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Mobutu, 24 ans après De la dictature à la démocratie

Avec la chute du régime de Mobutu le 17 mai 1997, consécutivement à la prise du pouvoir par l’AFDL, la RDC a connu un tournant majeur de son histoire qui marque son passage de la dictature à la démocratie. 24 ans après, quelles sont les leçons à tirer de ce parcours ?

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Depuis son accession à la magistrature suprême, le 24 novembre 1965, Mobutu a été l’incarnation de la dictature en RDC. Après les soubresauts au lendemain de l’indépendance du pays qui ont entrainé la mort ( Lumumba, Mulele…) ou le départ en exil (Laurent-Désiré Kabila, Gbenye…) des lumumbistes dans lesquels il est impliqué, sa marque est encore manifeste juste après les premières élections générales, législatives nationales et provinciales organisées à Léopoldville en 1965.

Malgré le triomphe du cartel de la Convention nationale congolaise (Conaco) de Moïse Tshombe qui les remporte largement avec un total de 122 élus sur 167, soit 73% des suffrages exprimés, avec une majorité absolue acquise à la chambre des représentants, un coup d’Etat militaire dirigé par le colonel Mobutu met un terme à l’installation de ce régime démocratique sous le prétexte du désordre causé par la classe politique constituée de 44 partis politiques.

 Cet événement, intervenu le 24 novembre 1965 qui marque le début de la Deuxième République est le commencement d’une longue période dictatoriale au cours de laquelle Mobutu s’imposera par l’instauration du MPR, d’abord parti unique puis, Parti-Etat.

Le début de la fin

Malgré le caractère dictatorial de son régime, Mobutu doit gérer les frustrations des différents clans et sensibilités qui le composent. Sur le flanc militaire, il doit combattre le FLNC, d’anciens gendarmes katangais de l’époque de Moïse Tshombe réfugiés en Angola depuis la défaite de ce dernier sur la scène politique congolaise. A deux reprises, lors de Shaba I (ancienne appellation du Katanga) en 1977, puis de Shaba II en 1978, Mobutu a dû recourir à ses alliés pour sauver son régime. Il en est de même pour stopper les attaques de Laurent-Désiré Kabila de Moba I (1984) et Moba II (1985).

A l’interne, malgré l’autoritarisme du régime monolithique du MPR-Parti, 13 parlementaires, parmi lesquels Etienne Tshisekedi, prennent le risque de le défier. Ils lui adressent le 1er novembre 1980 une lettre ouverte pour lui signifier la nécessité de démocratiser le système politique afin de freiner la détérioration de la situation socio-économique du pays.

Entre ces mouvements de rébellion et la contestation interne non-violente, Mobutu réagit par l’appel à des puissances extérieures pour les premières et la répression pour les seconds sous forme d’arrestations, de bannissements, de sévices…

Alors que ce mouvement de résistance intérieure conduira à la constitution d’une force politique sous forme d’un parti crée le 15 février 1982 sous la dénomination de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS). On retrouve notamment à sa tête Etienne Tshisekedi et Marcel Lihau.

 Le régime de Mobutu ne cesse de montrer des signes d’affaiblissement. En même temps, le combat pour la démocratisation du pays trouve un puissant allié dans le vent de la perestroïka consécutif à l’éclatement de l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques (URSS) et parallèlement à ce contexte, la France, grande puissance, lie désormais à l’instigation de François Mitterrand l’aide publique aux pays africains à l’instauration du multipartisme à travers son discours de La Baule.

Mobutu est contraint de se plier à tous ces coups de boutoir. Le 24 avril 1990, les larmes aux yeux et plein d’émotions, Mobutu met fin au MPR, Parti-Etat. Celui-ci devient un fait privé et préconise la création de deux autres partis politiques au côté de ce dernier, l’existence de l’UDPS allant de soi parmi ceux-là afin de canaliser la nouvelle marche démocratique du pays.

