Nous rejoindre

Economie

Rubens MIKINDO MUHIMA veut faire de la RDC un géant des Hydrocarbures

Je ne cesse de dire que les hydrocarbures seuls peuvent révolutionner notre économie. Car les hydrocarbures sont pour l’économie d’un pays ce que le sang est pour le corps humain.

Published

on

Scandale géologique, ou plutôt richissime bénédiction géologique pour Rubens Mikindo qui évite cette expression teintée de noir, est cette expression mondialement reconnue pour qualifier la grande diversité et les grandes quantités des substances que regorge la République Démocratique du Congo, cet immense pays aux superficies continentales (2 345 410 Km2), le deuxième en Afrique dont la faune et la flore, sont l’une des plus luxuriantes et dont le réseau hydrographique est l’un des plus denses. A ce jour, parler des richesses de la RDC, c’est évoquer sans tergiverser le cobalt don ce pays est le premier producteur, le cuivre, le coltan, etc., substances minérales qui font la pluie et les beaux temps de ce géant africain depuis l’époque coloniale. Il ya bien sûr aussi l’uranium, notamment celui de la localité de Nshikolobwe dans le Haut-Katanga rapporté par certaines sources comme ayant été utilisé pour la bien triste fabrication de la bombe atomique de la deuxième guerre mondiale.
D’une époque à une autre, d’un régime politique à un autre, les personnes qui s’occupent de la gestion quotidienne de la chose publique n’ont pas encore réussi à diversifier l’économie congolaise restée jusqu’à présent extravertie et unijambiste suite à sa dépendance à l’exportation des produits miniers.

« Savoir mener une lutte politique, continuer une lutte pour laquelle Etienne Tshisekedi a balisé le chemin afin d’asseoir un Etat de droit et de démocratie. Quelle que soit la démarche à suivre, nous allons suivre ses pas et nous allons suivre cette voie fidèlement »

RUBENS MIKINDO

Le Ministre Rubens Mikindo en lunette aux côtés de son directeur de cabinet

Il existe pourtant une richesse que la RDC tendance à négliger dans le secteur énergétique, pouvant être le déclic pour son boum économique tant attendu : les hydrocarbures, entendez par là le pétrole et le gaz. De nombreuses études démontrent que la République Démocratique du Congo dont la production du pétrole (20 à 30 000 barils) est une des plus faibles, contient de nombreux gisements pétroliers dont les réserves sont estimées à plus de 20 milliards de barils répartis dans ses trois bassins sédimentaires, dont l’espace maritime de l’océan Atlantique à côté de la ville côtière de Muanda faisant parti du golfe de Guinée.

De ce fait, la RDC dispose de nombreux arguments pour être considérée à juste titre comme un grand pays pétrolier. La RDC est aussi un pays gazier. Le gaz est à la base d’activité prolifique pour certains pays du monde à l’exemple de la Russie ou encore du Canada. Source énergétique de première importance pour certains pays et indispensable pour d’autres, le gaz figure parmi les substances qui font tout le prestige de la RDC de par sa forte présence dans le lac Kivu dans les provinces du Nordet du Sud Kivu. Une certitude confirmée par les conclusions de plusieurs études à ce sujet. Avec un tel potentiel énergétique, une quasi-assurance de développement, la RDC figure encore sur la liste des pays les plus pauvres du monde. Une honte, un contraste que veut changer à tout prix son Président, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo. Le 26 août 2019, par ordonnance présidentielle, le Président congolais a nommé Rubens Mikindo Muhima, Ministre d’Etat au très stratégique Ministère des Hydrocarbures.

Un secteur clé dont veut se servir à bon escient Félix Tshisekedi pour réussir son quinquennat axé sur «l’intérêt général-le Peuple d’abord ».

Comprendre le secteur

L’activité des hydrocarbures se divise en deux maillons à savoir l’amont pétrolier et l’aval pétrolier. L’amont pétrolier couvre les activités d’exploration et d’exploitation d’hydrocarbures ainsi que les services associés à ces activités.

L’aval pétrolier quant à lui couvre les activités diverses telles que le raffinage de pétrole brut, l’approvisionnement, la distribution, le commerce et la vente en détails des produits raffinés ainsi que toute activité rattachée à la logistique.
Il sied cependant de noter que la politique des hydrocarbures au Congo est basée sur deux grands axes, à savoir l’indépendance et la sécurité énergétique et le Ministre d’Etat Rubens Mikindo se déploie sans relâche pour relever ce défi.

