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Dossier

Les épidémies les plus dévastatrices de l’Histoire

Tout au long de l’Histoire de l’humanité, de vastes étendues ont été envahies par des épidémies aux conséquences meurtrières pour les populations sans compter leurs effets dévastateurs. L’effroi causé aujourd’hui par la pandémie à coronavirus pousse à se remémorer des fléaux d’hier.

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P lusieurs communautés humaines à travers le monde ont eu au cours de leur existence à assister à l’apparition de manière aussi surprenante qu’inquiétante à des situations sanitaires mortelles. Et avant de se convaincre de leur existence dans les livres d’Histoire, la Bible peut à elle seule effacer tout doute quant aux possibilités de contamination en masse par la peste dévastatrice ou le fléau qui frappe en plein midi à l’occasion desquels 1.000 à 10.000 personnes peuvent tomber, dès lors qu’elle l’évoque dans le psaume 91 devenu une référence incontournable depuis la survenance du Covid-19. Si hier, ce passage biblique pouvait être cité pour se convaincre de faire face à l’adversité grâce à la puissance divine quelle que soit son ampleur, au moins sa lecture confirme bel et bien l’importance des ravages des maladies même si la virulence conduit toutefois à la distinction entre épidémie et pandémie. Bien que dans les deux cas, le drame prophylactique se caractérise par la propagation rapide d’une maladie contagieuse, essentiellement d’origine infectieuse, l’épidémie se limite pour sa part à un espace plus réduit qu’il s’agisse d’une région bien déterminée ou d’un pays, contrairement à la pandémie qui compte plusieurs foyers et donc a une étendue géographique plus vaste laquelle concernerait tout un continent, si pas le monde entier. De ce fait, l’impact de la gravité de la seconde en termes de contamination, de mortalité et d’efforts d’éradication est nettement plus remarquable. En fonction, des traces historiques conservées par les archives, le souvenir des fléaux que le monde a connu a généralement pour épicentre le bassin méditerranéen pour se localiser au fur et à mesure dans d’autres parties du monde. A ce titre, les ravages contagieux dans le monde sont suffisamment nombreux par le fait même de leur désastre selon les dénominations de chacun d’eux et ce, en fonction de leur spécificité, que ce soit le choléra, la peste noire, la grippe espagnole, sans compter toutes les affectations passées sous silence car pas assez mises en évidence comme on peut l’imaginer par les calamités provoquées par les maladies tropicales comme le paludisme ou autres.

Chronologie des épidémies aux pandémies

Néanmoins, selon la chronologie historique des fléaux connus du monde, on peut mentionner ceux-ci-dessous.

 La peste d’Athènes.

En 430 av J.C., la Grèce antique où domine la cité d’Athènes est frappée par une épidémie. Elle vient d’Ethiopie, en passant par l’Egypte et la Lybie avant d’atteindre Athènes. Au moins 70.000 personnes représentant le tiers de la population de la cité trouvent la mort à l’occasion de cette épidémie qui en fait s’est avérée être le typhus plutôt que la peste. La contamination trouve son origine par l’action des rongeurs, provoquant une fièvre de 39°C, des maux de tête et un état de lassitude et d’abattement à même de susciter une crainte auprès de la population en raison de ses symptômes. La propagation de la maladie prend fin en 426 av. J.-C et conduira à la défaite des Athéniens sur les Spartiates.

La peste Antonine

Cette peste antonine ou autrement appelée peste galénique, gagne l’empire romain au moment des conquêtes germaniques de Marc Aurèle à la fin de la dynastie des empereurs Antonins à partir de 166 ap. JC pour se terminer vingt ans après. Cette épidémie aurait pour origine la variole et aurait entraîné la mort d’au moins 10 millions de personnes.

