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JULES Alingete : le Shérif des finances publiques

Jamais dans l’histoire de cette institution, 34 ans durant, l’opinion nationale et internationale n’avaient autant parlé de l’Inspection générale des finances (IGF). En près d’un an et demi, le Shérif des finances publiques, avec le concours de ses différentes brigades, a enchainé des audits et des contrôles des finances et des biens publics, des enquêtes, inspections, vérifications, contre-vérifications et surveillance de toutes les opérations financières, tant en recettes qu’en dépenses, du pouvoir central, des provinces et des entités territoriales décentralisées ainsi que des organismes ou entreprises de l’Etat.

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Chez le commun des mortels en République démocratique du Congo, beaucoup penseraient que l’IGF a commencé avec lui.

De son nom complet, Jules Alingete Key, 57 ans, originaire de la province du Maï-Ndombe, l’inspecteur général des finances, chef de service, a presque tout révolutionné.

Après 34 ans d’existence, ce service aujourd’hui rattaché à la Présidence de la République est désormais connu du grand public. Son travail est salué des deux mains par la majorité des Congolais.

Dans le difficile combat contre la corruption et le détournement endémique des deniers publics, le président de la République, Félix Tshisekedi, a trouvé la pièce du puzzle. Jules Alingete est devenu aujourd’hui l’incarnation du contrôle des finances publiques. Depuis un temps, il passe pour l’un des hommes les plus craints du pays. Pour avoir une telle image, un travail s’est fait en amont.

 Nommé le 7 juillet 2020 par Félix Tshisekedi, Jules Alingete Key a su proposer des réformes dans le but de lutter efficacement contre les détournements des deniers publics et la corruption afin d’implémenter une nouvelle gouvernance. Seulement après une année et quelques mois de service, le Shérif des finances publiques, avec le concours de ses différentes brigades, a enchaîné des audits et des contrôles des finances et des biens publics. Plusieurs enquêtes, vérifications et contre-vérifications des dépenses des fonds publics ont été lancées au niveau du pouvoir central, des provinces et des entités territoriales décentralisées ainsi que des organismes ou entreprises de l’Etat.

Heshima Magazine donne un coup de projecteur sur les actions d’un homme qui a révolutionné un service, jusqu’hier, inconnu du grand public. 


Et plus d’une année après un travail d’hercule, Heshima Magazine évalue l’impact des missions d’encadrement et de contrôle de l’Inspection générale des finances sur la trésorerie de l’Etat. Expert-comptable agréé, spécialiste en fiscalité et expert en matière du climat des affaires, l’homme qui supervise et coordonne le programme ponctuel des missions de l’IGF, connaît tous les rouages des finances publiques.

Jules Alingete est diplômé en sciences économiques de l’Université de Kinshasa (UNIKIN), diplôme obtenu en 1988. Le 4 janvier 1989, soit deux ans après la création de l’Inspection générale des finances (IGF) – le 15 septembre 1987 – l’homme rejoint l’IGF comme Inspecteur stagiaire et sera nommé Inspecteur en 2000, avant d’être désigné inspecteur général des Finances en 2010. Pendant tout ce temps, le travail de ce service ne se fait pas sentir dans un pays longtemps miné par la corruption. Il fallait attendre juillet 2020, lorsque le président Félix Tshisekedi a décidé de lui confier les commandes de ce service, pour qu’il bénéficie alors d’un appui politique et de la confiance du Président de la République. Et Jules Alingete s’est fixé un objectif : celui de « faire reculer les antivaleurs » en démantelant les réseaux mafieux. Ceux entretenus par ceux qui étaient, autrefois, des intouchables. Pour ce faire, le conseil des ministres, sous les orientations du chef de l’Etat, a ajusté l’organisation de l’IGF afin de faciliter l’audit, le contrôle et l’encadrement permanent des services soumis à ses interventions dans le but de lutter efficacement contre la fraude et la corruption, et ainsi promouvoir des méthodes de travail conformes à loi dans le secteur public.   

