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SOMMET DE LA FRANCOPHONIE : UN FORUM SEULEMENT CULTUREL OU AUSSI POLITIQUE ?

En tant que grande nation francophone, la République démocratique du Congo participe à presque toutes les rencontres des chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), appelées communément « Sommet de la Francophonie ».

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La RDC est une habituée des rassemblements organisés dans le cadre des pays ayant en partage le français. Elle prend régulièrement part aux Sommets de la Francophonie, réunions qui se tiennent tous les deux ans depuis 1986. Au 18ème Sommet qui était organisé dans l’ile de Djerba, en Tunisie, en 2022, le Premier ministre de la République démocratique du Congo, Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge a représenté le Président Félix-Antoine Tshisekedi.

Quelques années passées, soit en octobre 2012, le Congo avait lui-même organisé le 14ème sommet de cette organisation, lequel avait été ouvert en présence des 26 chefs d’Etat et de gouvernement, avec comme thème : « Francophonie, enjeux environnementaux et économiques face à la gouvernance mondiale ».

Quid du sommet de la Francophonie ?

 Le Sommet de la Francophonie est une conférence des chefs d’Etat et de gouvernement, qui se réunit tous les deux ans afin de définir les grandes orientations politiques de la Francophonie, de manière à assurer son rayonnement dans le monde. Lors de sa tenue, le sommet adopte toute résolution qu’il juge nécessaire au bon fonctionnement de la Francophonie et à la réalisation de ses objectifs.

 C’est ce Sommet qui élit le secrétaire général de la Francophonie – l’actuelle Secrétaire générale, Louise Mushikiwabo est en place depuis 2019. La continuité politique du Sommet est assurée par la Conférence ministérielle de la Francophonie (CMF).

Quelques réalités… 

Créée le 20 mars 1970, la Francophonie a pour devise « Egalité, complémentarité, solidarité. » Le français, langue que ses pays membres ont en partage est parlé par 321 millions de locuteurs francophones dans le monde. En 2023, l’OIF compte 88 Etats et gouvernements dont 54 membres, 27 observateurs et associés, répartis en 7 régions du monde. Cependant, tout le monde au sein de l’OIF n’est certainement pas d’accord avec la manière dont certaines questions sont traitées. Sinon, c’est l’impression que l’organisation donne. 

Au Sommet de Djerba, par exemple, le chef du gouvernement congolais, Jean-Michel Sama Lukonde, a refusé de se faire photographier aux côtés du président rwandais, Paul Kagame, lorsque le moment de la traditionnelle photo officielle était arrivé. En effet, depuis plus d’une décennie le Rwanda, l’un des pays de la Francophonie agresse militairement la RDC et l’OIF ne fait pas grand-chose pour interpeler Kigali. 

Il y a toujours, en effet, quelque chose qui cloche au sein de l’OIF, une sorte de deux poids deux mesures. Présent au 14ème Sommet, l’ancien président sénégalais, Abdou Diouf, secrétaire général de l’OIF à l’époque, avait déclaré que ce qui suit : « Nous avions sur notre route de nombreuses difficultés, mais ce sommet a été un grand succès ». Abdou Diouf faisait allusion au doute qui avait subsisté jusqu’à un mois de l’ouverture du sommet et sur les exigences de la France relatives à la venue de François Hollande à Kinshasa. Le président français avait émis des critiques par rapport aux élections de 2011, jugées de peu démocratiques.

François Hollande avait finalement pris part au sommet de Kinshasa et avait délivré son message, rappelant les « valeurs, les principes et les exigences de la Francophonie ». Quoi qu’il en soit, la RDC, malgré le manque du soutien politique et diplomatique de l’OIF, a particulièrement une longue histoire avec le français, une langue de facto retenue depuis 1877 comme une langue officielle, administrative et judiciaire du Congo. Aussi, c’est depuis 1977 que le Congo, alors Zaïre, avait adhéré à l’OIF. 

Hubert MWIPATAYI

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Foot : Malgré l’investissement de Milvest, V. Club vacille

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Malgré le sponsoring assuré depuis quelques mois par la firme turque Milvest, l’Association Sportive Vita Club peine toujours à décoller. Après avoir remporté de justesse la Coupe du Congo (1-0) à la fin de la saison dernière, les Dauphins Noirs tâtonnent cette saison en Coupe de la Confédération.

Tout a commencé par des problèmes administratifs pour rejoindre l’Afrique du Sud, à l’occasion de leur premier match de la Coupe de la Confédération contre Stellenbosch FC, le 13 septembre dernier. Alors que l’équipe commençait à perdre espoir de voyager, elle a finalement pu rejoindre le sol sud-africain. Malheureusement, sur le terrain, l’AS V. Club n’a pas su démontrer sa véritable stature, s’inclinant 2-0 face aux locaux. Stupeur et déception à Kinshasa, après tant d’investissements dans le recrutement ! L’entraîneur marocain Ouaddou Abdeslam a même annoncé sa démission avant son retour à Kinshasa, depuis l’étranger.

