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FELIX TSHISEKEDI entre espoir et inquiétudes des Congolais

Où en sommes-nous avec le « Peuple d’abord ! » ? Question à laquelle personne ne sait répondre. En décembre prochain, le Président Félix-Antoine Tshisekedi va prononcer le troisième discours de son quinquennat sur l’état de la Nation. D’aucuns se demandent ce qu’il en sera, parce que les conditions de vie de la population, dont il reconnaît l’endurance et la résilience, sont loin de s’améliorer.

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Lors de son speech fait en décembre 2020 dans le même cadre, le deuxième de la série, Fatshi s’était dit déterminé à engager, dans tous les secteurs de la vie nationale, les réformes nécessaires à l’amélioration du vécu quotidien des Congolais. À quelques mois de la présidentielle  prévue en 2023, non seulement que ces réformes dites courageuses et ambitieuses se font attendre, la situation sociale générale de la population semble se détériorer.

Dans presque tous les secteurs, la population attend des solutions mais en vain. Aucun suivi et évaluation réguliers de l’action gouvernementale en vue de garantir l’exécution optimale des objectifs contenus dans le Programme du Gouvernement. Tel est le cas du secteur du petit commerce ou du commerce de détails qui est toujours exercé par les étrangers, alors que la loi l’interdit. Comment comprendre que les ports illégaux et clandestins de l’ex-ONATRA continuent à fonctionner, une année après la décision de leur fermeture prise par le chef de l’Etat ? De même, on ne sait où on en est avec la baisse des prix des produits surgelés…

Les attentes de la population sont aussi restées sans réponses par rapport aux infrastructures, notamment les routes qui se détruisent davantage, la lutte contre la pauvreté, l’amélioration des conditions de travail et les rémunérations, le chômage…. De Goma où il était en séjour en juillet 2021, le chef de l’Etat avait indiqué que la corruption continue même dans le milieu de la justice qui est censé la combattre !

 Les attentes de la population sont aussi restées sans réponses par rapport aux infrastructures, notamment les routes qui se détruisent davantage, la lutte contre la pauvreté, l’amélioration des conditions de travail et les rémunérations, le chômage…. De Goma où il était en séjour en juillet 2021, le chef de l’Etat avait indiqué que la corruption continue même dans le milieu de la justice qui est censé la combattre !

De la CENI, bras de fer judiciaire, grèves des enseignants et des professionnels de santé, détournements des deniers publics, crises récurrentes dans les institutions provinciales, divergence autour de la taxe RAM, scandales d’exploitations illégales des ressources minières…

La RDC se confronte-t-elle à des problèmes insolubles et des crises institutionnelles sans fin ?

Desserte en électricité et en eau : on va de mal en pis

Alors que la population attend depuis des années qu’on lui desserve de l’électricité et de l’eau potable, aucune solution définitive n’a été envisagée pour accroitre durablement l’offre de la desserte en eau et en électricité face à la demande tant de Kinshasa que des autres provinces de la RDC.

Rien n’explique mieux la souffrance des Congolais dans le domaine énergétique que la prolifération à Kinshasa du commerce des groupes électrogènes et panneaux solaires, voire la multiplication des sociétés de forage. « Peuple d’abord ! », vivre sans électricité ou sans eau potable est devenu une situation normale dans plusieurs communes de Kinshasa. Pourtant, au terme du forum de Matadi sur l’énergie mère du développement rapide et de la modernité, organisé en août 2019 au Kongo central, il avait été décidé que l’Energie soit considérée comme une priorité du quinquennat en cours. Depuis…

L’Autorité de Régulation du secteur de l’Electricité (ARE) et l’Agence National d’Electrification et des services Energétiques en milieux Rural et Péri-Urbain (ANSER) sont, à ce jour, opérationnelles avec la désignation de leurs animateurs. Seulement, on ne sent rien, aucun changement par rapport à l’époque où ces structures n’existaient pas. Certes il faut attendre la fin des travaux de construction des usines de Lemba Imbu et de Binza-Ozone pour voir le déficit en eau résorbé, cependant, la population doit dans l’entretemps continuer à peiner chaque jour pour s’approvisionner en cette denrée.

