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Covid-19, le vaccin contre les rumeurs en RDC

Décriée avec la virulence la plus extrême dès les premières annonces de son utilisation, le vaccin contre la Covid-19 est désormais disponible à travers le monde ainsi qu’en RDC. Quel est le sort qui lui sera réservé ?

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Depuis le 2 mars 2021, la RDC, par le canal de son ministre de la santé, le Dr Eteni Longondo a réceptionné son premier lot de vaccin contre la Covid-19, stocké dans des entrepôts sécurisés à Kinkole. Cette quantité représente 1,7 millions doses de vaccin pourra être suivie d’ici le mois d’avril prochain par 4,3 millions autres doses.

Après une première campagne de sensibilisation, celle-ci sera renforcée dès la semaine suivante pour atteindre la cible visée par la stratégie de lutte contre cette pandémie, dont la vaccination est programmée pour débuter le 12 mars suivant. Il s’agit en effet de vacciner trois catégories de la population considérées comme prioritaires, à savoir le personnel médical à risque, les personnes sujettes à des risques de morbidité car atteintes de l’hypertension chronique, de diabète et d’obésité plus facilement victimes du coronavirus et enfin les personnes du 3ème âge dont le plancher commence à 55 ans.

Dès la première phase de l’opération, 20% de la population congolaise sera vaccinée, soit 800 à 850.000 personnes à raison de deux doses par personne. Les sites ciblés sont Kinshasa en tant qu’épicentre de la propagation du virus, le Kongo Central, le Nord-Kivu et le Lualaba, soit les provinces où une grande mobilité de la population a lieu. A cet effet, la pratique de l’inoculation consiste en un acte volontaire et gratuit dans des points bien identifiés et ce, en l’absence de toute contrainte. Seuls des arguments sur le bien-fondé de cette vaccination seront déployés.

Le choix du gouvernement a été porté sur la marque du vaccin astrazeneca pour répondre au mieux contre le virus en circulation en RDC, même s’il est vrai qu’un deuxième variant provenant de la RSA a été détecté dans le Haut-Katanga en raison de l’intense trafic routier entre ces deux pays.

Lutte contre les rumeurs

Appelé à la lutte contre la propagation du coronavirus, le Comité de riposte de la Covid-19 se trouve en réalité confronté à un défi de taille à savoir, commencer par lutter contre les folles rumeurs diffusées à cœur joie dans les réseaux sociaux à l’encontre du vaccin. Et celles-ci prennent sans cesse de l’ampleur depuis le début de l’annonce de son utilisation.

En effet, pour de nombreux chercheurs à travers le monde, l’alerte est lancée depuis longtemps contre le vaccin, soupçonné d’être un stratagème élaboré par le Nouvel ordre mondial pour atteindre ses fins en l’injectant dans l’homme.

Pour ces derniers, le coronavirus provient dès le départ d’une manipulation génétique en laboratoire pour préparer à la justification du recours au vaccin. De ce fait, son injection n’entraînera pas d’effets négatifs immédiatement sur le corps humain après sa prise, mais les modifications de l’ADN conséquente provoqueront une immunodéficience avec comme résultat ultérieur, un accroissement de morbidité due à la présence du VIH, au paludisme ou à toute autre maladie. De plus, l’existence des nanoparticules dans ce vaccin, permettra le contrôle des personnes vaccinées grâce à la 5G. De manière plus précise, l’OMS et ses partenaires dont la structure GAVI appartenant à Bill Gates et les grands groupes pharmaceutiques sont particulièrement mis en cause. Or justement, le don octroyé à la RDC provient de cette structure.

A un autre niveau, la justification de l’utilisation du vaccin peut-il s’expliquer en RDC alors que dans son ensemble, le pays a été épargné de l’ampleur de la pandémie en même temps que la courbe est même descendante ? D’autres réserves à l’égard du vaccin sont également émises pour les effets secondaires attendus, notamment le risque de perte de fertilité.

 La main sur le cœur

Face à toutes ses rumeurs jugées malveillantes selon le Dr Eteni Longondo, celui-ci s’est vu dans l’obligation de monter personnellement au créneau pour dissiper tout doute sur le vaccin. La main sur le cœur, il certifie qu’« aucun danger n’est à craindre » et que toutes les dispositions appropriées ont été prises pour le succès du programme de vaccination. Pour lui, en un premier temps, « le gouvernement s’est donné le temps de se décider après l’observation par les scientifiques congolais du déroulement de ce processus démarré il y a trois mois en Europe, tout en ayant évalué l’expérience d’autres pays comme le Sénégal. »

Pour le ministre, cette observation rigoureuse a ainsi conduit à une décision favorable pour la santé de la population congolaise qui bénéficiera des anticorps qu’elle développera contre le coronavirus, même si de son propre aveu, la certitude du temps de protection ne peut encore être affirmé avec précision, faute de recul nécessaire.