S’ensuit une Conférence nationale souveraine au cours de laquelle les forces politiques favorables à Mobutu et celles de l’opposition tentent avec beaucoup de difficultés à démocratiser les institutions dans le cadre d’un « partage équilibré et équitable du pouvoir », selon l’expression consacrée. Etienne Tshisekedi est porté à plusieurs reprises à la tête du gouvernement et démis tout aussi régulièrement sous fond de rivalités entre pro-mobutistes et entre opposants.

ler six gouvernements du 24 avril 1990 au 31 décembre 1992, dont l’un d’Etienne Tshisekedi d’une durée de seulement trois jours !

Dans l’entretemps, la situation socio-économique ne fait que se dégrader. Le pays doit faire face à deux pillages, l’un en septembre 1991 et l’autre en janvier 1993. L’inflation valse à un rythme effréné de plus de 4.000% l’an avec même une pointe de 10.000% en 1994 !

  Le régime de l’AFDL

Après trois ans de marche forcée d’Est en Ouest, le 17 mai 1997, Mobutu doit courber l’échine devant l’AFDL de Laurent-Désiré Kabila, après une ultime tentative de négociation ratée sur l’Outenika sous l’égide de Nelson Mandela. Cette prise du pouvoir sonne le glas des institutions du pays qui reprend son ancien nom de Congo. Laurent-Désiré Kabila promulgue un Décret-loi constitutionnel en lieu et place de l’Acte constitutionnel de la transition de 1994 qui avait donné naissance au Haut-Conseil de la République ( HCR-PT) au sein duquel se déroulaient les tractations politiques des différents clans.

Laurent-Désiré Kabila met alors en veilleuse les activités des forces politiques et une longue période de transition s’ouvre à nouveau, jalonnée de multiples rebellions sous le prétexte d’imposer davantage de démocratie confisquée. Consécutivement à des dissensions internes au sein de l’AFDL, le 2août 1998 éclate la rébellion du RCD, soutenue par le Rwanda et sera suivie de celle du MLC de Jean-Pierre Bemba, soutenue par l’Ouganda, tous deux anciens alliés de l’AFDL. D’autres mouvements rebelles suivront comme le M23, le CNDP et autres pendant qu’une opposition interne, dont l’UDPS, mène une lutte pacifique.


Sur ces entrefaites, Laurent-Désiré Kabila est assassiné le 16 janvier 2001. Aussitôt, Joseph Kabila lui succède. Il entame des négociations avec les parties belligérantes qui occupent le Nord-Est du pays. A l’issue de l’Accord global et inclusif négocié à Sun City, une formule inédite dite 1+4 est instaurée : le pays est dirigé par un président et 4 vice-présidents, soit une répartition entre le pouvoir de Kinshasa, l’opposition interne, les rebelles du RCD et du MLC. Cette paix des braves conduira à la promulgation, le 18 février 2006, de la Constitution de la IIIème République.

La IIIème République

La nouvelle Constitution organise les premières élections générales et pluralistes au suffrage universel pour un mandat de cinq ans. Le président de la République dispose de deux mandats non renouvelables. L’Assemblée nationale comprend 500 députés également élus au suffrage universel direct comme les députés provinciaux. Lors du premier cycle électoral (2006-2011), Joseph Kabila est élu président de la République en battant Jean-Pierre Bemba, alors que l’UDPS dirigé par Etienne Tshisekedi boycotte les suffrages. La proclamation des résultats entraîne des troubles de la part des partisans de Jean-Pierre Bemba qui les contestent.

A l’occasion du deuxième cycle électoral (2011-2016), Joseph Kabila rempile face à Etienne Tshisekedi qui réfute à son tour les conclusions des élections. Son parti représente toutefois la première force politique à l’Assemblée nationale avec 42 députés nationaux.

Cependant à l’approche du terme de ce deuxième cycle électoral, le pays est sous tension : Joseph Kabila, arrivé à la dernière possibilité de postulé, est soupçonné de vouloir se maintenir à la tête du pays. Malgré les efforts de l’opposition pour déjouer les manœuvres du pouvoir, un glissement devient inévitable par rapport au calendrier électoral fixé par la Constitution.

 Afin d’obtenir un consensus entre parties prenantes, un gouvernement d’union nationale est mis en place à la tête duquel est nommé un Premier ministre provenant de l’opposition. L’Accord de la Cité de l’Union africaine qui en est le soubassement, abouti à la nomination de Samy Badibanga, étiqueté UDPS. Toutefois, en raison de la contestation de cette nomination, par ailleurs source de plusieurs manifestations violentes, la classe politique se réunit pour garantir davantage d’inclusion.