EPST et ESU : la réforme, c’est aussi s’occuper des enseignants, des infrastructures….

 

Conformément à l’article 43 de la Constitution, la gratuité de l’enseignement de base est effective en RDC depuis la rentrée scolaire 2019-2020. Si cette mesure permet à plusieurs millions d’enfants d’intégrer ou de réintégrer le système éducatif, cependant, la problématique du paiement des enseignants, des infrastructures scolaires et du niveau des élèves reste entière. Depuis des années, le gouvernement a du mal à satisfaire et respecter ses promesses face aux exigences de ceux-ci. Aujourd’hui, les enseignants rappellent les engagements de Bibwa face à aucune réponse. Conséquence, chaque année il y a déclenchement des grèves. Alors qu’on parle de la construction des infrastructures scolaires à Kinshasa tout comme dans l’arrière-pays, il faut dire qu’au Congo les élèves continuent encore à s’assoir à même le sol où à étudier sous les arbres.

C’est au moment où les nouvelles unités (NU) demandent leur mécanisation et les anciens enseignants le réajustement de leurs salaires dans le budget 2022, qu’un bras de fer s’installe entre le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et technique (EPST), Tony Mwaba, et les enseignants.

 Quoi qu’il en soit, les Congolais attendent voir le gouvernement résoudre le problème des écoles fictives et établissements scolaires non viables, sans oublier la régularisation de la situation des agents fictifs et sans actes réguliers de recrutement. Aussi, devrait-il résoudre le problème de surpeuplement des salles de classe provoqué par le retour massif des enfants à l’école.

Nécessiter d’agir vite pour l’ESU

Le souci de tout Congolais est de voir les universités et instituts supérieurs former de bons cadres supérieurs. Ainsi, l’Etat doit palier l’absence des financements, à l’insuffisance des infrastructures, à la qualité et au nombre de professeurs qui font défaut.

 S’il tient à un résultat positif, il devrait financer la formation des nouveaux professeurs en vue d’assurer la relève, de sorte qu’il n’y ait plus de carence sur l’ensemble du système éducatif. Il devrait en outre veiller à la mise à jour des programmes d’enseignement. Entre autres, les étudiants attendent voir le gouvernement trouver la solution aux problèmes des bourses et les enseignants à celui de la vente des syllabus. Pour ce qui est des infrastructures, la politique de leur construction devrait être proportionnelle à la croissance de la population estudiantine. En effet, c’est à juste titre que le ministre Muhindo Nzangi a lancé en septembre 2021 les états généraux de l’ESU dans le but de voir les choses changer. Au terme desdites assises, c’est le cas de le souligner, plusieurs universités ont perdu le privilège d’organiser une faculté de médecine.

RAM : l’insensibilité des dirigeants face aux cris de la population

 Au moment où les regards des Congolais sont rivés sur l’Assemblée nationale d’où la solution est censée provenir concernant le Registre des appareils mobiles (RAM), la question divise tant les députés de l’Union sacrée que ceux de l’opposition et la population ne sait à quel saint se vouer. En effet, plusieurs mois se sont écoulés avant que cette question ne soit abordée à l’assemblée nationale. Ainsi s’interrogent des Congolais sur le silence de l’Inspection Générale des Finances sur cette taxe ou rémunération que certains qualifient d’escroquerie, fléau, vol…

La guerre des chiffres

Le ministre des Postes et Télécommunications, Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (PTNTIC), Augustin Kibassa Maliba, dit que le RAM a permis de collecter 25 millions de dollars au profit du trésor public. Martin Fayulu quant à lui, a demandé à l’Inspection Générale des Finances d’y regarder du dedans. L’Observatoire de la dépense publique (ODEP) indique pour sa part que la taxe RAM a permis de collecter 266 millions de dollars depuis son institution en septembre 2020. Cette ONG regrette que le ministre Kibasa n’ait pas annoncé sa suppression lors de son intervention à l’Assemblée nationale. En effet, la question du RAM suscite une grande colère tant dans la population que parmi les députés nationaux. Elle oppose largement les députés du Front commun pour le Congo (FCC) à ceux de l’Union sacrée, en plus d’opposer ces derniers au Premier ministre. Avant que le ministre Kibassa ne se présente devant l’Assemblée nationale, les élus de l’USN étaient en réunion avec le Premier ministre autour de la même question, mais, la rencontre s’est terminée à queue de poisson.

