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Richard Ilunga : l’ONIP va procéder à l’identification de la population avant les élections de 2023

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 Monsieur Richard Ilunga, vous êtes Directeur Général de l’Office National d’Identification de la Population. Quelles sont les missions liées à votre fonction ?

Je suppose que, quand vous parlez des missions liées à ma fonction, vous voulez parler des missions de l’ONIP. Par rapport à ma fonction, j’ai été nommé à la tête de l’ONIP il y a un peu plus d’une année. Mes missions à la tête de cet important établissement public sont celles d’implémenter sa gestion efficace et efficiente pour réaliser les missions qui lui ont été attribuées par le Gouvernement. Ces missions sont pour l’essentiel au nombre de cinq. Il s’agit premièrement de procéder à l’identification systématique et effective des Congolais où qu’ils se trouvent en RDC ou à l’étranger. Il s’agit également de bien connaître les étrangers qui vivent dans notre pays. A partir de cette opération d’identification, et c’est là la deuxième mission, l’ONIP va constituer une base de données que l’on appellera Fichier Général de la Population qui sera la base légale de l’authentification de l’identité de chaque Congolais car il indiquera les données biographiques, les données biométriques, les liens de descendance et d’ascendance, l’adresse de chaque individu. Toutes ces données personnelles seront liées à un numéro national d’identité ; ce qui va renforcer la sécurisation de l’identité légale de chaque individu identifié. La troisième mission de l’ONIP est de délivrer une carte d’identité sécurisée à chaque Congolais, à chaque Congolaise et une carte de résident à chaque étranger vivant sur le sol congolais. La quatrième mission sera d’assurer une mise à jour régulière du FGP et assurer son interopérabilité avec tous les services qui utilisent l’identité des personnes. Enfin, l’ONIP a aussi pour rôle de conseiller le Gouvernement concernant les politiques de population. Mon rôle de Manager est de créer un leadership technique de prise en charge de toutes ces missions dont l’enjeu est de basculer notre pays dans une ère moderne et de répondre aux standards internationaux de gestion de la population et de ses mouvements.


Quelle est la différence entre le recensement, l’enrôlement et l’identification de la population ?

Quand vous parlez recensement, je suppose que vous faites allusion au recensement scientifique car il existe aussi le recensement administratif qui, lui, est lié à l’identification de la population. Le recensement scientifique est une opération qui consiste dans le dénombrement de la population en relevant ses principales caractéristiques sur base de quelques variables de la composition de ménage, de la situation s o c i o é c o n o m i q u e , de l’habitat, de bienêtre, socioculturelles… Le recensement de la population et de l’habitat vise à doter le pays des statistiques qui pourront être utilisées à des fins des études et de planification. L’identification par contre consiste à personnaliser, à individualiser, à donner une identité légale à chaque individu en partant de ses données biographiques et biométriques qui l’authentifient comme tel. Ce que l’on ne retrouve pas dans le recensement scientifique. Comme vous pouvez le constater : seule l’identification nous permet d’identifier les Congolais au pays et à l’étranger Quant à l’enrôlement, je suppose que vous voulez parler de l’enrôlement électoral. Il s’agit d’une identification dont le but est d’enregistrer les personnes de nationalité congolaise qui remplissent les conditions fixées par la loi électorale.


Lors de la rentrée parlementaire de mars, le Président de l’Assemblée nationale avait souligné  la nécessité de procéder au recensement de la population avant les élections de 2023 et le Président du Sénat l’a relayé en clôturant ladite session. En quoi cette opération est-elle importante aux autres missions de votre fonction ?


A l’Office National d’Identification de la Population, nous applaudissons cette volonté politique exprimée par les hautes autorités de notre pays qui ont pris la mesure des enjeux de cette opération tant sur le plan national qu’international. Au plan national, il n’y a plus l’ombre d’un doute que les congolais et les congolaises ont pris conscience de l’importance de détenir une carte d’identité comme un droit humain légitime dans un Etat de droit. L’Etat congolais d’avoir une réelle maîtrise de sa population sur laquelle il exerce sa souveraineté en plus du territoire national. C’est une question de souveraineté nationale. Au plan international, la carte d’identité sécurisée est l’un des objectifs de développement durable à l’horizon 2030. Aussi, voyez-vous que sur le plan régional, les pays africains se mettent de plus en plus d’accord sur la libre circulation des biens et des personnes. Il faut que chaque pays rassure les autres de ses citoyens contre la fraude à l’identité et des pratiques illicites qui peuvent résulter d’une identité usurpée par exemple. Les enjeux liés à la carte d’identité sont énormes.


