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RDC : Tshisekedi lance officiellement les activités d’Air Congo

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Après avoir réceptionné deux Boeing gros porteurs, la nouvelle compagnie nationale a démarré officiellement ses activités ce mardi 17 décembre 2024. Le président de la République, Félix Tshisekedi, a assisté au vol inaugural depuis l’aéroport international de N’djili. Cette nouvelle compagnie d’aviation est créée en joint-venture avec Ethiopian Airlines.

Des passagers à destination de Goma étaient bloqués depuis plusieurs heures dans le Boeing 737-800 stationné à l’aéroport international de N’djili ce mardi. Ces passagers ignoraient encore que leur vol devrait faire l’objet de la cérémonie en présence du chef de l’État, Félix Tshisekedi. Lors du lancement de cette compagnie, le vice-Premier ministre, ministre des Transports, de la Voie de communication et du Désenclavement, Jean-Pierre Bemba, a parlé d’une nouvelle ère et d’un moment « historique » qui symbolise, selon lui, la volonté du gouvernement d’aller de l’avant et d’améliorer les infrastructures de transport à travers le pays.

Avec un capital de départ chiffré à 40 millions de dollars, l’État congolais détient 51 % des parts, et Ethiopian Airlines, 49 %. Après l’échec de plusieurs compagnies nationales, le gouvernement a préféré évoluer, cette fois, en joint-venture, comptant sur l’expérience incontestée d’Ethiopian Airlines. D’ailleurs, c’est cette compagnie panafricaine qui va diriger Air Congo. Et c’est l’ancien directeur régional d’Ethiopian Airlines pour la France et le Maghreb, Mesfin Biru Weldegeorgis, qui prend les commandes, secondé par un Congolais.

Pourquoi s’associer à Ethiopian ?

Dans le secteur aérien, il est difficile de se lancer en solo. Plusieurs pays d’Afrique ont créé des joint-ventures pour faire vivre leurs compagnies aériennes nationales. C’est le cas d’Air Côte d’Ivoire, qui est en partenariat avec Ethiopian Airlines, ou encore de Fly Gabon. Cette stratégie permet de bénéficier de l’expérience de la compagnie panafricaine, ainsi que de partager les moyens de maintenance de ses appareils. Mais il y a aussi l’optimisation des équipages et leur formation.

Pour garantir la réussite de cette expérience en RDC, le patron d’Ethiopian Airlines n’est pas allé par quatre chemins. Il a insisté sur « l’indépendance opérationnelle », libre de toute interférence politique. Dans leur tradition, les dirigeants d’Ethiopian veillent scrupuleusement à chaque terme des accords conclus avec leurs coactionnaires.

Destination des vols

La compagnie affirme assurer des vols réguliers vers Lubumbashi, Goma, Kisangani, Mbuji-Mayi, Kalemie et Kolwezi. D’après un responsable de la Régie des voies aériennes (RVA), les destinations internationales seront lancées avant la fin de 2025. Air Congo compte pour le moment deux appareils en location. Mais l’entreprise envisage d’ajouter progressivement quatre autres aéronefs avant juin 2025. Air Congo fera ensuite l’acquisition de deux appareils Dreamliner destinés aux vols internationaux. Ce qui portera à huit le nombre d’aéronefs.

Ce projet était porté depuis 2021, avant d’être relancé en 2024 en partenariat avec Ethiopian Airlines. Cette compagnie éthiopienne a investi, depuis 20 ans, dans plusieurs compagnies intérieures ou régionales en Afrique. Elle est incontestablement, à ce jour, le premier transporteur du continent.

Heshima

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Moïse Katumbi, un exil déguisé ?

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Depuis septembre, le président d’Ensemble pour la République n’a plus mis les pieds en République démocratique du Congo (RDC). Les 1er et 2 octobre 2024, des militaires et officiers ont fait irruption dans une de ses propriétés, à Mulonde, près de Pweto, dans la province du Haut-Katanga, pour enquêter sur la réhabilitation d’une piste d’atterrissage. Depuis ces événements, l’homme est toujours resté à l’étranger.