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SUSPENSION DE NEUF SOCIÉTÉS SOUS-TRAITANTES EXERÇANT LEURS ACTIVITÉS EN VIOLATION DE LA LOI

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En mars dernier, l’Autorité de régulation de la sous-traitance dans le secteur privé (ARSP) a suspendu neuf sociétés de sous-traitance appartenant aux actionnaires russes Kazakh du groupe ERG. Celles-ci usurpaient les avantages et les opportunités réservés aux sociétés à capitaux majoritairement congolais. 

L’ARSP avec à sa tête son Directeur général Miguel KASHAL KATEMB, continue de traquer les sociétés exerçant des activités en violation des règles applicables à la sous-traitance en RDC. Raison pour laquelle, elle a récemment procédé à la suspension de neuf sociétés sous-traitantes appartenant aux actionnaires russes Kazakh du groupe ERG. Ces dernières exerçaient leurs activités en violation de la Loi et des règles applicables à la sous-traitance. Il s’agit notamment des entreprises Technology Global, Etalon, Surtek, Rocada, Transversal, Standart Fiable, Vision, Socom et Roche Solide qui œuvrent dans le Haut-Katanga ainsi que dans le Lualaba. Elles sous-traitaient frauduleusement des activités au sein des entreprises Metalkol, Frontiers, Comidé et Boss Mining, filiales du groupe ERG. 

Ces offres seront remises sur le marché afin de permettre à toutes les entreprises éligibles à capitaux majoritairement congolais de concourir à opportunités égales. « C’était un circuit hermétiquement fermé et aujourd’hui nous avons mis fin à ce système illicite et désormais ces marchés reviendront aux entreprises à capitaux majoritairement congolais afin de pouvoir développer notre tissu économique », a-t-il ajouté. Le numéro Un de l’ARSP refuse de qualifier cette lutte de « guerre » menée contre les multinationales. D’après lui, il s’agit plutôt d’une « lutte noble » du Chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, qui souhaite relever le défi de la réappropriation de l’économie du pays par les Congolais eux-mêmes.)  « Ce n’est pas une guerre faite aux multinationales, car ces mêmes lois sont respectées dans d’autres pays.  Cela doit aussi s’appliquer tout autant en RDC afin de diversifier l’économie nationale. On ne vient pas seulement de prendre cette mesure à l’encontre du groupe Russe Kazakh ERG, nous l’avons également décidé pour le groupe canadien Barrick avec le Chinois de Sicomines.  Donc, cette fermeté vaut pour toutes les sociétés coupables », a-t-il précisé. Dès sa prise de fonction, le nouveau gendarme de la sous-traitance avait suspendu l’octroi des certificats d’enregistrement délivrés aux entreprises sous-traitantes après avoir constaté des phénomènes alarmants de prête-noms dans l’actionnariat de quelques entreprises. Certains associés expatriés s’organisaient pour évincer les Congolais de la gestion proprement dite des entreprises. Selon la législation en vigueur, les investisseurs congolais doivent détenir 51% des parts dans toute société de sous-traitance créée contre 49% pour les expatriés. 

C’est ainsi qu’il va renouveler son engagement afin d’œuvrer pour changer cette donne dans la réalité économique du pays. « Après six décennies, nous avons un président de la République qui s’implique davantage dans l’emploi des jeunes. C’est un atout majeur pour nous », a-t-il souligné. Le Directeur général de l’ARSP confirme que le Chef de l’Etat a suscité beaucoup d’espoir auprès des jeunes congolais et de la diaspora grâce à sa vision qui consiste à créer des vrais millionnaires congolais et développer une classe moyenne effective en RDC.