L’administration de V. Club a pris deux jours pour réagir, acceptant la démission de l’entraîneur dans un courrier signé le 16 septembre 2024 par le président Amadou Diaby. Le club vert et noir a « pris acte » de ce départ, bien que non conforme aux obligations contractuelles.

Cette désillusion était prévisible pour les observateurs du club au cours des huit derniers mois. Le recrutement massif a conduit à un renouvellement à plus de 90 % de l’équipe, laissant peu d’opportunités aux anciens cadres de transmettre l’identité du club et la culture footballistique congolaise aux nouvelles recrues, venues principalement de France, de Belgique, d’Afrique de l’Ouest, ainsi que d’Europe de l’Est.

Préparation sans conviction

Après avoir échoué en Ligue Nationale de Football (LINAFOOT), V. Club a difficilement obtenu sa qualification en battant la modeste équipe du FC Céleste (1-0) lors de la Coupe du Congo. N’ayant disputé aucun match de championnat national au début de cette saison, les « Bana Mbongo » ont enchaîné les défaites en matchs amicaux. Défaits face à Maniema Union, puis accrochés par Othoyo du Congo-Brazzaville, ils ont remporté, sans convaincre, des victoires face à Tout Capable Elima (4-2) et Bukavu Dawa (2-1). En août, ils ont concédé un match nul (1-1) contre Malole de Kananga au stade Tata Raphaël. « Ce résultat contre Malole montre clairement que V. Club a encore du chemin à parcourir pour atteindre sa vitesse de croisière », reconnaissait le coach Ouaddou Abdeslam, qui quittera son poste un mois plus tard sans avoir pu atteindre cet objectif.

Une des pires saisons

Malgré le financement de Milvest, dirigée par le richissime homme d’affaires turc Thuran Mildon, V. Club a connu l’une des pires saisons de son histoire. Le club a enregistré au total 9 défaites, dont 6 lors de la phase classique de la LINAFOOT et 3 en play-offs. Lors de la phase classique, V. Club a terminé 2ème du groupe B avec 34 points, derrière Maniema Union (37 points). Aux play-offs, les Dauphins Noirs se sont classés 4ème, derrière le FC Saint Eloi Lupopo, Maniema Union et le champion Mazembe.

Pour sauver une saison déjà désastreuse en LINAFOOT, l’équipe s’est rabattue sur la Coupe du Congo, qu’elle a péniblement remportée face au FC Céleste. C’est le seul titre marquant du passage d’Ouaddou Abdeslam à la tête de V. Club. Désormais, tous les regards des « Moscovites » sont tournés vers Raoul Shungu, ancien entraîneur relégué au rang de superviseur après l’arrivée du Marocain. Shungu tentera de réaliser un miracle lors du match retour pour remonter les deux buts encaissés en Afrique du Sud contre Stellenbosch FC. Une mission difficile, mais pas impossible pour les « Nzombo le soir » !

HESHIMA

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Rentrée parlementaire : Kamerhe va-t-il renouer avec les débats comme en 2006 ?

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Au niveau de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe va ouvrir la session parlementaire en présence du président de l’Assemblée nationale de la Côte d’Ivoire, Monsieur Adama Bictogo. L’homologue de Kamerhe va honorer de sa présence la session inaugurale de ce lundi.

Avant la cérémonie, le speaker de la chambre basse a consulté, le 14 septembre, les présidents de groupes parlementaires dans le but de préparer l’ouverture de cette session ordinaire.

Plusieurs questions ont été abordées lors de cette réunion, notamment celle relative à la mise en place des commissions parlementaires. D’après Jacques Ndjoli, rapporteur de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe a révélé aux présidents de groupes parlementaires les dispositions prises en rapport avec l’organisation matérielle de la reprise des travaux parlementaires, dont la constitution des commissions permanentes et du comité des sages.

Le rapporteur de cette chambre a dévoilé le calendrier des sujets que l’Assemblée nationale compte aborder pendant la session. « La production législative doit se concentrer notamment sur la question de la sécurité à l’Est, la question de la reconstruction nationale à travers le programme de développement local de 145 territoires, avec les infrastructures, la question de l’exploitation des ressources naturelles qui doit profiter au peuple, la question de l’évaluation du grand projet du chef de l’État sur la gratuité de l’enseignement de base, l’évaluation du projet du chef de l’État sur la gratuité de la maternité et la couverture santé universelle, ainsi que d’autres questions qui doivent attirer l’attention des honorables députés », a-t-il énuméré.

Au sujet du contrôle parlementaire, Vital Kamerhe s’est félicité du travail abattu par les députés nationaux lors des vacances parlementaires. « Nous allons aussi examiner le rapport de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH), la Commission électorale nationale indépendante (CENI), qui doit poursuivre le processus électoral jusqu’à son terme, notamment avec des élections qui n’ont pas eu lieu à Masimanimba et Yakoma », ajoute Jacques Ndjoli. Il a aussi mentionné le rapport de la Cour des comptes, qui doit faire l’objet d’un examen, y compris deux questions essentielles inscrites à l’ordre du jour, à savoir : le projet de loi de finances pour l’exercice 2025 et le projet de loi portant reddition des comptes 2024.