La peste de Justinien

Maladie également dénommée peste bubonique, cette épidémie a pour foyer de départ l’Égypte autour de l’an 540 et atteint l’empire romain d’Orient à Constantinople deux ans après. Provoquée par la bactérie yersinia pestis, la peste de Justinien se propage dans une bonne partie de l’Europe par le commerce méditerranéen pratiqué par les voies maritimes pour atteindre l’Italie jusqu’en Irlande et en Grande-Bretagne, voire même en Syrie à l’époque des Croisades. Elle persiste 50 ans après sa survenance pour comptabiliser entre 25 et 100 millions de décès, avec la réputation macabre d’aligner plus de 10 000 morts… par jour.

La peste noire

Causée également par une bactérie appelée yersinia pestis à l’instar de la peste de Justinien, la peste noire s’est propagée dans l’ensemble de l’Europe ainsi qu’au Proche-Orient. Elle serait responsable dans un premier temps de l’hécatombe de près de 25 millions de victimes représentant plus de la moitié de la population européenne entre 1347 et 1351, soit environ 25 millions de victimes pour dépasser largement ce chiffre avec près de 100 millions de décès à  travers le monde une fois sa réapparition, des décennies plus tard.

L’épidémie de variole chez les Amérindiens

La conquête coloniale des Amériques a entraîné la perte des Amérindiens, décimés entre 1518 et 1650 dans l’ordre de plus de 75% de la population. En cause, la variole qui s’est répandue par la suite dans d’autres parties du monde comme l’Inde, causant au moins 20 000 morts. Son éradication totale remonte seulement à 1977.

La grande peste de Londres

La ville de Londres en Grande-Bretagne fut envahie par la peste bubonique à partir de 1664. Elle s’est répandue par les bateaux de commerce venant des Pays-Bas pour prendre de l’ampleur en raison des conditions hygiéniques précaires de l’époque. 100.000 personnes, soit 20% de la population de la ville en seront victimes et l’expansion de la maladie ne prit d’ailleurs fin que grâce au grand incendie de Londres de septembre 1666 qui embrasa les quartiers les plus insalubres de la ville.

La pandémie de choléra

Le monde subit les affres du choléra au début du 19ème siècle en plusieurs vagues successives. Cette maladie pestilentielle débute d’abord en Europe occidentale et gagne l’Asie en passant par la Sibérie, puis l’Inde, l’Indonésie, les Philippines. Le MoyenOrient, l’Afrique et l’Amérique latine n’y échappent pas avec une certaine persistance en Afrique. Le nombre de victimes du choléra se chiffre à pratiquement 100 000 décès annuels

La grippe espagnole ou Influenza

Bien qu’originaire de Chine, cette contamination a été baptisée de la sorte car sa victime la plus célèbre a été le roi Alphonse XIII d’Espagne. Cette grippe s’est propagée entre 1918 et 1914 dans plusieurs pays en l’espace de trois mois. Le nombre approximatif de ses victimes monte de 30 à 100 millions d’individus et elle est considérée comme une des pandémies les plus mortelles de l’humanité, plus dévastatrice que la première guerre mondiale à la même époque.

La grippe asiatique

Trouvant sa source dans un virus provenant d’une mutation de canards sauvages et d’une souche humaine de grippe, la grippe asiatique est décelée en Chine en 1956 pour se disséminer dans d’autres parties de l’Asie comme Singapour et Hong Kong puis s’installer rapidement aux États-Unis. De 1 à 4 millions de personnes meurent de cette maladie. Une des variantes de cette grippe, dite grippe de Hong Kong, tue 1 million d’individus entre 1968 à 1969.

Le sida

Avec des premiers symptômes à dater des années 1970, le sida consécutif à un déficit immunitaire dans le corps humain voit la confirmation de son existence néfaste au départ de l’Afrique vers l’Amérique à partir de 1981. Ses effets continuent à se faire ressentir jusqu’à ce jour. 

Cette pandémie mondiale compte au moins 30 millions de morts à travers le monde et pratiquement le même chiffre des personnes séropositives qui survivent grâce à l’utilisation des moyens contraceptifs et une médication qui ne cesse de faire l’objet des recherches scientifiques.

