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Joe Biden élu 46ème Président, l’Amérique change de Vision

Le démocrate Joe Biden, ancien vice-président de Barack Obama (20 janvier 2009-20 janvier 2017) a été élu président des États-Unis en recueillant les voix de 306 grands électeurs face au président sortant Donald Trump qui en est sorti au finish avec 232 voix. Cette issue est intervenue au terme de près de cinq jours tendus, pleins de suspense, car Trump, le milliardaire qui tenait à se faire reconduire à la tête du pays pour un second mandat, a crié très tôt pour réclamer sa victoire et dénoncer des fraudes massives en faveur de son challenger.

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Le scrutin s’est finalement joué en Pennsylvanie, ce Swing State de l’Est du pays, où Joe Biden a rattrapé un retard pourtant conséquent, plusieurs heures avant la fin des votes. 

Comptant pour 20 grands électeurs, l’État a permis au démocrate d’atteindre les 270 grands électeurs nécessaires. Aussi, faut-il le souligner, le vote par correspondance a beaucoup influencé pour la victoire de l’ancien vice-président.

Importance du vote par correspondance !

Si quelques 100 millions d’Américains avaient voté par anticipation, dont 64 millions par correspondance, les électeurs étaient physiquement appelés aux urnes le 03 novembre, quelques jours après. Ce scrutin a été marqué par une très forte participation, près de 160 millions de membres du corps électoral se seraient déplacés, selon les estimations du site Electproject réalisées par un politologue américain, contre 137,1 millions en 2016.

Une participation qui s’est traduite par un taux de 66,9%. Le vote par correspondance aurait largement bénéficié à Joe Biden.

Aucune preuve de piratage des élections !

Des agences américaines chargées de la sécurité des élections ont affirmé, au terme du scrutin n’avoir ‘’aucune preuve’’ d’un piratage de la présidentielle remportée par le démocrate Joe Biden. Elles contredisent donc Donald Trump qui refuse de reconnaitre sa défaite. Malgré cela et avec la pression tant à l’interne qu’à l’externe de son parti, il tend à lâcher prise. Le 23 novembre dernier, Donald Trump, dans un communiqué rendu public, a autorisé à Joe Biden de lancer le recrutement de sa nouvelle administration en demandant dans la foulée aux services financiers, de le laisser désormais recevoir les comptes-rendus des activités y relatives.

D’ailleurs, Joe Biden, le président nouvellement élu reçoit de nombreux messages de félicitations qui viennent de partout dans le monde notamment de la France, de la Chine, du Secrétariat Général de l’ONU, de la RDC et de la Côte d’Ivoire.

Âgé de 77 ans, Joe Biden a été Vice-président des États-Unis, au cours des deux mandats de Barack Obama avant de siéger comme sénateur.

 Joe Biden le vétéran de la politique américaine !

Âgé de 77 ans, Joe Biden a été vice-président des États-Unis, au cours des deux mandats de Barack Obama avant de siéger comme sénateur. Le temps passé à ces deux institutions a fait de lui un vétéran de la politique américaine. On l’a senti dans toutes ses interventions avant, pendant et au terme du scrutin avec un langage responsable et réconciliateur par rapport à son concurrent qui a multiplié des dérives verbales et à travers les tweets, auxquels il recourt à tout moment.

Le natif de Scranton, Pennsylvanie, sera donc en janvier prochain le plus vieux président de l’histoire des Etats-Unis à être investi. A 78 ans, il battra largement le précédent record établi il y a quatre ans par Trump, âgé de 70 ans au moment de sa prise de fonctions. Même Ronald Reagan n’était pas aussi âgé à la fin de ses deux mandats (77 ans).

Réunir un pays divisé !

La mission qui attend J. Biden est noble et rude. En effet, il aura pour lourde tâche de tenir la barre d’un pays divisé, fracturé et pris dans la tempête d’une pandémie qui a fait plus de 230 000 morts. Cette quête du rassemblement, il va également devoir la mener au sein même de sa famille politique. Barack Obama a beau présenter le programme de Biden comme « le plus progressiste » de l’histoire des présidentielles, beaucoup s’interrogent à la gauche du parti démocrate sur sa réelle volonté de changement.