Des innovations

Considérant que le propriétaire des fonds publics pour lesquels le contrôle est mis en exécution s’avère être la population, Jules Alingete a procédé, en premier lieu, au changement de la méthode de communication des résultats du travail. Pour atteindre l’objectif principal de ses missions, il lui fallait des lieutenants, des inspecteurs des finances intègres. Or, pour compter sur des personnalités intègres, il importe de les motiver et tenir à leur bienêtre afin de ne pas les soumettre à la tentation de corruption. Le travail abattu dans ce cadre a porté sur la révision à la hausse, soit le double, de la rémunération de son équipe. Ce qu’il y avait comme frais de fonctionnement alloués au service, Jules Alingete les a orientés vers la motivation des agents et inspecteurs des finances. Dans le même ordre d’idées, il a également œuvré pour améliorer les conditions de travail au niveau des bureaux et dans tout ce qu’il y a comme infrastructures, notamment en y pourvoyant en outils informatiques et autres commodités de travail.

À son arrivée, Jules Alingete a trouvé, dans les bureaux des inspecteurs, des chaises en plastique. Les conditions étaient piteuses. A son actif, il a dû pratiquement réhabiliter tout le bâtiment de l’Inspection générale des finances : les bureaux des inspecteurs, les salles de réunions, les restaurants, le parking,… pour que les inspecteurs travaillent dans de bonnes conditions.

Ne se limitant pas là, Jules Alingete veut bâtir une nouvelle voie. « Lors de ma prise de fonction, j’ai trouvé quatre grandes structures de l’IGF qui dataient d’au moins 33 ans depuis sa création ». Tenant compte de l’évolution des finances publiques, il s’est adapté aux nouvelles méthodes pour une meilleure performance. Il décide alors d’éclater les 4 structures en dix (10) :

• Brigade de coordination ; 

• Brigade des recettes et services fiscaux ; 

• Brigade des recettes et services de douane et d’accises ;

 • Brigade des recettes des organismes et services non fiscaux ; 

• Brigade des marchés publics ;

• Brigade des dépenses publiques ; 

• Brigade des entreprises et établissements publics ;

 • Brigade des provinces et entités territoriales décentralisées ;

 • Brigade de contre-vérification douanière, fiscale, para – fiscale et comptable ; 

• Brigade d’audit.

Ayant élargi les structures à dix, Jules Alingete a ensuite fait face au vieillissement du personnel. Sur – tout que la demande en missions de contrôle était devenue importante. Le dernier inspecteur jeune étant âgé de 55 ans, il lui a fallu un recrutement. Et les nouveaux inspecteurs ont permis le rajeunissement du personnel. Au total, 85 nouveaux inspecteurs des finances ont été recrutés et sont déjà opérationnels. Un mois plus tard, un autre groupe de 65 a été recruté pour porter le nombre des nouvelles recrues à environ 150. Le dernier recrutement s’est fait en octobre 2021. Contrai – rement à une certaine période, le service est constitué actuellement, outre des juristes et économistes, des ingénieurs en informatique et ingénieurs. « A ce jour, nous avons la capacité de contrôler une banque avec 1000 ou 2000 opérations par jour. [Nous] comptons à ce jour des agents spécialisés dans l’informatique », se félicite le chef de service. Le but de toutes ces spécialisations est de tenir une équipe forte et compétente de l’IGF.

Dans sa vision managériale, Jules Alingete veut rendre ses lieutenants plus performants à travers des formations. Il faut donc une salle capable d’accueillir plus d’une centaine d’inspecteurs des finances. C’est ainsi qu’il a construit un amphithéâtre moderne répondant aux standards internationaux baptisé « amphithéâtre Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo » en signe de remerciement en vers le Président de la République qui, par sa vision, a rendu les missions de l’Inspection générale des finances plus performantes dans la lutte contre la corruption et le détournement des fonds publics.

C’est pour la première fois, depuis sa création en 1987, qu’un président de la République visite le bâtiment de l’Inspection des finances. Ceci témoigne de la place prépondérante que Félix Tshisekedi accorde à la lutte contre les antivaleurs et à l’impunité dans la gestion des finances publiques mais est également perçu comme un message fort de soutien du Président de la République à ce service qui constitue son bras séculier contre les mauvais gestionnaires publics afin qu’ils s’imprègnent de la bonne gouvernance prônée par le chef de l’Etat.