Sous la médiation de la conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), en dépit de critiques inévitables, l’Accord de la Saint-Sylvestre est signé le 31 décembre 2016, portant à la primature, un autre opposant de l’UDPS, Bruno Tshibala. Après un report de deux ans, les élections se tiennent enfin le 30 décembre 2018 en dépit des multiples contestations sur son organisation, notamment l’utilisation de la machine à voter. Joseph Kabila ne brigue pas un troisième mandat tel que prévu par la Constitution. Son dauphin est battu. Félix Tshisekedi est élu le 10 janvier 2019, président de la République avec 38,57% des suffrages exprimés.

Il n’empêche, la famille politique de Joseph Kabila, le Front commun pour le Congo ( FCC) remporte le plus d’élus au sein de l’Assemblée nationale et de la plupart des assemblées provinciales. A lui seul, le FCC rafle 351 sièges à l’Assemblée nationale.

Devant les deux options qui se présentaient dans ce cas de figure, c’est-à-dire soit la cohabitation, soit la coalition, le choix porté sur cette dernière a de ce fait associé les 48 députés du Cap pour le changement (CACH ) de Tshisekedi à ceux du FCC.

Malheureusement, les nombreux couacs qui ont émaillé cette alliance, certains diront contre-nature, a finalement entraîné son rejet à la suite de larges consultations initiées par le président Tshisekedi en novembre 2020.

 Dès lors, l’Union sacrée de la nation constituée d’une nouvelle majorité de 391 élus qui en a résulté, représente dans un certain sens l’expression d’une volonté à préserver le bon fonctionnement de la démocratie congolaise. Ses adhérents ont ainsi su faire preuve d’une capacité à transcender les visées partisanes au détriment de l’intérêt de la population et ce, en dépit des critiques formulées sur le non-respect des règles classiques du jeu démocratique.

Une maturation irréversible

Les enseignements des différentes péripéties de la vie politique congolaise indiquent clairement qu’au-delà des obstacles qui se dressent sur sa voie, la détermination de la consolidation de la démocratie est évidente. Le président Tshisekedi a fait part de ce constat dans son discours sur l’état de la nation de 2020 lorsqu’il déclare que « le processus de la maturation de notre démocratie est irréversible ».

24 ans après le départ de Mobutu, la marche démocratique déjà amorcée tant bien que mal sous son règne se caractérise ainsi par une constance : la récurrence de la versatilité des politiciens, mus pour la plupart par un appétit égoïste, les conduisent à des vagabondages les poussant à nouer des alliances pour les défaire avant d’en constituer d’autres.

Néanmoins, malgré la déception que cet état d’esprit peut occasionner auprès du souverain primaire, l’intérêt manifeste à l’égard de ce mode de gouvernance ne s’en démord pas, car son absence est souvent l’une des causes principales de manque de développement et de conflits socio-politiques avec leur lot de morts inutiles. L’espoir de voir la démocratie donner les fruits escomptés, réside de la sorte dans la maturité des électeurs à opérer les choix judicieux, élection après élection.

 Noël NTETE

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AFC-M23 DÉCRYPTAGE D’UNE RÉBELLION AUX ALLURES DE L’AFDL

L’Alliance Fleuve Congo (AFC) de Corneille Nangaa qui s’est alliée au Mouvement du 23 mars (M23) continue de recruter. Le ralliement de l’ancien président de la CENI a vite rappelé la conquête du pays par l’AFDL de Laurent-Désiré Kabila soutenue notamment par le Rwanda autant que l’actuelle rébellion. Bis repetita, tel que perçu comme de trop par les Congolais ! Analyse.

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Créée en décembre 2023, à q u e l q u e s jours de la présidentielle du 20 décembre dernier, l’Alliance Fleuve Congo s’est officiellement ralliée au M23. Dans une mise en place intervenue début février 2024, Corneille Nangaa a été porté à la tête de cette alliance politico-militaire. Il est secondé par Bertrand Bisimwa, leader politique de cette rébellion d’obédience tutsie appuyée par Kigali. Quant à Sultani Makenga, il a été nommé coordonnateur militaire de ce mouvement insurrectionnel.