 L’indépendance énergétique désigne la capacité d’un pays à satisfaire l’ensemble de ses besoins en énergie sans faire appel à des importations sous forme de sources primaires ou d’énergie finale. Par source primaire, il faut entendre une énergie disponible dans la nature avant toute utilisation (l’eau, le vent, le pétrole, le gaz, etc.). La sécurité énergétique quant à elle renvoie à la garantie d’approvisionnement en énergie primaire permettant de satisfaire les besoins en énergie finale des populations et/ou des industries. 

Un bilan cinq étoiles

Après sa prise de fonctions en septembre 2019, le Ministre d’Etat, Ministre des Hydrocarbures a présenté au Conseil des Ministres un état des lieux complet sur le patrimoine pétrolier et gazier de la RDC. A la même occasion, le patron des Hydrocarbures avait soumis au Gouvernement une sélection des blocs à mettre sur le marché par la procédure d’appel d’offres, après les travaux de matérialisation à effectuer sur le terrain par les géologues du Ministère des Hydrocarbures. La sélection donne seize blocs pétroliers et trois blocs gaziers sur le Lac Kivu. Ce vaste projet qui vise le développement de l’Amont pétrolier de la RDC a été adopté par le Gouvernement et n’attend plus que son financement pour le lancement des travaux de matérialisation de différents blocs dont l’attribution des droits pour hydrocarbures devra intervenir dans le strict respect de la procédure d’appels d’offres. Dans l’entre-temps, le Ministre d’Etat a mis en place une commission d’experts qui est chargée de constituer les dossiers géologiques de différents blocs en prévision des opérations de matérialisation et de l’organisation des appels d’offres.

Le 25 janvier 2020, au terme d’un contrat liant la RDC à la société LIMNOGICAL ENGENEERING, le Ministre d’Etat a effectué une descente à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, à quelques encablures du Lac Kivu et à cheval avec le Sud-Kivu voisin afin de lancer officiellement le projet de dégazage du golf de Kabuno. Une initiative largement appuyée par le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi demandant à Rubens Mikindo d’amorcer urgemment la phase du dégazage industriel du golf de Kabuno situé à quelques kilomètres de Sake et instruisant aux Ministres de Budget et des Finances de libérer les moyens nécessaires à la réalisation de ce projet à la fois d’ordre social et sécuritaire. Le golf de Kabuno contient une quantité impressionnante de gaz carbonique alors que le reste du Lac Kivu contient du gaz méthane. Du fait de la présence de ce gaz carbonique qui se situe à 10 mètres de la surface de l’eau, le golf de Kabuno présente de grands risques d’explosion, ce qui peut avoir des répercussions terribles sur l’ensemble des populations environnantes en cas de phénomènes exogènes tels que des séismes ou des éruptions volcaniques. A côté de ce projet du dégazage du golf de Kabuno émerge un autre projet tout aussi important, il s’agit de l’exploitation du gaz méthane à transformer en énergie électrique. C’est à un consortium dirigé par la société tunisienne Engineering Procurement & Project Management (EPPM) qu’a été attribué ce projet qui porte sur le bloc Goma, un des quatre blocs gaziers dont est subdivisé le Lac Kivu, savoir : le bloc Goma, le bloc Makelele, le bloc Idjwi et le bloc Lwanjofu. Et à ce jour, seul le bloc Goma a déjà fait l’objet d’une maritimes, cela avant la création de la ZIC en application du traité de Montego Bay sur le droit de mer. La zone d’intérêt commun avait décidé d’étendre 200 miles marins sur l’étendue du plateau continental de sa côte atlantique entre l’Angola et l’enclave de Cabinda.

Faire de la RDC, un géant des hydrocarbures : l’aval pétrolier !

De gauche à droite, le Gouverneur Carly Nzanzudu N.Kivu, le Ministre Mikindo et Gouverneur Ngwabidje du S.Kivu