 Et de marteler qu’avant toute chose, le gouvernement a engagé sa responsabilité pour sauvegarder à tout prix ses compatriotes contre toute possibilité de contrôle humain dont ils pourraient être victimes. De plus, pour lui, c’est juré, promis, il n’y a aucun risque d’effets secondaires que ce soit d’avortement provoqué, ou d’infertilité à part quelques sensations de courte durée (24 à 48h), signe de réactivité du vaccin dans le corps. 

Bien au contraire, le vaccin a le mérite d’accroître de 90% l’immunisation de la population pour stopper le virus à titre préventif, et de devancer la 3ème vague déjà effective dans d’autres pays. Et de conclure, qu’il est donc conseillé de se prémunir en adoptant le même réflexe que celui jadis utilisé contre la rougeole.

Augmentation des doses d’arguments

Malgré tous ces propos, peut-on être convaincu de toute immunisation contre toute appréhension à l’égard de ce vaccin ? Comment dans ces conditions convaincre les sceptiques ? Car les interrogations subsistent face à l’acharnement du gouvernement à vouloir imposer à tout prix le vaccin contre le coronavirus alors que des thérapies concluantes comme le Manacovid ou l’Artémisia peuvent combattre la maladie.

A ce sujet, à peine la diffusion d’une audio de la fille de l’inventeur de la Manacovid (mais aussi du Manalaria et du Manadiar), le pharmacien Batangu Mpesa, dans laquelle elle fait état des menaces de mort dont la famille a été l’objet pour avoir découvert cette solution-miracle, un communiqué fait part du décès de son père le 5 mars, des suites d’un cancer de pancréas : les suspicions à l’égard du complot des grands groupes pharmaceutiques ne peuvent que s’accroitre dans ces conditions.

 A ce sujet, à peine la diffusion d’une audio de la fille de l’inventeur de la Manacovid (mais aussi du Manalaria et du Manadiar), le pharmacien Batangu Mpesa, dans laquelle elle fait état des menaces de mort dont la famille a été l’objet pour avoir découvert cette solution-miracle, un communiqué fait part du décès de son père le 5 mars, des suites d’un cancer de pancréas : les suspicions à l’égard du complot des grands groupes pharmaceutiques ne peuvent que s’accroitre dans ces conditions.

Un autre questionnement sur cette matière porte sur la proposition par l’Union européenne du lancement du passeport vaccinal pour faciliter la circulation des personnes vaccinées, immunisées ou testées négatives afin de préserver la santé humaine. Ne serait-pas là un plan bien élaboré pour l’aboutissement du complot supposé, une fois que la généralisation de cette disposition à travers le monde ne soit effective ?

Devant autant de faits jugés obscures, la population congolaise, par ailleurs très versée dans les versets bibliques n’y voit-elle pas les signes annonciateurs de l’Apocalypse ? Dans ces conditions, seul l’avenir pourra préciser le sort réservé au vaccin contre la Covid-19. La contestation à l’égard du vaccin finira-t-elle par s’estomper avec le temps, par lassitude, par foi aux messages des scientifiques ou encore par résignation ? Dans ce contexte, l’engouement sera-t-il au rendez-vous dans la prise vaccinale ? Ou alors d’autres arguments plus convaincants devront être avancés ? 

Noël NTETE

Santé

RDC : Pourquoi le gouvernement peine-t-il à identifier la mystérieuse maladie qui sévit au Kwango ?

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Une maladie inconnue sévit depuis octobre dans le sud-ouest de la République Démocratique du Congo (RDC). Localisée dans la province du Kwango, précisément dans le village de Panzi, cette pathologie a déjà fait des dizaines de victimes. Mais le diagnostic du gouvernement tarde à identifier l’agent pathogène. Voici l’une des raisons de ce retard…

Entre le 24 octobre et le 5 décembre 2024, des centaines de personnes sont tombées malades, et des dizaines d’entre elles sont mortes. Cette maladie frappe la zone de santé de Panzi, au fin fond de la province du Kwango. Cette zone a enregistré 406 cas de cette pathologie, qui reste encore inconnue. Parmi ces cas, 31 décès ont été enregistrés. Mais depuis le 6 décembre, le gouvernement ne donne plus de nouvelles de la maladie.