En présence des cadres et agents de l’IGF, le chef de l’Etat, Félix Tshisekedi  qui a inauguré cet amphithéâtre s’est félicité, sans ambages, de la détermination de l’Inspection générale des finances en matière de lutte contre la corruption.

 Il n’a pas hésité de dire qu’«aujourd’hui, de plus en plus, on sent qu’il y a la peur de l’État, un responsable avant de mettre l’argent dans sa poche, il réfléchit et dit, ah si l’IGF passe par ici, je suis pris ». Il s’agit, pour le président de la République, de réitérer son engagement pour lutter, via l’IGF, contre la corruption et autres crimes économiques. Autrement dit, des mandataires et autres manipulateurs des deniers publics qui sont encore loin de comprendre les signes du temps, continuant de s’adonner au détournement des fonds, au coulage des recettes, à la corruption ainsi qu’aux autres pratiques illégales, privant ainsi l’État des moyens de sa politique, se retrouveront coincés. 


Résultats des missions de contrôle et encadrement

Le contrôle concomitant que font les inspecteurs aux côtés des gestionnaires des établissements et des entreprises publics illustrent mieux l’importance du suivi dans ce secteur. Des hémorragies financières se sont estompées et des malversations financières arrêtées, bien que la lutte doit continuer.

Désormais, on parle de la transparence et de l’orthodoxie dans la gestion des fonds publics. A la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), au Fonds de Promotion de l’Industrie (FPI) où les mandataires ont été suspendus à titre conservatoire, les gestionnaires intérimaires, en collaboration avec les inspecteurs de l’IGF, font tourner ces établissements tout en craignant de se retrouver dans l’œil du cyclone IGF.

Grâce aux enquêtes et audits, aux patrouilles financières et à ses misions permanentes d’encadrement des régies financières, l’Inspection générale des finances a, en l’espace de 15 mois, abattu un travail de titan dans le domaine des finances publiques congolaises. Le tableau est plus que reluisant.

Le Directeur général intérimaire de la CNSS, Jean-Simon Mfuti Kiaku, qui est aux commandes depuis le 20 juillet 2021, a rendu performant son établissement : recettes en hausse, amélioration des conditions de travail, la CNSS a réalisé des recettes évaluées à plus de 7 milliards de francs congolais, soit près de 4 millions de dollars se basant sur les orientations et recommandations de l’Inspection générale des finances. Au moment du passage des inspecteurs de l’IGF, la CNSS qui avait comme trésorerie 204 millions de dollars, a atteint 314 millions de dollars, six mois après.

Au FONER, les recettes ont atteint 21,9 millions de dollars contre les prévisions de 9,4 millions au mois d’octobre, soit un taux d’accroissement de 116 %. En ce qui le concerne, Jean-Claude Kalenga, le directeur général ai du Fonds de Promotion de l’Industrie (FPI) a déclaré avoir atteint les prévisions annuelles 2021 de ses recettes au mois d’octobre soit 114 millions encaissés.

Quant aux recettes arrêtées au 31 octobre 2021, elles se chiffrent à 943,7 milliards CDF, équivalant à 132 % par rapport aux prévisions budgétaires mensuelles. Ainsi, ces recettes se répartissent de la manière suivante :

• DGDA: 255,5 Milliards CDF sur 235,1 Milliards CDF, soit 109%

 • DGI : 531,6 Milliards CDF sur 339,1 Milliards CDF, soit 157% 

• DGRAD : 156,5 Milliards CDF sur 142,3 Milliards CDF soit 110%. 

• Des fonds récupérés

En plus d’empêcher le détournement des deniers publics et de stopper la mégestion, il faut relever le fait que, grâce au travail de l’IGF, plusieurs millions de dollars ont été repris. Grâce à sa patrouille financière, l’IGF a pu récupérer la somme de 1,5 millions de dollars de fonds détournés au ministère de l’Agriculture, 712.988 dollars de la prime des agents de la riposte, plus de 1 million de dollars à la Fédération congolaise de football association (FECOFA). Jules Alingete a également réussi à retourner la TVA aux comptes de l’Etat détournée par une entreprise espagnole venue travailler dans le cadre du Projet Bukanga-Lonzo, mis en cause les gestionnaires du projet Bukanga Lonzo, indexé la BGFI Bank pour le détournement de 43 millions de dollars ; enquêté sur la redevance de développement des infrastructures aéroportuaires, IDEF (Go-pass) ; et aussi sur l’affaire de la mafia dans les droits de retransmission des matches.

