Nous rejoindre

Economie

Relance économique : Acacia Bandubola donne des signaux forts

Le 26 août 2019, les congolais de par le monde ont découvert, après plusieurs mois d’attente, le premier Gouvernement issu de l’alternance pacifique et historique de leur pays. D’aucuns estiment que ce Ministère est une patate chaude pour tous ceux qui y sont nommés tant l’économie congolaise est difficile à maîtriser. Et pourtant, cela n’a nullement effrayé la Ministre Bandubola, qui à son arrivée à l’aéroportinternational de Ndjili à Kinshasa au lendemain de sa nomination, a démontré toute sa détermination à gérer le panier de la ménagère congolais en déclarant : « les défis sont énormes mais nous avons des épaules solides en toute humilité, nous allons réussir, nous avons le devoir des résultats pour soulager notre peuple afin que ce dernier entre dans cette ère nouvelle ».
Une déclaration qui donnait le ton d’une gestion différente du Ministère de l’Economie Nationale.

Published

on

Une déclaration qui donnait le ton d’une gestion différente du Ministère de l’Economie Nationale.

Une tâche complexe !

Gérer le Ministère de l’Economie Nationale demande mieux que de l’intelligence et de la sagesse, une bonne dose de caractère et d’autorité s’impose en la matière. Dans un pays comme la RDC où jadis des opérateurs économiques ont marché sur des Ministres faisant éjecter certains d’entre eux grâce à leurs relations au sommet de l’Etat, il convient d’avoir des épaules, la tâche étant dure.

En quelques lignes voici les missions et les attributions reconnues à ce Ministère :

  • Politique économique nationale sous ses divers aspects, notamment la politique générale de la production, ainsi que la politique et la réglementation du marché intérieur par le contrôle et le suivi a priori des prix des produits locaux de base et par le contrôle a posteriori pour les produits importés, et des tarifs de prestation des services ;
  • Mise en valeur de l’ensemble de l’espace productif national en collaboration avec les Ministères de l’Industrie et des PME ;
  • Evaluation des besoins de l’Economie nationale ;
  • Identification nationale, confirmation et recensement des agents économiques ;
  • Avis sur les questions de politique économique et financière ayant un impact sur les approvisionnements, la production et les prix ;
  • Politique, législation et réglementation de la concurrence sur toute l’étendue du territoire national ;
  • Elaboration des statistiques économiques courantes (de production, sectorielles et globales, conjoncturelles et structurelles) et en assurer la conservation et la publication périodique ;
  • Réalisation des études techniques et économiques concernant l’orientation économique et le comportement des agents économiques ;
  • Encadrement des activités économiques ;
  • Gestion du stock de sécurité, en collaboration avec le Ministère des Finances

Le paradoxe qui fait mal !

A ce jour, le Ministère de l’Economie Nationale n’avait jamais été aussi animé auparavant, secteur-clé de la vie en République Démocratique du Congo, ce service régulateur de la société avait souvent subi des critiques, les plus virulentes comme les plus alarmantes. La RDC étant un pays béni du ciel avec des potentialités géologiques, hydrologiques, forestières et démographiques scandaleuses, elle est considérée comme un des rares paradis terrestres pouvant ainsi être à l’origine du développement de tout le continent africain voire de toute la planète. C’est en outre grâce au coltan congolais que se fabriquent les téléphones et les ordinateurs, et grâce à son cuivre ou encore son cobalt que bien d’autres produits sont fabriqués et commercialisés.

Sur papier, tous ces éléments sont des indicateurs objectivement vérifiables qui auraient pu faire de la RDC une économie forte pouvant rivaliser avec celles de certains pays africains comme l’Afrique du Sud, le Nigéria ou encore le Maroc dont le développement n’est plus à démontrer. Et pourtant, la réalité est toute autre sur terrain. L’économie de la RDC réputée extravertie et dépendante du seul secteur minier se débat encore pour sortir la tête de l’eau, le premier indicateur de cette affirmation étant le panier de la ménagère. Et c’est au niveau du panier de la ménagère que la Ministre Acacia Bandubola a placé toute sa politique multipliant des actions salvatrices pour soulager le peuple congolais dont le pouvoir d’achat n’est pas impressionnant.

Des signaux forts : résultats d’un combat permanent !