Nombreux analystes soutiennent que le nouveau locataire de la Maison-Blanche a des bras et jambes coudées pour réussir, car il est un homme doté d’une solide expérience politique et un doux euphémisme. Le contraste avec son prédécesseur est saisissant. Le Bureau ovale, Biden le connaît déjà du sol au plafond pour avoir été le vice-président de Barack Obama pendant huit ans. Elu sénateur du Delaware de 1972 à 2008, il a également pour atout d’être un fin connaisseur des rouages du Congrès.

Victime des échecs politiques et des tragédies personnelles !

 A contrario de cette embellie, Biden a aussi été victime des échecs politiques avant de connaître l’apothéose présidentielle. Choisi par les démocrates aux dépens de Bernie Sanders pour défier Trump malgré un début de campagne très poussif, il s’était cassé les dents à deux reprises sur les primaires.

En 1988, un scandale de plagiat pour l’un de ses discours l’oblige à mettre un terme à ses ambitions. Vingt ans plus tard, il jette l’éponge après une déroute dès le premier caucus dans l’Iowa. La vie du prochain président des Etats-Unis est également marquée par des batailles intimes – il a lutté contre un bégaiement pendant son enfance et des drames personnels.

En décembre 1972, alors qu’il vient d’être élu au Sénat, sa femme Neilia et sa petite-fille d’un an meurent dans un accident de voiture. Ses deux fils, Hunter et Beau, sont également blessés.

En 2015, Beau décède d’un cancer du cerveau à 46 ans et amène Joe Biden à ne pas briguer l’investiture démocrate, finalement décrochée par Hillary Clinton ».

 Heshima International

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Au Qatar, le M23 dévoile ses préalables avant les négociations avec Kinshasa

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Les pourparlers entre le gouvernement congolais et le Mouvement du 23 mars (M23) débutent, ce mercredi 9 avril à Doha, capitale du Qatar. Mais avant les discussions proprement dites, l’Alliance Fleuve Congo (AFC/M23) pose des conditions notamment celle de voir le président de la République démocratique du Congo (RDC), Felix Tshisekedi, exprimer sa volonté politique de mener ces négociations directes. A la veille de ces échanges, Joseph Kabila annonce son retour en RDC par la partie du pays contrôlée par les rebelles.

Ce 9 avril, à Doha, démarre une phase cruciale des discussions en Kinshasa et la rébellion de l’AFC-M23 sous la médiation des autorités qataries. La délégation du gouvernement se trouve déjà sur place, celle de la rébellion aussi. Mais avant les discussions proprement dites, la rébellion a posé des conditions. Parmi ces préalables, il y a l’abrogation de la résolution de l’Assemblée nationale du 8 novembre 2022 interdisant au gouvernement « d’amorcer toute négociation avec des forces négatives en vue de procéder à leur intégration, brassage ou mixage ». Le M23 exige aussi la libération sans conditions de toutes les personnes militaires ou civiles arrêtées pour avoir soutenu cette rébellion.

Ces rebelles veulent également l’annulation des condamnations à mort et de « prime » offerte pour l’arrestation des dirigeants de l’AFC-M23 ainsi que toutes les autres mesures restrictives prises par le régime de Kinshasa à l’encontre de cette rébellion. La rébellion exige aussi de mettre fin et de criminaliser tous les discours de haine, souvent suivis d’actes d’oppression et de cannibalisme, ainsi que toutes les chasses à l’homme lancées contre des Congolais en raison de leur apparence ou de la langue notamment le kinyarwanda sous prétexte de collaboration avec l’AFC/M23 ou d’être des infiltrés rwandais. Ils veulent aussi que le gouvernement mette fin à tous les actes de discrimination et de déni de nationalité à l’encontre des communautés parlant cette langue. Ces mesures, selon les rebelles, permettraient la tenue et l’aboutissement des négociations.

Difficile entente entre les deux camps

Cette première phase de discussions va être délicate au regard des exigences de l’AFC-M23. La médiation qatarie devra faire preuve de persuasion pour essayer de convaincre les uns et les autres afin de dépasser les formalités pour aborder le fond des négociations. Kinshasa, de son côté, ne saurait vider tous ces préalables uniquement dans cette phase préliminaire des discussions. Sinon, le gouvernement manquera des cartouches lorsqu’il s’agira d’aborder le fond. Et parmi les questions de fond figure notamment le principe d’un cessez-le-feu bilatéral, l’analyse des revendications de l’AFC/M23 et les conditions posées par le gouvernement congolais.