 Dans le même cadre, l’IGF a dénoncé le détournement à Congo Airways (23 millions de dollars et plusieurs cas d’irrégularités financières), la dilapidation de 62 milliards de francs au SECOPE, service de la paie des enseignants… (existence de faux arrêtés ministériels de recrutement…), et autres malversations. Dans le dossier Bukanga Lonzo, par exemple, les enquêteurs ont découvert que sur les 287 millions de dollars décaissés, juste 80 millions ont pu être utilisés.

Il faut dire que les inspecteurs de Jules Alingete ont, outre le contrôle concomitant, effectué des contrôles a priori et a posteriori. Plus de 60 misions ont été menées dans plusieurs domaines en 2021, une trentaine en 2020.

Dans la continuité de la lutte contre le coulage des recettes, le chef de service, Jules Alingete, avait déclaré illégales les indemnités allouées aux mandataires publics, le numéro un de l’IGF ne trouve pas correct d’accorder la rémunération de base, les primes et les avantages sociaux aux mandataires non actifs. Il a aussi relevé le caractère illégal des primes de bilan, des crédits, avances et autres avantages que s’octroient les mandataires actifs. Ce qui a conduit les présidents des Conseils d’administration de plusieurs entreprises et établissements publics de l’État congolais, notamment, SNEL, CEEC, OCC, RVA, SONAS, FONER, SCTP, INPP, FPI, OGFREM et REGIDESO à solliciter l’avis des juges de la haute juridiction administrative sur la teneur de la lettre du 13 mai dernier de l’Inspecteur général des Finances, Jules Alingete, adressée aux inspecteurs généraux des Finances en mission de contrôle dans les entreprises du Portefeuille de l’Etat et les établissements publics.

Après avoir analysé cette requête, à la lumière des textes de loi qui régissent ces matières, les juges du Conseil d’Etat ont donné raison à l’IGF : seuls les mandataires publics actifs ont droit à la rémunération de base, aux primes et aux avantages sociaux.

La chambre consultative de la haute juridiction administrative a estimé fondées les remarques de l’IGF dans la mesure où ce sont les mandataires actifs qui participent à la gestion courante de leurs établissements et que leurs fonctions sont incompatibles avec l’exercice d’un mandat politique ou toute activité similaire ou concurrente. Les juges du Conseil d’État ont motivé leur avis en se référant notamment à l’article 10 du décret numéro 13/055 du 13 décembre 2013 portant statut des mandataires publics dans les entreprises du portefeuille de l’Etat. Une fois de plus, le Shérif des finances publiques a corrigé des mauvais actes posés par des gestionnaires.

La reconnaissance et les encouragements

Partout où on parle finances publiques, l’IGF est à ce jour incontournable. Ses actions sont louées partout. Après l’accord trouvé entre la RDC et le Fonds monétaire international (FMI), concernant le plan de financement de 1,5 milliards de dollars sur trois ans, le Représentant du FMI en RDC a été voir Jules Alingete pour dévoiler à l’intention des inspecteurs de finances le contenu de leur appui. « Le Représentant résident du FMI en RDC est venu présenter à l’ensemble du corps des inspecteurs des finances le contenu de l’appui du FMI au programme économique du gouvernement et définir le rôle que doit jouer l’IGF dans l’accomplissement des objectifs fixés dans ce programme ». Nous avons compris que l’appui du FMI vise à obtenir de la RDC la  bonne gouvernance ainsi que l’amélioration de la qualité de vie des Congolais. Pour cela, l’IGF est appelée à renforcer ses contrôles dans tous les volets prévus dans cet appui.