L’opposant congolais Moïse Katumbi, 59 ans, vit entre plusieurs pays d’Europe depuis quelque temps. Ce qui ne l’empêche pas de déployer son agenda politique ou sportif. Fin novembre, il s’est déplacé vers le Maroc pour participer à la finale de la Ligue des champions féminine qui opposait son club, le FCF Mazembe, à l’AS FAR du Maroc (1-0), avant de regagner l’Europe. Le 20 novembre, à Kinshasa, son parti a été représenté par son secrétaire général, Dieudonné Bolengetenge, pour apposer sa signature sur une déclaration commune contre la révision ou le changement de la Constitution en vigueur en RDC.

En Belgique, Moïse Katumbi a rencontré un autre opposant, Martin Fayulu, à Genval, pour formaliser une coalition contre le projet controversé de révision constitutionnelle souhaité par le président de la République, Félix Tshisekedi. L’ancien gouverneur de l’ex-province du Katanga mène toutes ces activités en dehors du pays.

Un exil déguisé ?

Le pouvoir en place a soupçonné plus d’une fois Moïse Katumbi ou ses proches de vouloir mener des activités subversives. Son conseiller spécial, Salomon Kalonda, avait été arrêté le 30 mai 2023 à l’aéroport international de N’djili, à Kinshasa. Il était accusé d’« atteinte à la sûreté de l’État », « incitation des militaires à commettre des actes contraires à leur devoir et discipline » et « détention illégale d’armes à feu et de munitions de guerre ». Le procureur l’accusait également d’avoir des contacts avec un officier de l’armée rwandaise. Mais il a bénéficié, en mars dernier, d’une libération provisoire après avoir eu des problèmes de santé.

Dans le dossier de la piste de Mulonde, Moïse Katumbi s’est senti visé. Des officiers qui enquêtaient sur ce dossier estimaient qu’il pourrait s’agir d’une menace pour la sécurité nationale. Mais, de son côté, l’opposant assurait que ces travaux étaient en lien avec ses activités caritatives. Une explication qui ne l’empêche pas de rester prudent, loin du pays. Son long séjour paraît aujourd’hui comme un exil déguisé. Sur ce dossier de Mulonde, son parti avait exprimé son indignation face à ce qu’il avait qualifié de « stratagèmes déployés par le régime » dans le seul but de « persécuter » le président Moïse Katumbi. Ensemble pour la République avait rappelé que les pistes de Kilwa, Kashobwe, Kasenga, Pweto, dans le Haut-Katanga, et, plus récemment, celle de Kibombo, dans la province du Maniema, avaient toutes été réhabilitées par Moïse Katumbi. Ces infrastructures publiques ainsi remises en état sont entièrement sous le contrôle des autorités établies.

Le difficile combat politique à distance

À chaque fois qu’il s’est exilé dans sa vie, Moïse Katumbi a toujours voulu retourner en RDC. L’homme politique a eu aussi des affaires florissantes grâce à des connexions politiques au pays. Ce qui pousse à croire qu’il n’est pas resté, 3 mois durant, en dehors de la RDC par simple plaisir. « Il a toujours utilisé ses connexions politiques pour faire prospérer ses affaires, qui sont majoritairement situées au Congo, et donc, s’il perd son importance politique, il perd ses intérêts financiers et économiques », analysait en 2019 Jason Stern, directeur du Groupe d’étude sur le Congo (GEC). Moïse Katumbi ne saurait donc mener un combat politique à distance assez longtemps. Ce qui risque de le couper de ses autres intérêts au pays. Surtout qu’après sa défaite électorale en 2023, il se positionne déjà comme un grand favori pour la présidentielle de 2028, comptant sur l’incapacité de Félix Tshisekedi à se représenter après son second et dernier mandat présidentiel.