Le coronavirus

Depuis la fin de l’année 2019, le monde est informé de cas de pneumonie affectant la population chinoise, plus spécialement  celle de Wuhan et découvre le coronavirus ou Covid-19. Cette maladie d’origine animale est transmissible à l’être humain et s’est propagée à une vitesse exponentielle depuis le début de 2020 à travers le monde avec des ravages effroyables en n’épargnant pratiquement aucun pays. Pratiquement une année après sa survenance le Covid-19 fait au moins 2, 53 millions de morts dans le monde et plus de 115 millions de malades. Les pays les plus affectés par les décès sont les Etats-Unis (537 838), le Brésil (265 500), l’Inde (157 890). En Europe, le Royaume-Uni occupe la palme avec 124 501 morts. En Afrique, l’Afrique du Sud est en tête avec 50 678 décès tandis que la RDC compte environ 700 décès. 

 Causes des épidémies


Face au constat de la propagation du fait de la contamination contagieuse des maladies, la présentation chronologique des épidémies a le mérite de dégager les causes sous-jacentes de sa propagation, soient autant de facteurs favorisants propres à l’histoire de l’humanité. Il ressort en effet que mû par la pulsion du progrès, d’aller toujours au-delà des limites des contraintes qui lui sont imposées, l’homme est sans cesse animé par l’esprit de conquête. Cette conquête peut de ce fait se présenter par la volonté de se regrouper dans des villes et autres agglomérations, de maîtriser de nouveaux marchés, soit pour vendre des produits, soit pour en acquérir. La conquête peut aussi avoir des mobiles militaires et d’occupation pour exploiter de nouvelles richesses. Avec l’évolution entre Etats, ces relations se sont toutefois transformées en rapports de coopération. Tous ces contacts se sont réalisés par voie pédestre si pas à dos d’animaux et par la suite par le canal des circuits maritimes pour parcourir de plus grandes distances comme on peut l’observer en Europe où jadis l’épicentre des mouvements des personnes et des biens se limitait au bassin méditerranéen. Aujourd’hui avec le développement technologique, les moyens aériens ont décuplé cette dynamique avec des nouvelles formes de contacts comme le tourisme sous ses différents aspects (détente, visite familiale, tourisme médical…), les études…. De ce fait, chacune des occasions de ces échanges ont donné lieu à un brassage des populations et des animaux avec les risques de contamination dû à l’absence d’anticorps chez ces êtres vivants.

Ces risques de contamination qui se développent proportionnellement à l’accroissement des échanges au départ des carrefours commerciaux comme foyers ont pour conséquence d’aggraver la contamination en le faisant passer de l’épidémie à la pandémie. Ainsi, après l’énumération de ces faits historiques, on serait tenté d’affirmer que pour se prémunir de situations récurrentes, il conviendrait de prendre le contre-pied de chacune des situations causales. Rien n’est moins évident.

 Expertises croisées

L’Histoire, c’est bien connu, apporte l’indispensable éclairage au présent et au futur, à tel point qu’un peuple qui ignore son passé est appelé à commettre les mêmes erreurs qu’il aurait pu éviter. Aujourd’hui plus que jamais, avec l’effroi sans commune mesure soulevé par le drame de la pandémie du Covid-19, sans compter les perspectives de sa résurgence en l’absence de vaccin comme de celle d’autres maladies endémiques, il est plus que nécessaire et urgent de tirer les enseignements de cette situation.

D’emblée la récurrence de pareil cas semble inévitable à moins que chaque Etat déclare l’autarcie pour éviter toutes catastrophes humanitaires ultérieures, scénario somme toute irréaliste. Il s’agit par contre d’envisager l’anticipation des découvertes pathogènes.

Par ailleurs, le désarroi provoqué par la pandémie du coronavirus a mis en lumière le réflexe du chacun pour soi ayant poussé chaque Etat à commencer par se doter des moyens de sa survie, ceux-ci étant par ailleurs insuffisants au préalable.