Tobin Jules, délégué du secrétaire d’Etat adjoint en témoigne : « Il m’a été très utile de comprendre comment vos travaux contribuent à la lutte contre le détournement de fonds et la corruption dans le secteur public ». Quant au Bureau des affaires internationales dans le domaine des stupéfiants et de l’application de la loi du Département d’Etat, il est reconnaissant envers l’IGF pour ses contributions importantes. Grâce au travail de l’IGF, le département d’Etat américain reprend la RDC parmi les 15 premiers pays au classement 2021 du niveau de transparence budgétaire des pays africains, avec mention « progrès significatif ». L’IGF y a beaucoup contribué notamment par ses missions auprès des régies financières.

 En un an et demi, l’inspecteur Général des Finances, Chef de service, Jules Alingete Key, s’est investi en tant qu’instrument de contrôle des finances publiques pour implémenter la bonne gouvernance à tous les niveaux des institutions de l’État.

 Olyncia MUHONG KASHEMA

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SUSPENSION DE NEUF SOCIÉTÉS SOUS-TRAITANTES EXERÇANT LEURS ACTIVITÉS EN VIOLATION DE LA LOI

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En mars dernier, l’Autorité de régulation de la sous-traitance dans le secteur privé (ARSP) a suspendu neuf sociétés de sous-traitance appartenant aux actionnaires russes Kazakh du groupe ERG. Celles-ci usurpaient les avantages et les opportunités réservés aux sociétés à capitaux majoritairement congolais. 

L’ARSP avec à sa tête son Directeur général Miguel KASHAL KATEMB, continue de traquer les sociétés exerçant des activités en violation des règles applicables à la sous-traitance en RDC. Raison pour laquelle, elle a récemment procédé à la suspension de neuf sociétés sous-traitantes appartenant aux actionnaires russes Kazakh du groupe ERG. Ces dernières exerçaient leurs activités en violation de la Loi et des règles applicables à la sous-traitance. Il s’agit notamment des entreprises Technology Global, Etalon, Surtek, Rocada, Transversal, Standart Fiable, Vision, Socom et Roche Solide qui œuvrent dans le Haut-Katanga ainsi que dans le Lualaba. Elles sous-traitaient frauduleusement des activités au sein des entreprises Metalkol, Frontiers, Comidé et Boss Mining, filiales du groupe ERG. 

Ces offres seront remises sur le marché afin de permettre à toutes les entreprises éligibles à capitaux majoritairement congolais de concourir à opportunités égales. « C’était un circuit hermétiquement fermé et aujourd’hui nous avons mis fin à ce système illicite et désormais ces marchés reviendront aux entreprises à capitaux majoritairement congolais afin de pouvoir développer notre tissu économique », a-t-il ajouté. Le numéro Un de l’ARSP refuse de qualifier cette lutte de « guerre » menée contre les multinationales. D’après lui, il s’agit plutôt d’une « lutte noble » du Chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, qui souhaite relever le défi de la réappropriation de l’économie du pays par les Congolais eux-mêmes.)  « Ce n’est pas une guerre faite aux multinationales, car ces mêmes lois sont respectées dans d’autres pays.  Cela doit aussi s’appliquer tout autant en RDC afin de diversifier l’économie nationale. On ne vient pas seulement de prendre cette mesure à l’encontre du groupe Russe Kazakh ERG, nous l’avons également décidé pour le groupe canadien Barrick avec le Chinois de Sicomines.  Donc, cette fermeté vaut pour toutes les sociétés coupables », a-t-il précisé. Dès sa prise de fonction, le nouveau gendarme de la sous-traitance avait suspendu l’octroi des certificats d’enregistrement délivrés aux entreprises sous-traitantes après avoir constaté des phénomènes alarmants de prête-noms dans l’actionnariat de quelques entreprises. Certains associés expatriés s’organisaient pour évincer les Congolais de la gestion proprement dite des entreprises. Selon la législation en vigueur, les investisseurs congolais doivent détenir 51% des parts dans toute société de sous-traitance créée contre 49% pour les expatriés. 

