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Diététique: Le Kongo bololo : une plante à multiple usage

De par son appellation qui trahit d’emblée de la répugnance à son égard, le kongo bololo est une plante traditionnellement usitée pour ses vertus thérapeutiques qui a connu en RDC un regain d’intérêt lors de la survenance du coronavirus. Ses vertus diététiques n’en sont pas moins certifiées. Mieux encore, sous le nom de ndolè, il représente un plat emblématique du Cameroun.

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De son vocable scientifique « vernonia amygdalina » de la famille des Asteraceae, le kongo bololo, dans sa version en lingala est un végétal qui, de prime abord, susciterait à son endroit de la répulsion (bololo se traduit par amer). Il a pourtant d’autres dénominations moins effrayantes, du moins pour celui qui n’a pas connaissance de la langue de sa désignation.

Ainsi, il est nommé kilulukunju en swahili, mandudindudi ou nkulu-nkulu en kikongo, mindudi mintela en kiyombe et mukadi kadi en kiyansi. En outre, cette plante d’Afrique tropicale est largement présente dans plusieurs pays du centre du continent (Angola, Cameroun, RDC, Congo-Brazzaville, RCA) de l’ouest (Bénin, Nigéria, Mali, Guinée, Côte d’Ivoire, Ghana, Togo, Siéra Léone), de l’est (Ethiopie, Rwanda, Burundi, Kenya, Ouganda, Tanzanie, Zambie) avec des qualifications spécifiques à chaque pays ou aux différents peuples.

La plante du kongo bololo se présente sous forme d’un arbuste haut de 2 à 5 m, obtenu par multiplication de graines. Elle est composée de feuilles elliptiques à bords dentés, pubescents aux inflorescences en cymes terminales et en capitules de couleur rose.

Ce végétal pousse sauvagement en forêt et dans les savanes herbeuses ou arbustives des tropiques, de même qu’il peut faire l’objet d’une culture pour l’importance qu’elle revêt entre autres pour l’alimentation et la santé humaine, et pareillement pour les abeilles en tant que plante mellifère qui viennent y butiner le nectar pendant la saison sèche, propice à procurer du miel. 

Ndolè, un plat royal succulent

Les principes actifs du kongo bololo

 Les études scientifiques menées sur cette plante déterminent la présence d’un glucoside appelé vernonine ou vernoniosisde, à l’origine de son nom didactique. De plus, les feuilles de cette plante contiennent des aminoacides de type arginine, cystine, histidine, isoleucine, leucine, lysine, méthionine, phénylalanine, thréonine, glycine, proline et sérine, riches en protéines essentielles à la croissance de l’organisme. La plante renferme aussi de nombreuses propriétés antiparasitaires, antioxydantes, antipyrines, antimicrobiennes, anthelminthiques, cholagogues avec des effets purgatif, aseptique, diurétique, aphrodisiaque et hypotenseur.

Les vertus du kongo bololo

A la suite de l’avis des diététiciens et des phytothérapeutes, des recherches scientifiques précisent que cette plante anéantit quasi-miraculeusement plusieurs maladies et d’une manière générale, elle améliore le système immunitaire. Habituellement, le kongo bololo est réputé pour éliminer les vers intestinaux et différents maux de ventre. Sa notoriété convient de même pour la guérison du paludisme. La plante guérirait le diabète comme diverses infections, notamment hépatiques. Elle est un remède efficace contre certains types d’empoisonnement ou de morsure du serpent. Elle provoque la réduction du niveau d’œstrogène dans le corps et la diminution de la glycémie. Elle induit l’apoptose dans la culture cellulaire et intervient dans l’inhibition des cellules ainsi que dans la suppression des métastases de celles-ci. Elle soigne le cancer et certaines maladies virales. Elle assure une sensibilité à la chimiothérapie.

Grâce à ses vertus aseptiques, l’usage de la tige du végétal agit contre la flore microbienne de la bouche et de ce fait est recommandé en hygiène dentaire.

 Préparation et consommation

Les feuilles de vernonia sont particulièrement appréciées en Afrique occidentale et centrale. La plante y est préparée en soupes avec des feuilles hachées comme au Nigeria ou en ragoûts comme au Cameroun dont le ndolé détient une réputation exceptionnelle dans la gastronomie continentale.

La plante est cependant largement utilisée en boisson. En raison de son amertume, elle peut remplacer le houblon pour aromatiser la bière. La préparation du kongo bololo est assez élémentaire, car elle n’exige pas beaucoup d’ingrédients : des feuilles de la plante en assez grande quantité et très peu de sel de cuisine suffisent pour obtenir la solution attendue.