Ce que l’on sait de la dernière sortie médiatique du ministre de la Santé, Samuel Roger Kamba, est que le gouvernement avait dépêché une équipe à Panzi pour prélever des échantillons auprès des malades afin de les examiner. Ces échantillons devraient indiquer aux épidémiologistes la nature de cette maladie. Mais un problème s’est posé : les prélèvements rapportés à Kinshasa depuis cette zone très isolée sont inexploitables par l’INRB (Institut national de recherche biomédicale).

Une nouvelle équipe médicale est repartie dans la zone, cette fois composée notamment d’agents de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et de l’Africa CDC, un Centre de contrôle et de prévention des maladies de l’Union africaine. Le système de santé dans cette région du pays est défaillant. Panzi ne compte pas d’hôpitaux équipés pour permettre une prise en charge des patients, qui présentent parfois une détresse respiratoire. Ces infrastructures sanitaires en mauvais état, associées à l’enclavement de la zone, rendent également difficile le processus de prélèvement des échantillons et leur exploitation à Kinshasa.

La maladie reste encore mystérieuse

Près d’une semaine après l’envoi des premières équipes médicales à Panzi, la maladie reste encore mystérieuse et les médecins présents dans cette zone de santé ne font que soigner les symptômes, en attendant une révélation sur la nature de cette pathologie. Les chiffres relatifs aux personnes décédées varient selon les sources : le ministre de la Santé s’est arrêté à 30 morts, mais certaines sources contactées par Reuters évoquent environ une centaine de décès.

L’OMS évoque d’autres causes

Selon l’OMS, les décès constatés pourraient être causés par des maladies connues comme le Covid, une pneumonie aiguë, le paludisme, ou encore la rougeole. « La malnutrition est un facteur aggravant », précise cette institution de santé, qui note que 71 % des personnes touchées par cette maladie souffrent de malnutrition, dont 40 % sont des enfants de moins de cinq ans. Toutes les victimes décédées souffraient de malnutrition.

Possible grippe saisonnière

En attendant le diagnostic, le gouvernement émet des hypothèses. La plus avancée, jusqu’ici selon le ministre de la Santé, est celle d’une grippe saisonnière. « La première hypothèse en attendant les résultats des prélèvements est celle de la grippe saisonnière, qui dure d’octobre à mars, avec un pic en décembre », a expliqué le ministre de la Santé, Samuel Roger Kamba. Ce dernier fait savoir que cette déduction est le fruit des discussions avec les spécialistes de l’INRB et de tous ceux qui ont géré des épidémies dans le pays. « On est déjà plus ou moins dans l’affirmation que [c’est une maladie] respiratoire, parce que des gens décèdent dans un tableau de détresse respiratoire », a-t-il indiqué.

Pas de Covid-19, selon le gouvernement

Dans les hypothèses analysées par le ministre de la Santé et les spécialistes, l’hypothèse du Covid-19 a été pour l’instant écartée. En effet, le taux de mortalité, situé entre 7,5 et 8 %, est trop élevé pour envisager le Covid. « Parce que le Covid n’a pas ce taux de mortalité », assure le ministre de tutelle. Mais ce virus ne peut être totalement écarté de la liste des hypothèses pour une simple raison : la population de cette région du pays est globalement en mauvaise santé et donc plus à risque de développer une forme grave de la maladie.

Les principaux symptômes qui accompagnent cette pathologie sont la fièvre, la toux, le nez qui coule, des maux de tête et des courbatures. Mais il y a aussi une anémie. « Parmi les 30 [premières personnes] qui sont décédées, dix l’ont été par manque de transfusion », rapporte le ministre de la Santé.

Heshima

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Mpox en RDC : le taux de décès en hausse

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Alors que l’épidémie régresse dans plusieurs pays d’Afrique, en République Démocratique du Congo (RDC), épicentre de la maladie, la courbe devient ascendante. Fin novembre, les cas suspects sont passés de 478 à 893, selon le ministère de la Santé. Le taux de létalité a également augmenté.

Le gouvernement congolais a noté une hausse des cas de cette épidémie lors du conseil des ministres du 29 novembre. Selon la note d’information présentée à cette occasion par le ministre de la Santé, Samuel Roger Kamba, le taux de létalité est désormais passé de 0,21 % à 1 %, soit plus de 8 décès. Il y a également une prédominance des cas notifiés dans les provinces du Sud-Kivu, Tshuapa, Sud-Ubangi et Nord-Kivu, rapporte le ministre, dont les propos ont été repris dans le compte rendu de la réunion du gouvernement. Ces provinces représentent 70 % des cas suspects.