Depuis plusieurs mois, l’ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) pratiquait le forcing pour revenir sur la scène politique congolaise, avec pour principale cible le président Félix Tshisekedi qu’il accuse de « dictature ». Depuis, ce que Corneille Nangaa n’a pu obtenir par la politique, il essaye de l’avoir par les armes. Ainsi, il s’est greffé aux revendications des négociations du M23 une demande à laquelle Félix Tshisekedi refuse toujours d’accéder, préférant dialoguer avec celui qui parraine la rébellion, le président rwandais, Paul Kagame.

Une rébellion de trop !

Dans un pays où pullulent déjà des dizaines de groupes armés, l’AFC-M23 parait comme une sédition de trop, surtout qu’elle s’avère être la plus nocive et la plus entretenue par le Rwanda et d’autres puissances obscures.

Au regard du parcours de non-violence de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), parti actuellement aux commandes de l’Etat, d’aucuns pensent que la conquête du pouvoir par les armes est devenue surannée après les efforts d’instauration de la démocratie au pays. « En interrogeant l’histoire politique de notre pays rétrospectivement depuis 44 ans, il sied de nous souvenir de l’exploit des 13 parlementaires d’heureuse mémoire, ayant fait face à la dictature du maréchal Mobutu, dans un contexte monopartite difficile à manœuvrer.», note un analyste.

Selon lui, le pays doit à ces précurseurs de la promotion des libertés publiques, le déclenchement de l’ouverture politique en 1990 avec la conférence nationale souveraine. « Pourtant, les 13 parlementaires auraient pu s’allier utilement aux ex-gendarmes katangais qui ont fait parler la poudre à deux reprises dans l’ex-province du Shaba (l’ancien Katanga). D’abord, en 1977, pendant la guerre de 80 jours, ensuite en 1978 lors de la prise de Kolwezi pendant une dizaine de jours », se remémore la même source. Celle-ci suppose que si, par exemple, Jean-Jacques Mamba avait été élu député parmi ceux proclamés par l’actuel président de la CENI, Denis Kadima, il n’aurait certainement pas rejoint la rébellion. Ainsi, sa décision est de nature à « satisfaire son attitude d’aigri. » Car, poursuit-elle, Jean-Jacques Mamba le sait et Corneille Nangaa encore davantage, « que le M23 ou l’AFC, appelez-le comme vous voulez, n’est pas une rébellion congolaise pour une cause congolaise ».

Il en est autant des moyens militaires derrière lesquels quelques Congolais de souche gesticulent dans cette expédition suicidaire. Pour cet analyste, Corneille Nangaa, Jean Jacques Mamba et toutes les autres recrues laissent les problèmes du pays entiers et en n’apporteront aucune solution en enfilant les treillis rwandais.

Comme au temps de l’AFDL

Avec toutes ces adhésions, le nouveau visage que revêt le M23 ressemble bien à celui qui était de l’Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo [AFDL] de l’ancien président Laurent-Désiré Kabila.

Ce dernier, après avoir emmené sur le sol congolais des Rwandais et des Ougandais, avait fini par comprendre que le pays était placé sous une prédation extérieure. « (…) Les amis rwandais et ougandais avaient découvert un pays au sous-sol bien appétissant et il en a résulté une gloutonnerie qui n’aurait jamais cessé depuis », explique, de son côté, le chroniqueur de 71 ans, le Togolais Jean-Baptiste Placca. La résolution de les faire partir avait précipité le pays dans une insécurité devenue quasiment chronique voici maintenant près de 30 ans.

De ce fait, la date du 17 mai 1997 est perçue, au sein d’une grande partie de l’opinion congolaise, comme le jour où le loup entra dans la bergerie. Aucun Congolais ne peut tolérer aujourd’hui une nouvelle péripétie de contestation brutale comme celle de l’AFDL mélangeant les Rwandais et les Ougandais dans le seul but de pérenniser les pillages des ressources naturelles de la RDC. Si la guerre de l’AFDL de Laurent-Désiré Kabila était à la limite acceptée, car ayant eu pour but de chasser du pouvoir un autocrate, le maréchal Mobutu, dont le sort n’apitoyait plus personne, celle de Corneille Nangaa, Sultani Makenga, Bertrand Bisimwa et JeanJacques Mamba ne contient pas un alibi solide pour convaincre les Congolais dans leur majorité.