 Ainsi, une fois prêtes, les feuilles du kongo bololo sont pilées sans y adjoindre de l’eau afin d’extraire le jus, puis verser une toute petite portion de sel de cuisine. Il est à noter que l’ajout du sel de cuisine dans une préparation de kongo bololo est vivement contre-indiqué aux femmes enceintes. A certaines mixtures, il y est ajouté une cuillère à soupe de sucre pour atténuer son goût désagréable. Le breuvage obtenu par la décoction des feuilles du kongo bololo est déversé dans une bouteille ou un bocal en verre ou en plastique. Le contenant doit être hermétiquement fermé et conservé à l’abri de la lumière durant trois jours. La potion peut également contenir la matière macérée.

Le liquide est avalé dans une cuillère à soupe, deux fois le matin et le soir pour un adulte ou même trois fois par jour selon la prescription, contre une cuillère à café le matin et le soir pour un enfant de moins de 5 ans pour divers emplois thérapeutiques, dans le traitement du paludisme, de la fièvre, de douleurs de tête, de la toux, de la diarrhée, de la dysenterie, des vers intestinaux, des maux d’estomac et de maladies gastro-intestinales, de l’hépatite, de la constipation voire de l’empoisonnement et même aussi contradictoire que cela soit de traiter l’infertilité et opérer à titre abortif.

 La poudre de l’écorce est un anti-venin et la pulpe des tiges est également reconnue pour combattre contre les vers, de même, les pousses peuvent servir dans le brossage des dents. Toutefois, le respect strict de la posologie doit être de mise. Car s’il lui est prêté des vertus miraculeuses, il peut être dangereux dans son usage. Sa prise ne peut pas aller de pair avec certains aliments, comme les boissons alcoolisées en ce compris le vin de palme et de canne à sucre, le piment, l’huile, la graisse de poissons et de viande. Sa dangerosité a d’ailleurs été confirmée dans son usage contre le coronavirus. En effet, lors de l’apparition de cette pandémie, le kongo bololo s’est, on ne sait comment, vu attribuer des qualités nouvelles, du fait de sa prétendue efficacité pour lutter contre sa propagation. A peine l’engouement de son absorption entamé, des intoxications et au moins cinq décès ont été signalés pour rapidement décourager ses partisans.

Le ndolè, de l’amertume à la succulence

Bien que présente dans la plupart des pays d’Afrique tropicale, seul(e)s les Camerounais(es) ont su maîtriser l’amertume de cette plante à priori rebutante pour en faire un légume d’un plat typique hissé parmi les plus savoureux de la gastronomie africaine, dont la notoriété ne cesse de s’imposer à travers le monde. La préparation du ndolè est le résultat d’un laborieux lavage pour en ôter dans la bonne mesure son amertume en le mettant à bouillir avec du sel gemme et en le plongeant dans de l’eau claire tout en le pressant systématiquement jusqu’à atteindre une légumineuse d’un vert brillant. A sa suite, un pilage fastidieux de feuilles de vernonia bien choisies jeunes et tendres est effectué puis elles sont brassées simultanément ou non avec de la viande, du poisson fumé et des crevettes légèrement poêlées pour qu’elles gardent leur agrément croquant. Le tout est mari – né dans un subtil dosage d’ingrédients comprenant des gousses d’ail, des oignons, du basilic et de l’arachide. L’arachide nature joue d’ailleurs un rôle déterminant dans la cuisson. Elle est plongée dans l’eau durant une bonne heure puis écrasée fine – ment en purée afin de rendre la sauce du plat consistante.

Selon la composition des ingrédients du mets dont l’art de la cuisson est fonction du doigté propre à chaque famille qui en préserve jalousement la recette, le ndolè est considéré comme une véritable spécialité réservée à des personnes choyées et des invités de marque qui ont le privilège de se délecter d’un mélange exquis d’une garniture au goût à la fois amer, sucré et salé, nappé d’une sauce de la couleur verte du légume et rose des crevettes, en l’accompagnant de la chikwangue (le miondo camerounais), la banane plantain frite ou cuite à la vapeur.