C’est donc dire que malgré le sursaut international subséquent, avec parfois des contradictions dans les dispositions adéquates à prendre, il se dégage que la solution pour lutter avec une meilleure efficacité contre toute maladie contagieuse passe par la prise en compte des réalités et des expertises locales. La maîtrise de l’épidémie du virus Ebola et l’examen de l’utilisation d’une plante comme l’Artemisia en sont des preuves éloquentes. C’est à ce titre, qu’il convient de se fier à la mise en place du Comité de riposte contre le Covid-19 institué en RDC pour recourir à la compétence multisectorielle de plusieurs experts agissant dans des domaines aussi variés que la médecine, la biologie, la nutrition, la culture, la communication, l’environnement… afin de s’assurer des possibilités de la victoire de l’espèce humaine sur les fléaux qui la menacerait.

Dans tous les cas une année, jour pour jour, après que la pandémie à coronavirus ait été détectée, le comité chargé de la riposte a préconisé la vaccination, dont le premier lot de vaccins est arrivé à Kinshasa début mars.

Heshima

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Dossier

ETAT DE DROIT LA PRIMAUTÉ DES RÈGLES IMPERSONNELLES

Vent debout contre les règles personnelles qui ouvrent la porte à la prédation, laquelle laisse la population congolaise dans la misère la plus indescriptible, cet enseignant a exposé sur les défis de l’Etat de droit dans la bonne gouvernance et l’assainissement des finances publiques.

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 A quand les relations Nord-Sud dominées par ce qu’on appelle des règles impersonnelles ? Telle est la question que M. Lumpali s’est d’emblée posée. En bon scientifique, l’orateur a développé son sujet en se référant à plusieurs grands principes et théories d’éminents auteurs.

Les règles impersonnelles

Le professeur Lumpali estime que les règles  de jeu déterminent les comportements des joueurs. Pour lui, lorsque les règles de jeu sont ouvertes, cela peut induire des collaborations positives… « Quand on parle de la RDC, pour bien décoder les agissements de tous les acteurs qui sont devenus des brebis galeuses que l’IGF doit amener au droit chemin, …il faut bien pénétrer leur motivation », pense-t-il. La question centrale serait, a-t-il enchaîné, celle du rôle des institutions et de l’application des règles qui sont les plus déterminants pour engager des modifications profondes au sein du corps social. 

En guise d’illustration, Alex Lumpali évoque la pensée d’un auteur, selon laquelle le corps social est comparable au corps humain et pour l’appréhender il faut tout naturellement avoir une très bonne connaissance de la biologie (les institutions) car ses règles sont exactement comme celles de tous les mécanismes biologiques qui permettent au médecin de mieux comprendre le malade, d’établir la prescription médicale qui soit la plus efficace possible. « Autrement dit, si on ne maitrise pas les règles dans une société, il est impossible de penser, voire d’apporter la solution aux maux qui se posent à cette société-là », a-til expliqué.

Le triomphe de la cupidité

Par ailleurs, M. Lumpali fustige ce qu’il qualifie de triomphe de la cupidité, du titre du livre de l’économiste américain Joseph E. Stiglitz. Le triomphe de la cupidité, a-t-il explicité, veut que les règles soient taillées sur mesure pour protéger les intérêts de quelques personnes. « Ce n’est pas anodin de rappeler que dans certains pays vous avez des chefs d’Etat  qui, avant d’arriver au terme de leur mandat, modifient parfois des normes y compris au niveau de la constitution et s’assurent au travers des règles plus ou moins en leur faveur, un départ serein les protégeant contre des actions politiques pour lesquelles ils devraient se retrouver en face de la justice », a-t-il pris comme exemple. D’où, il affirme qu’il existe en économie une très belle théorie dénommée la théorie des jeux. Elle détermine comment les joueurs se comportent dans un environnement donné.