C’est ainsi qu’il va renouveler son engagement afin d’œuvrer pour changer cette donne dans la réalité économique du pays. « Après six décennies, nous avons un président de la République qui s’implique davantage dans l’emploi des jeunes. C’est un atout majeur pour nous », a-t-il souligné. Le Directeur général de l’ARSP confirme que le Chef de l’Etat a suscité beaucoup d’espoir auprès des jeunes congolais et de la diaspora grâce à sa vision qui consiste à créer des vrais millionnaires congolais et développer une classe moyenne effective en RDC.

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LE BILAN ELOGIEUX DE MIGUEL KASHAL

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Après avoir quintuplé le nombre d’entre- prises de sous-traitance au pays, déployé une vaste série de missions de contrôle du secteur, Miguel Kashal Katemb est loin d’être satisfait des avancées réali- sées. Son ambition est de dépasser la barre d’un million d’entreprises et entre- preneurs locaux à intégrer dans le grand marché de la sous-traitance. Bilan !

c’est un sprint auquel s’est engagé le Directeur général de l’Autorité de Régulation de la Sous-trai- tance dans le secteur Privé (ARSP), Miguel Kashal Katemb vise toujours grand. Son travail est similaire à celui d’un gendarme, visant à détecter des fraudeurs au sein du marché local réservé à des sous-traitants à capi- taux majoritairement congo- lais. Au mois d’août 2023, le patron de l’ARSP a remis un rapport accablant au Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, au sujet de son secteur.

Selon ledit rapport, des mécanismes de fraude et cor- ruption ont gangrené cette sphère d’activités. Résultat : des marchés de sous-trai- tance étaient fermés aux in- vestisseurs congolais, et des étrangers se partageaient leursbénéfices,endehors des frontières de la Répu- blique Démocratique du Congo, profitant de la pré- sence fortement réduite des nationaux dans le domaine.

Pour ce faire, un premier bilan a été dressé au mois de décembre 2022, après sa prise de fonctions. « Nous avons trouvé 3 700 sociétés de sous-traitance ; C’était trop faible sur toute l’éten- due du territoire national. C’est un contraste pour un pays de 100 millions d’ha- bitants. Sur les 3 700 socié- tés de sous–traitance, envi- ron 90% comprenaient des Congolais qui étaient des associés figurants. », avait  déclaré Miguel Kashal Katemb.

De 3700 à 15000 sous-traitants

Pour faire face au déficit criant des sous-traitants congolais, ce grand manager a lancé une vaste campagne de sensibilisa- tion début 2023, ce qui a quin- tuplé le nombre d’entreprises de la sous-traitance au pays.

A ce jour, la RDC compte plus de 15 000 sociétés de sous-trai- tance en dépit du fait que les Congolais restent quasi ab- sents dans des secteurs-clés. Miguel Kashal Katemb épingle entre autres le secteur des télécommunications, de la brasserie, de l’agriculture, de l’énergie, de la panification et de l’industrie manufacturière. Huit milliards de dollars amé- ricains échappaient à la Répu- blique Démocratique du Congo en provenance du monde de la sous-traitance, réservé aux entreprises à capitaux ma- joritairement congolais. Or, des étrangers y régnaient en maîtres. La vigilance de Miguel Kashal et son équipe a conduit à la suspension de certaines entreprises étrangères qui s’étaient accaparés fraudu- leusement des marchés de la sous-traitance.

Invité à présenter le bilan de son établissement lors d’un briefing presse, le Directeur général de l’ARSP avait, en no- vembre 2023, loué l’expertise congolaise qui, aujourd’hui, grâce à la loi sur la sous-trai- tance, est à même de changer la donne. « Sur une période de dix mois, la République démo- cratique du Congo est partie de 3500 à 17.000 entreprises de sous-traitance, avec l’ambition d’atteindre plus d’un million de sous-traitants », avait ex- pliqué Miguel Kashal Katemb. Ces chiffres ont sensiblement évolué en 2024.