Le 09 octobre 2019, le Gouvernement n’est en place que depuis un mois et pourtant la Ministre Bandubola qui revient d’une mission dans les Provinces du Haut-Katanga et du Lualaba décroche déjà son premier grand succès en maîtrisant les prix de la farine de Maïs, denrée alimentaire de base, qui étaient en train de grimper au détriment de la population. Ce qui lui vaudra des vives félicitations de tous les membres de l’équipe Ilunga Ilunkamba.

Le Premier Ministre congolais ne cachera pas non plus toute sa satisfaction pour féliciter madame Acacia Bandubola Mbongo début janvier 2020 pour avoir magistralement gérer les opérateurs économiques habitués à perturber le marché congolais avec des prix hauts pendant les périodes de fêtes de fin d’année ; ils sont tombés sur du roc en 2019 grâce à la rigueur leur imposée par la Ministre de l’Economie Nationale.

Février 2020, le marché congolais est secoué suite à une hausse des prix de denrées alimentaires et autres biens de consommation, les raisons sont connues et tendent même à se justifier : le taux de change qui connaît des fluctuations, les conditions climatiques, les sanctions contre les opérateurs économiques et la détérioration des infrastructures routières. Ici encore, la Ministre de l’Economie Nationale dont le pouvoir de fixation de prix ne se limite qu’à certains produits tels l’eau, l’électricité, le transport en commun et le carburant, a pris le devant et a levé l’option de redynamiser le Comité de Suivi des prix sur le marché, un service longtemps resté en léthargie, mais aujourd’hui renforcé par l’implication des délégués du Ministère de l’Economie, de la Présidence de la République, de la Primature, du Commerce extérieur, de la Fédération des entreprises du Congo  et du mouvement consumériste congolais.

Une détermination imperturbable !

Au mois d’avril alors que la RDC est frappée par la pandémie Covid-19 comme le reste du monde, le Gouvernement congolais par le biais d’Acacia Bandubola refuse de croiser les bras et décide de supprimer la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) afin d’alléger le calvaire de nombreux opérateurs économiques. Ministre de tutelle, madame Acacia Bandubola est consciente que certains opérateurs véreux peuvent en profiter pour berner l’Etat, elle instruit aussitôt tous les opérateurs de communiquer avant le 30 avril, les stocks des différents produits acquis avant la prise de cette mesure de la suspension de la TVA. Un réflexe qui dit tout sur la maîtrise de son Ministère.

Le 11 mai 2020, quelques jours seulement après que la Ministre Acacia BANDUBOLA a réussi du Gouvernement la réduction de prix des produits pétroliers dont le carburant à la pompe, la patronne de l’Economie Nationale est descendue personnellement sur terrain faisant le tour des stations-services afin de vérifier l’application de la décision du Gouvernement. Elle déclarait au sujet de sa visite : « Aujourd’hui, c’est une journée où nous voulions simplement vérifier l’effectivité de l’application de la nouvelle structure des prix des produits pétroliers. Evidemment, nous avons fait le tour de plusieurs stations essence pour voir comment les entreprises commerciales vendent leur carburant. Nous avons constaté qu’il y a une augmentation du volume de vente due à la baisse des prix du carburant. Nous exhortons les opérateurs à accompagner le gouvernement dans ce sens ».

Toujours au mois de mai, cette fois-ci dans un registre qui touche directement au panier de la ménagère et qui fera assurément date dans la mémoire collective, la Ministre Bandubola avait lancé la première expérience de cantines populaires au marché SombaZigida de Kinshasa. En pleine crise liée à la pandémie Covid-19, les populations de Kinshasa ont pu s’approvisionner en vivres et autres produits de première nécessité à des prix défiant toutes concurrences. Une initiative de la Ministre Bandubola qui a mis à contribution des organisations gouvernementales ainsi que d’autres structures dans la matérialisation de cette idée novatrice.

