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Mobilisation des recettes: La DGI au diapason du nouveau contrat de performance

Avec un effort de collecte des recettes qui y va crescendo, la Direction Générale des Impôts (DGI) veut le décupler ! Après l’obligation d’atteinte des assignations faite par le ministère de tutelle, les directeurs des impôts de cette régie, via un séminaire, se mettent déjà aux pas.

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Après l’enchainement des bons chiffres dans la mobilisation des recettes depuis avril dernier, la Direction Générale des Impôts et son équipe, conduite par le Directeur général Barnabé Muakadi Muamba, n’entendent pas baisser les bras un seul instant. Après avoir signé un contrat de performance avec le ministère des Finances, le 22 juillet dernier, la DGI a amené ses directeurs des impôts à peaufiner des stratégies et actions pour mieux mettre en œuvre ce contrat lié à l’atteinte, voire au dépassement des assignations de cette régie financière pour cette année 2021.

A cet effet, un séminaire a été organisé, le 1er septembre dernier, pour mieux outiller les directeurs des impôts. Ce séminaire a eu pour thème : « Définition des stratégies et actions en vue de la mise en œuvre du contrat de performance signé entre le ministère des Finances et la Direction Générale des Impôts pour l’exercice budgétaire 2021 ». Lancé par le ministre des Finances, Nicolas Kazadi, ce séminaire permet aux directeurs d’affuter leurs armes pour davantage mieux collecter les recettes d’impôt. « En dépit du fait que la situation globale des recettes de l’Etat, notamment celles mobilisées par la Direction Générale des Impôts, particulièrement depuis la formation du Gouvernement mis en place sous l’impulsion du président de la République, Félix Tshisekedi, cette performance reste encore mitigée et mérite d’être améliorée davantage en vue du dépassement des prévisions budgétaires de la même période », a déclaré Nicolas Kazadi lors du lancement de ce séminaire.

En évoquant une performance « mitigée », cette forme d’euphémisme cache bien les efforts louables consentis par la DGI depuis le mois d’avril dernier. Et le ministre de tutelle – voulant plus d’efforts – a donc appelé à l’amélioration de cette performance que cette régie financière enregistre, sans discontinuité, depuis l’arrivée du nouveau Gouvernement dit de l’Union sacrée de la Nation.

 Ainsi, en contrepartie de ces efforts exigés à la DGI, le ministre des Finances s’est aussi engagé à libérer à temps les rétrocessions de cette régie financière selon ses performances dans la mobilisation des recettes. Mais, également, une prime spéciale pour la motivation du personnel. « Pour ma part, je reste engagé à payer les rétrocessions au plus tard la fin du mois suivant celui de la réalisation des recettes, à finaliser le déploiement du logiciel Isys-Régies dans les provinces restantes au plus tard le 31 décembre 2021 pour optimiser le suivi en temps réel des recettes glanées et, enfin, à accorder et payer, pour la première fois dans l’histoire des régies financières, une prime spéciale pour la motivation du personnel en cas d’atteinte, voire du dépassement des assignations, telles que réévaluées dans ledit contrat de performance », a promis le ministre des Finances.

Ainsi, en contrepartie de ces efforts exigés à la DGI, le ministre des Finances s’est aussi engagé à libérer à temps les rétrocessions de cette régie financière selon ses performances dans la mobilisation des recettes. Mais, également, une prime spéciale pour la motivation du personnel. « Pour ma part, je reste engagé à payer les rétrocessions au plus tard la fin du mois suivant celui de la réalisation des recettes, à finaliser le déploiement du logiciel Isys-Régies dans les provinces restantes au plus tard le 31 décembre 2021 pour optimiser le suivi en temps réel des recettes glanées et, enfin, à accorder et payer, pour la première fois dans l’histoire des régies financières, une prime spéciale pour la motivation du personnel en cas d’atteinte, voire du dépassement des assignations, telles que réévaluées dans ledit contrat de performance », a promis le ministre des Finances.

 Nicolas Kazadi a aussi félicité les autorités de la DGI pour l’organisation de ce séminaire au début du mois de septembre qui coïncide avec le commencement du dernier quadrimestre de l’exercice budgétaire 2021. Exercice pour lequel les prévisions des recettes des impôts sont fixées par la loi des finances du 28 décembre 2020, à plus au moins quatre mille neuf cent milliards huit cent quatre-vingt-treize millions de Francs congolais, soit près de 5.000 milliards de Francs.