Dépasser la barre de 1 million…

Chaque jour dans les bureaux de l’ARSP, des Congolais dé- filent avec des dossiers. L’engouement pour la création d’entreprises ou l’enregistre- ment d’une société existante est visible, depuis le début de son mandat. « Parmi les ac- quis notés par mon comité dirigeant, nous avons enregis- tré un nombre croissant d’en- treprises qui s’élevait à 2500 unités en l’espace de dix mois », avait rappelé Miguel Ka- temb en novembre dernier. « L’ARSP a l’ambition d’atteindre plus d’un million de sous- traiatnts», avait-il promis. Lors de son premier exercice de redevabilité devant la presse, Miguel Kashal avait salué les jeunes entrepreneurs qui ont choisi d’accompagner le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, dans sa vision de créer des millionnaires congolais. « C’est un combat non seulement du Chef de l’Etat, mais de tous les Congolais. La sous-traitance ne se limite pas seulement au secteur des mines. Elle embrasse bel et bien l’ensemble des activités économiques du pays », avait fait remarquer le patron de l’ARSP.

Des actions réalisées…

En guise de bilan, il était re- venu sur les actions réalisées à la tête de cet établissement, en commençant par la vulgarisation de la loi se rapportant à cette branche économique qui était, selon lui, méconnue.

« Nous avons vulgarisé cette loi dans toute la République pour informer et former la population sur l’entrepreneuriat. Les PME résolvent les problèmes directs de la population », avait-il indiqué. L’étape de la vulgarisation a été suivie par celle « des réformes ». Parmi ces réformes, on peut citer notamment les attestations d’enregistrement qui étaient définitives, elles avaient été modifiées en une durée de trois ans. Au total, sur «80% d’entreprises enregistrées, on déplorait des cas des Congolais figurants. On a d’abord suspendu toutes les attestations déjà délivrées. On a ensuite trouvé des mécanismes pour résoudre le problème lié à cette exploitation des Congolais victimes de cette escroquerie. On a alors délivré l’attestation avec une validité de 3 ans », avait-il détaillé.

Le Directeur Général de l’ARSP et son équipe continuent de traquer les sociétés qui opèrent pour favoriser la fraude en République Démocratique du Congo dans le secteur de la sous-traitance. C’est ainsi que l’ARSP a suspendu au mois de mars dernier, neuf sociétés de sous-traitance appartenant aux actionnaires russes Kazakh du groupe ERG. Elles opéraient dans les entreprises Metalkol, Frontiers, Comidé et Boss Mining. Ces entreprises ont violé la loi n°17/001 du 08 février 2017, fixant les règles applicables à la sous-traitance dans le secteur privé. Il s’agit notamment des entreprises Technology Global, Etalon, Surtek, Rocada, Transversal, Standart Fiable, Vision, Socom et Roche Solide qui mènent des activités dans le Haut-Katanga ainsi que dans le Lualaba.

« Elles tiennent à elles seules des marchés de centaines de millions de dollars. 98% des marchés appartenaient à ces sociétés. Nous venons de mettre fin à cette maffia qui a confisqué pendant une longue période la chaine des valeurs congolaise au détriment des vraies sociétés à capitaux majoritairement congolais. », a déclaré Mi- guel Kashal. Ces marchés seront attribués aux sociétés congolaises du secteur afin de relever l’économie du pays.

Il va sans dire que cette détermination de lutter systématiquement contre toute fraude en conformité avec un environnement serein des affaires constitue le cheval de bataille de la direction générale de l’ARSP. D’autres interventions dans le même genre en témoignent. (Lire l’article « Suspension de neuf sociétés étrangères exerçant leurs activités en violation de la loi »). Pour le DG de l’ARSP, il est question de démanteler tout réseau agissant dans le sens de l’illégalité.

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MIGUEL KASHAL, LE GENDARME DE LA SOUS-TRAITANCE CONGOLAISE

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Nommé le 15 novembre 2022 à la tête de l’Autorité de Régulation de la Sous-traitance dans le secteur Privé (ARSP), Miguel KASHAL KATEMB déroule – depuis plus d’une année – une politique assez claire dans ce domaine : « congoliser » le secteur de la sous-traitance afin de créer des millionnaires congolais. Portrait !

Kashal Katemb n’est pas un inconnu dans le monde de l’entrepreneuriat congolais. L’établissement public à la tête de laquelle il est, l’ARSP, traque les entreprises sous-traitantes qui ne se conforment pas à la Loi qui rend « obligatoire » en faveur des entreprises à capitaux majoritaire- ment congolais, la sous-traitance des activités connexes et annexes commandées par les entreprises principales.