Quelles sont les chances qu’on a à voir la population de la RDC identifiée ou recensée ?


Aujourd’hui, au moment où l’unanimité se dégage au sommet de l’Etat pour aller tous dans le même sens, l’ONIP a toutes les chances de procéder à l’identification de la population. SEM le Président de la République, Chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi, SEM le Premier ministre Sama Lukonde et tout son Gouvernement poussent la machine pour que cela arrive dans de meilleurs délais. Le Président de l’Assemblée Nationale Mboso Nkodia Mpuanga et tout dernièrement le Président du Sénat ont souligné l’importance du recensement. Tout récemment, le Premier Ministre a mis sur pied une commission interministérielle sur cette question. L’ONIP a pris part aux travaux en tant que structure attitrée du Ministère de l’Intérieur. Le Premier ministre avait imposé des délais très serrés et aujourd’hui les conclusions sur la solution technique, financière et opérationnelle se trouvent sur sa table. Le dossier est suffisamment avancé à ce jour et l’optimisme pointe à l’horizon.

Quel est le lien que l’ONIP a avec la CENI ?

Sur le plan administratif, il n’y a aucun lien entre les deux structures. L’ONIP est un établissement public sous tutelle du ministère de l’intérieur avec autonomie de gestion tandis que la CENI est une structure indépendante d’appui à la démocratie qui a pour mission principale l’organisation des élections. Sur le plan pratique cependant, on peut trouver des passerelles de collaboration entre les deux institutions. Ainsi par exemple, l’ONIP peut mettre à la disposition de la CENI un fichier électoral extrait du Fichier Général de la Population. La technologie moderne sur les questions d’enregistrement de la population le permet aujourd’hui; ce qui  ressemble à un exploit uniquement. Sur le terrain, les deux peuvent mener des opérations conjointes et chacune se préoccupant de ses objectifs. Mais cela relève de la volonté politique qui peut en décider ainsi car il y a un avantage certain sur le plan financier de réduction des coûts des opérations. L’ONIP pourrait aussi bénéficier de l’expérience et des infrastructures de la CENI qui a déjà procédé à trois cycles électoraux.


En mars 2021, vous avez vu le Président de l’Assemblée nationale en vue de plaider pour la mise sur pied d’un collectif budgétaire qui prendra en compte la question de l’identification générale de la population congolaise. Qu’en est-il ?


 L’initiative du collectif budgétaire relève de la seule compétence du Gouvernement. L’ONIP n’a aucun pouvoir en la matière. Tous les contacts que nous avons eus avec les institutions relèvent d’un plaidoyer bien pensé afin de sensibiliser ceux qui ont la décision à la nécessité de doter enfin l’ONIP des moyens afin de lui permettre de jouer pleinement son rôle et répondre ainsi aux  missions qui lui ont été assignées. Partout où le responsable de l’ONIP est passé, il a rencontré des oreilles attentives et des personnes qui partagent le même souci que nous. Aujourd’hui, nous pouvons nous réjouir quand nous entendons le Ministre des finances annoncer qu’un collectif budgétaire sera introduit au Parlement dès le mois de septembre. Notre espoir est que ce collectif rencontre nos attentes.


L’ONIP avait évalué à 300 millions de dollars le montant nécessaire pour l’identification de la population. Ce n’est pas exagéré ?

Exagéré par rapport à quoi ? Les chiffres que nous donnons, sont le résultat d’une étude minutieuse. D’ailleurs, nous parlions de 350 millions et non 300. Ce coût comprend l’achat des équipements ; de la technologie et de l’intelligence artificielle pouvant nous permettre de faire notre travail ; les coûts de fournitures sécurisées et de consommables ; le coût des opérations de terrain; etc. Ce ne sont pas des chiffres tombés du ciel. Tout est ventilé dans les détails.

Richard Ilunga Directeur Général de l’Office National d’Identification de la Population (ONIP)

Tenant compte du manque d’infrastructures en RDC, notamment les routes, de combien de temps avez-vous besoin pour identifier la population ?