Des produits tels que la farine de maïs et de manioc, la braise ainsi que des légumes et autres biens périssables à l’exemple de la tomate et tant d’autres se négociaient dans ces marchés circonstanciels. Grande était la satisfaction des acheteurs de constater que les prix fixés pour la vente sont très abordables. Un sac de braise est vendu à 27.000 FC alors qu’elle se négocie dans le marché parallèle entre 35.000 francs congolais et 40.000 francs congolais. Le sac de semoule de 25kg, par contre, revient à 28.000 francs congolais alors qu’il était vendu dans les grandes surfaces à 50.000 francs. Le sac de manioc vendu à 70.000 francs voir 80.000 fcs dans plusieurs marchés de Kinshasa, là il se négocie à 46.000 fc. Par ailleurs, une caisse de tomate qui revient entre 35 et 40 000 francs dans le marché parallèle, se vend à 30.000fc.

Selon Acacia Bandubola, cette initiative rentrait dans le cadre de programme d’urgence alimentaire du chef de l’Etat. Ce sont des opérations destinées à éviter la rareté des produits alimentaires dans les grands centres urbains confrontés aux effets de covid-19. « C’est un programme initié par le Président de la République et financé par le Gouvernement, nous avons reçu l’appui de l’Armée dans ce programme. »

Une dizaine de jours plus tard soit le 09 juin 2020, la Ministre de l’Economie Nationale a lancé la même initiative au marché de la Commune de Ngaba situé sur la grande avenue Kianza afin d’approvisionner les habitants des circonscriptions du Mont-Amba, de Lukunga et une partie de Funa en produits de première consommation pendant la période difficile de Covid-19.

Le 09 juillet dernier, la Ministre Bandubola qui ne veut pas dormir sur ses lauriers annonce, depuis le Salon Rouge de l’Hôtel du Gouvernement, le lancement du contrôle économique.

La patronne de l’Economie de la RDC affirme que cette campagne consiste à contrôler les opérateurs économiques et vérifier si toutes les mesures prises par le gouvernement en vue d’assurer la baisse des prix des produits sont respectées, « car les congolais doivent acheter à moindre coût ».

« C’est un contrôle ciblé, du fait qu’il vise, la vérification de la baisse effective des prix des produits assujettis à la TVA, afin de contenir la spéculation sur le marché, à la suite de taux de change, le respect de la structure de prix et l’affichage des prix sur les produits », a-t-elle dit.

En véritable coach, madame Acacia Bandubola Mbongo a donné des consignes claires à ses contrôleurs en qui elle place sa confiance, appelant ces derniers, qui sont les inspecteurs de l’économie, à faire preuve d’abnégation, de professionnalisme et d’indépendance des missionnaires, mais également de recevoir leur méthodologie de travail pour des résultats escomptés.

Déterminée malgré les attaques, la Ministre de l’Economie a instruit la commission de contrôle de la structure des prix de siéger chaque mois, et les équipes de terrain de travailler d’arrache-pied. Les décisions de la Ministre Acacia Bandubola n’ont pas été aisées à prendre, faisant face à une forte adversité dans sa quête du contrôle des prix.

Quelques jours plus tard, Acacia BANDUBOLA reprenait sévèrement le Gouvernement provincial du Sud-Kivu, le rappelant à l’ordre. Ce dernier avait piétiné les prérogatives du Ministère de l’Economie Nationale par un communiqué officiel signé à Bukavu en date du 14 juillet 2020 par le ministre provincial du Sud-Kivu en charge des Hydrocarbures, la FEC/Sud-Kivu ainsi que le Club des pétroliers, fixant le prix de l’essence et du gasoil à 1 800 CDF/le litre venant ainsi remettre en question les prix du carburant en vigueur depuis le mois de mai.

C’est d’ailleurs d’une main de fer que la Ministre Bandubola Mbongo parvient à maîtriser les prix du carburant au mois d’août dernier alors que les opérateurs économiques exerçant dans le secteur du pétrole de Sud-Est de la RDC tentaient par tous les moyens de faire grimper le prix du carburant. Madame Acacia BANDUBOLA a pesé de son poids pour appeler ces partenaires de l’Etat au calme en leur rappelant combien de fois le Gouvernement, tout en favorisant le partenariat gagnant-gagnant, a fourni des efforts dans leur intérêt. Un rappel historique qui a permis à la Ministre de l’Economie de convaincre les pétroliers sur la non révision de la structure de prix du carburant.

Des actions mémorables !