Selon la législation en vigueur, les investisseurs congolais doivent dé- tenir 51% des parts dans toute société́ de sous-traitance créée contre 49% pour les expatriés. Or, plusieurs entreprises ne se conforment pas scrupuleusement à celle-ci. Depuis l’arrivée du nouveau gendarme du secteur de la sous-traitance, les lignes ont sensiblement bougé. Mais qui est Miguel Kashal Katemb ?

Un parcours élogieux

Miguel Kashal a d’abord commencé par exceller dans le secteur privé. En 2015, alors qu’il débarque fraîche- ment du secteur privé où il a exercé comme entrepreneur, l’homme a été nommé Conseiller au cabinet du commissaire spécial, Félicien Katan- ga au gouvernorat du Haut-Katanga. Une année plus tard, en 2016, il de- vient chargé des missions au cabi- net du Gouverneur de province, feu Jean-Claude Kazembe Musonda. Ré- puté pour ses nombreux talents, cet expert va vite être confirmé, de 2017 à 2018, au cabinet du Gouverneur Célestin Pande Kapopo. Elu député provincial du territoire de Sakania, dans la province du Haut-Katanga, lors des élections de 2018, Miguel gravira des échelons au niveau pro- vincial. Miguel Kashal occupera par la suite le poste de Président de la très stratégique commission écono- mique et financière de l’Assemblée provinciale du Haut-Katanga.

En 2019, il a été promu Mi- nistre provincial des In- frastructures, Urbanisme et Habitat du Haut-Katanga au sein du gouvernement Kyabula. Il s’est mainte- nu, à ce même poste, après quatre remaniements suc- cessifs, faisant de lui l’un des hommes de confiance du Gouverneur. A cette fonc- tion, son omniprésence dans les chantiers de la province, son management dans ses attributions ainsi que le sui- vi qu’il assurait à chaque projet ont permis à ce qu’il réussisse sa mission de relèvement des infrastructures routières dans le Haut-Katanga.

Son assiduité, sous le lea- dership du gouverneur Jacques Kyabula, a permis de mener à terme plusieurs travaux de grande envergure notamment la réhabilitation de grandes artères tant de la voirie urbaine que rurale. Di- verses sources affirment que les avenues avec caniveaux, séparateurs et lampadaires, ont vu le jour sous son man- dat dans le cadre de l’exé- cution du programme de sa hierarchie. C’est le cas des boulevards Kamanyola, Ka- sa-Vubu et Félix Tshisekedi Tshilombo, l’ex-chaussée de Kasenga. Un travail extraor- dinaire qui a ébloui le Chef de l’État, Félix Tshisekedi qui l’a propulsé à la tête de l’éta- blissement public d’intérêt national qu’est l’ARSP!

Gendarme de la sous-traitance

Environ huit milliards cinq cents millions de dollars : C’est le manque à gagner pour la RDC lié à la « fraude » et à un système de « prête- noms » utilisé dans le sec- teur de la sous-traitance. Ce fut l’une des révélations du Directeur général de l’ARSP faite le 18 janvier der- nier, aux médias. Pour faire face à cette situation, l’ARSP avait lancé une mission de contrôle des différents sec- teurs, en septembre 2023. « L’objectif est que nous puissions capter ce mon- tant pour le faire contribuer au développement de notre pays, mais aussi faire accé- der les Congolais au marché de la sous-traitance et à la chaîne des valeurs », avait-il expliqué.

Sa nomination à ce poste par le Président de la République, Félix Tshisekedi, a permis de démarrer le redressement du secteur dominé jusque- là par des entrepreneurs expatriés, au mépris de la loi n°17/0001 du 08 février 2017. Son action – en une année et demie – a permis aujourd’hui à des sous-traitants congolais de récupérer une bonne part des marchés qui leur échappaient. Cela va concourir à la matérialisation de la vision du Chef de l’État, celle de voir émerger une classe moyenne effective en RDC par des entre- preneurs congolais millionnaires.

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