renvoie à la garantie d’approvisionnement en énergie primaire permettant de satisfaire les besoins en énergie finale des populations et/ou des industries. 

Un bilan cinq étoiles

Après sa prise de fonctions en septembre 2019, le Ministre d’Etat, Ministre des Hydrocarbures a présenté au Conseil des Ministres un état des lieux complet sur le patrimoine pétrolier et gazier de la RDC. A la même occasion, le patron des Hydrocarbures avait soumis au Gouvernement une sélection des blocs à mettre sur le marché par la procédure d’appel d’offres, après les travaux de matérialisation à effectuer sur le terrain par les géologues du Ministère des Hydrocarbures. La sélection donne seize blocs pétroliers et trois blocs gaziers sur le Lac Kivu. Ce vaste projet qui vise le développement de l’Amont pétrolier de la RDC a été adopté par le Gouvernement et n’attend plus que son financement pour le lancement des travaux de matérialisation de différents blocs dont l’attribution des droits pour hydrocarbures devra intervenir dans le strict respect de la procédure d’appels d’offres. Dans l’entre-temps, le Ministre d’Etat a mis en place une commission d’experts qui est chargée de constituer les dossiers géologiques de différents blocs en prévision des opérations de matérialisation et de l’organisation des appels d’offres.

Le 25 janvier 2020, au terme d’un contrat liant la RDC à la société LIMNOGICAL ENGENEERING, le Ministre d’Etat a effectué une descente à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, à quelques encablures du Lac Kivu et à cheval avec le Sud-Kivu voisin afin de lancer officiellement le projet de dégazage du golf de Kabuno. Une initiative largement appuyée par le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi demandant à Rubens Mikindo d’amorcer urgemment la phase du dégazage industriel du golf de Kabuno situé à quelques kilomètres de Sake et instruisant aux Ministres de Budget et des Finances de libérer les moyens nécessaires à la réalisation de ce projet à la fois d’ordre social et sécuritaire. Le golf de Kabuno contient une quantité impressionnante de gaz carbonique alors que le reste du Lac Kivu contient du gaz méthane. Du fait de la présence de ce gaz carbonique qui se situe à 10 mètres de la surface de l’eau, le golf de Kabuno présente de grands risques d’explosion, ce qui peut avoir des répercussions terribles sur l’ensemble des populations environnantes en cas de phénomènes exogènes tels que des séismes ou des éruptions volcaniques. A côté de ce projet du dégazage du golf de Kabuno émerge un autre projet tout aussi important, il s’agit de l’exploitation du gaz méthane à transformer en énergie électrique. C’est à un consortium dirigé par la société tunisienne Engineering Procurement & Project Management (EPPM) qu’a été attribué ce projet qui porte sur le bloc Goma, un des quatre blocs gaziers dont est subdivisé le Lac Kivu, savoir : le bloc Goma, le bloc Makelele, le bloc Idjwi et le bloc Lwanjofu. Et à ce jour, seul le bloc Goma a déjà fait l’objet d’une maritimes, cela avant la création de la ZIC en application du traité de Montego Bay sur le droit de mer. La zone d’intérêt commun avait décidé d’étendre 200 miles marins sur l’étendue du plateau continental de sa côte atlantique entre l’Angola et l’enclave de Cabinda.

Faire de la RDC, un géant des hydrocarbures : l’aval pétrolier !

De gauche à droite, le Gouverneur Carly Nzanzudu N.Kivu, le Ministre Mikindo et Gouverneur Ngwabidje du S.Kivu

Attribution pour l’exploitation du gaz méthane en vue de sa transformation en électricité. Un comité de suivi a été mis en place pour ledit projet. Il s’occupe de la validation des études d’impact environnemental par l’agence congolaise de l’environnement, et la validation des études de faisabilité concernant les aspects liés à la production et à la commercialisation de l’électricité par l’entremise du Ministère des ressources hydrauliques et électricité , afin de valider complètement et passer à l’exécution du projet « exploitation du gaz méthane ». Pour ce qui est du patrimoine pétrolier, la République Démocratique du Congo a relancé les pourparlers avec la République d’Angola par le canal du Ministre Rubens Mikindo concernant l’exploitation des hydrocarbures du couloir maritime au large de la ville de Muanda. Une démarche qui fait suite à la volonté exprimée en janvier 2020 par les Présidents congolais Félix Tshisekedi et angolais Joao Lourenço, d’exploiter conjointement les gisements qui traversent les deux pays. Il convient de rappeler qu’à l’issue de cette rencontre, les deux Chefs d’Etat avaient convenu que les équipes techniques de deux pays travaillent ensemble en vue d’établir un calendrier conjoint d’actions nécessaires à la mise en œuvre de ce projet d’exploitation des gisements contenus dans la zone d’intérêt commun (ZIC), le couloir de la côte de Muanda que l’Angola exploitait seule. Une situation qui causait à la RDC un manque à gagner à hauteur de millions de dollars américains. A cet effet, le Président Tshisekedi déclarait en septembre 2019, que ces millions du pétrole pourraient servir au financement de l’enseignement primaire gratuit en RDC, une réforme majeure de son quinquennat. Quelques années auparavant, en 2009, la RDC avait déposé une requête auprès des Nations Unies pour l’obtention de la délimitation de ses frontières.