Dans sa conférence de presse tenue depuis la Belgique où il s’est exilé, l’ancien porte-parole du MLC de Jean-Pierre Bemba s’en est pris violemment au président Félix Tshisekedi, dénonçant « le tribalisme, le népotisme, la corruption » et « la parodie » des élections du 20 décembre qui se sont prolongées pendant sept jours.

Mais ces justifications paraissent être inaudibles dans les oreilles d’un grand nombre de Congolais qui ont salué pour la plupart avec effusion la victoire de Félix Tshisekedi lors de la dernière présidentielle. « Pour être clair, aucun observateur averti ne voit l’AFC et le M23 venir renverser le pouvoir à Kinshasa. Le mouvement rebelle est largement impopulaire dans le pays et reconnu cristalliser tous les maux du Congo.

Un rejet abondamment alimenté durant la campagne électorale par le candidat-président Tshisekedi. Il faut dire que les Congolais voient dans l’aventure de l’AFC de Nangaa comme une répétition de l’Histoire avec l’AFDL de Laurent-Désiré Kabila, qui a plongé le pays dans presque deux décennies de chaos », renchérit également le journaliste français, Christophe Rigaud. Laurent-Désiré Kabila, lui-même, avait constaté que le soulèvement qui l’avait élevé au sommet de l’Etat n’était qu’un « conglomérat d’aventuriers et d’opportunistes ». Et présentement, Corneille Nangaa semble aussi jouer à l’opportunisme en se liguant avec une insurrection militaire dont la nature fondamentale de la prétention est d’ordre ethnique.

Dido Nsapu

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CNSSAP: LE DG JUNIOR MATA FAIT GRIMPER DE 850% LES RECETTES EN FAVEUR DU TRÉSOR PUBLIC

Sous Félix Tshisekedi, les performances enregistrées dans la gestion publique ne sont uniquement pas observables dans lesstructures traditionnellement réputées. A la Caisse nationale de sécurité sociale des agents de l’État (CNSSAP), le Directeurgénéral, Junior Mata, brille de mille feux. Sa gestion s’est distinguée dans l’accroissement des recettes en faveur du Trésor public au point que, pour une première depuis l’opérationnalisation de
établissement en 2017, cette structure a affiché deschiffres impressionnants à la clôture de l’exercice 2023.

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Junior Mata M’elanga, 41 ans, a été porté à la tête de la CNSAAP depuis novembre 2022. Ce jeune banquier et ancien vice-ministre des Finances a su remarquablement transformer cet établissement public chargé d’organiser les prestations de sécurité sociale des travailleurs de l’Etat congolais. Fin 2023, le résultat net de la CNSSAP a explosé à plus de 850%, soit de 28,5 milliards de francs congolais en 2022 à 243,9 milliards de francs congolais l’année dernière.

Excellente contributrice fiscale, la CNSSAP a payé, au titre d’impôts, un montant de CDF 190 millions en 2023 contre CDF 23 millions en 2022, soit une progression de 726%. Quant à la rubrique d’imputation pour amortissements, des dotations de l’ordre de 1,8 milliard de francs congolais ont été constituées en 2023 contre 1,7 milliard de francs en 2022.

En soutien au système financier national, la CNSSAP a disposé des ressources structurelles de CDF 130,8 milliards en 2023 contre CDF 102,3 milliards en 2022, soit un taux de progression de 128 %. La performance de la CNSSAP est également attestée aussi bien par les grandeurs comptables que les ratios prudentiels de gestion.

Selon cet établissement, ces performances financières ont été enregistrées grâce à la réforme initiée par le Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi. Ces records, précise-t-on, ont été rendus possibles par la conjugaison des efforts du directeur général Junior Mata et de ses équipes autour des objectifs opérationnels, sous l’encadrement de son conseil d’administration et le monitoring de la tutelle, supervisé par le Vice-Premier Ministre, ministre de la Fonction publique, Jean-Pierre Lihau.