Heshima

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Conflit RDC-Rwanda : après l’échec de Luanda, que peut faire Kinshasa ?

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La rencontre prévue le 15 décembre 2024 à Luanda, entre les présidents congolais Félix Tshisekedi et rwandais Paul Kagame, n’a finalement pas eu lieu. Le chef de l’État rwandais n’a pas fait le déplacement dans la capitale angolaise. Kigali hausse les enchères en exigeant un dialogue direct entre Kinshasa et le M23. En position de faiblesse, le gouvernement congolais va-t-il céder à ce diktat ?

La tripartite envisagée entre Félix Tshisekedi, Paul Kagame et le président angolais João Lourenço, en tant que médiateur, a été annulée. Le président rwandais ne s’est pas rendu à Luanda. La délégation rwandaise justifie cette absence par le refus de Kinshasa de dialoguer directement avec les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23). La veille de cette réunion tripartite, une rencontre ministérielle s’était tenue entre les délégations des deux pays. Cependant, des divergences sont de nouveau apparues concernant la résolution de la question du M23, un point crucial pour l’achèvement et la consolidation du projet d’accord de paix.

Que prévoit le projet d’accord ?

Selon la présidence angolaise, la réunion annulée devait aboutir à la signature d’un accord de cessation des hostilités ou, à tout le moins, à un engagement ferme concernant le retrait des troupes rwandaises (RDF) du territoire congolais. La présence de ces troupes est avérée et documentée par des experts des Nations unies.

Les deux pays avaient déjà progressé dans les discussions en signant, le 25 novembre dernier, toujours sous médiation angolaise à Luanda, un document stratégique pour des opérations contre les rebelles rwandais des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR), présents dans l’est de la RDC. Ce document, intitulé ‘Concept d’opérations’ (CONOPS), devait également faciliter le retrait des troupes rwandaises du sol congolais. Il avait été validé par les services de renseignements militaires des deux pays. La question du M23 n’avait pas été abordée à cette étape.

Après l’échec de Luanda, que peut faire Kinshasa ?

En position de faiblesse sur le terrain militaire, Kinshasa négocie avec un sérieux handicap, ce qui ne lui permet pas d’imposer sa vision de la situation. Le M23 et l’armée rwandaise occupent aujourd’hui une superficie deux fois plus grande que celle conquise lors de leur offensive de 2012. Si Kigali impose la question du M23 dans les négociations, le gouvernement congolais, en quête de paix, pourrait être contraint d’accepter un dialogue avec les rebelles, même sous une forme différente.

L’ancien président kenyan Uhuru Kenyatta, facilitateur du processus de Nairobi, avait d’ailleurs été invité à Luanda pour explorer une jonction entre les deux initiatives de paix.

Bien que Kinshasa affirme que la question du M23 ne figurait pas à l’ordre du jour des discussions, sa résolution reste essentielle pour instaurer une paix durable. Le porte-parole du gouvernement congolais, Patrick Muyaya, a indiqué que toute négociation avec ces rebelles devrait s’inscrire dans le cadre du processus de Nairobi, que le M23 avait quitté.

Quelles options pour faire pression sur Kigali ?

En dehors d’une option militaire que Kinshasa ne maîtrise pas encore à ce jour, l’un des leviers pourrait provenir de la communauté internationale. « Il faut impérativement que les États-Unis, l’Union européenne, la France, le Royaume-Uni et d’autres partenaires adoptent des sanctions politiques et économiques, et suspendent leur assistance militaire au Rwanda tant qu’il soutiendra le M23 et agressera la RDC », a déclaré le docteur Denis Mukwege, prix Nobel de la paix.

Cependant, la position actuelle de la communauté internationale semble pencher en faveur du Rwanda. Par conséquent, il paraît peu probable d’assister à une vague de sanctions contre Kigali.