Le Ministre des hydrocarbures présidant une séance de travail dans son cabinet

Pour assainir et développer l’aval pétrolier, le Ministre des Hydrocarbures s’est mis à l’écoute des opérateurs du secteur afin de s’entretenir avec les pétroliers venus du Lualaba (Kolwezi), du Haut-Katanga (Lubumbashi), du Nord-Kivu (Goma) et du Kongo Central (Muanda et Matadi) et aussi ceux de Kinshasa. Ces derniers lui ont fait part des difficultés rencontrées dans l’exercice de leurs activités. De ces différents échanges, un point s’est dégagé relatif à la commercialisation des produits pétroliers de la fraude et de la contrebande qui ne supportent pas la fiscalité et encore moins la parafiscalité comme cela est le cas de leurs produits, régulièrement commercialisés par les opérateurs entraînant dans la foulée, une baisse de volume des produits pris en compte dans la structure des prix et parfois la hausse de prix à la pompe. Le Ministre d’Etat, Ministre des Hydrocarbures, Rubens Mikindo ayant fait de la réduction du prix des produits pétroliers l’objectif principal de ses actions, a mis sur pied une stratégie pour parvenir à cette fin.

HESHIMA


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L’économie congolaise déjà impactée par la guerre

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La République démocratique du Congo (RDC) est touchée par une guerre d’agression menée par le Rwanda sur son territoire en appui aux rebelles du Mouvement du 23 mars (M23). Cette situation a déjà une incidence sur l’économie du pays, qui repose essentiellement sur l’exportation des minerais.

La guerre, qui a repris dans l’Est du pays, dissuade les investissements étrangers et la création de nouvelles entreprises. Même si la RDC dispose de ressources naturelles abondantes, l’instabilité dans les zones minières et le manque de sécurité empêchent les investissements à long terme. Les multinationales et les entreprises locales hésitent à investir dans un environnement où les risques liés à la guerre et à la violence sont trop élevés. Le regain de violence armée depuis plus de 3 ans fait perdre énormément de recettes au pays.

Depuis juin 2022, Kinshasa perd ses recettes douanières du poste frontalier de Bunagana, au Nord-Kivu. Cette première cité occupée par les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) pouvait réaliser jusqu’à 750 000 dollars de recettes mensuelles. Avec la progression des rebelles dans les deux Kivu, le pays a perdu des revenus qui sont désormais contrôlés par les insurgés. Bunagana est le troisième poste frontalier le plus important du Nord-Kivu après celui de la grande barrière à Goma et celui de Kasindi.

Depuis la prise totale de deux capitales des Kivu, des produits vivriers tels que des pommes de terre, du fromage, du lait frais ou de la viande de bœuf ne sont plus expédiés vers Kinshasa ou dans d’autres villes du pays. Toutes les chaînes d’approvisionnement sont bloquées, affirme Lesly Said, gérante du supermarché du Kivu au complexe Utexafrica, à Kinshasa. « Même avant que Goma ne soit prise, nous avions déjà été impactés par la prise de Minova. Le coût avait augmenté et nous avons eu beaucoup de plaintes de clients, mais nous n’avions pas de choix », a-t-elle déclaré.

Depuis la chute de la ville de Goma, les banques restent toujours fermées. La circulation du dollar américain dans la région devient de plus en plus difficile. Si une telle situation perdure, cela présente le risque d’un basculement de l’économie vers le franc rwandais. Le marché monétaire congolais étant asphyxié par l’absence prolongée des banques et des microfinances, la ville rwandaise voisine, Gisenyi, risque de devenir un débouché pour échapper à cette asphyxie économique de Goma. Cela risque d’être perçu comme une balkanisation économique.