 La question fondamentale, d’après lui, est que ceux qui gouvernent doivent être disposés à accepter eux-mêmes les règles, sinon créer des règles qui soient de nature à promouvoir le progrès, et pas seulement dans le domaine économique parce que le progrès doit également être social. « Est-ce que ceux qui gouvernent sont disposés à se soumettre à ces règles ? » questionne-t-il. « Je ne dis pas que c’est l’IGF qui est censée engager la modification des règles dans la société. Certes, ses pratiques à travers des expériences accumulées pourraient inspirer le Parlement qui a pour rôle de produire des lois à même de tenir compte de ses aspects relevés sur le terrain pour légiférer en la matière », a-t-il nuancé.

Nécessité d’élaborer des lois impersonnelles

Le professeur Lumpali a insisté sur la nécessité de voir les règles impersonnelles prendre le dessus. « Les règles impersonnelles doivent prévaloir sur les règles personnelles et ce sont ces règles impersonnelles qui en réalité visent la mission première de l’Etat. Il y va quand même de l’intérêt collectif », a-t-il avancé. Il faut que les lois, a-t-il insisté, transcendent les égocentrismes des uns et des autres, qui poussent parfois à une forme de tyrannie de prédation, sinon à imposer des institutions qui sont inopérantes. « Il faut que ces lois soient connues, il faut que personne n’y échappe, elles doivent s’appliquer réellement. Je crois qu’on est en train de faire du chemin mais je ne peux pas dire que ces lois s’appliquent réellement », a-til conclu.

Changement de mentalités

 Par ailleurs, il a appelé à la réflexion sur les mentalités des citoyens. « Il existe des mentalités, peut-être, qui ont été générées par des systèmes de prédation depuis des longues années, mentalités qui se sont érigées en habitudes et qui sont difficiles à modifier », a-t-il fait remarquer avant de regretter : « On va jusqu’à considérer que le niveau de la corruption est corrélé à une dimension instrumentale de la personne humaine c’est-à-dire reposant fondamentalement sur les traditions, les us et coutumes ».

Etat de droit 

Avant de clore son propos, le professeur Alex Lumpali a abordé la question de l’Etat de droit « Le sphynx (surnom donné à Etienne Tshisekedi, Ndlr) de Limete (sa commune de résidence, Ndlr) a forgé ce concept jusqu’au plus profond, je crois, de chacun de nous », a-t-il affirmé. Fondamentalement, a-t-il enchaîné, l’Etat de droit signifie que les pouvoirs publics doivent exercer leurs fonctions dans les balises définies par l’ensemble de normes juridiques. En d’autres termes, la loi est au-dessus des considérations des uns et des autres.

 Hubert MWIPATAYI

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Diaspora

REDEVABILITÉ DEVANT LA DIASPORA COMPRENDRE L’ENJEU DE LA CONFÉRENCE

Depuis trois ans, l’Inspection générale des finances (IGF) mène un combat acharné contre le détournement des finances publiques en République démocratique du Congo. Les résultats de cette lutte initiée par le président de la République, Félix Tshisekedi, devaient être vulgarisés auprès des Congolais vivant en dehors du pays. Explications.

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La conférence-débat organisée du 26 au 27 octobre 2023 à l’Université Libre de Bruxelles, en Belgique, a permis à l’IGF d’éclairer les Congolais de la diaspora vivant en Europe sur le travail réalisé par son institution ainsi que ses retombées notamment dans le domaine de l’amélioration du climat des affaires. 

L’objectif de ces assises, d’après les organisateurs, était de mettre en lumière les efforts déployés par l’IGF dans la lutte contre la corruption, en plus de démontrer le niveau d’implémentation de la bonne gouvernance dans la gestion des finances publiques et les résultats obtenus.