Notre plan opérationnel est défini dans le temps. A l’ONIP, nous avions pris le pari de doter chaque citoyen congolais d’une carte d’identité nationale d’ici le mois de décembre 2022 mais pour cela, il faut que rapidement les moyens soient mis à la disposition de l’ONIP et que les opérations préalables commencent déjà cette année pour pouvoir tenir cette échéance. Plus tard, on commencera, plus il y aura de risques sur les opérations.


En 2014, lorsqu’on avait parlé du recensement de la population à l’approche des  élections, Vital Kamerhe avait dénoncé ce qu’il avait qualifié de moyen de prolonger le mandat de Joseph Kabila. Tente-ton d’utiliser aujourd’hui l’ONIP pour passer outre l’organisation des élections en 2023 ?

Je venais de vous dire que l’ONIP a mis le cap sur décembre 2022 pour délivrer la carte d’identité nationale à chaque citoyen. En quoi, cette échéance dérangerait-elle les élections ? Moi, je vous parle de ce qui se fait et va se faire sur le terrain. C’est un engagement pris au plus haut niveau. Pour le reste, les Congolais sont libres de s’exprimer mais il est préférable qu’on s’approche de l’ONIP pour bien comprendre les choses. Vous faites référence à 2014. Regardez votre calendrier, on est en 2021.


Parce que la carte pour citoyen devra être délivrée au terme de l’identification de la population, devra-t-on tenir compte des Congolais nés de père et de mère congolais et ceux nés d’un seul parent congolais ?


Je vous ai dit que la Carte d’Identité Nationale sera délivrée à TOUS les Congolais vivant sur le sol congolais et ceux vivant à l’étranger. Vous êtes Congolais, vous avez droit et vous aurez votre Carte d’identité.


Propos recueillis par Hubert MWIPATAYI

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SUSPENSION DE NEUF SOCIÉTÉS SOUS-TRAITANTES EXERÇANT LEURS ACTIVITÉS EN VIOLATION DE LA LOI

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En mars dernier, l’Autorité de régulation de la sous-traitance dans le secteur privé (ARSP) a suspendu neuf sociétés de sous-traitance appartenant aux actionnaires russes Kazakh du groupe ERG. Celles-ci usurpaient les avantages et les opportunités réservés aux sociétés à capitaux majoritairement congolais. 

L’ARSP avec à sa tête son Directeur général Miguel KASHAL KATEMB, continue de traquer les sociétés exerçant des activités en violation des règles applicables à la sous-traitance en RDC. Raison pour laquelle, elle a récemment procédé à la suspension de neuf sociétés sous-traitantes appartenant aux actionnaires russes Kazakh du groupe ERG. Ces dernières exerçaient leurs activités en violation de la Loi et des règles applicables à la sous-traitance. Il s’agit notamment des entreprises Technology Global, Etalon, Surtek, Rocada, Transversal, Standart Fiable, Vision, Socom et Roche Solide qui œuvrent dans le Haut-Katanga ainsi que dans le Lualaba. Elles sous-traitaient frauduleusement des activités au sein des entreprises Metalkol, Frontiers, Comidé et Boss Mining, filiales du groupe ERG. 

Ces offres seront remises sur le marché afin de permettre à toutes les entreprises éligibles à capitaux majoritairement congolais de concourir à opportunités égales. « C’était un circuit hermétiquement fermé et aujourd’hui nous avons mis fin à ce système illicite et désormais ces marchés reviendront aux entreprises à capitaux majoritairement congolais afin de pouvoir développer notre tissu économique », a-t-il ajouté. Le numéro Un de l’ARSP refuse de qualifier cette lutte de « guerre » menée contre les multinationales. D’après lui, il s’agit plutôt d’une « lutte noble » du Chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, qui souhaite relever le défi de la réappropriation de l’économie du pays par les Congolais eux-mêmes.)  « Ce n’est pas une guerre faite aux multinationales, car ces mêmes lois sont respectées dans d’autres pays.  Cela doit aussi s’appliquer tout autant en RDC afin de diversifier l’économie nationale. On ne vient pas seulement de prendre cette mesure à l’encontre du groupe Russe Kazakh ERG, nous l’avons également décidé pour le groupe canadien Barrick avec le Chinois de Sicomines.  Donc, cette fermeté vaut pour toutes les sociétés coupables », a-t-il précisé. Dès sa prise de fonction, le nouveau gendarme de la sous-traitance avait suspendu l’octroi des certificats d’enregistrement délivrés aux entreprises sous-traitantes après avoir constaté des phénomènes alarmants de prête-noms dans l’actionnariat de quelques entreprises. Certains associés expatriés s’organisaient pour évincer les Congolais de la gestion proprement dite des entreprises. Selon la législation en vigueur, les investisseurs congolais doivent détenir 51% des parts dans toute société de sous-traitance créée contre 49% pour les expatriés. 