Effort de guerre

Des entreprises publiques fournissent des efforts supplémentaires pour contribuer à l’effort de guerre lancé par le président de la République, Félix Tshisekedi. Pour répondre à cet appel à la solidarité, l’Office de gestion du fret multimodal (OGFREM) a apporté une contribution à hauteur d’un million de dollars. Cette cagnotte a été annoncée au Vice-Premier ministre, ministre des Transports et Voies de communication, Jean-Pierre Bemba, par l’équipe dirigeante de cette entreprise. D’autres entreprises publiques, qui avaient déjà du mal à fonctionner, pourraient fournir des efforts supplémentaires en cette période de guerre.

Cette situation sécuritaire grave a aussi perturbé les prévisions budgétaires projetées pour cette année (18 milliards de dollars). Des coupes budgétaires ont été opérées dans les enveloppes prévues pour certaines institutions comme la Présidence, la Primature, le Gouvernement et le Parlement. La mécanisation des nouveaux agents et fonctionnaires de l’État a été gelée pour une période de 12 mois. Autre effet ressenti, c’est l’inflation. Elle a été particulièrement forte ces dernières années, ce qui a réduit le pouvoir d’achat des Congolais. Les prix des produits de base, en particulier ceux importés, ont augmenté, aggravant ainsi la pauvreté et la précarité pour une grande partie de la population. La tentative du gouvernement de rabaisser les prix des biens de consommation courante s’est révélée vaine.

Chute des prix du cobalt

Pillée dans les Kivu par le Rwanda et les rebelles du M23-AFC, plombée dans l’espace Katanga par la chute de l’une des prix d’une des matières premières les plus en vogue, le cobalt, la RDC essaie tant bien que mal de tenir son économie. Mais les prix mondiaux du cobalt ont sensiblement chuté. Depuis mai 2022, le prix du cobalt a perdu les trois-quarts de sa valeur, passant de 82.000 à près de 22.000 dollars la tonne. Une chute vertigineuse qui s’explique aussi par une surproduction mondiale de ce produit. La Chine, une plus grande consommatrice de ce minerai, s’est émancipée de ce métal blanc. Pékin a commencé à produire des cellules de batteries pour véhicules électriques sans utiliser le cobalt, ce qui occasionne une telle chute des prix. Or, la RDC représente environ 70% de la production mondiale de cobalt, dont les deux tiers sont raffinés en Chine.

Pourtant, la redevance minière des substances minérales stratégiques, notamment le cobalt, reste la plus élevée en RDC. « On aura une situation de baisse des recettes et cela peut affecter les efforts que le gouvernement mène pour restaurer la paix dans l’est du pays », analyse Jean-Pierre Okenda, directeur exécutif de l’ONG « La sentinelle des ressources naturelles ».

Difficile canalisation des recettes du coltan

La RDC est l’un des plus grands producteurs mondiaux de coltan, un minerai essentiel qui est principalement composé de tantalite et de niobium. Le coltan est utilisé dans la fabrication de composants électroniques, tels que les condensateurs pour téléphones mobiles, ordinateurs, voitures électriques et autres appareils high-tech. Ce minerai est principalement extrait dans les régions orientales de la RDC, notamment dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu, ainsi qu’en Ituri. Ces zones sont souvent marquées par des conflits armés et des tensions politiques, et l’exploitation minière y est souvent artisanale. Cela signifie que de nombreux mineurs locaux utilisent des méthodes manuelles et rudimentaires pour extraire le coltan, ce qui peut rendre l’activité extrêmement dangereuse. Au-delà de cet aspect, le pillage de ces minerais par des pays voisins fait perdre des recettes énormes à la RDC.

Résurgence du M23 et boom économique au Rwanda

Depuis la résurgence du M23, fin 2021, dans les Kivu, le Rwanda a fait des bonds importants dans l’exportation des minerais, notamment le coltan. En 2023, Kigali a enregistré une augmentation spectaculaire de 43 % de ses exportations, qui sont passées de 772 millions de dollars en 2022 à plus de 1,1 milliard. En 2010, ces revenus dépassaient à peine les 70 millions de dollars par an. Une manne minière bénéficiée par un pays qui n’a pas grand-chose sous son sol. Ce qui met souvent Kinshasa en colère, estimant que les rebelles des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) que Kigali cherche souvent au Congo sont essentiellement des minerais.