Face à une telle table des matières, le débat risque d’être houleux au sein de l’hémicycle si Vital Kamerhe accorde la même liberté d’expression aux députés nationaux de tout bord, comme ce fut le cas en 2006. Plusieurs congolais se souviennent des plénières dirigées par ce speaker, qui suscitaient un intérêt populaire, notamment grâce à l’équilibre dans le débat. Un parlement où Louis Koyagialo pouvait autant prendre la parole que Zacharie Badiengila, alias Ne Mwanda Nsemi. Dans cette législature, l’homme va-t-il renouer avec son habitude ? Certains de ses proches répondent par l’affirmative.

Heshima

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Nation

Réforme de la justice en RDC : une mare aux crocodiles ?

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Le nouveau ministre d’État à la Justice avait promis une « thérapie de choc » dans son secteur. Trois mois après sa prise de fonction, ses actions ont secoué l’appareil judiciaire congolais. Testé positif au poison en début de semaine, Constant Mutamba a été évacué en urgence à Cuba pour des soins. Ce jeune ministre paie-t-il le prix de son zèle réformateur ?

À La Havane, il reçoit des soins après avoir été testé positif au poison il y a quelques jours seulement. Les résultats ont été révélés samedi dernier. La police scientifique a aussi découvert des substances nocives dans le bureau et l’antichambre du garde des Sceaux. Cet empoisonnement défraie la chronique en République démocratique du Congo, et beaucoup y voient un lien avec l’activisme du ministre pour réformer un secteur gangrené par la corruption.

Réformer la justice, c’est aussi s’attaquer à des réseaux mafieux qui fabriquent des jugements en complicité avec certains magistrats, souvent pour des conflits fonciers ou pour toucher des fonds publics, explique un juriste. Pour Jean-Claude Katende, président de l’ASADHO, cet empoisonnement est la preuve que certains Congolais sont hostiles au développement de leur propre pays. « L’empoisonnement du ministre de la Justice démontre que certains Congolais n’aiment pas le bien de ce pays. La traque des réseaux mafieux doit désormais être une priorité. Au moins, le ministre Constant Mutamba a fait bouger les lignes. Dieu est vivant », a-t-il écrit sur son compte X.

Une mare aux crocodiles

Réformer le secteur de la justice en RDC, c’est naviguer en eaux troubles, note Basin Pembe, avocat. « Une véritable mare aux crocodiles », ajoute un autre juriste. Le 30 mai dernier, le ministre de la Justice avait déjà montré ses intentions. Constant Mutamba, 36 ans, promettait des « réformes courageuses et audacieuses » dans un système gangrené. Parmi ses cibles : des magistrats « véreux » enrôlés dans des réseaux « mafieux ». En juillet, l’homme d’affaires Mboyo Ilombe, surnommé « Pelé Mongo », a été placé en détention provisoire pour avoir tenté de corrompre le ministre. Il est également accusé de détournement des fonds de l’Office national des transports (ONATRA). Selon le média Africanews, Mboyo Ilombe a tenté de corrompre le ministre après avoir obtenu la condamnation de l’ONATRA dans un litige qui, parti de 200 000 dollars, a fini par atteindre 43 millions. Pelé Mongo espérait la collaboration du ministre pour percevoir ces millions.

Constant Mutamba a également instauré la bancarisation des frais de justice afin de lutter contre l’évasion fiscale. En août, il a inauguré une succursale bancaire au sein même du ministère de la Justice, à Kinshasa. Cette mesure renforce la transparence financière et garantit une meilleure traçabilité des transactions liées aux procédures judiciaires.

Ces réformes ont créé des tensions avec le syndicat des magistrats. Depuis sa nomination, souvent qualifiée de « surprenante », le ministre de la Justice est le seul membre du gouvernement à avoir pris des décisions qui suscitent un profond malaise au sein de la magistrature. Les magistrats, par l’intermédiaire de leur syndicat, perçoivent mal ces réformes. Constant Mutamba, de son côté, ne cesse de dénoncer « le réseau mafieux » infiltré au sein du corps des magistrats. Le Syndicat autonome des magistrats (SYNAMAC) qualifie cependant ces déclarations de « populistes et outrageantes ».

Sécuriser Mutamba et consorts…

Pour réussir à réformer la justice, certains observateurs estiment que l’État congolais doit renforcer la sécurité des réformateurs. Nick Elebe, juriste, insiste sur ce point : « Après des années de capture de l’État et de crimes économiques, ceux qui se sont enrichis ne veulent pas que cela change. Quiconque s’attaque à ces crimes devient une cible. » Il souligne également que l’État doit absolument garantir la sécurité des acteurs judiciaires intègres, ceux qui s’engagent pour que ces crimes cessent en République démocratique du Congo.

HESHIMA

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