Kabila à Goma, quelle intention ?

A un jour de ces discussions avec l’AFC-M23, l’ancien président de la République, Joseph Kabila a annoncé son retour au pays par la partie Est. Dans une déclaration envoyée à Jeune Afrique, Joseph Kabila justifie sa décision par la situation sécuritaire et institutionnelle du pays. « Compte tenu de la dégradation de la situation sécuritaire à travers tout le pays, ainsi que de la déliquescence qui gangrène tous les secteurs de la vie nationale, j’ai pris la résolution de rentrer, sans délai, au pays », a écrit l’ancien chef de l’État.

Joseph Kabila va rentrer en RDC par une zone pourtant contrôlée par des rebelles du M23. Si être dans cette zone est normale pour les Congolais lambada, cela ne devrait pas l’être pour Joseph Kabila – ancien président de la République et sénateur à vie – dont les accusations de connivence avec la rébellion sont de plus en plus évoquées par le camp au pouvoir. Sa présence dans la zone risque de renforcer de telles suspicions.

Ignoré jusqu’ici dans la résolution de cette crise, Joseph Kabila décide visiblement d’opérer à visage découvert pour qu’il compte parmi les acteurs dans la recherche des solutions à ce conflit. Lors d’un séjour en Afrique du Sud, la ministre des Affaires étrangères de la RDC, Thérèse Kayikwamba Wagner avait indiqué que Joseph Kabila n’avait pas un rôle à jouer dans le processus actuel de résolution de la crise. Elle a déclaré qu’« aucun rôle n’est prévu à ce stade » pour Joseph Kabila dans les efforts en cours de résolution de la crise sécuritaire. Cette marginalisation l’aurait poussé à sortir de l’ombre pour s’affirmer comme un acteur clé de la crise.

Heshima

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Agression rwandaise en RDC : Kagame défie ses maîtres occidentaux

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Les commémorations du génocide perpétré contre les Tutsis et les Hutus modérés au Rwanda, en 1994, ont commencé le lundi 7 avril. Ce drame a également déclenché une série d’événements qui ont déstabilisé la région des Grands Lacs, notamment l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC). Alors que son armée et les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) tuent au Congo, Paul Kagame continue de défier l’Occident.

Telle une force incontrôlable, le président rwandais Paul Kagame semble de plus en plus difficile à maîtriser. Malgré les sanctions qui pèsent sur son pays, le dirigeant rwandais a donné l’impression de les ignorer lors de son discours, lundi 7 avril, au mémorial national de Gisozi, à Kigali. Il a dénoncé les critiques et les accusations qui visent son pays dans le cadre du conflit qui déchire l’est de la RDC. « Si quelqu’un se présente et dit qu’il veut nous sanctionner, qu’il aille en enfer. Qu’il aille simplement en enfer. Vous avez vos problèmes à gérer. Allez vous en occuper et laissez-moi m’occuper des miens. C’est dans cet esprit, je pense, que les Rwandais doivent aborder leur vie quotidienne », a lancé Paul Kagame à l’occident, particulièrement l’Europe et les Etats-Unis.

Un discours pour la consommation interne

Sous pression internationale après la chute des villes de Goma et Bukavu en RDC, le président rwandais tente de maintenir l’image d’un homme inflexible devant sa population. Son discours semble destiné avant tout à un public interne. Depuis février 2025, Washington et Bruxelles ont adopté des sanctions visant des responsables rwandais et des dirigeants du groupe armé M23, qu’ils accusent de déstabiliser l’est de la RDC. Ces dirigeants occidentaux ont sanctionné notamment le ministre d’État rwandais chargé de l’intégration régionale, James Kabarebe. Bruxelles a aussi frappé l’usine de Gasabo Gold Refinery du Rwanda. Selon l’Union européenne, l’extraction illégale et le trafic de ressources naturelles provenant de l’est de la RDC, telles que l’or, alimentent l’escalade du conflit.