Heshima

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Effort de guerre et réduction du train de vie des institutions, Suminwa implique l’IGF pour  la transparence

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Dans le cadre du soutien à l’effort de guerre, la Première ministre Judith Suminwa fait appel à l’Inspection Générale des Finances (IGF) afin d’assurer la bonne application des recommandations du Chef de l’État relatives aux mesures rigoureuses de réduction du train de vie des institutions publiques.

Les instructions données au gouvernement par le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi, lors de la réunion du Conseil des ministres du 31 janvier 2025, visant à mettre en place des mesures strictes de réduction des dépenses institutionnelles, sont appliquées sans délai par la cheffe du gouvernement congolais.

Alors que les ministres des Finances, Doudou Fwamba, et du Budget, Aimé Boji, ont entamé des discussions pour formuler des propositions concrètes, Judith Suminwa et une délégation de l’IGF, conduite par Jules Alingete, Inspecteur général chef de service, ont eu d’importants échanges le 5 février 2025 autour de la rationalisation des dépenses publiques.

À l’issue de leurs discussions, la Première ministre a exprimé son souhait de voir l’IGF jouer un rôle clé dans l’optimisation des dépenses et l’augmentation des recettes. Jules Alingete, de son côté, a salué l’engagement de la cheffe du gouvernement et les efforts qu’elle déploie en matière de gestion rigoureuse des finances publiques.

Selon Jules Alingete, l’IGF veillera à ce que, dans l’exécution des dépenses urgentes, l’accent soit mis uniquement sur celles liées à la sécurité et aux déplacements essentiels. « Il y a un mois, un arrêté interministériel relatif aux finances et au budget a été pris sur instruction de Madame la Première ministre afin de mettre de l’ordre dans l’exécution des dépenses et l’augmentation des recettes », a-t-il rappelé.

Un effort nécessaire

L’accélération des mesures de réduction du train de vie des institutions est un acte patriotique destiné à dégager des économies permettant d’octroyer une prime exceptionnelle aux militaires, policiers et aux patriotes Wazalendo engagés dans les combats contre l’armée rwandaise et ses supplétifs du M23. Grâce à ces mesures, le gouvernement pourra allouer environ 27 692 460 dollars à la défense nationale.

Au-delà du secteur public, le Président Tshisekedi a également interpellé le secteur privé. « Dans cet effort national, j’en appelle également à la responsabilité du secteur privé, invité à contribuer activement à cette cause commune de nos soldats qui se battent avec héroïsme pour la défense de notre intégrité territoriale et de notre souveraineté. Ils ont besoin de notre soutien total, qu’il soit moral, matériel ou logistique », a déclaré le Chef de l’État.

Qui est concerné ?

Parmi les mesures rigoureuses adoptées figurent des réductions progressives des frais de fonctionnement et des interventions économiques de la Présidence, de l’Assemblée nationale, du Sénat, du gouvernement, du pouvoir judiciaire et des institutions d’appui à la démocratie.

Toutes les missions et évacuations sanitaires non essentielles à l’étranger, ainsi que certaines subventions octroyées à des organismes publics jugées non prioritaires, sont également suspendues.

Sont aussi gelées pour une durée de 12 mois : les augmentations salariales, les corrections de grades et la mécanisation des agents publics de l’État. Cependant, les militaires et les policiers ne sont pas concernés par ces restrictions.

Des mesures enfin appliquées

Depuis les élections de 2006, la classe politique congolaise dénonce régulièrement le coût excessif des institutions du pays et réclame une réduction du train de vie des institutions et de leurs dirigeants. Plusieurs gouvernements se sont succédé sans y parvenir.

En 2022, des députés membres de l’Union sacrée de la nation avaient plaidé en faveur de cette mesure à la veille de l’examen et du débat du projet de budget 2023 à l’Assemblée nationale. En octobre 2024, la société civile, force vive du Nord-Kivu, avait même proposé une réduction de 50 % des dépenses institutionnelles pour financer les salaires des enseignants.

Néanmoins, la Première ministre Judith Suminwa a toujours fait de cette question son cheval de bataille. Lors de la clôture des consultations menées du 20 au 21 avril 2024 en vue de la formation de son gouvernement, elle avait réaffirmé son engagement en ce sens.