Avec cet échec de Luanda, la résolution de la crise risque de s’éterniser, laissant plus de 7 millions de Congolais déplacés, loin de leurs foyers et de leurs champs. L’Angola, pour sa part, continue d’exhorter les deux parties à privilégier l’intérêt de leurs peuples et à rechercher une solution durable à un conflit qui dure depuis plus de 30 ans dans cette sous-région.

Heshima

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Félix Tshisekedi : entre espoirs et incertitudes…

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La République démocratique du Congo (RDC), au cœur de l’Afrique, se trouve dans une phase politique déterminante. Chargée d’attentes populaires de renouveau démocratique et confrontée à des défis institutionnels et socio-économiques complexes, elle scrute les actions de son président, Félix Tshisekedi. Élu en 2018 et héritier politique de son père Étienne Tshisekedi, figure emblématique de l’opposition, il représente une transition qui, bien qu’historique, suscite désormais des interrogations sur son attachement aux principes démocratiques. Les trajectoires de gouvernance qu’il trace rappellent parfois des dynamiques observées ailleurs sur le continent.

L’accession de Félix Tshisekedi à la magistrature suprême avait initialement ravivé l’espoir d’une rupture nette avec des décennies de gouvernance souvent décriée pour sa corruption et sa centralisation autoritaire. Dès son investiture, l’actuel chef de l’État promettait de renforcer l’État de droit, l’amélioration des conditions des vies de sa population, de garantir la transparence et de promouvoir les libertés fondamentales. Pourtant, près de six ans après son arrivée au pouvoir, le bilan de son mandat est quelque peu mitigé, mêlant avancées ponctuelles et critiques récurrentes.

Des engagements et un bilan nuancé

Félix Tshisekedi revendique des progrès notables, notamment dans le domaine des réformes judiciaires et la lutte contre la corruption. Il met également en avant des efforts pour stabiliser des régions en proie à des conflits persistants. Cependant, ces réussites proclamées sont souvent éclipsées par des accusations d’autoritarisme croissant, de concentration excessive du pouvoir et de tensions exacerbées avec l’opposition.

Les critiques les plus vives concernent sa gestion des institutions et des contre-pouvoirs. La centralisation des leviers de l’État, présentée par ses partisans comme une nécessité pour rompre avec l’influence résiduelle de l’ancien président Joseph Kabila, a également été perçue par certains observateurs comme une tentative de monopolisation politique.

La centralisation du pouvoir : rupture ou continuité ?

L’un des moments charnières du mandat de Félix Tshisekedi a été la rupture avec l’alliance politique Front Commun pour le Congo (FCC), dirigée par Joseph Kabila. Initialement conçue comme une plateforme de transition pacifique, cette coalition (CACH-FCC) n’a pas résisté à des divergences stratégiques. En s’en émancipant, Tshisekedi a restructuré le paysage politique, donnant naissance à l’Union sacrée de la nation, une coalition hétéroclite regroupant divers courants politiques.

Ce réalignement, bien qu’utile pour affermir son contrôle sur l’appareil d’État, a suscité des inquiétudes. Plusieurs nominations dans des postes stratégiques, en particulier dans le secteur judiciaire, ont été interprétées comme des mesures visant à consolider un pouvoir personnel. La gestion des institutions clés alimente ainsi les débats sur la frontière ténue entre renforcement des institutions et instrumentalisation politique.

Un climat politique sous haute tension

Les relations entre le président Tshisekedi et l’opposition se sont progressivement détériorées, créant un climat politique tendu. Des arrestations de certains acteurs politiques, des restrictions imposées à certaines manifestations publiques, ainsi que des accusations d’intimidation à l’encontre de journalistes ou d’activistes illustrent une situation préoccupante. Si le gouvernement justifie ces mesures comme nécessaires pour maintenir l’ordre, garantir la sécurité nationale et faire respecter les lois du pays, elles rappellent des tendances autoritaires observées dans d’autres régimes africains.