Il y a quelques mois, visiter les bureaux du Secrétariat Général à l’Economie Nationale situés à des étages différents de l’immeuble SCTP ex-Onatra sur le boulevard du 30 juin était un spectacle désolant avec des mobiliers datant de l’époque coloniale. Dès sa prise de fonctions en septembre 2019, madame Bandubola a rassuré, lors d’une visite de courtoisie à ses collaborateurs de l’Administration, qu’elle équiperait les bureaux du Secrétariat Général de son Ministère, de meubles modernes pouvant optimiser la qualité du travail. Une promesse qu’elle tiendra quelques mois plus tard le 22 juin 2020, un jour qui restera gravé dans la mémoire des agents et cadres du Secrétariat Général qui ont bénéficié d’équipements de bureaux pimpants neufs, réceptionnés par le Patron de cette administration, monsieur Célestin Twite.

Une autre action de toute splendeur qui restera attachée au nom de la Ministre Bandubola est sans nul doute son implication dans l’octroi d’une subvention à l’entreprise pétrolière Sonahydroc. Cette entreprise de l’Etat congolais était presque en faillite au sortir de la crise sanitaire liée au coronavirus. C’est dans le but de sauver ce patrimoine national engageant des centaines de congolais, que la Ministre de l’Economie Nationale a obtenu du Gouvernement congolais une subvention très importante devant lui permettre de maintenir le cap et tenir la dragée haute aux multinationales œuvrant dans le secteur du pétrole en RDC. Une intervention salutaire qui a valu à la Ministre Acacia Bandubola la reconnaissance non seulement de toute l’équipe dirigeante de la Sonahydroc mais aussi des femmes de ladite société qui n’ont pas hésité à exprimer leur fierté de voir leur sort scellé positivement par une femme brillante. Ces dernières sont venues le 17 septembre dernier offrir des présents à la patronne de l’Economie congolaise en guise de remerciement.

Une année après sa nomination, Acacia BandubolaMbongo peut être fière de présenter son bilan 6 étoiles à la face du monde, lequel a su maintenir à flot une économie congolaise que la Covid-19 et les fluctuations de la monnaie nationale ont failli détruire comme cela s’annonçait par des analyses socio politiques et économiques le craignaient. Un succès qui peut en engendrer de nombreux autres grâce à la détermination qui caractérise en permanence la Ministre de l’Economie Nationale.

OlynciaMuhong

Economie

Produits alimentaires : l’envolée des prix se poursuit, des Congolais dans le désarroi

Published

on

Alors que le Vice-Premier ministre, ministre de l’Économie nationale, avait pris des mesures contre la vie chère en République Démocratique du Congo (RDC), c’est l’effet contraire qui se produit depuis quelques jours sur les marchés des biens de consommation courante. Le lait en poudre, le poisson chinchard ou encore les viandes surgelées connaissent une envolée des prix.

Son panier en plastique soutenu par son avant-bras gauche, l’index droit posé sur sa lèvre inférieure, Pierrette n’en revient pas. Cette mère de cinq enfants, la cinquantaine révolue, écarquille les yeux devant les étalages d’un petit marché à Mbundi-Terminus, un quartier situé à l’ouest de Kinshasa, dans la commune de Mont-Ngafula. « Je reviens d’une chambre froide à quelques pas d’ici, ce ne sont pas les prix que j’avais laissés la semaine passée », déclare-t-elle à Heshima Magazine. Le poisson chinchard de « 20 plus », qui se vendait à 7 000 francs le kilogramme, coûte désormais 11 000 francs. Un kilogramme de poisson salé passe de 18 000 à 22 000 francs.

Cette surchauffe des prix est constatée par plusieurs Congolais, aussi bien à Kinshasa qu’à l’intérieur du pays. Certains, dont les revenus n’arrivaient déjà pas à joindre les deux bouts, sont dans le désarroi. « C’est une érosion de mon pouvoir d’achat. La hausse des prix des biens de consommation et celle des prix des transports en commun nous asphyxient complètement. Pourtant, mon salaire n’a pas bougé depuis plusieurs années en dépit d’une telle inflation », déclare Jean-Pierre Mukendi, un fonctionnaire de l’État.