Par ailleurs, l’argentier national a porté à la connaissance des cadres et agents de la DGI la modification imminente de ce contrat de performance pour tenir compte de nouvelles prévisions des recettes dès que le projet de Loi des finances rectificatif pour l’exercice 2021 en cours d’élaboration au niveau du Gouvernement sera voté par le Parlement et promulgué par le président de la République, Félix Tshisekedi.

Un séminaire de « construction »

 Présent lors du lancement de ce séminaire, le Directeur général de la DGI, Barnabé Muakadi, perçoit ces assises comme un séminaire de « construction et de renforcement des capacités » des directeurs. Cette sorte de formation permettra, selon lui, de répondre aux exigences du ministère des Finances qui exhorte les directeurs des impôts à atteindre les assignations, le cas échéant, les dépasser dans le cadre de la mobilisation accrue des recettes. Au-delà des directeurs des impôts, le DG Barnabé Muakadi compte étendre cette formation au niveau de tous les agents commis à la collecte des impôts. Cela, aussi bien au niveau de grandes que de petites entreprises en vue d’atteindre les objectifs. Ce qui ouvre la porte à d’autres séminaires dans les tout prochains jours pour ratisser large.

Un août « exceptionnel » !

 Selon les données de la trésorerie commentées par le ministre des Finances lors de la 18ème réunion du conseil des ministres tenue le 3 septembre dernier, Nicolas Kazadi a présenté un chiffre de 891,6 milliards de Francs congolais en termes des recettes collectées pour le mois d’août, soit 445 millions de dollars. «Ce qui est exceptionnel pour ce mois d’août, un mois qui a toujours enregistré les résultats les plus faibles dans les années antérieures», a indiqué Nicolas Kazadi.

Par rapport aux assignations budgétaires du mois d’août 2021, il s’est dégagé un taux de réalisation de 129%. La Direction Général des Impôts, de son côté, a réalisé 115% sur ses assignations budgétaires évaluées à 336,8 milliards de dollars. Avec cet élan et un peu plus d’effort, la DGI pourrait atteindre ses assignations de l’année 2021. On croise les doigts ! 

HESHIMA

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RDC : la DGI met en service 6 nouvelles annexes sectorielles à la déclaration de la TVA

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RDC : chiffré à 17,5 milliards USD, le projet de budget 2025 augmente de 21 % par rapport à l’exercice 2024

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Le Ministre d’État en charge du Budget, Aimé Boji, a présenté, le 9 septembre dernier, au conseil des ministres extraordinaire, le projet de loi de finances pour l’année 2025. Il a également présenté un projet de loi de finances rectificative pour l’exercice 2024. Le projet pour l’exercice 2025 est équilibré en recettes et en dépenses à hauteur de 49 847 milliards de FC, soit une augmentation de 21,6 % par rapport au budget de l’exercice 2024, estimé à 40 464 milliards FC, soit 16 milliards de dollars.

Ce projet alloue des crédits conséquents aux secteurs prioritaires, en privilégiant les politiques publiques et les actions gouvernementales visant à diversifier l’économie nationale.
« La structure des dépenses du budget général a été modifiée, notamment au niveau de l’enveloppe salariale, qui est passée de 9 029,4 milliards à 9 609,5 milliards de FC, soit une augmentation de 18,3 % par rapport à 2024 », rapporte le ministre d’État en charge du Budget, cité dans le compte rendu du dernier conseil des ministres extraordinaire.

Un autre secteur en croissance est celui des investissements, avec des prévisions de 21 965 milliards de FC, soit une hausse de 18,2 % par rapport à 2024. Le ministre a également présenté les grandes lignes du Cadre Budgétaire à Moyen Terme (CBMT) 2025-2027, qui intègre la politique budgétaire définie par le gouvernement dans son Programme d’Actions 2024-2028.

« La trajectoire de la programmation budgétaire prend en compte l’activité économique prévue pour la période, avec un taux de croissance économique moyen de 6,4 % sur les trois prochaines années, ainsi que le contexte international et la situation sécuritaire et humanitaire dans l’Est du pays », a expliqué Aimé Boji.