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LE BILAN ELOGIEUX DE MIGUEL KASHAL

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Après avoir quintuplé le nombre d’entre- prises de sous-traitance au pays, déployé une vaste série de missions de contrôle du secteur, Miguel Kashal Katemb est loin d’être satisfait des avancées réali- sées. Son ambition est de dépasser la barre d’un million d’entreprises et entre- preneurs locaux à intégrer dans le grand marché de la sous-traitance. Bilan !

c’est un sprint auquel s’est engagé le Directeur général de l’Autorité de Régulation de la Sous-trai- tance dans le secteur Privé (ARSP), Miguel Kashal Katemb vise toujours grand. Son travail est similaire à celui d’un gendarme, visant à détecter des fraudeurs au sein du marché local réservé à des sous-traitants à capi- taux majoritairement congo- lais. Au mois d’août 2023, le patron de l’ARSP a remis un rapport accablant au Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, au sujet de son secteur.

Selon ledit rapport, des mécanismes de fraude et cor- ruption ont gangrené cette sphère d’activités. Résultat : des marchés de sous-trai- tance étaient fermés aux in- vestisseurs congolais, et des étrangers se partageaient leursbénéfices,endehors des frontières de la Répu- blique Démocratique du Congo, profitant de la pré- sence fortement réduite des nationaux dans le domaine.

Pour ce faire, un premier bilan a été dressé au mois de décembre 2022, après sa prise de fonctions. « Nous avons trouvé 3 700 sociétés de sous-traitance ; C’était trop faible sur toute l’éten- due du territoire national. C’est un contraste pour un pays de 100 millions d’ha- bitants. Sur les 3 700 socié- tés de sous–traitance, envi- ron 90% comprenaient des Congolais qui étaient des associés figurants. », avait  déclaré Miguel Kashal Katemb.

De 3700 à 15000 sous-traitants

Pour faire face au déficit criant des sous-traitants congolais, ce grand manager a lancé une vaste campagne de sensibilisa- tion début 2023, ce qui a quin- tuplé le nombre d’entreprises de la sous-traitance au pays.

A ce jour, la RDC compte plus de 15 000 sociétés de sous-trai- tance en dépit du fait que les Congolais restent quasi ab- sents dans des secteurs-clés. Miguel Kashal Katemb épingle entre autres le secteur des télécommunications, de la brasserie, de l’agriculture, de l’énergie, de la panification et de l’industrie manufacturière. Huit milliards de dollars amé- ricains échappaient à la Répu- blique Démocratique du Congo en provenance du monde de la sous-traitance, réservé aux entreprises à capitaux ma- joritairement congolais. Or, des étrangers y régnaient en maîtres. La vigilance de Miguel Kashal et son équipe a conduit à la suspension de certaines entreprises étrangères qui s’étaient accaparés fraudu- leusement des marchés de la sous-traitance.

Invité à présenter le bilan de son établissement lors d’un briefing presse, le Directeur général de l’ARSP avait, en no- vembre 2023, loué l’expertise congolaise qui, aujourd’hui, grâce à la loi sur la sous-trai- tance, est à même de changer la donne. « Sur une période de dix mois, la République démo- cratique du Congo est partie de 3500 à 17.000 entreprises de sous-traitance, avec l’ambition d’atteindre plus d’un million de sous-traitants », avait ex- pliqué Miguel Kashal Katemb. Ces chiffres ont sensiblement évolué en 2024.