Tous ces exploits ont conduit la CNSSAP à accéder au rang de première institution publique certifiée ISO 9001 à l’issue des audits qualité réalisés par l’Association française de normalisation. Celle-ci se définit en tant qu’organisation internationale dédiée à évaluer notamment la qualité des produits et services. Elle a été instituée pour répondre à divers aspects du management de qualité. Ayant maintenu ses scores, en 2024, la validité de son certificat ISO 9001 a été reconduit en janvier dernier. Cette reconduction de la certification est à apprécier comme un gage de sécurité pour les retraités et autres agents publics de l’État.

Ce, dans la mesure où elle consacre le couronnement d’une gestion orthodoxe et prudentielle de leur couverture sociale, avait noté la cellule de communication de la CNSSAP. Les enseignants, les militaires, les policiers, les magistrats nouvellement affiliés ne sont pas laissés pour compte. Leur adhésion à ce nouveau régime de sécurité sociale coïncide avec cette homologation internationale dans ce qui devient dorénavant leur caisse, avait fait remarquer la même source. Ces nouveaux assujettis, poursuit-elle, peuvent ainsi se considérer comme des bénéficiaires à part entière des prestations premium de la CNSSAP.

Entente parfaite avec l’intersyndicale

Grâce à son management, Junior Mata a aussi réussi à instaurer une entente parfaite avec l’intersyndicale nationale. D’ailleurs, le 16 février dernier, une rencontre a réuni des responsables de CNSSAP-INAP et 60 membres permanents de l’intersyndicale nationale de l’administration publique sur le thème de la gouvernance et la gestion du contrôle interne de cet établissement public. Ceux-ci ont été édifiés par les réalisations du DG de la CNSSAP.

Travail honoré !

Comme pour tout travail bien fait, des mérites ne devraient en principe pas manquer. Junior Mata a pu tirer parti de ce devoir de reconnaissance. En novembre 2023, la CNSSAP a été honorée à Lubumbashi, à l’occasion de la soirée de remise des Prix d’excellence dénommée Katanga Awards. La direction de la CNSSAP avait obtenu le Prix de la « bonne gouvernance ». Ceci, en raison de la gestion efficace des fonds de sécurité sociale des agents publics de l’Etat, en guise de témoignage de l’admirable management de Junior Mata. Il sied de rappeler que la Caisse nationale de sécurité sociale des agents publics de l’État est un établissement public à caractère administratif et social qui a été créé pour gérer les prestations de sécurité sociale des agents publics de l’État dans un régime contributif, en République démocratique du Congo.

Heshima

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INVESTI LORS D’UNE CÉRÉMONIE HISTORIQUE TSHISEKEDI DÉVOILE LES PRIORITÉS DE SON NOUVEAU QUINQUENNAT

Le président réélu de la République démocratique du Congo a prêté serment le 20 janvier 2024 à Kinshasa pour un second mandat. Le chef de l’Etat congolais a, dans son speech, égrainé 6 objectifs prioritaires de ce nouveau quinquennat s’engageant à veiller à ce que les erreurs du passé ne se reproduisent plus.

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F élix Tshisekedi, brillamment réélu avec 73,47% des suffrages, a vu grand pour sa prestation de serment. L’homme a choisi le stade des Martyrs de la Pentecôte rempli au maximum de sa capacité de 80 000 places. Dixsept chefs d’Etat africains en fonction, quatre honoraires et des délégations de plusieurs dizaines d’autres pays y étaient présents, pour une cérémonie sous haute sécurité et très protocolaire, avec au rendez-vous fanfare, cavalerie et prières, le tout sous une très grande ovation.

Il s’agit des présidents du Burundi, du Kenya, de la République centrafricaine, du Gabon, de la République du Congo, de la Guinée Bissau, de la République d’Afrique du Sud, de l’Angola, du Tchad, de Sao Tomé et Principe, de Djibouti, du Malawi, du Zimbabwe, de la Zambie, du Sénégal, de la Gambie et du Ghana. 