Kagame négocie malgré sa posture

Kagame poursuit les négociations, malgré son attitude de défi. Paul Kagame a rencontré Félix Tshisekedi le 18 mars dernier au Qatar. Et depuis, les discussions se poursuivent à Doha entre les délégations congolaise et rwandaise, mais aussi celle du M23, pour aboutir à un accord de paix. Les belligérants devraient à nouveau se rencontrer ce 9 avril à Doha. « De nouvelles négociations sont maintenant attendues à Doha, toujours avec la médiation des Qataris, afin de maintenir la dynamique et d’explorer des solutions constructives pour mettre fin pacifiquement au conflit », rapporte une source proche de ces pourparlers. Si Paul Kagame continue de défier l’Occident, son gouvernement continue de mener des efforts diplomatiques pour contribuer à la désescalade du conflit.

Quelles perspectives pour une sortie de crise ?

Dans cette crise qui dure depuis le génocide rwandais, la solution semble être avant tout militaire, même si l’option des discussions ne doit pas être exclue. Il est nécessaire d’adopter une combinaison de solutions militaires et politiques. La RDC a une vocation de puissance. Les dirigeants devraient absolument concrétiser cet impératif si l’on veut continuer à exister en tant qu’Etat souverain. Il faut se réarmer convenablement, non pas contre un pays tiers, mais pour assurer la survie de la nation. Ce pays a un devoir de puissance, non pas par esprit de revanche ou de confrontation, mais par nécessité pour continuer à exister. Il est inadmissible de constater que, depuis plus de deux ans, l’armée n’arrive pas à se défaire de la milice Mobondo dans le Grand Bandundu. Cette milice dispose de moins d’armes et d’hommes que l’armée nationale. Se réarmer ne signifie pas se préparer à une guerre contre un voisin, mais plutôt affirmer sa souveraineté, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. C’est dans ces conditions que le pays pourrait peser dans les rapports de force régionaux et inspirer le respect de ses voisins.

Heshima

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Climat des affaires en RDC : le grand obstacle de Tshisekedi face à son projet d’accord avec les USA

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Après le passage à Kinshasa et un rapport controversé du membre du Congrès américain, Ronny Jackson, c’est au tour de Massad Boulos, conseiller principal pour l’Afrique du président américain Donald Trump, d’être reçu par le président Félix Tshisekedi le 3 avril 2025. Cette fois-ci, c’est un émissaire du président américain. Les discussions concernant le projet d’un accord sur les minerais stratégiques entre Washington et Kinshasa semblent être sur la bonne voie. Quelques jours avant, le chef de l’Etat congolais a gracié trois Américains condamnés à mort, commuant leur peine en prison à perpétuité.

La République démocratique du Congo (RDC), qui détient de vastes réserves de cobalt, de Coltan, de lithium et d’autres minerais rares essentiels aux technologies avancées, a proposé aux États-Unis un accès privilégié à ses ressources en échange d’une aide substantielle en matière de sécurité et de stabilité régionale. Alors que Kinshasa perçoit ce possible accord comme une quête de stabilité plus ou moins pérenne pour le pays, l’opposition y voit plutôt une bouée de sauvetage lancée à un régime fragilisé par la rébellion du Mouvement du 23 mars (M23) allié à l’Alliance Fleuve Congo (AFC) qui occupe les villes et certains territoires du Nord et Sud-Kivu. Il s’agit principalement des camps Katumbi et Kabila, y compris cette rébellion actuellement coordonnée par Corneille Nangaa.

Mi-mars, un congressman américain, présenté à tort comme envoyé spécial de Donald Trump, s’est fendu d’un rapport accablant sur le climat des affaires et la corruption en RDC, défendant parfois la cause du M23. L’ambassade américaine en RDC a vite réagi, clarifiant que Ronny Jackson est un membre du Congrès américain et non un envoyé spécial du président américain. Mais Massad Boulos est arrivé avec un esprit, celui de faire avancer les discussions. Même si, une fois négocié, un tel accord aura toujours besoin d’être validé par le Congrès américain.