Attribution pour l’exploitation du gaz méthane en vue de sa transformation en électricité. Un comité de suivi a été mis en place pour ledit projet. Il s’occupe de la validation des études d’impact environnemental par l’agence congolaise de l’environnement, et la validation des études de faisabilité concernant les aspects liés à la production et à la commercialisation de l’électricité par l’entremise du Ministère des ressources hydrauliques et électricité , afin de valider complètement et passer à l’exécution du projet « exploitation du gaz méthane ». Pour ce qui est du patrimoine pétrolier, la République Démocratique du Congo a relancé les pourparlers avec la République d’Angola par le canal du Ministre Rubens Mikindo concernant l’exploitation des hydrocarbures du couloir maritime au large de la ville de Muanda. Une démarche qui fait suite à la volonté exprimée en janvier 2020 par les Présidents congolais Félix Tshisekedi et angolais Joao Lourenço, d’exploiter conjointement les gisements qui traversent les deux pays. Il convient de rappeler qu’à l’issue de cette rencontre, les deux Chefs d’Etat avaient convenu que les équipes techniques de deux pays travaillent ensemble en vue d’établir un calendrier conjoint d’actions nécessaires à la mise en œuvre de ce projet d’exploitation des gisements contenus dans la zone d’intérêt commun (ZIC), le couloir de la côte de Muanda que l’Angola exploitait seule. Une situation qui causait à la RDC un manque à gagner à hauteur de millions de dollars américains. A cet effet, le Président Tshisekedi déclarait en septembre 2019, que ces millions du pétrole pourraient servir au financement de l’enseignement primaire gratuit en RDC, une réforme majeure de son quinquennat. Quelques années auparavant, en 2009, la RDC avait déposé une requête auprès des Nations Unies pour l’obtention de la délimitation de ses frontières.

Le Ministre des hydrocarbures présidant une séance de travail dans son cabinet

Pour assainir et développer l’aval pétrolier, le Ministre des Hydrocarbures s’est mis à l’écoute des opérateurs du secteur afin de s’entretenir avec les pétroliers venus du Lualaba (Kolwezi), du Haut-Katanga (Lubumbashi), du Nord-Kivu (Goma) et du Kongo Central (Muanda et Matadi) et aussi ceux de Kinshasa. Ces derniers lui ont fait part des difficultés rencontrées dans l’exercice de leurs activités. De ces différents échanges, un point s’est dégagé relatif à la commercialisation des produits pétroliers de la fraude et de la contrebande qui ne supportent pas la fiscalité et encore moins la parafiscalité comme cela est le cas de leurs produits, régulièrement commercialisés par les opérateurs entraînant dans la foulée, une baisse de volume des produits pris en compte dans la structure des prix et parfois la hausse de prix à la pompe. Le Ministre d’Etat, Ministre des Hydrocarbures, Rubens Mikindo ayant fait de la réduction du prix des produits pétroliers l’objectif principal de ses actions, a mis sur pied une stratégie pour parvenir à cette fin.

HESHIMA


Economie

RDC : la DGI met en service 6 nouvelles annexes sectorielles à la déclaration de la TVA

Published

on

Continue Reading

Economie

RDC : chiffré à 17,5 milliards USD, le projet de budget 2025 augmente de 21 % par rapport à l’exercice 2024

Published

on

Le Ministre d’État en charge du Budget, Aimé Boji, a présenté, le 9 septembre dernier, au conseil des ministres extraordinaire, le projet de loi de finances pour l’année 2025. Il a également présenté un projet de loi de finances rectificative pour l’exercice 2024. Le projet pour l’exercice 2025 est équilibré en recettes et en dépenses à hauteur de 49 847 milliards de FC, soit une augmentation de 21,6 % par rapport au budget de l’exercice 2024, estimé à 40 464 milliards FC, soit 16 milliards de dollars.

Ce projet alloue des crédits conséquents aux secteurs prioritaires, en privilégiant les politiques publiques et les actions gouvernementales visant à diversifier l’économie nationale.
« La structure des dépenses du budget général a été modifiée, notamment au niveau de l’enveloppe salariale, qui est passée de 9 029,4 milliards à 9 609,5 milliards de FC, soit une augmentation de 18,3 % par rapport à 2024 », rapporte le ministre d’État en charge du Budget, cité dans le compte rendu du dernier conseil des ministres extraordinaire.

Un autre secteur en croissance est celui des investissements, avec des prévisions de 21 965 milliards de FC, soit une hausse de 18,2 % par rapport à 2024. Le ministre a également présenté les grandes lignes du Cadre Budgétaire à Moyen Terme (CBMT) 2025-2027, qui intègre la politique budgétaire définie par le gouvernement dans son Programme d’Actions 2024-2028.

« La trajectoire de la programmation budgétaire prend en compte l’activité économique prévue pour la période, avec un taux de croissance économique moyen de 6,4 % sur les trois prochaines années, ainsi que le contexte international et la situation sécuritaire et humanitaire dans l’Est du pays », a expliqué Aimé Boji.