Une hausse vertigineuse des prix

Dans un communiqué signé le 25 novembre, le Mouvement national des consommateurs lésés (MNCL) constate « avec regret une hausse vertigineuse » des prix des produits alimentaires de première nécessité dans les provinces de Kinshasa, du Haut-Katanga et du Lualaba. Selon cette structure, il y a une augmentation de plus de 89 % sur les prix de certains produits de consommation courante. Le carton de chinchard est passé de 165 000 à 249 200 francs. Un sac de semoule qui coûtait 57 000 francs se vend aujourd’hui à 60 000 francs. Le lait en poudre (Nido) de 2,5 kg passe de 67 800 à 79 680 francs. Les côtelettes de porc, dont le kilogramme se vendait à 10 000 francs, coûtent à ce jour 14 000 francs. Un sac de riz de marque Lion, qui était fixé à 46 000 francs il y a quelques mois, est vendu à ce jour à 69 000 francs.

Le gouvernement peine à baisser les prix

Asphyxié par la montée en flèche des prix, le gouvernement peine à gagner sa bataille contre la vie chère en RDC. En août, le Vice-Premier ministre, ministre de l’Économie nationale, Daniel Mukoko Samba, avait annoncé une batterie de mesures pour combattre la hausse des prix des produits de première nécessité. Il avait annoncé un allègement fiscal sur les importations de ces denrées pour réduire le coût de ces produits sur le marché. Ces mesures devraient permettre une réduction des prix sur le marché allant de 20 à 25 % en moyenne.

Au moins neuf produits sont concernés par ces mesures d’allègement fiscal, parmi lesquels le lait en poudre, la volaille, le poisson chinchard, l’huile végétale, l’huile de palme, le maïs et le riz. Une autre mesure prévoyait la suppression des barrières illicites qui impactent négativement les prix des biens de première nécessité, ainsi que l’imposition de sanctions aux personnes à l’origine de ces barrières. La Première ministre avait pris un décret pour ces mesures fiscales. Trois mois après, des Congolais constatent toujours la montée des prix sur le marché. Le gouvernement avait menacé des sanctions contre certains hommes d’affaires qui continuent à pratiquer de tels prix malgré l’allègement fiscal. « Il n’est pas exclu que certains d’entre eux soient expulsés du territoire national si nous découvrons des personnes qui s’attèlent à des pratiques qui n’ont pour finalité que de faire souffrir le ménage congolais. C’est une question de l’État qui doit assumer son rôle », avait déclaré Daniel Mukoko Samba.

Les marges de manœuvre du gouvernement semblent être réduites, notamment en raison de la position du pays qui importe la quasi-totalité de ses produits de première nécessité.

Heshima

Continue Reading

Economie

Matata Ponyo cogne le FMI : « Il est complice du détournement des fonds publics en RDC »

Published

on

Le Fonds monétaire international (FMI) est en discussion avec le gouvernement congolais en vue de la conclusion de deux nouveaux programmes qui pourraient mobiliser jusqu’à 2,5 milliards de dollars. L’ancien Premier ministre, Augustin Matata Ponyo, dénonce la complaisance de cette institution financière, qui, selon lui, ne contrôle ni les critères ni l’argent qu’elle prête à la République Démocratique du Congo (RDC).

Le FMI accompagne-t-il le sous-développement en RDC ?

C’est la conviction de l’ancien Premier ministre congolais, Augustin Matata Ponyo. Il explique que cette institution ne devrait pas conclure de revues avec le gouvernement tant que tous les critères conjoncturels ne sont pas respectés. « Dans ce cas, le FMI ne pouvait pas procéder à la revue ni au décaissement des fonds, car les critères n’étaient pas respectés », a-t-il déclaré à la presse.

En 2010, rappelle Matata Ponyo, le FMI n’avait pas conclu de revue avec le gouvernement en raison d’un programme jugé non conforme à la transparence, signé par la Gécamines. Pourtant, le gouvernement de l’époque avait rempli l’ensemble des critères conjoncturels et structurels. « Mais curieusement, aujourd’hui, le FMI, tel un apprenti sorcier, se complaît à débloquer des milliards de dollars qui, malheureusement, sont en partie détournés, alors que les critères sont massivement ignorés, tant au niveau quantitatif que structurel », a-t-il dénoncé.