C’est ainsi qu’il va renouveler son engagement afin d’œuvrer pour changer cette donne dans la réalité économique du pays. « Après six décennies, nous avons un président de la République qui s’implique davantage dans l’emploi des jeunes. C’est un atout majeur pour nous », a-t-il souligné. Le Directeur général de l’ARSP confirme que le Chef de l’Etat a suscité beaucoup d’espoir auprès des jeunes congolais et de la diaspora grâce à sa vision qui consiste à créer des vrais millionnaires congolais et développer une classe moyenne effective en RDC.

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LE BILAN ELOGIEUX DE MIGUEL KASHAL

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Après avoir quintuplé le nombre d’entre- prises de sous-traitance au pays, déployé une vaste série de missions de contrôle du secteur, Miguel Kashal Katemb est loin d’être satisfait des avancées réali- sées. Son ambition est de dépasser la barre d’un million d’entreprises et entre- preneurs locaux à intégrer dans le grand marché de la sous-traitance. Bilan !

c’est un sprint auquel s’est engagé le Directeur général de l’Autorité de Régulation de la Sous-trai- tance dans le secteur Privé (ARSP), Miguel Kashal Katemb vise toujours grand. Son travail est similaire à celui d’un gendarme, visant à détecter des fraudeurs au sein du marché local réservé à des sous-traitants à capi- taux majoritairement congo- lais. Au mois d’août 2023, le patron de l’ARSP a remis un rapport accablant au Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, au sujet de son secteur.

Selon ledit rapport, des mécanismes de fraude et cor- ruption ont gangrené cette sphère d’activités. Résultat : des marchés de sous-trai- tance étaient fermés aux in- vestisseurs congolais, et des étrangers se partageaient leursbénéfices,endehors des frontières de la Répu- blique Démocratique du Congo, profitant de la pré- sence fortement réduite des nationaux dans le domaine.

Pour ce faire, un premier bilan a été dressé au mois de décembre 2022, après sa prise de fonctions. « Nous avons trouvé 3 700 sociétés de sous-traitance ; C’était trop faible sur toute l’éten- due du territoire national. C’est un contraste pour un pays de 100 millions d’ha- bitants. Sur les 3 700 socié- tés de sous–traitance, envi- ron 90% comprenaient des Congolais qui étaient des associés figurants. », avait  déclaré Miguel Kashal Katemb.

De 3700 à 15000 sous-traitants

Pour faire face au déficit criant des sous-traitants congolais, ce grand manager a lancé une vaste campagne de sensibilisa- tion début 2023, ce qui a quin- tuplé le nombre d’entreprises de la sous-traitance au pays.

A ce jour, la RDC compte plus de 15 000 sociétés de sous-trai- tance en dépit du fait que les Congolais restent quasi ab- sents dans des secteurs-clés. Miguel Kashal Katemb épingle entre autres le secteur des télécommunications, de la brasserie, de l’agriculture, de l’énergie, de la panification et de l’industrie manufacturière. Huit milliards de dollars amé- ricains échappaient à la Répu- blique Démocratique du Congo en provenance du monde de la sous-traitance, réservé aux entreprises à capitaux ma- joritairement congolais. Or, des étrangers y régnaient en maîtres. La vigilance de Miguel Kashal et son équipe a conduit à la suspension de certaines entreprises étrangères qui s’étaient accaparés fraudu- leusement des marchés de la sous-traitance.

Invité à présenter le bilan de son établissement lors d’un briefing presse, le Directeur général de l’ARSP avait, en no- vembre 2023, loué l’expertise congolaise qui, aujourd’hui, grâce à la loi sur la sous-trai- tance, est à même de changer la donne. « Sur une période de dix mois, la République démo- cratique du Congo est partie de 3500 à 17.000 entreprises de sous-traitance, avec l’ambition d’atteindre plus d’un million de sous-traitants », avait ex- pliqué Miguel Kashal Katemb. Ces chiffres ont sensiblement évolué en 2024.