Et donc, le ndolè est tellement bon qu’il peut être un plat-piège: les Camerounais affirment qu’il n’est pas exclu que les femmes y mettent tout leur talent pour tenir leur homme par le ventre et que certaines se permettent d’y immerger quelques magies dont elles ont le secret pour l’emprisonner sentimentalement et se garantir de sa totale docilité. En tout état de cause, cette plante est surprenante à plus d’un titre, car malgré sa renommée au premier chef désagréable, sa consommation vaut certainement bien la peine en raison du nombre de maladies qu’elle guérit et de l’étonnante surprise qu’en donne la cuisine camerounaise.

Vitho wa Vitho

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SÉBASTIEN DESABRE, CET ENTRAINEUR QUI RÊVE DU MONDIAL AVEC LA RDC

La sélection de la République démocratique du Congo, que dirige Sébastien Desabre depuis un an et demi, sait faire preuve de calme et d’organisation. Les Léopards l’ont prouvé tout au long de cette CAN organisée en Côte d’Ivoire. Ce qui laisse entrevoir des bonnes choses pour les éliminatoires de la Coupe du monde. Portrait d’un homme qui vit sa plus grande expérience africaine.

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L a République démocratique du Congo a validé sa place dans le dernier carré de la Coupe d’Afrique des Nations, le 2 février, après un succès probant face à la Guinée (3-1). À sa tête, le Français Sébastien Desabre n’en est pas à son coup d’essai, après avoir mené l’Ouganda en huitièmes de finale il y a quatre ans. Avant le coup d’envoi de la 34e édition de la Coupe d’Afrique des nations, peu auraient misé sur une présence de la République démocratique du Congo dans le dernier carré de la compétition.

Pourtant, malgré trois matches nuls durant la phase de groupes, les Léopards ont sorti les griffes pour venir à bout de l’Egypte (1-1, 8-7 tab) puis de la Guinée (3- 1), en quart de finale. Derrière la réussite de cette modeste sélection congolaise (67e nation mondiale, 13e d’Afrique) se cache, entre autres, le profil d’un Français : le sélectionneur, Sébastien Desabre.

À 47 ans, le natif de Valence (Drôme) vit sans doute le plus beau succès de sa carrière d’entraîneur.

Desabre vise la Coupe du monde

Le mercredi 7 février, à 20 h, contre la Côte d’Ivoire, Sébastien Desabre a dirigé sa 20e rencontre à la tête des Léopards (pour 8 victoires, 7 nuls et 4 défaites jusqu’ici). La sixième demi-finale de CAN dans l’histoire de la sélection congolaise, déjà titrée à deux reprises (1968, 1974). En Coupe du monde, la présence de la RDC est plus qu’épisodique : il n’y a qu’en 1974 que le Zaïre, nom du pays entre 1971 et 1997, s’est qualifié pour la grandmesse internationale du football. Balayés en Allemagne de l’Ouest par l’Écosse (0-2), la Yougoslavie (0-9) et le Brésil (0-3), les Léopards n’ont plus disputé la Coupe du monde depuis 50 ans. Un objectif assumé par le sélectionneur français.

« Son projet principal, c’est une qualification au prochain Mondial, indique le capitaine Chancel Mbemba en conférence de presse, avant les huitièmes de finale. Avec lui, c’est tout un staff qui s’est mis au travail. Personne ne croyait que l’on serait là en Côte d’Ivoire. » Le sélectionneur a déjà apposé sa patte sur cette sélection, anciennement surnommée « les Simba ». Procédant à un large turn over par rapport à la dernière participation de la RDC à la CAN en 2019, sous les ordres de Florent Ibenge : seuls Cédric Bakambu, Chancel Mbemba et Arthur Masuaku étaient présents en Égypte.

Stupéfaction à Niort à l’annonce de son départ

Son arrivée sur le banc des Léopards, en août 2022, avait fait grand bruit en France. Non pas que l’identité du successeur de l’Argentin Héctor Cúper soit particulièrement attendue dans l’Hexagone. L’emballement médiatique est plutôt né de la situation contractuelle de Sébastien Desabre.

Alors entraîneur des Chamois Niortais depuis juin 2020, le technicien doit officier à domicile face au SC Bastia, pour le compte de la 2e journée de Ligue 2. Quelques heures avant le coup d’envoi, un communiqué de la Fédération congolaise l’annonce pourtant nouveau sélectionneur national, à la grande stupéfaction de la direction niortaise.