Trois personnalités congolaises ont adressé une lettre au FMI pour solliciter un audit des fonds décaissés au profit du gouvernement, mais l’institution n’a jamais répondu à cette demande. « Cela signifie que le FMI est complice du détournement », a-t-il conclu. Matata Ponyo affirme avoir rédigé un article où il estime que près de 1,5 milliard de dollars du FMI ont été détournés en RDC. « Le peuple congolais est conscient que le FMI est complice et qu’il accompagne les autorités congolaises dans le détournement des fonds publics », a-t-il ajouté. Selon lui, cet argent détourné aurait pu servir à financer des projets essentiels tels que des bus, des universités, des routes et des écoles.

La dette extérieure explose

Les fonds du FMI, dont une partie est octroyée sous forme de prêts, ont contribué à l’explosion de la dette extérieure du pays au cours des six dernières années. En avril, la Direction générale de la dette publique (DGDP) a rendu publics des chiffres alarmants : la dette du pays a dépassé les 10 milliards de dollars en cinq ans. En 2010, cette dette était passée de 14 à 3 milliards de dollars et était restée stable jusqu’en 2019. En clair, entre 2019 et 2024, la dette a augmenté de 7 milliards de dollars. « La dette a presque doublé. C’est grave, car cela hypothèque l’avenir de nos enfants », a dénoncé Matata Ponyo.

L’endettement continue

En octobre, le ministre des Finances, Doudou Fwamba, a poursuivi des entretiens avec le directeur du département Afrique du FMI concernant les deux nouveaux programmes : la Facilité élargie de crédit (FEC) et la Facilité pour la résilience et la durabilité (RST). À travers ces deux programmes, le gouvernement pourrait mobiliser jusqu’à 2,5 milliards de dollars, dont 1,5 milliard de dollars sur trois ans au titre de la Facilité élargie de crédit et 1 milliard de dollars pour le programme de résilience et de durabilité. Si ces nouveaux programmes sont conclus, la dette publique extérieure connaîtra une nouvelle hausse. Le gouvernement congolais, qui peine souvent à réaliser un solde budgétaire sans déficit, se mettrait ainsi dans une position encore plus fragile avec un tel niveau de dette extérieure. Pour Matata Ponyo, le FMI se complaît à soigner un malade dont la température ne cesse de monter. « Un faux médecin qui accompagne un malade dont la température ne fait qu’augmenter, c’est dramatique ! », a-t-il réagi.

Le FMI, cible des critiques en Afrique

Depuis une vingtaine d’années, le FMI est régulièrement critiqué sur le continent africain, mais aussi ailleurs. On lui reproche d’être un instrument de soumission des pays du tiers monde, de freiner leur développement, et de les aliéner politiquement et économiquement aux puissances occidentales. Les Assemblées annuelles du FMI, organisées par cette institution du système de Bretton Woods, sont devenues des tribunes de protestation pour les pays africains encore soumis à des programmes avec cette structure. Au Kenya, en juin, lors des manifestations contre une impopulaire loi financière, des manifestants ont également dénoncé le FMI, l’accusant d’être responsable d’un « esclavage des temps modernes » pour les pays du continent.

Heshima

Continue Reading

Economie

Cent jours du gouvernement Suminwa: Bilan mi-figue mi-raisin

Published

on

Le bilan des cent jours du gouvernement dirigé par Judith Suminwa est nuancé. Si certains ministres se sont illustrés par leur dynamisme, d’autres semblent être restés dans l’ombre, laissant des secteurs importants sans réelles avancées. 

Retour sur les points forts et les faiblesses de cette période clé 

Investie par l’Assemblée nationale le 12 juin, la nouvelle équipe gouvernementale a franchi le cap des 100 jours le 19 septembre 2024. L’heure est au bilan. Les attentes des Congolais étaient à la hauteur des espoirs soulevés par ce gouvernement, mais l’action menée apparaît en demi-teinte. 

Certains ministres, comme Doudou Fwamba, Constant Mutamba ou encore Patrick Muyaya, ont réussi à faire bouger les lignes dans leurs secteurs respectifs. 

Des ministres en action

Doudou Fwamba, ministre des Finances, s’est distingué par sa gestion rigoureuse des dépenses publiques, qu’il a réduites de plus de moitié en seulement 100 jours. Les dépenses sont ainsi passées de 33 % en février à 12 % fin août, tandis que le pays enregistrait un excédent de trésorerie de 164 milliards de francs congolais en juillet-août. Les recettes ont également augmenté, atteignant 6 714 milliards de francs congolais entre juin et août, stabilisant ainsi le cadre macroéconomique.