La société civile et l’église catholique, appellent à des mesures plus inclusives et à un dialogue apaisé pour désamorcer les tensions. Par ailleurs, les accusations d’intimidation contre des médias critiques, souvent orchestrées par des mouvements se réclamant proches du pouvoir, posent la question de l’indépendance et de la liberté de la presse en RDC.

Changement de la constitution : ambition ou péril ?

Un débat majeur sous le mandat de Félix Tshisekedi porte sur la possibilité d’une révision ou carrément d’un changement de la constitution en vigueur. Bien que cette réforme soit justifiée par certains comme une nécessité pour moderniser les institutions, d’autres y voient une manœuvre tendant à prolonger le mandat du président ou renforcer son contrôle sur l’appareil étatique.

L’histoire africaine regorge d’exemples de révisions constitutionnelles controversées, souvent présentées comme des réformes techniques mais utilisées pour consolider le pouvoir du président en exercice. En Guinée, Alpha Condé a modifié la Constitution en 2020 pour briguer un troisième mandat, déclenchant une instabilité politique majeure. A ce jour, son pays est dirigé par une junte militaire. Au Congo-Brazzaville, Denis Sassou-Nguesso a suivi un schéma similaire en 2015, abolissant les limites d’âge et de mandat. En Ouganda, Yoweri Museveni s’est engagé sur la même voie, affaiblissant les institutions démocratiques du pays.

Ces exemples soulignent les risques liés à de telles réformes : elles peuvent se transformer en instruments de pérennisation autoritaire, au détriment des principes démocratiques fondamentaux.

Parallèles avec d’autres figures africaines

La trajectoire politique de Félix Tshisekedi n’est pas sans rappeler celle de plusieurs dirigeants africains ayant émergé de l’opposition pour adopter, une fois au pouvoir, des pratiques contraires à leurs engagements initiaux.

Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire

Devenu président en 2000 après des années d’opposition, son mandat a été marqué par des contestations croissantes. Son refus de céder le pouvoir en 2010 avait plongé le pays dans une crise majeure.

Alpha Condé en Guinée

Symbole de la démocratie à son élection en 2010, il a modifié la Constitution pour se maintenir au pouvoir en 2020, provoquant des manifestations massives réprimées violemment avant son renversement.

Robert Mugabe au Zimbabwe

Opposant et héros de l’indépendance devenu président en 1980, il a transformé son mandat en une longue gouvernance autoritaire, utilisant les amendements constitutionnels pour prolonger son règne jusqu’en 2017.

Ces trajectoires illustrent un schéma récurrent : une fois le pouvoir acquis, l’autoritarisme devient souvent un mécanisme de défense face aux critiques et aux pressions.

Entre espoirs et incertitudes

Avec des défis socio-économiques persistants, notamment une pauvreté endémique, un chômage élevé et des conflits armés dans l’est du pays, Félix Tshisekedi se trouve à un carrefour décisif. S’il souhaite inscrire son mandat dans l’histoire, il devra concilier stabilité politique, réformes structurelles et respect des libertés fondamentales. Le chef de l’État est donc à la croisée des chemins, surtout avec son projet de changement de la Constitution. Il devra bien manager afin de choisir la voie idéale qui garantirait la stabilité du pays.  

La RDC, riche de ses ressources naturelles et dotée d’un poids géopolitique stratégique, peut devenir un modèle de démocratie et de développement pour toute l’Afrique. Mais cela nécessitera une gouvernance véritablement inclusive, transparente et ancrée dans des institutions fortes.

La tentation de prolonger le mandat

L’histoire politique de l’Afrique enseigne que la démocratisation est un processus fragile. Si des figures comme Nelson Mandela ont incarné une gouvernance exemplaire, d’autres ont cédé à la tentation de prolonger leur pouvoir. Les choix de Félix Tshisekedi au cours des prochaines années définiront non seulement l’avenir de son mandat, mais aussi l’héritage démocratique qu’il pourrait léguer à la RDC.

Heshima

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