« Le Chamois niortais Football club n’a jamais été en contact avec la FECOFA au sujet de son entraîneur Sébastien Desabre et réitère son envie de le conserver au-delà de son contrat actuel, avait indiqué le club dans un communiqué. Par ailleurs, le Chamois niortais Football club se réserve le droit de toute poursuite à l’égard de la Fédération congolaise de football suite à la parution particulièrement malvenue de cette annonce “officielle” le jour du premier match à domicile de la saison 2022/2023 de Ligue 2 BKT. »

Son expérience en Afrique

En s’engageant avec la République démocratique du Congo, Sébastien Desabre n’a fait que perpétuer une destinée érigée depuis 2010 sur le continent africain. C’est à Abidjan, où il a hissé sa sélection congolaise dans le dernier carré, que l’entraîneur du Cannet-Rocheville (N3) choisit de poser ses valises pour découvrir le monde professionnel.

Après avoir entraîné l’ASEC Mimosas en Côte d’Ivoire, le Valentinois prend en main le Coton Sport FC au Cameroun. « J’ai travaillé avec des clubs à forte pression comme le Wydad Casablanca, l’Espérance de Tunis, une sélection à la CAN (Ouganda) avec un nombre de supporters incroyable, les réseaux sociaux, confiait-il à Ouest-France en janvier 2022. Il faut avoir la capacité de rester lucide, réfléchi face à la pression. C’est une réelle qualité. C’est sur ce point-là qu’il a fallu apprendre et aujourd’hui je pense que c’est un acquis. »

Métamorphose des Léopards

Son aventure avec l’Ouganda de 2017 à 2019, l’unique sur un banc national avant la RDC, lui a permis de se faire un nom au niveau continental. Pour la première fois en 41 ans, les Grues de l’Ouganda (non qualifié pour l’édition en Côte d’Ivoire) ont rallié les huitièmes de finale, seulement battues par le Sénégal (1-0) – futur vainqueur. Sébastien Desabre a ainsi signé deux parcours réussis en Coupe d’Afrique, qui en appelleront certainement un troisième. Mais bien avant un autre parcours, celui de la Côte d’Ivoire, est loin de dire son dernier mot.

Le miracle « Desabre » est loin de terminer en demi-finale. « Il y a un an, tout le monde se moquait de nous. Et aujourd’hui, on est en demi-finale. Comme Chancel (Mbemba) l’a dit, c’est la justice de Dieu ! » Au moment de commenter la qualification méritée des siens pour les demi-finales contre la Guinée, l’ailier Théo Bongonda n’a pas oublié d’où vient la RDC.

La métamorphose est indéniable, entre la sélection qui avait bien mal entamé ses éliminatoires de la CAN et celle qui ne fait plus rire personne désormais. Entretemps, Sébastien Desabre l’a prise en main et lui a transmis un nouveau souffle et un état d’esprit irréprochable.

Raymond Okeseleke

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Fêtes de fin d’année à Kinshasa La ville partagée entre tensions électorales et défis économiques

À Kinshasa, la période des fêtes de fin d’année est teintée d’une atmosphère particulière alors que la ville se prépare pour des élections cruciales le 20 décembre 2023. Cette saison festive est cependant marquée par des défis économiques considérables qui impactent la vie quotidienne des habitants.

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Les Congolais font face à deux tensions en cette fin d’année 2023.  D’une part, la donne électorale exceptionnelle avec son cortège de pressions politiques sur la vie de la nation congolaise, et d’autre part la traditionnelle surchauffe de l’économie du pays durant la période de réjouissances de fin d’année. Cette surchauffe se caractérise par l’augmentation des prix des denrées alimentaires. Il se constate aussi une flambée alarmante des prix de divers biens. Ce qui crée une charge économique accrue sur les ménages. Les résidents de Kinshasa affrontent dans ces conditions de nombreuxchallenges pour maintenir ses habitudes festives en raison de la hausse du coût de la vie, compromettant ainsi l’accès à des repas abordables au terme de ce cycle annuel. Ils sont de plus tourmentés par l’acquisition d’autres produits ou services liésà cette circonstance comme les vêtements, les cadeaux, les sorties au restaurant ou autres…. 

Stress financiers

La dévaluation constante du franc congolais aggrave également les difficultés financières des Congolais. Cette situation a des répercussions directes sur le pouvoir d’achat. Alors que les revenus de la population n’ont généralement pas bougé, l’inflation érode gravement leur budget. Cela perturbe leur possibilité à célébrer les fêtes de fin d’année sans trop se tracasser. Les retards de paiement des salaires agissent comme un autre facteur de stress financier. Les travailleurs se retrouvent confrontés à des défis supplémentaires pour répondre à leurs besoins journaliers, sans d’ailleurs uniquement faire allusion aux dépenses de fin d’année.