Les présidents honoraires sont ceux du Kenya, de Madagascar, de la Tanzanie et du Nigéria. Pour des millions de Congolais qui ont suivi la cérémonie à distance, la chaine nationale (RTNC) a innové en filmant en direct le départ du président de la République depuis le Palais du Mont-Ngaliema, dans les hauteurs du camp Lieutenant-colonel Tshatshi, jusqu’au Palais du peuple où le chef de l’Etat a changé de véhicule, optant pour une Toyota décapotée escortée par la cavalerie.

 C’est avec une telle escorte sécurisée dans l’air notamment par des hélicoptères des forces spéciales que Félix Tshisekedi a fait son entrée solennelle au stade des Martyrs de la Pentecôte. « Je jure solennellement (…) de défendre la Constitution et les lois de la République, (…), de maintenir son indépendance et l’intégrité de son territoire », a déclaré devant les juges de la Cour constitutionnelle le président réélu, avant de recevoir les salutations des chefs coutumiers des 26 provinces du pays. « J’ai conscience de vos attentes », a-t-il enchaîné dans son discours d’investiture, faisant allusion notamment au chômage, au pouvoir d’achat, à la situation des jeunes, à la promotion des femmes tout comme des personnes vivant avec handicap et à la cohésion nationale.

6 objectifs prioritaires

Dans son allocution d’investiture, Félix Tshisekedi a esquissé les objectifs prioritaires de son nouveau mandat. Il est question de six axes, à savoir : créer plus d’emplois ; protéger le pouvoir d’achat des ménages en stabilisant le taux de change ; assurer avec efficacité la sécurité des populations et de leurs biens ; poursuivre la diversification de l’économie ; garantir plus d’accès aux services sociaux de base et renforcer l’efficacité des services publics. 

Par rapport à son expérience de cinq dernières années au pouvoir, Félix Tshisekedi semble avoir tiré les leçons qui peuvent l’aider à améliorer sa gouvernance actuelle. « Tirant les leçons de l’expérience passée et tenant en compte vos aspirations, je m’engage pour que les erreurs du passé ne se reproduisent plus », a-t-il promis.

Il a par ailleurs rendu hommage à ses alliés de l’Union sacrée de la Nation au sein de laquelle se trouve l’UDPS, son parti, et il a également adressé un clin d’œil aux candidats de l’opposition, promettant de veiller à ce que le rôle de cette dernière soit effectif lors de ce quinquennat, notamment avec la désignation de son Porte-parole telle que reconnue par la Constitution.

Le chef de l’Etat congolais a aussi épinglé les efforts fournis dans la sécurisation des populations et la défense de l’intégrité territoriale du pays mises à mal, selon lui, par les velléités obscures de certains États voisins, d’acteurs extérieurs ou internationaux avec une complicité « lâche » de certains Congolais.

« En effet, nonobstant votre vigilance, le sacrifice et la bravoure de nos vaillantes forces de sécurité et de défense, les menaces se veulent résilientes. Et pour beaucoup, alimentées par la trahison de certains Congolais qui, sans scrupule, sans la moindre considération humaine et patriotique, s’allient à l’ennemi pour faire couler le sang de leurs propres frères et sœurs Congolais », a-t-il fustigé. 

Félix Tshisekedi a aussi évoqué la préservation de la cohabitation sereine entre les peuples qui, selon lui, constituent un défi à relever pour sauvegarder la cohésion nationale qui ne peut se réaliser qu’au moyen du renouvellement et de la consolidation du « vouloir vivre collectif. Un vouloir vivre collectif où seront bannis les fléaux de la haine, du tribalisme, du clanisme et de toutes les antivaleurs qui aujourd’hui, minent le développement » du pays. 

Comparativement à sa première prestation de serment qui avait officiellement eu lieu le 24 janvier 2019 dans les jardins du Palais de la Nation, lorsqu’il succédait à Joseph Kabila (2001-2018), premier président réélu de la Troisième République, le cérémonial impressionnant du deuxième président réélu n’a pas manqué de s’inscrire dans la symbolique du chiffre 20 qui l’a accompagné tout au long du processus électoral, par celui porté pour sa candidature, la date du vote et enfin celui de son investiture.

Heshima

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