En matière de recettes, les réformes visent à élargir l’assiette fiscale, à augmenter la pression fiscale et à recourir à l’emprunt sur les marchés financiers locaux et internationaux. Du côté des dépenses, Aimé Boji a insisté sur le renforcement de l’orthodoxie dans la gestion des finances publiques, la mise en œuvre de la loi sur la programmation militaire, ainsi que la poursuite des efforts pour relever les défis du développement et diversifier l’économie.

Budget 2024 rectifié

Le gouvernement n’a pas réussi à mobiliser les 16 milliards de dollars projetés pour l’exécution du budget 2024. L’exécutif national s’apprête donc à soumettre un projet de loi de finances rectificative pour l’exercice budgétaire en cours, chiffré à 44 410 milliards de francs congolais (CDF), soit environ 15,8 milliards de dollars. L’enveloppe budgétaire, initialement fixée à 16 milliards de dollars, a perdu près d’un milliard. Lors de son adoption en 2023, les députés nationaux avaient privilégié les dépenses liées à la sécurisation du pays, ainsi que les secteurs sociaux et ceux porteurs de croissance, dans l’optique de diversifier l’économie. Toutefois, un déficit d’environ un milliard de dollars est apparu après la mobilisation des recettes.

Des efforts inédits…

Depuis 2019, le budget de la RDC a connu une hausse significative, passant de 6 milliards à 15 milliards de dollars en 2024, selon le projet de loi de finances rectificative bientôt déposé à l’Assemblée nationale.

Sous la gouvernance de Félix Tshisekedi, les recettes du pays ont nettement augmenté, permettant la création de richesses avec environ 6 milliards de dollars de réserves de change à la Banque centrale du Congo, un record depuis l’indépendance. Cela signifie que la RDC peut couvrir ses besoins d’importation pendant quatre mois, alors qu’avant, les réserves, d’environ un milliard de dollars, ne couvraient que deux semaines d’importations. Pourtant, en 2019, certains membres de la majorité au pouvoir (FCC-CACH) et des experts financiers étaient sceptiques quant à une telle hausse du budget national.

Heshima

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Banque Centrale du Congo: Malangu Kabedi, un management qui ne rassure pas

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Le 19 juillet 2024, Marie-France Malangu Kabedi Mbuyi a totalisé trois ans à la tête de la Banque centrale du Congo (BCC). Jusque-là, sa gestion n’est hélas pas rassurante. 

Alors que ses missions étaient d’assurer l’indépendance de la BCC, la stabilité du système monétaire et une régulation bancaire efficace, rien de concret n’est enregistré trois ans après. Pourtant, d’aucuns pensaient qu’avec l’arrivée de cette ancienne fonctionnaire du Fonds monétaire international (FMI), le président Tshisekedi avait finalement trouvé « l’oiseau rare » digne de s’occuper du levier stratégique du pouvoir monétaire et financier que représente la BCC.  

Qui l’eut cru ! La conduite des politiques monétaire et de change de la BCC par la gouverneure est caractérisée par l’incompétence et l’incertitude.  Du coup, nombreux sont ceux qui estiment que Félix Tshisekedi devrait sans doute la remercier et se chercher quelqu’un d’autre à ce poste. Lorsqu’on sait que des soupçons de détournement, en complicité avec l’ex-ministre des Finances, pèseraient sur elle, on se demande si le président de la République ne peut seulement pas écourter son mandat de 5 ans à la tête de cette institution. 

Depuis sa nomination à cette fonction suite à une ordonnance présidentielle signée le 5 juillet 2021, Marie-France Kabedi Malangu Mbuyi n’est pas parvenue à stabiliser le taux de change de la monnaie nationale, lequel ne fait que s’effriter face au dollar américain. 

Pareil manque de performances de la part d’une personne présentée au départ comme membre d’un cercle fermé de femmes à la tête des banques centrales, n’est pas de nature à encourager  le champion de la masculinité positive… 

Fiasco de la stabilisation du taux de change

S’il existe un aspect où la gouverneure de la BCC a échoué sur toute la ligne, il s’agit bien de la lutte contre la dépréciation du franc congolais. A sa nomination, le taux de change affichait 1989 Francs le dollar américain et sur le marché parallèle il était de 2000 CDF, le dollar. Aujourd’hui, nous frôlons les 3 000 FC le dollar US. 

La pression sur le marché de change étant forte, la monnaie nationale ne fait dès lors que dégringoler par rapport au dollar américain, rappelant la triste période de la dévaluation du « nouveau zaïre ». Le franc congolais, à titre illustratif, a perdu en l’espace d’une année 20 % de sa valeur, soit 2000 FC pour 1 dollar en décembre 2022 et 2675 FC pour 1 dollar en décembre 2023. 