Préoccupations multidimensionnelles

A ce contexte épineux, se greffe l’état des routes. Les pluies récurrentes ont rendu plusieurs artères, en particulier celles menant vers le grand marché « Zando », difficilement praticables. Ce problème de mobilité affecte non seulement les déplacements des citoyens mais entrave également l’approvisionnement des marchandises essentielles, accentuant les difficultés économiques déjà existantes.

Toutefois, au cours de cette conjoncture délicate, les habitants de Kinshasa font preuve de résilience, trouvant des moyens créatifs de sauvegarder l’esprit des fêtes malgré toutes ces contrariétés. L’élection imminente ajoute une dimension complémentaire à tous ces ennuis, entrainant les préparatifs et le déroulement des festivités plus ardus.

Néanmoins, pendant que les regards du monde entier sont tournés vers les résultats des scrutins, cet aspect de la vie du Kinois ou du Congolais en général constitue en dépit de tout, une réalité importante pour son entrée dans la nouvelle année, ardemment souhaitée meilleure que la précédente. 

CHRİSTİAN MUHONG

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Société

En deux mois d’intérim à la SNEL, LE DÉPLOIEMENT DE TRÉSORS D’ÉNERGIE DE TEDDY LWAMBA

Doter la Société nationale d’électricité (SNEL) d’un plan de passation des marchés capable de répondre à ses urgences ainsi qu’installer une cellule de gestion des projets et des marchés publics (CGPMP) inexistante malgré la promulgation de la loi N°10/010 du 27 avril 2010 relative aux marchés publics, payer les arriérés des frais de fonctionnement des centrales, lutter contre les poches noires… L’intérim du DGA Teddy Lwamba à la tête de cette entreprise a été chargé de nombreuses réalisations. Passage en revue de quelques faits saillants de sa gestion.

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 Du 18 avril au 29 juin, le Directeur Général Adjoint de la SNEL SA, Teddy Lwamba a passé deux mois et quelques jours comme Directeur Général intérimaire de cette entreprise. Le savoir-faire dont il a fait montre à la tête de cet établissement public a laissé des traces positives. Dès l’entame de son intérim, cet expert en électricité a matérialisé les promesses du Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi en actions visibles. Conscient des défis, il quittait souvent son bureau pour des inspections dans les grands sites de la SNEL. On l’a vu, entre autres, au barrage d’Inga et à Kinsuka pêcheur où la SNEL en partenariat avec la societé chinoise Changai a construit le poste 220 KV, point d’injection de l’énergie produite à Zongo II.

 La mise en service du poste de Kinsuka est très attendue par la population congolaise vivant à Kinshasa. Sur le point d’être opérationnel, près de deux ans après le lancement des travaux par le Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, ce poste doté d’un transformateur d’une capacité de 100 MVA va être inauguré bientôt au bonheur des abonnés de Kinshasa. Il sera alimenté par la Centrale de Zongo II et permettra de disponibiliser une puissance supplémentaire sur Kinshasa, capable d’être utilisée par 2 millions d’âmes. Pour lutter contre les poches noires dans le pays, Teddy Lwamba avait programmé l’installation de nouveaux transformateurs.

 A Kinshasa, ce Docteur en électricité a installé un nouveau transformateur dans la commune de Bumbu, réputée pour son manque d’électricité. Le 11 mai 2023, Teddy Lwamba avait effectué une descente à Ngiri-Ngiri et à Lemba où des nouveaux transformateurs ont été placés. Avec lui, les provinces n’étaient pas des laissées pour compte.

 Dans le Haut-Katanga, précisément à Lubumbashi, dans la Katuba, un nouveau transformateur a été implanté. Il en va de même du Kongo central où plusieurs villes et citées en ont bénéficié, notamment Matadi, Boma, Kinzau Mvuete, etc. Cette action a sensiblement contribué à la lutte contre les zones d’obscurité dans toutes ces entités. Pour disposer de ces transformateurs dans les meilleurs délais, Teddy Lwamba devait résoudre un problème majeur en amont : le temps que prend la procédure de passation des marchés. « C’est difficile quand un transformateur de grande puissance tombe en panne d’attendre plus d’un mois pour acheter un autre à cause de cette formalité contraignante de la commande publique ». 