Dépasser la barre de 1 million…

Chaque jour dans les bureaux de l’ARSP, des Congolais dé- filent avec des dossiers. L’engouement pour la création d’entreprises ou l’enregistre- ment d’une société existante est visible, depuis le début de son mandat. « Parmi les ac- quis notés par mon comité dirigeant, nous avons enregis- tré un nombre croissant d’en- treprises qui s’élevait à 2500 unités en l’espace de dix mois », avait rappelé Miguel Ka- temb en novembre dernier. « L’ARSP a l’ambition d’atteindre plus d’un million de sous- traiatnts», avait-il promis. Lors de son premier exercice de redevabilité devant la presse, Miguel Kashal avait salué les jeunes entrepreneurs qui ont choisi d’accompagner le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, dans sa vision de créer des millionnaires congolais. « C’est un combat non seulement du Chef de l’Etat, mais de tous les Congolais. La sous-traitance ne se limite pas seulement au secteur des mines. Elle embrasse bel et bien l’ensemble des activités économiques du pays », avait fait remarquer le patron de l’ARSP.

Des actions réalisées…

En guise de bilan, il était re- venu sur les actions réalisées à la tête de cet établissement, en commençant par la vulgarisation de la loi se rapportant à cette branche économique qui était, selon lui, méconnue.

« Nous avons vulgarisé cette loi dans toute la République pour informer et former la population sur l’entrepreneuriat. Les PME résolvent les problèmes directs de la population », avait-il indiqué. L’étape de la vulgarisation a été suivie par celle « des réformes ». Parmi ces réformes, on peut citer notamment les attestations d’enregistrement qui étaient définitives, elles avaient été modifiées en une durée de trois ans. Au total, sur «80% d’entreprises enregistrées, on déplorait des cas des Congolais figurants. On a d’abord suspendu toutes les attestations déjà délivrées. On a ensuite trouvé des mécanismes pour résoudre le problème lié à cette exploitation des Congolais victimes de cette escroquerie. On a alors délivré l’attestation avec une validité de 3 ans », avait-il détaillé.

Le Directeur Général de l’ARSP et son équipe continuent de traquer les sociétés qui opèrent pour favoriser la fraude en République Démocratique du Congo dans le secteur de la sous-traitance. C’est ainsi que l’ARSP a suspendu au mois de mars dernier, neuf sociétés de sous-traitance appartenant aux actionnaires russes Kazakh du groupe ERG. Elles opéraient dans les entreprises Metalkol, Frontiers, Comidé et Boss Mining. Ces entreprises ont violé la loi n°17/001 du 08 février 2017, fixant les règles applicables à la sous-traitance dans le secteur privé. Il s’agit notamment des entreprises Technology Global, Etalon, Surtek, Rocada, Transversal, Standart Fiable, Vision, Socom et Roche Solide qui mènent des activités dans le Haut-Katanga ainsi que dans le Lualaba.

« Elles tiennent à elles seules des marchés de centaines de millions de dollars. 98% des marchés appartenaient à ces sociétés. Nous venons de mettre fin à cette maffia qui a confisqué pendant une longue période la chaine des valeurs congolaise au détriment des vraies sociétés à capitaux majoritairement congolais. », a déclaré Mi- guel Kashal. Ces marchés seront attribués aux sociétés congolaises du secteur afin de relever l’économie du pays.

Il va sans dire que cette détermination de lutter systématiquement contre toute fraude en conformité avec un environnement serein des affaires constitue le cheval de bataille de la direction générale de l’ARSP. D’autres interventions dans le même genre en témoignent. (Lire l’article « Suspension de neuf sociétés étrangères exerçant leurs activités en violation de la loi »). Pour le DG de l’ARSP, il est question de démanteler tout réseau agissant dans le sens de l’illégalité.

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MIGUEL KASHAL, LE GENDARME DE LA SOUS-TRAITANCE CONGOLAISE

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Nommé le 15 novembre 2022 à la tête de l’Autorité de Régulation de la Sous-traitance dans le secteur Privé (ARSP), Miguel KASHAL KATEMB déroule – depuis plus d’une année – une politique assez claire dans ce domaine : « congoliser » le secteur de la sous-traitance afin de créer des millionnaires congolais. Portrait !