En matière de recettes, les réformes visent à élargir l’assiette fiscale, à augmenter la pression fiscale et à recourir à l’emprunt sur les marchés financiers locaux et internationaux. Du côté des dépenses, Aimé Boji a insisté sur le renforcement de l’orthodoxie dans la gestion des finances publiques, la mise en œuvre de la loi sur la programmation militaire, ainsi que la poursuite des efforts pour relever les défis du développement et diversifier l’économie.

Budget 2024 rectifié

Le gouvernement n’a pas réussi à mobiliser les 16 milliards de dollars projetés pour l’exécution du budget 2024. L’exécutif national s’apprête donc à soumettre un projet de loi de finances rectificative pour l’exercice budgétaire en cours, chiffré à 44 410 milliards de francs congolais (CDF), soit environ 15,8 milliards de dollars. L’enveloppe budgétaire, initialement fixée à 16 milliards de dollars, a perdu près d’un milliard. Lors de son adoption en 2023, les députés nationaux avaient privilégié les dépenses liées à la sécurisation du pays, ainsi que les secteurs sociaux et ceux porteurs de croissance, dans l’optique de diversifier l’économie. Toutefois, un déficit d’environ un milliard de dollars est apparu après la mobilisation des recettes.

Des efforts inédits…

Depuis 2019, le budget de la RDC a connu une hausse significative, passant de 6 milliards à 15 milliards de dollars en 2024, selon le projet de loi de finances rectificative bientôt déposé à l’Assemblée nationale.

Sous la gouvernance de Félix Tshisekedi, les recettes du pays ont nettement augmenté, permettant la création de richesses avec environ 6 milliards de dollars de réserves de change à la Banque centrale du Congo, un record depuis l’indépendance. Cela signifie que la RDC peut couvrir ses besoins d’importation pendant quatre mois, alors qu’avant, les réserves, d’environ un milliard de dollars, ne couvraient que deux semaines d’importations. Pourtant, en 2019, certains membres de la majorité au pouvoir (FCC-CACH) et des experts financiers étaient sceptiques quant à une telle hausse du budget national.

Heshima

Continue Reading

Economie

Banque Centrale du Congo: Malangu Kabedi, un management qui ne rassure pas

Published

on


Le 19 juillet 2024, Marie-France Malangu Kabedi Mbuyi a totalisé trois ans à la tête de la Banque centrale du Congo (BCC). Jusque-là, sa gestion n’est hélas pas rassurante. 

Alors que ses missions étaient d’assurer l’indépendance de la BCC, la stabilité du système monétaire et une régulation bancaire efficace, rien de concret n’est enregistré trois ans après. Pourtant, d’aucuns pensaient qu’avec l’arrivée de cette ancienne fonctionnaire du Fonds monétaire international (FMI), le président Tshisekedi avait finalement trouvé « l’oiseau rare » digne de s’occuper du levier stratégique du pouvoir monétaire et financier que représente la BCC.  

Qui l’eut cru ! La conduite des politiques monétaire et de change de la BCC par la gouverneure est caractérisée par l’incompétence et l’incertitude.  Du coup, nombreux sont ceux qui estiment que Félix Tshisekedi devrait sans doute la remercier et se chercher quelqu’un d’autre à ce poste. Lorsqu’on sait que des soupçons de détournement, en complicité avec l’ex-ministre des Finances, pèseraient sur elle, on se demande si le président de la République ne peut seulement pas écourter son mandat de 5 ans à la tête de cette institution. 

Depuis sa nomination à cette fonction suite à une ordonnance présidentielle signée le 5 juillet 2021, Marie-France Kabedi Malangu Mbuyi n’est pas parvenue à stabiliser le taux de change de la monnaie nationale, lequel ne fait que s’effriter face au dollar américain. 

Pareil manque de performances de la part d’une personne présentée au départ comme membre d’un cercle fermé de femmes à la tête des banques centrales, n’est pas de nature à encourager  le champion de la masculinité positive… 

Fiasco de la stabilisation du taux de change

S’il existe un aspect où la gouverneure de la BCC a échoué sur toute la ligne, il s’agit bien de la lutte contre la dépréciation du franc congolais. A sa nomination, le taux de change affichait 1989 Francs le dollar américain et sur le marché parallèle il était de 2000 CDF, le dollar. Aujourd’hui, nous frôlons les 3 000 FC le dollar US. 

La pression sur le marché de change étant forte, la monnaie nationale ne fait dès lors que dégringoler par rapport au dollar américain, rappelant la triste période de la dévaluation du « nouveau zaïre ». Le franc congolais, à titre illustratif, a perdu en l’espace d’une année 20 % de sa valeur, soit 2000 FC pour 1 dollar en décembre 2022 et 2675 FC pour 1 dollar en décembre 2023. 