Certes des actions ont été prises, au nombre desquelles la modification du taux directeur, celles-ci se sont montrées improductives. Non seulement que  ces dernières n’ont pas pu stabiliser le taux de change, elles n’ont pas su aussi limiter la surliquidité des espèces sur le marché. 

Entre autres stratégies appliquées mais qui n’ont rien donné, il est cité de manière récurrente l’arrêt des paiements en espèces au guichet de la BCC ; le resserrement de la politique budgétaire avec un regard sur la qualité de la dépense ; le resserrement du dispositif de la politique monétaire ; et la poursuite des interventions sur le marché des changes pour renforcer l’offre des devises. 

Autant dire, par ailleurs, que le franc congolais n’est pas arrivé à retrouver sa fonction de réserve, celle qui permet à une monnaie de garder sa valeur au bout d’un moment. Le dollar américain, c’est le cas de le souligner, est toujours utilisé en parallèle et est toujours une monnaie de référence pour les commerçants qui en ont toujours besoin.

Soupçons de détournement 

Alors qu’elle est appelée à assainir les finances publiques au niveau de la BCC en luttant contre des décaissements frauduleux, la gouverneure de la BCC aurait accompagné l’ex-ministre des Finances dans des détournements, particulièrement en ce qui concerne le paiement en procédures d’urgence. Une plainte a même été déposée contre elle le 22 juillet 2024 auprès du procureur général près la Cour de cassation par l’Association de lutte contre la corruption pour détournement de plus de 27 millions de dollars, en complicité avec l’ancien ministre des Finances Nicolas Kazadi.

Poing présidentiel sur la table

Avec la flambée des prix des denrées de première nécessité composant le panier de la ménagère, le pouvoir d’achat de la population ne fait que diminuer en raison de la dépréciation du franc, accentuant la crise sociale. 

Le chef de l’Etat n’a cessé, à ce sujet, d’appeler le gouvernement et la BCC à stabiliser la monnaie nationale en vue de préserver le niveau de vie des Congolais. Lors de son allocution prononcée le 30 juin 2023, le président de la République avait appelé à accentuer les efforts de stabilisation des paramètres macroéconomiques, afin de limiter au maximum les effets néfastes sur la consommation des ménages…   Sous la Première ministre Judith Suminwa, il a aussi réitéré le même message. 

Déjà, pendant la campagne électorale de 2023, sur les ondes de Top Congo FM, le candidat numéro 20 s’était montré mécontent sur le management de la BCC. « Ce n’est pas dans mes prérogatives, mais par deux fois j’ai convoqué une réunion avec les autorités de la BCC, pour leur demander ce qui ne marche pas », avait-il répondu à une question portant sur le taux de change. 

Beaucoup de ratés 

Au vu du profil tant vanté de la gouverneure,  trop de bémols sont relevés car il ne correspond pas avec la réalité sur le terrain. On ne voit pas en quoi elle s’est démarquée par rapport à ses prédécesseurs que sont Jean-Claude Masangu Mulongo, Djamboleka Loma Okitongono, Deogratias Mutombo ou Jean-Gualbert Nyembo Shabani. 

C’est quand même étonnant lorsqu’on sait que Kabedi Malangu a passé 32 ans au sein du FMI où elle a assumé plusieurs fonctions. 

Pour sa part, un expert qui connait bien cette institution de Bretton Woods émet une remarque pertinente : « Nulle part en Afrique le FMI, en près de soixante ans de présence, n’est parvenue à redresser les finances publiques d’un Etat ».  On peut ainsi comprendre pourquoi certaines décisions ont été apparemment prises à tâtons, un peu comme par essais et erreurs. Le paramétrage des terminaux de paiement électroniques uniquement en franc congolais, sous prétexte que l’institut d’émission veut renforcer son dispositif d’encadrement du secteur de paiement en rapport avec les mesures d’accompagnement du franc congolais ne tient pas. C’est ce que nombre experts notamment du secteur des finances et de l’économie ont démontré une fois que cette décision était prise. 

De même, la décision de la BCC demandant aux sociétés minières de payer leurs impôts en franc congolais (CDF) est fortement critiquée par des économistes. 

HESHIMA

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