Il fallait réduire cette durée et une première étape était de faire valider son plan de passation de marchés publics PPM », confie une source au sein de la SNEL. La conséquence du manque d’un PPM validé par la DGCMP faisait que la société était en difficulté d’acquisition des matériels depuis janvier 2023 car tous les marchés qui sollicitaient des avis de non objection (ANO) étaient tout simplement rejetés.

Des dossiers trouvés résolus dans un bref délai

 Dans ce bref moment d’exercice en tant que DG intérimaire bien des choses qui ne nécessitaient qu’une signature ont trouvé une solution pour faire avancer la SNEL en infrastructures et en trésorerie ! C’est le cas de celui relatif à l’application des nouveaux tarifs en vigueur depuis novembre 2022 pour certains clients miniers. Finalement il a démontré qu’on pouvait mettre fin à une léthargie de l’obtention de l’approbation de la hiérarchie sur certaines décisions profitables. Grace à son dynamisme de gestionnaire, parfait mobilisateur des recettes, grâce aux missions de recouvrement initiées, les fonds collectés ont servi à payer les travaux d’exécution des lignes de Tudi-Tubibi Tshibwe à Mbuji-Mayi, le poste de Samukinda et la sous-station «Tunnel» à Kolwezi, au Lualaba ou encore clôturer le solde de financement du projet Bendera avec le FPI et NR Kassapa. 

Des dossiers trouvés résolus dans un bref délai Dans ce bref moment d’exercice en tant que DG intérimaire bien des choses qui ne nécessitaient qu’une signature ont trouvé une solution pour faire avancer la SNEL en infrastructures et en trésorerie ! C’est le cas de celui relatif à l’application des nouveaux tarifs en vigueur depuis novembre 2022 pour certains clients miniers. Finalement il a démontré qu’on pouvait mettre fin à une léthargie de l’obtention de l’approbation de la hiérarchie sur certaines décisions profitables. Grace à son dynamisme de gestionnaire, parfait mobilisateur des recettes, grâce aux missions de recouvrement initiées, les fonds collectés ont servi à payer les travaux d’exécution des lignes de Tudi-Tubibi Tshibwe à Mbuji-Mayi, le poste de Samukinda et la sous-station «Tunnel» à Kolwezi, au Lualaba ou encore clôturer le solde de financement du projet Bendera avec le FPI et NR Kassapa.

 Des réalisations en 2 mois

 Laconiquement, en deux mois et quelques jours, Teddy Lwamba s’est mis à redresser les choses. Cet ingénieur électromécanicien et docteur en génie électrique se devait de résoudre l’instabilité du réseau électrique avec une série de blackouts intempestifs, pénalisant ainsi des gros clients comme les miniers dans le réseau Sud. A la fin de son intérim, il a ramené les chiffres des blackouts de 10 à 13 par mois à un seul black-out pour tout le mois de mai 2023. Un exploit dans ce secteur. Et dans la foulée de ces deux mois de gestion, une augmentation de 40 % des recettes classiques a été comptabilisée à la SNEL.

La filière technique… 

Teddy Lwamba a procédé au payement sur fonds rétrocédés des arriérés de 3 mois des frais de fonctionnement (janvier, février et mars 2023) pour l’amélioration de la marche des centrales. Il a remis en service le groupe 4 Zongo I avec 18 MW supplémentaires. Ce qui a été une des priorités majeures de son intérim. Il a aussi conduit l’expédition et la coordination des activités d’usinage des pièces avariées du groupe 3 de Tshopo jusqu’à la fin des travaux. Un avenant sans incidence financière a été signé afin de poursuivre les travaux du groupe I de Bendera, dans la ville de Kalemie, province du Tanganyika. 

La rencontre avec le DG du FPI sur la relance des travaux de Bendera et l’obtention de la mise à disposition du solde pour achever le projet se compte dans ce bilan. Il convient aussi de rappeler la négociation menée avec Piggio et Stelba par l’entremise de l’ambassadeur italien afin de reprendre les travaux à la centrale de Bendera. En outre, grâce à l’accomplissement de ces performances financières, les paiements des salaires ont été aussi effectués régulièrement le 19 avril, 19 mai et 19 juin. Les impôts, taxes et autres droits dus aux tiers ont été régulièrement rétribués et dans le strict respect des délais légaux. 

En somme, la réussite de toutes ces actions décrit un bilan record pour une équipe qui n’a fait que deux mois de gestion avec une capacité systématique d’ingéniosité qui continue toujours à servir à la SNEL en équipe avec son Directeur Général.

Heshima

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