Depuis plus de 100 jours, la maladie avait été déclarée « urgence de santé publique de portée internationale ». L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a décidé de maintenir cette décision, tant que des cas confirmés continuent d’augmenter.

RDC, un épicentre de la maladie

La RDC demeure le pays le plus touché par l’épidémie de Mpox, suivie du Burundi et du Nigeria. Cette épidémie est partie de la RDC, qui compte plus de 95 % des cas, et s’est propagée sur le continent, au-delà de la zone endémique. En août, le pays comptait plus de 25 465 cas, dont 5 002 cas confirmés et 635 décès. Le Burundi comptait 1 139 cas, dont 328 cas confirmés, selon le ministère de la Santé de ce pays. L’Afrique du Sud avait 24 cas confirmés, dont 3 décès, et le Cameroun 42 cas, dont 5 confirmés et 3 décès.

L’épidémie maîtrisée dans 4 pays

Quatre pays du continent sont désormais en phase de « contrôle » de l’épidémie, c’est-à-dire qu’ils n’ont pas enregistré de nouveaux cas depuis 42 jours, soit deux fois le temps d’incubation estimé de la maladie. Il s’agit de l’Afrique du Sud, du Gabon, de la Guinée et de la République du Congo. Depuis le 25 novembre, trois autres pays, à savoir le Ghana, la Zambie et le Zimbabwe, n’ont plus comptabilisé de nouvelles contaminations. Ils sont en passe de contrôler cette épidémie.

La sensibilisation pour vaincre le Mpox

Face à la recrudescence de la maladie, le ministère de la Santé renforce les stratégies pour lutter contre cette épidémie. Le ministère s’appuie sur la sensibilisation de la population, la prévention et le traitement. « Autant la vaccination et la réception des vaccins se poursuivent, autant les malades bénéficient d’une prise en charge médicale gratuite, et le suivi des contacts s’intensifie dans les zones de santé respectives », a précisé le gouvernement.

D’après le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, la situation de l’épidémie s’est complexifiée depuis août 2024, nécessitant une réponse internationale pour prévenir une propagation plus large, notamment dans les pays où le nombre de cas reste faible.

La variole de singe, appelée Mpox, est une infection virale qui peut se transmettre d’une personne à l’autre, principalement par contact étroit, et parfois de l’environnement aux personnes par des objets et des surfaces qui ont été touchés par une personne atteinte de ce virus. En Afrique, on compte 60 000 cas enregistrés depuis le début de l’épidémie.

Heshima

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Santé

Les champignons: espèces fongiques sauvages aux qualités nutritives insoupçonnées

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Les champignons sauvages, souvent négligés, sont en réalité une ressource alimentaire précieuse. Leur apparition inattendue, généralement après des pluies, en fait des trésors éphémères. Cependant, leur importance dépasse largement les frontières africaines : ils sont consommés dans le monde entier, appréciés à la fois pour leurs saveurs uniques et leurs remarquables vertus nutritionnelles.

Une source de nutriments indispensable

Les champignons sauvages offrent une densité nutritionnelle impressionnante. En dépit de leur apparence fragile, ils regorgent beaucoup de protéines. Cette teneur en protéines, même si elle reste modérée par rapport à la viande ou aux légumineuses, fait d’eux une option précieuse, en particulier dans les régions où la viande se fait rare ou pour ceux qui cherchent des alternatives végétales.

Ils sont également une excellente source de vitamines, notamment les vitamines B2 (riboflavine), B3 (niacine) et B5 (acide pantothénique), toutes essentielles au bon fonctionnement de notre métabolisme énergétique et à la santé du système nerveux. 

L’une des particularités des champignons est leur teneur en vitamine D, rare dans le règne végétal, et pourtant cruciale pour la santé des os et des muscles, tout en contribuant au renforcement du système immunitaire. Pour les personnes vivant dans des régions à faible ensoleillement, ou celles ne consommant pas suffisamment de poisson gras, les champignons constituent une source naturelle et importante de cette vitamine.

Côté minéraux, les champignons sont riches en fer, indispensable pour prévenir l’anémie, et en sélénium, un puissant antioxydant qui aide à renforcer le système immunitaire. Le potassium qu’ils contiennent favorise également la régulation de la pression artérielle et soutient la fonction cardiaque. Cette combinaison unique de nutriments fait des champignons un aliment complet, capable d’améliorer la santé générale.