Dépasser la barre de 1 million…

Chaque jour dans les bureaux de l’ARSP, des Congolais dé- filent avec des dossiers. L’engouement pour la création d’entreprises ou l’enregistre- ment d’une société existante est visible, depuis le début de son mandat. « Parmi les ac- quis notés par mon comité dirigeant, nous avons enregis- tré un nombre croissant d’en- treprises qui s’élevait à 2500 unités en l’espace de dix mois », avait rappelé Miguel Ka- temb en novembre dernier. « L’ARSP a l’ambition d’atteindre plus d’un million de sous- traiatnts», avait-il promis. Lors de son premier exercice de redevabilité devant la presse, Miguel Kashal avait salué les jeunes entrepreneurs qui ont choisi d’accompagner le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, dans sa vision de créer des millionnaires congolais. « C’est un combat non seulement du Chef de l’Etat, mais de tous les Congolais. La sous-traitance ne se limite pas seulement au secteur des mines. Elle embrasse bel et bien l’ensemble des activités économiques du pays », avait fait remarquer le patron de l’ARSP.

Des actions réalisées…

En guise de bilan, il était re- venu sur les actions réalisées à la tête de cet établissement, en commençant par la vulgarisation de la loi se rapportant à cette branche économique qui était, selon lui, méconnue.

« Nous avons vulgarisé cette loi dans toute la République pour informer et former la population sur l’entrepreneuriat. Les PME résolvent les problèmes directs de la population », avait-il indiqué. L’étape de la vulgarisation a été suivie par celle « des réformes ». Parmi ces réformes, on peut citer notamment les attestations d’enregistrement qui étaient définitives, elles avaient été modifiées en une durée de trois ans. Au total, sur «80% d’entreprises enregistrées, on déplorait des cas des Congolais figurants. On a d’abord suspendu toutes les attestations déjà délivrées. On a ensuite trouvé des mécanismes pour résoudre le problème lié à cette exploitation des Congolais victimes de cette escroquerie. On a alors délivré l’attestation avec une validité de 3 ans », avait-il détaillé.

Le Directeur Général de l’ARSP et son équipe continuent de traquer les sociétés qui opèrent pour favoriser la fraude en République Démocratique du Congo dans le secteur de la sous-traitance. C’est ainsi que l’ARSP a suspendu au mois de mars dernier, neuf sociétés de sous-traitance appartenant aux actionnaires russes Kazakh du groupe ERG. Elles opéraient dans les entreprises Metalkol, Frontiers, Comidé et Boss Mining. Ces entreprises ont violé la loi n°17/001 du 08 février 2017, fixant les règles applicables à la sous-traitance dans le secteur privé. Il s’agit notamment des entreprises Technology Global, Etalon, Surtek, Rocada, Transversal, Standart Fiable, Vision, Socom et Roche Solide qui mènent des activités dans le Haut-Katanga ainsi que dans le Lualaba.

« Elles tiennent à elles seules des marchés de centaines de millions de dollars. 98% des marchés appartenaient à ces sociétés. Nous venons de mettre fin à cette maffia qui a confisqué pendant une longue période la chaine des valeurs congolaise au détriment des vraies sociétés à capitaux majoritairement congolais. », a déclaré Mi- guel Kashal. Ces marchés seront attribués aux sociétés congolaises du secteur afin de relever l’économie du pays.

Il va sans dire que cette détermination de lutter systématiquement contre toute fraude en conformité avec un environnement serein des affaires constitue le cheval de bataille de la direction générale de l’ARSP. D’autres interventions dans le même genre en témoignent. (Lire l’article « Suspension de neuf sociétés étrangères exerçant leurs activités en violation de la loi »). Pour le DG de l’ARSP, il est question de démanteler tout réseau agissant dans le sens de l’illégalité.

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MIGUEL KASHAL, LE GENDARME DE LA SOUS-TRAITANCE CONGOLAISE

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Nommé le 15 novembre 2022 à la tête de l’Autorité de Régulation de la Sous-traitance dans le secteur Privé (ARSP), Miguel KASHAL KATEMB déroule – depuis plus d’une année – une politique assez claire dans ce domaine : « congoliser » le secteur de la sous-traitance afin de créer des millionnaires congolais. Portrait !

Kashal Katemb n’est pas un inconnu dans le monde de l’entrepreneuriat congolais. L’établissement public à la tête de laquelle il est, l’ARSP, traque les entreprises sous-traitantes qui ne se conforment pas à la Loi qui rend « obligatoire » en faveur des entreprises à capitaux majoritaire- ment congolais, la sous-traitance des activités connexes et annexes commandées par les entreprises principales.