Quant à l’inflation, elle a été maitrisée depuis plus de six semaines. La transparence dans la gestion des finances publiques a permis de rendre le jour de la paie des fonctionnaires plus prévisible, un changement salué par de nombreux observateurs.  

Le ministre d’État à la Justice et Garde des sceaux, Constant Mutamba, a également marqué cette période par des réformes majeures dans le secteur de la justice. La bancarisation des frais de justice, la remise des véhicules de fonction à la police judiciaire, le désengorgement des prisons et la lutte contre la corruption parmi les magistrats véreux sont quelques-unes des actions ayant rythmé ses 100 premiers jours. 

Patrick Muyaya, ministre de la Communication, Médias, porte-parole du gouvernement, reconduit dans ses fonctions, a quant à lui réussi à moderniser la communication gouvernementale. Il a réorganisé les médias publics et instauré des briefings réguliers pour ses collègues ministres, témoignant de son implication continue.   

Des ministres amorphes

Si certains membres du gouvernement ont brillé, d’autres sont restés amorphes, à l’instar des ministres en charge de l’Agriculture et Sécurité alimentaire, de la Jeunesse et des Affaires sociales. Ces secteurs clés, pourtant essentiels pour améliorer le quotidien des Congolais, n’ont connu que peu de progrès. 

Les attentes restent donc immenses, notamment sur des questions cruciales comme l’emploi, le pouvoir d’achat ou la sécurité. 

Les rapports des vacances parlementaires des députés nationaux et sénateurs confirment d’ailleurs cette inaction. Nombreux sont les députés qui, de retour de leurs circonscriptions, signalent l’absence de réalisations concrètes du gouvernement. 

Ainsi, deux députés, Crispin Mbindule et Gary Sakata, ont adressé des questions, orale et écrite, à la Première ministre, Judith Suminwa, sur la mise en œuvre effective du programme gouvernemental. Dans sa question écrite, Gary Sakata s’interroge notamment sur l’évaluation des six piliers de ce programme et sur les réalisations concrètes dans des domaines comme la sécurité et la gouvernance électorale.

De son côté, Crispin        Mbindule demande combien d’emplois sur les 1 500 000 promis ont déjà été créés et quelles actions phares ont été entreprises pour améliorer l’accès à l’eau, à l’électricité, à la santé et à l’éducation. 

Ce que pense l’opposition…

L’opposition ne manque pas de formuler des critiques sévères. Diomi Ndongala, ancien ministre des Mines, exprime son « désespoir » face à l’absence de pragmatisme de l’exécutif. Il reproche au gouvernement Suminwa d’avoir passé ces trois premiers mois à organiser des séminaires, des ateliers et des états généraux, sans apporter de solutions concrètes aux défis majeurs tels que l’inflation, la dépréciation de la monnaie et la cherté de la vie. 

Certes, la monnaie s’est stabilisée depuis l’arrivée de ce gouvernement, mais cette stabilité est jugée conjoncturelle plutôt que structurelle.   

Hervé Diakese, porte-parole de Ensemble pour la République, estime que les membres de l’Union sacrée de la nation se partagent simplement les avantages du pouvoir comme un butin de guerre, alors que la population continue de souffrir. 

Jonas Tshiombela, coordonnateur de la Nouvelle société civile du Congo (NSCC), dénonce quant à lui une « impuissance » du gouvernement face aux défis diplomatiques, notamment en ce qui concerne la guerre à l’Est. Selon lui, il n’y a rien de concret à relever. 

Malgré l’énergie dépensée par certains ministres, le bilan des 100 jours aurait pu être bien plus favorable si l’ensemble du gouvernement avait fait preuve de la même motivation et d’un engagement plus large. 

Les Congolais attendent désormais des actions concrètes et tangibles pour améliorer leur quotidien.

Hubert MWIPATAYI

Continue Reading

NOUS SOMMES AUSSI SUR FACEBOOK

Trending

You cannot copy content of this page

WeCreativez WhatsApp Support
Notre rédaction est là pour répondre à toutes vos préoccupations. N'hésitez pas !
👋Bonjour, comment puis-je vous aider ?