Hubert MWIPATAYI

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Produits alimentaires : l’envolée des prix se poursuit, des Congolais dans le désarroi

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Alors que le Vice-Premier ministre, ministre de l’Économie nationale, avait pris des mesures contre la vie chère en République Démocratique du Congo (RDC), c’est l’effet contraire qui se produit depuis quelques jours sur les marchés des biens de consommation courante. Le lait en poudre, le poisson chinchard ou encore les viandes surgelées connaissent une envolée des prix.

Son panier en plastique soutenu par son avant-bras gauche, l’index droit posé sur sa lèvre inférieure, Pierrette n’en revient pas. Cette mère de cinq enfants, la cinquantaine révolue, écarquille les yeux devant les étalages d’un petit marché à Mbundi-Terminus, un quartier situé à l’ouest de Kinshasa, dans la commune de Mont-Ngafula. « Je reviens d’une chambre froide à quelques pas d’ici, ce ne sont pas les prix que j’avais laissés la semaine passée », déclare-t-elle à Heshima Magazine. Le poisson chinchard de « 20 plus », qui se vendait à 7 000 francs le kilogramme, coûte désormais 11 000 francs. Un kilogramme de poisson salé passe de 18 000 à 22 000 francs.

Cette surchauffe des prix est constatée par plusieurs Congolais, aussi bien à Kinshasa qu’à l’intérieur du pays. Certains, dont les revenus n’arrivaient déjà pas à joindre les deux bouts, sont dans le désarroi. « C’est une érosion de mon pouvoir d’achat. La hausse des prix des biens de consommation et celle des prix des transports en commun nous asphyxient complètement. Pourtant, mon salaire n’a pas bougé depuis plusieurs années en dépit d’une telle inflation », déclare Jean-Pierre Mukendi, un fonctionnaire de l’État.

Une hausse vertigineuse des prix

Dans un communiqué signé le 25 novembre, le Mouvement national des consommateurs lésés (MNCL) constate « avec regret une hausse vertigineuse » des prix des produits alimentaires de première nécessité dans les provinces de Kinshasa, du Haut-Katanga et du Lualaba. Selon cette structure, il y a une augmentation de plus de 89 % sur les prix de certains produits de consommation courante. Le carton de chinchard est passé de 165 000 à 249 200 francs. Un sac de semoule qui coûtait 57 000 francs se vend aujourd’hui à 60 000 francs. Le lait en poudre (Nido) de 2,5 kg passe de 67 800 à 79 680 francs. Les côtelettes de porc, dont le kilogramme se vendait à 10 000 francs, coûtent à ce jour 14 000 francs. Un sac de riz de marque Lion, qui était fixé à 46 000 francs il y a quelques mois, est vendu à ce jour à 69 000 francs.

Le gouvernement peine à baisser les prix

Asphyxié par la montée en flèche des prix, le gouvernement peine à gagner sa bataille contre la vie chère en RDC. En août, le Vice-Premier ministre, ministre de l’Économie nationale, Daniel Mukoko Samba, avait annoncé une batterie de mesures pour combattre la hausse des prix des produits de première nécessité. Il avait annoncé un allègement fiscal sur les importations de ces denrées pour réduire le coût de ces produits sur le marché. Ces mesures devraient permettre une réduction des prix sur le marché allant de 20 à 25 % en moyenne.

Au moins neuf produits sont concernés par ces mesures d’allègement fiscal, parmi lesquels le lait en poudre, la volaille, le poisson chinchard, l’huile végétale, l’huile de palme, le maïs et le riz. Une autre mesure prévoyait la suppression des barrières illicites qui impactent négativement les prix des biens de première nécessité, ainsi que l’imposition de sanctions aux personnes à l’origine de ces barrières. La Première ministre avait pris un décret pour ces mesures fiscales. Trois mois après, des Congolais constatent toujours la montée des prix sur le marché. Le gouvernement avait menacé des sanctions contre certains hommes d’affaires qui continuent à pratiquer de tels prix malgré l’allègement fiscal. « Il n’est pas exclu que certains d’entre eux soient expulsés du territoire national si nous découvrons des personnes qui s’attèlent à des pratiques qui n’ont pour finalité que de faire souffrir le ménage congolais. C’est une question de l’État qui doit assumer son rôle », avait déclaré Daniel Mukoko Samba.

Les marges de manœuvre du gouvernement semblent être réduites, notamment en raison de la position du pays qui importe la quasi-totalité de ses produits de première nécessité.

Heshima

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