Ayant pour thème « Les avancées de la lutte pour l’instauration de la bonne gouvernance publique en République démocratique du Congo », cette conférence qui a sensibilisé la diaspora sur la détermination à relever le pari de la bonne gouvernance au pays a connu la participation de l’orateur principal, Jules Alingete Key, inspecteur général des finances-chef de service de l’IGF. 

Outre lui-même, d’autres panélistes s’y sont succédés dans leurs différentes interventions pertinentes. Il s’agit de Christian Ndongala, ambassadeur de la République démocratique du Congo en poste au Benelux (Belgique, Nederland et Luxembourg) ; Bertin Mampaka, sénateur belge ; Alex Lumpali, professeur en sciences économiques et gestion à l’Université de Namur (Belgique) ; Al Kitenge, stratège et expert en innovations économiques, David Hotte, chef d’équipe de l’EU Global Facility, Projet AML/CFT ainsi que Junior Mbuyi, expert financier international et CEO du groupe JPG Consulting Partners. 

La République démocratique du Congo a en effet été confrontée à la mauvaise gouvernance, laquelle a eu un impact négatif considérable sur le développement du pays et partant sur le bien-être de la population. Fort heureusement, depuis maintenant plus de deux ans, l’Inspection générale des finances, service spécialisé d’audit supérieur relevant de la Présidence de la République, s’est montrée intraitable dans le combat des antivaleurs liées à la gestion des finances publiques et autres biens de l’Etat. Ce travail est mené de main de maître par l’inspecteur général des finances-chef de service, Jules Alingete, avec l’aide de ses différentes brigades à la tête desquelles sont placés des inspecteurs généraux des finances.

 L’exercice réalisé en 3 ans par cette équipe nécessitait d’être vulgarisé auprès de la majorité des Congolais, singulièrement ceux de la diaspora dont l’éloignement physique avec la mère patrie constitue un facteur de déphasage par rapport à l’évolution de plusieurs réalités. Ainsi, la conférence-débat organisée à Bruxelles était particulièrement indiquée-un exercice de redevabilité qui se marie mieux à la ligne politique du président de la République mise en place dès le début de son mandat visant à échanger avec des Congolais partout où ils se trouvent. Cette conférence a aussi donné l’occasion aux membres de la diaspora congolaise d’Europe de s’exprimer, en donnant leurs avis et considérations au sujet de la gestion des finances publiques de leur pays d’origine.

Intérêts des assises 

Avec l’engouement qui a suivi les exposés des panelistes, la conférence-débat était une grande opportunité de sensibilisation d’un large public sur ce qui a été fait par rapport à  la lutte contre la mauvaise gestion des finances publiques et la corruption en RDC. Cette activité qui a suscité un intérêt particulier, a permis de mettre en exergue les résultats probants acquis par l’Inspection générale des finances dans sa lutte. Une tâche de gendarme financier largement saluée qui a occasionné l’augmentation du budget national, passant de 5 milliards de dollars en 2019 à plus de 16 milliards en 2023. 

Ces assises ont permis aussi de présenter les actions et les stratégies instaurées par l’Inspection générale des finances ; de partager les expériences réussies et les leçons apprises pour servir de référence à d’autres pays et institutions qui cherchent à améliorer la gestion de leurs finances publiques ; d’encourager la collaboration entre les acteurs nationaux et internationaux, y compris les membres de la diaspora. Cette activité, a eu aussi le mérite de permettre au public de la diaspora de poser toutes les questions possibles au patron de l’IGF sur la gestion des finances du pays.

Publics cibles et thématiques

 Cette conférence de deux jours a ciblé plusieurs acteurs, principalement des Congolais de la diaspora ; des officiels congolais avec à leur tête l’ambassadeur de la RDC en poste à Bruxelles, des responsables de la gestion des finances publiques, des investissements  et de l’amélioration du climat des affaires, en ce compris des acteurs de la société civile engagés dans la promotion de la transparence et de la bonne gouvernance. Elle visait aussi des experts en finances publiques, des universitaires et des chercheurs travaillant sur les questions liées à la gestion des finances, mais aussi des potentiels investisseurs. 