Washington se dit prêt

D’après le conseiller pour l’Afrique de Donald Trump, Washington se dit prêt à renforcer sa coopération avec la RDC, notamment dans les secteurs minier, économique et sécuritaire. Lors de sa rencontre avec Félix Tshisekedi, jeudi 3 avril, Massad Boulos se dit heureux de collaborer avec le chef de l’Etat congolais pour une relation « plus profonde » entre les deux pays. « Je me réjouis de collaborer avec le président Félix Tshisekedi et son équipe pour établir une relation plus profonde qui profite au peuple congolais et au peuple américain », a-t-il déclaré. Boulos annonce aussi une bonne nouvelle. Les deux Etats sont convenus « d’une voie à suivre pour l’élaboration » de cet accord. Ce conseiller de Trump note également que cette relation permettra de « stimuler des investissements » du secteur privé américain en RDC, notamment dans le secteur minier, dans l’objectif commun de contribuer à la prospérité entre les deux pays.

RDC, un potentiel minier qui séduit

La RDC, malgré une instabilité sécuritaire, est un pays qui attise toujours la convoitise. Pays-continent, aussi vaste que l’Europe, regorge des ressources naturelles incommensurables. Il compte entre 60 et 80 % des réserves mondiales de coltan et reste le premier fournisseur mondial de cobalt, avec 70 % des ressources mondiales. La RDC est aussi un producteur important de lithium, de tantale et d’uranium. D’ailleurs, l’uranium utilisé pour la fabrication de la bombe atomique par les Américains afin de faire plier le Japon lors de la deuxième guerre mondiale était extrait en RDC, dans la mine de Shinkolobwe, au Katanga. Même après 1945, la RDC représente toujours un enjeu crucial dans la course à la transition numérique et la compétitivité industrielle pendant que les États-Unis cherchent toujours à assurer leur approvisionnement en métaux stratégiques.

Climat des affaires en RDC, un obstacle à l’accord 

Les États-Unis n’envisagent pas de se limiter uniquement au secteur minier. Washington entend investir massivement en RDC, mais insiste sur la nécessité de créer un environnement économique plus transparent et attractif. « Nous avons besoin d’un environnement optimal des affaires pour atteindre cet objectif. Soyez rassurés que les entreprises américaines opèrent en toute transparence et stimulent les économies locales. Il s’agit d’investissements de plusieurs milliards de dollars », a annoncé Massad Boulos. Sur ce volet de la transparence, le pays de l’Oncle Sam a aussi besoin d’un climat des affaires assaini. C’est le seul talon d’Achille pour la RDC. Le pays n’a toujours pas un environnement d’affaires attractif, en raison notamment de la corruption matérialisée par la pratique du pot-de-vin au niveau des animateurs des institutions du pays. Certaines procédures sont souvent monnayées avec la pratique de rétro-commissions. Au bout du tunnel, les États-Unis auront peut-être besoin des vraies garanties pour ce problème, avant de pouvoir valider l’accord. Peut-être une forme de législation spéciale dans le cadre de cet accord. D’ailleurs, Ronny Jackson a affirmé devant les membres de la Commission des Affaires étrangères du Congrès que « les Chinois peuvent se permettre de payer les pots-de-vin, ce que les entreprises américaines ne peuvent pas faire ». Ce qui pourrait, selon lui, donner un avantage économique aux Chinois par rapport à leur concurrent américain sur place.  

La crainte du « poison rwandais »

Comme son prédécesseur, Ronny Jackson, Massad Boulos devra également se rendre à Kigali après son étape à Kinshasa. Ce qui fait craindre une intoxication de monsieur Afrique de Donald Trump. Kigali travaillerait à torpiller un tel accord, sachant que cela pourrait mettre fin à ses aventures guerrières et au pillage des minerais au Congo. On se souvient qu’au sortir de l’audience avec Tshisekedi, Ronny Jackson avait également fait un discours plein de diplomatie, estimant que les États-Unis allaient travailler avec le pays de Lumumba pour les efforts de paix dans l’est de la RDC. Mais après son étape de Kigali, il a crucifié Kinshasa auprès de la Commission des affaires extérieures du Congrès américain. Pourtant, on le sait, le Congrès est le dernier rempart pour valider un tel accord. Voir Boulos aller à Kigali après l’étape de Kinshasa fait craindre cette propagande que le porte-parole du gouvernement congolais qualifie souvent de « poison rwandais ». Une crainte de voir le Rwanda faire changer de discours aux Américains. De retour aux États-Unis, Ronny Jackson s’est fait carrément le porte-parole du discours de Kigali auprès du Congrès américain, évoquant une affaire de frontières coloniales et le refus d’intégrer des populations rwandophones en RDC.

Heshima    

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