Selon la législation en vigueur, les investisseurs congolais doivent dé- tenir 51% des parts dans toute société́ de sous-traitance créée contre 49% pour les expatriés. Or, plusieurs entreprises ne se conforment pas scrupuleusement à celle-ci. Depuis l’arrivée du nouveau gendarme du secteur de la sous-traitance, les lignes ont sensiblement bougé. Mais qui est Miguel Kashal Katemb ?

Un parcours élogieux

Miguel Kashal a d’abord commencé par exceller dans le secteur privé. En 2015, alors qu’il débarque fraîche- ment du secteur privé où il a exercé comme entrepreneur, l’homme a été nommé Conseiller au cabinet du commissaire spécial, Félicien Katan- ga au gouvernorat du Haut-Katanga. Une année plus tard, en 2016, il de- vient chargé des missions au cabi- net du Gouverneur de province, feu Jean-Claude Kazembe Musonda. Ré- puté pour ses nombreux talents, cet expert va vite être confirmé, de 2017 à 2018, au cabinet du Gouverneur Célestin Pande Kapopo. Elu député provincial du territoire de Sakania, dans la province du Haut-Katanga, lors des élections de 2018, Miguel gravira des échelons au niveau pro- vincial. Miguel Kashal occupera par la suite le poste de Président de la très stratégique commission écono- mique et financière de l’Assemblée provinciale du Haut-Katanga.

En 2019, il a été promu Mi- nistre provincial des In- frastructures, Urbanisme et Habitat du Haut-Katanga au sein du gouvernement Kyabula. Il s’est mainte- nu, à ce même poste, après quatre remaniements suc- cessifs, faisant de lui l’un des hommes de confiance du Gouverneur. A cette fonc- tion, son omniprésence dans les chantiers de la province, son management dans ses attributions ainsi que le sui- vi qu’il assurait à chaque projet ont permis à ce qu’il réussisse sa mission de relèvement des infrastructures routières dans le Haut-Katanga.

Son assiduité, sous le lea- dership du gouverneur Jacques Kyabula, a permis de mener à terme plusieurs travaux de grande envergure notamment la réhabilitation de grandes artères tant de la voirie urbaine que rurale. Di- verses sources affirment que les avenues avec caniveaux, séparateurs et lampadaires, ont vu le jour sous son man- dat dans le cadre de l’exé- cution du programme de sa hierarchie. C’est le cas des boulevards Kamanyola, Ka- sa-Vubu et Félix Tshisekedi Tshilombo, l’ex-chaussée de Kasenga. Un travail extraor- dinaire qui a ébloui le Chef de l’État, Félix Tshisekedi qui l’a propulsé à la tête de l’éta- blissement public d’intérêt national qu’est l’ARSP!

Gendarme de la sous-traitance

Environ huit milliards cinq cents millions de dollars : C’est le manque à gagner pour la RDC lié à la « fraude » et à un système de « prête- noms » utilisé dans le sec- teur de la sous-traitance. Ce fut l’une des révélations du Directeur général de l’ARSP faite le 18 janvier der- nier, aux médias. Pour faire face à cette situation, l’ARSP avait lancé une mission de contrôle des différents sec- teurs, en septembre 2023. « L’objectif est que nous puissions capter ce mon- tant pour le faire contribuer au développement de notre pays, mais aussi faire accé- der les Congolais au marché de la sous-traitance et à la chaîne des valeurs », avait-il expliqué.

Sa nomination à ce poste par le Président de la République, Félix Tshisekedi, a permis de démarrer le redressement du secteur dominé jusque- là par des entrepreneurs expatriés, au mépris de la loi n°17/0001 du 08 février 2017. Son action – en une année et demie – a permis aujourd’hui à des sous-traitants congolais de récupérer une bonne part des marchés qui leur échappaient. Cela va concourir à la matérialisation de la vision du Chef de l’État, celle de voir émerger une classe moyenne effective en RDC par des entre- preneurs congolais millionnaires.

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