Kashal Katemb n’est pas un inconnu dans le monde de l’entrepreneuriat congolais. L’établissement public à la tête de laquelle il est, l’ARSP, traque les entreprises sous-traitantes qui ne se conforment pas à la Loi qui rend « obligatoire » en faveur des entreprises à capitaux majoritaire- ment congolais, la sous-traitance des activités connexes et annexes commandées par les entreprises principales.

Selon la législation en vigueur, les investisseurs congolais doivent dé- tenir 51% des parts dans toute société́ de sous-traitance créée contre 49% pour les expatriés. Or, plusieurs entreprises ne se conforment pas scrupuleusement à celle-ci. Depuis l’arrivée du nouveau gendarme du secteur de la sous-traitance, les lignes ont sensiblement bougé. Mais qui est Miguel Kashal Katemb ?

Un parcours élogieux

Miguel Kashal a d’abord commencé par exceller dans le secteur privé. En 2015, alors qu’il débarque fraîche- ment du secteur privé où il a exercé comme entrepreneur, l’homme a été nommé Conseiller au cabinet du commissaire spécial, Félicien Katan- ga au gouvernorat du Haut-Katanga. Une année plus tard, en 2016, il de- vient chargé des missions au cabi- net du Gouverneur de province, feu Jean-Claude Kazembe Musonda. Ré- puté pour ses nombreux talents, cet expert va vite être confirmé, de 2017 à 2018, au cabinet du Gouverneur Célestin Pande Kapopo. Elu député provincial du territoire de Sakania, dans la province du Haut-Katanga, lors des élections de 2018, Miguel gravira des échelons au niveau pro- vincial. Miguel Kashal occupera par la suite le poste de Président de la très stratégique commission écono- mique et financière de l’Assemblée provinciale du Haut-Katanga.

En 2019, il a été promu Mi- nistre provincial des In- frastructures, Urbanisme et Habitat du Haut-Katanga au sein du gouvernement Kyabula. Il s’est mainte- nu, à ce même poste, après quatre remaniements suc- cessifs, faisant de lui l’un des hommes de confiance du Gouverneur. A cette fonc- tion, son omniprésence dans les chantiers de la province, son management dans ses attributions ainsi que le sui- vi qu’il assurait à chaque projet ont permis à ce qu’il réussisse sa mission de relèvement des infrastructures routières dans le Haut-Katanga.

Son assiduité, sous le lea- dership du gouverneur Jacques Kyabula, a permis de mener à terme plusieurs travaux de grande envergure notamment la réhabilitation de grandes artères tant de la voirie urbaine que rurale. Di- verses sources affirment que les avenues avec caniveaux, séparateurs et lampadaires, ont vu le jour sous son man- dat dans le cadre de l’exé- cution du programme de sa hierarchie. C’est le cas des boulevards Kamanyola, Ka- sa-Vubu et Félix Tshisekedi Tshilombo, l’ex-chaussée de Kasenga. Un travail extraor- dinaire qui a ébloui le Chef de l’État, Félix Tshisekedi qui l’a propulsé à la tête de l’éta- blissement public d’intérêt national qu’est l’ARSP!

Gendarme de la sous-traitance

Environ huit milliards cinq cents millions de dollars : C’est le manque à gagner pour la RDC lié à la « fraude » et à un système de « prête- noms » utilisé dans le sec- teur de la sous-traitance. Ce fut l’une des révélations du Directeur général de l’ARSP faite le 18 janvier der- nier, aux médias. Pour faire face à cette situation, l’ARSP avait lancé une mission de contrôle des différents sec- teurs, en septembre 2023. « L’objectif est que nous puissions capter ce mon- tant pour le faire contribuer au développement de notre pays, mais aussi faire accé- der les Congolais au marché de la sous-traitance et à la chaîne des valeurs », avait-il expliqué.

Sa nomination à ce poste par le Président de la République, Félix Tshisekedi, a permis de démarrer le redressement du secteur dominé jusque- là par des entrepreneurs expatriés, au mépris de la loi n°17/0001 du 08 février 2017. Son action – en une année et demie – a permis aujourd’hui à des sous-traitants congolais de récupérer une bonne part des marchés qui leur échappaient. Cela va concourir à la matérialisation de la vision du Chef de l’État, celle de voir émerger une classe moyenne effective en RDC par des entre- preneurs congolais millionnaires.

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