Quant aux thématiques exploitées, la conférence a eu à débattre des stratégies et des actions instituées par l’Inspection générale des finances pour lutter contre la corruption et promouvoir la transparence dans la gestion des finances publiques, relever les défis spécifiques auxquels fait face la RDC dans la gestion des finances ainsi que les approches pour les surmonter. Il convient également de citer celles se rapportant aux bonnes pratiques en matière de contrôle financier, de détection de la corruption et de prévention des malversations, aux perspectives et aux recommandations pour renforcer l’assainissement des finances publiques en RDC, sans oublier des thèmes comme l’accompagnement de l’Union européenne dans la lutte contre la corruption en RDC ainsi que des sujets qui touchent à l’apport de la diaspora congolaise à son pays d’origine.

Heshima

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SECRÉTARIAT GÉNÉRAL AUX RÉFORMES INSTITUTIONNELLES LA VISITE D’UN MINISTRE, 30 ANS APRÈS…

Le Ministre d’État, Ministre de la Décentralisation et Réformes Institutionnelles, Eustache Muhanzi, a palpé du doigt les conditions difficiles de travail au Secrétariat Général aux Réformes Institutionnelles et à la Cellule Technique d’Appui à la Décentralisation (CTAD).

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C ’est une visite peu habituelle pour le personnel affecté aussi bien au Secrétariat Général aux Réformes Institutionnelles qu’à la Cellule Technique d’Appui à la Décentralisation. Par cette descente inattendue du Ministre d’Etat, pour ces fonctionnaires et agents, un vent nouveau souffle sur ce secteur-clé de la décentralisation et des réformes institutionnelles. « La journée de ce 15 août, je l’ai consacrée à inspecter la Cellule Technique d’Appui à la Décentralisation et l’administration des Réformes Institutionnelles. J’ai eu à palper de mes doigts et à voir de mes yeux les réalités de ces deux services et à m’imprégner de leurs difficultés de travail », a déclaré devant la presse le Ministre d’Etat, Eustache Muhanzi, au terme de sa revue.

 Au Secrétariat Général aux Réformes Institutionnelles, première étape de cette visite, Eustache Muhanzi a insisté sur la performance, la compétence et le professionnalisme de son administration. A la Cellule Technique d’Appui à la Décentralisation, dirigée par le Coordonnateur Makolo Jibikilay, deuxième et dernière étape de sa tournée, le Ministre d’Etat a rappelé l’étendue de la mission dévolue à cette structure, à savoir : le suivi et l’application des décisions du Comité Interministériel de Pilotage, de Coordination et de mise en œuvre de la Décentralisation. 

S’agissant des conditions difficiles de travail qu’il a eu à remarquer, le patron de la Décentralisation et des Réformes Institutionnelles a rassuré les agents de sa volonté et de sa détermination d’apporter des réponses idoines à leurs préoccupations. « Je promets à la CTAD et au Secrétariat Général aux Réformes Institutionnelles de me battre pour faire face aux défis, afin que la décentralisation soit effective demain, et que toutes les réformes envisagées notamment par notre Constitution soient concrètement réalisées,” a ajouté le Ministre de tutelle.

30 ans après, une visite…

Au contact du Ministre d’Etat Eustache Muhanzi avec ses collaborateurs, une émotion était perceptible dans le chef des agents et cadres du Secrétariat Général. La Secrétaire Générale, Colette Mata Ngosenganya, a révélé que c’était la première fois, après plus de 30 ans, qu’un Ministre se rendait au Secrétariat Général aux Réformes Institutionnelles. « Votre présence dans nos murs démontre l’importance que vous accordez à notre administration qui est restée mal connue, à la remorque des autres, sans être utilisée, moins opérationnelle et qu’un Ministre de tutelle visite pour la première fois », a affirmé Colette Mata, visiblement émue.

 Heshima

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