Certes des actions ont été prises, au nombre desquelles la modification du taux directeur, celles-ci se sont montrées improductives. Non seulement que  ces dernières n’ont pas pu stabiliser le taux de change, elles n’ont pas su aussi limiter la surliquidité des espèces sur le marché. 

Entre autres stratégies appliquées mais qui n’ont rien donné, il est cité de manière récurrente l’arrêt des paiements en espèces au guichet de la BCC ; le resserrement de la politique budgétaire avec un regard sur la qualité de la dépense ; le resserrement du dispositif de la politique monétaire ; et la poursuite des interventions sur le marché des changes pour renforcer l’offre des devises. 

Autant dire, par ailleurs, que le franc congolais n’est pas arrivé à retrouver sa fonction de réserve, celle qui permet à une monnaie de garder sa valeur au bout d’un moment. Le dollar américain, c’est le cas de le souligner, est toujours utilisé en parallèle et est toujours une monnaie de référence pour les commerçants qui en ont toujours besoin.

Soupçons de détournement 

Alors qu’elle est appelée à assainir les finances publiques au niveau de la BCC en luttant contre des décaissements frauduleux, la gouverneure de la BCC aurait accompagné l’ex-ministre des Finances dans des détournements, particulièrement en ce qui concerne le paiement en procédures d’urgence. Une plainte a même été déposée contre elle le 22 juillet 2024 auprès du procureur général près la Cour de cassation par l’Association de lutte contre la corruption pour détournement de plus de 27 millions de dollars, en complicité avec l’ancien ministre des Finances Nicolas Kazadi.

Poing présidentiel sur la table

Avec la flambée des prix des denrées de première nécessité composant le panier de la ménagère, le pouvoir d’achat de la population ne fait que diminuer en raison de la dépréciation du franc, accentuant la crise sociale. 

Le chef de l’Etat n’a cessé, à ce sujet, d’appeler le gouvernement et la BCC à stabiliser la monnaie nationale en vue de préserver le niveau de vie des Congolais. Lors de son allocution prononcée le 30 juin 2023, le président de la République avait appelé à accentuer les efforts de stabilisation des paramètres macroéconomiques, afin de limiter au maximum les effets néfastes sur la consommation des ménages…   Sous la Première ministre Judith Suminwa, il a aussi réitéré le même message. 

Déjà, pendant la campagne électorale de 2023, sur les ondes de Top Congo FM, le candidat numéro 20 s’était montré mécontent sur le management de la BCC. « Ce n’est pas dans mes prérogatives, mais par deux fois j’ai convoqué une réunion avec les autorités de la BCC, pour leur demander ce qui ne marche pas », avait-il répondu à une question portant sur le taux de change. 

Beaucoup de ratés 

Au vu du profil tant vanté de la gouverneure,  trop de bémols sont relevés car il ne correspond pas avec la réalité sur le terrain. On ne voit pas en quoi elle s’est démarquée par rapport à ses prédécesseurs que sont Jean-Claude Masangu Mulongo, Djamboleka Loma Okitongono, Deogratias Mutombo ou Jean-Gualbert Nyembo Shabani. 

C’est quand même étonnant lorsqu’on sait que Kabedi Malangu a passé 32 ans au sein du FMI où elle a assumé plusieurs fonctions. 

Pour sa part, un expert qui connait bien cette institution de Bretton Woods émet une remarque pertinente : « Nulle part en Afrique le FMI, en près de soixante ans de présence, n’est parvenue à redresser les finances publiques d’un Etat ».  On peut ainsi comprendre pourquoi certaines décisions ont été apparemment prises à tâtons, un peu comme par essais et erreurs. Le paramétrage des terminaux de paiement électroniques uniquement en franc congolais, sous prétexte que l’institut d’émission veut renforcer son dispositif d’encadrement du secteur de paiement en rapport avec les mesures d’accompagnement du franc congolais ne tient pas. C’est ce que nombre experts notamment du secteur des finances et de l’économie ont démontré une fois que cette décision était prise. 

De même, la décision de la BCC demandant aux sociétés minières de payer leurs impôts en franc congolais (CDF) est fortement critiquée par des économistes. 

HESHIMA

Continue Reading

NOUS SOMMES AUSSI SUR FACEBOOK

Trending

You cannot copy content of this page

WeCreativez WhatsApp Support
Notre rédaction est là pour répondre à toutes vos préoccupations. N'hésitez pas !
👋Bonjour, comment puis-je vous aider ?