Un apport idéal pour la gestion du poids

Les champignons sont particulièrement appréciés pour leur faible apport calorique. Composés à près de 90 % d’eau, ils fournissent très peu de calories tout en étant riches en fibres. Ces fibres, principalement insolubles, facilitent la digestion, procurent une sensation de satiété durable et aident ainsi à contrôler l’appétit. C’est l’un des nombreux avantages des champignons pour les personnes cherchant à maintenir un poids sain ou à perdre du poids sans sacrifier les saveurs.

Des propriétés médicinales méconnues

Au-delà de leurs apports nutritifs, certaines variétés de champignons sont utilisées depuis des siècles pour leurs propriétés médicinales. Les champignons tels que les chaga, les reishi ou encore les shiitakés, bien que plus répandus en Asie, sont réputés pour leurs vertus immunomodulatrices. Ils contiennent des bêta-glucanes, des polysaccharides qui stimulent le système immunitaire et favorisent une meilleure réponse aux infections. Les recherches modernes confirment d’ailleurs leur potentiel dans la prévention de maladies chroniques, telles que le cancer ou les maladies inflammatoires.

En Afrique, et notamment en RDC, les vertus médicinales des champignons sont également reconnues par les guérisseurs traditionnels. Certaines variétés sont incorporées dans des décoctions pour traiter des troubles respiratoires, digestifs, ou encore pour stimuler l’énergie vitale.

L’art de préparer les champignons : des possibilités infinies

Si les champignons se distinguent par leurs bienfaits pour la santé, leur versatilité culinaire en fait des ingrédients de choix. Il existe une multitude de façons de les préparer, allant des délicieuses recettes traditionnelles africaines aux plats gastronomiques raffinés à travers le monde. Leur goût, souvent qualifié de « cinquième saveur », se marie parfaitement avec de nombreux autres ingrédients, ce qui permet d’en faire un accompagnement ou un plat principal. En RDC, les champignons sauvages sont souvent sautés avec des oignons et de l’ail, cuisinés dans des sauces riches à base de tomates et de piments, ou, lorsqu’ils sont secs, cuits avec des chenilles séchées, le tout dans une savoureuse sauce à l’arachide. 

Dans certaines régions, ils sont également séchés pour être conservés plus longtemps, puis réhydratés et ajoutés dans des soupes ou des plats mijotés, apportant une profondeur de saveur incomparable.

Ailleurs dans le monde, notamment en Europe et en Asie, les champignons sont préparés de nombreuses manières. En France, ils sont souvent poêlés avec du beurre et du persil, puis servis en accompagnement de viandes grillées. En Italie, ils sont incorporés dans des risottos ou des pâtes fraîches. En Asie, les champignons, notamment les shiitakés, sont essentiels dans les soupes miso ou les bouillons parfumés. Ils peuvent également être grillés, marinés ou farcis selon les préférences locales.

Leur texture unique permet de les utiliser comme substitut de viande dans des plats végétariens, ou encore de les intégrer dans des salades, des pizzas ou des omelettes pour une touche de saveur et de nutriments supplémentaires.

Prudence et discernement : toutes les espèces ne sont pas comestibles

Cependant, la richesse de la diversité des champignons s’accompagne d’un risque important : toutes les espèces ne sont pas comestibles. Certaines variétés sont hautement toxiques et peuvent provoquer des intoxications graves, voire mortelles. Il est essentiel de savoir distinguer les champignons comestibles des espèces dangereuses. 

En Afrique, les communautés locales ont développé une grande expertise dans ce domaine, mais pour les non-initiés, il est toujours conseillé de faire appel à des mycologues ou à des cueilleurs expérimentés avant de consommer des champignons sauvages.

Dans le doute, il est préférable d’acheter des champignons auprès de marchés spécialisés, où les variétés proposées sont vérifiées et certifiées sans danger. En RDC, de nombreux marchés locaux offrent des champignons frais, garantissant ainsi une récolte sûre et saine.

Entre tradition et modernité, un trésor à explorer

Les champignons sauvages sont bien plus que des aliments d’appoint. Leur potentiel nutritif et médicinal, associé à leur versatilité culinaire, en fait des ingrédients précieux pour une alimentation équilibrée. Ils représentent également un pont entre les savoirs ancestraux et les découvertes modernes. En redécouvrant les champignons, que ce soit à travers une simple cueillette après une pluie ou en explorant des recettes du monde entier, nous renouons avec la nature et profitons de ses bienfaits.

Des forêts de la RDC aux cuisines du monde, les champignons méritent une place de choix dans notre alimentation. Riches en saveurs et en bienfaits, ils nous rappellent que la nature a encore beaucoup à offrir, et que ses trésors sont souvent cachés là où l’on s’y attend le moins.

Heshima

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